Université de Cergy-Pontoise
L3 – Thermodynamique TD série n°4
Ex. 5. Etude thermodynamique de la traction d'une barre
On considère une barre métallique homogène de longueur l, de section constante s, de masse
volumique
et de chaleur massique constate c, sur laquelle on exerce une force F dans le sens de
la longueur. On admet que l'état de la barre est alors bien défini par la température T et la force F ;
ainsi, l est une fonction de F et de T.
a) Soit dl l'allongement de la barre correspondant à des variations dF et dT de F et T. La chaleur
reçue par la barre pendant une transformation réversible peut s'écrire :
Q=KF ,T FAF ,T T
.
Écrire les expressions des différentielles de l'énergie totale U et de l'entropie S correspondant
aux variations dF et dT de F et T.
En déduire :
et
b) On suppose maintenant la traction adiabatique réversible.
Soit le coefficient de dilatation linéaire ,
.
- Exprimer le rapport
en fonction de , c,
, s et T.
- Application numérique : Calculer la variation de température qu'entraîne une traction
adiabatique de 100 N/mm2 d'une barre d'aluminium, à 27°C, pour laquelle := 2,5. 10-5 S.I.,
c = 930 J/(Kg.K) et
= 2,7 g/cm3.
c) On chauffe maintenant la barre réversiblement en maintenant sa longueur constante.
Soit le module d'élasticité isotherme ET défini par :
.
- Exprimer le rapport
en fonction de l, ET et s.
- Application numérique : Pour la barre précédente : ET = 12. 1010 N/m2. Quelle force par unité
de surface faut-il exercer pour élever sa température de 1°C, en maintenant sa longueur
constante ?
Correction :
a) Soit l la longueur de la barre. Le travail élémentaire
reçu par la barre pendant une
élongation dl est, en valeur absolue, le travail mécanique de la force
dont le point d'application
se déplace de dl :
. (0)
Il faut choisir la convention de signe de la thermodynamique pour
:
- Pour une compression (dl < 0), il faut
(travail reçue par la barre), donc avec (0) : F < 0.
- Pour une dilatation (dl > 0), il faut
, donc avec (0) : F < 0.
Le premier principe dit :
. Pour calculer U on peut imaginer un chemin
réversible car U est une fonction d'état, donc :
dU = Qrev F dl =
[
KF
∂l
∂F
T
]
dF
[
AF
∂l
∂T
F
]
dT
, (1)
car on peut écrire l comme une fonction de F et T :
. (2)
D'après le second principe, l'entropie élémentaire est
. (3)
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