Indications de la tomographie par émission de positons au [ F]

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m ini-revue
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Indications de la tomographie
par émission de positons
au [18F]-FDG en cancérologie
digestive (hors tumeurs
endocrines)
Whole-body 18F-fluorodeoxyglucose
positron emission tomography
in digestive tract cancers
(excluding endocrine tumours)
Jean-Philippe Vuillez
Unité Inserm 877
Hôpital Michallon
Pôle d’imagerie
Clinique de Biophysique
et Médecine Nucléaire
BP217 CHU de Grenoble
38043 Grenoble cedex 9
France
e-mail : <[email protected]>
Résumé
La scintigraphie par tomographie d’émission de positons au [18F]-fluorodéoxyglucose (TEP-FDG) représente un apport certain dans la prise en charge
des cancers digestifs, en complément des examens morphologiques, avec
un impact significatif sur le traitement et le pronostic. Les meilleures indications sont le diagnostic d’extension des récidives des cancers colorectaux
(CCR), en particulier le diagnostic de résécabilité des métastases hépatiques,
la localisation des foyers de récidive des CCR devant une élévation isolée de
l’ACE circulant, et le diagnostic de malignité des masses pancréatiques.
Mots clés : cancer digestif, métabolisme du glucose, [18F]-fluorodéoxyglucose,
tomographie d’émission de positons
n
Abstract
PET-FDG scintigraphy clearly improves the management of digestive tract
cancers, complementary to morphological imaging, leading to a significant
impact on treatment and prognosis. Best indications are the diagnosis of
disease extension of colorectal cancers (CRC), especially for liver metastatic
resecability, localization of suspected recurrences when CEA is raising in
blood, and diagnosis of malignancy of pancreatic masses.
n
doi: 10.1684/hpg.2009.0385
Key words: colorectal cancer, pancreatic cancer, liver metastatasis, glucose
metabolism, [18F]-fluorodeoxyglucose, positron emission tomography
HEPATO GASTRO
et Oncologie digestive
n
Tirés à part : J.-P. Vuillez
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 17 no 1, janvier-février 2010
11
Principes de la scintigraphie
au [18F]-FDG en tomographie
par émission de positons
Cancers colorectaux
• Diagnostic initial et diagnostic d’extension initial
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La rétention du [18F]-FDG dans les cellules en division est explicitée dans la figure 1. La fixation du [18F]-FDG dans un tissu
reflète la consommation de glucose et n’est pas spécifique
des processus tumoraux. Elle est prononcée dans les muscles
(d’où la nécessité de mettre les patients au repos avant l’injection, puis entre l’injection et l’acquisition des images), et dans
les lésions inflammatoires, sources de faux positifs (granulomes notamment : tuberculose, sarcoïdose, etc.). Elle est très
marquée dans la plupart des tumeurs, ce qui fait son intérêt,
mais dépend à la fois de la densité cellulaire, de la viabilité
cellulaire (pas de fixation dans les zones de nécrose), du nombre de cellules en cycle (fraction proliférante), et de la présence éventuelle de macrophages et de lymphocytes activés
[1]. L’interprétation d’une scintigraphie au FDG doit tenir
compte de tous ces facteurs, d’où une séméiologie assez
complexe, particulièrement sous traitement.
L’image métabolique fournie par la TEP a l’avantage d’une
très bonne sensibilité, et d’une spécificité élevée sous
réserve des précautions à prendre vis-à-vis des lésions
inflammatoires et des fixations physiologiques (dont certains pièges bien connus : fixations thymiques et médullaires après chimiothérapie, encore majorée par les facteurs
de croissance). Il en résulte, compte tenu des populations
étudiées, une forte valeur prédictive négative qui confère
son grand intérêt à l’examen, particulièrement pour évaluer
la réponse aux traitements. En revanche, la méthode est
peu précise sur le plan anatomique, ce qui explique le succès du couplage à un tomodensitomètre : la TDM, utilisée
au départ pour la correction d’atténuation, s’est rapidement imposée comme un outil de repérage anatomique
des plus précieux pour localiser et rattacher à une structure
précise un foyer d’hyperactivité. Dans le cas des cancers
digestifs, cet apport est très précieux dans un nombre
important de cas. La TEP couplée à la TDM (TEPFDG/TDM) est devenue une technique standard, toutes les
nouvelles caméras étant des appareils hybrides.
Indications de la [18F]-FDG-TEP
dans les cancers digestifs
Les indications de l’examen ont été précisées, dans un
souci de bonnes pratiques et d’optimisation, par un travail
collectif très conséquent concrétisé par les Standards
Options Recommandations publiés en 2002 et régulièrement actualisés [2]. Les indications pour les cancers digestifs, qui sont l’une des indications les mieux validées et les
plus consensuelles, ont été revues en 2006 (encadré 1).
Il faut distinguer les cancers du côlon et du rectum, et les
autres cancers digestifs.
12
Selon les recommandations émises en 2003, et confirmées
en 2006, l’indication de la TEP-FDG dans le bilan initial
préopératoire des cancers colorectaux (CCR) reste à confirmer dans le cadre de protocoles évalués et d’études prospectives. La TEP peut être discutée si la concentration
sérique de l’ACE est élevée en préopératoire et que la
TDM est considérée comme normale, situation à risque
élevé de métastases [3].
Kantorova et al. ont comparé les performances de la TEPFDG avec la TDM et l’échographie dans le bilan initial de
38 patients atteints de cancer colorectal [4]. Ils rapportent
une sensibilité, une spécificité et une exactitude de la TEP
de 29 %, 88 % et de 75 % respectivement pour l’évaluation de l’atteinte ganglionnaire, alors que la TDM et l’échographie n’ont pas permis de la mettre en évidence. Pour
l’évaluation des métastases hépatiques, la TEP-FDG s’est
montrée plus sensible mais moins spécifique que la TDM
et l’échographie (respectivement 78 % et 96 % pour la
TEP-FDG, 67 % et 100 % pour la TDM, 25 % et 100 %
pour l’échographie). L’étude de Gearhart et al. a évalué
la place de la TEP-FDG dans le bilan initial chez 37 patients
atteints de cancer du rectum [5]. Elle rapporte des
résultats discordants entre la TEP-FDG/TDM et la TDM
chez 14 patients (38 %), dont 7 cas de métastases ganglionnaires. Les résultats discordants sont plus fréquents
pour les cancers du bas rectum que pour ceux du moyen
et du haut rectum (13 vs 1, p = 0,027). L’analyse histologique a confirmé les résultats de la TEP-FDG/TDM pour
sept de ces cas discordants.
“
La TEP peut être discutée
si la concentration sérique de l’ACE
est élevée en préopératoire et si la TDM
est considérée comme normale,
situation à risque élevé de métastases
”
Les polypes adénomateux peuvent capter le FDG avec un
taux de positivité qui augmente avec la taille. Il faut donc
réaliser une coloscopie si la TEP met incidemment en évidence une fixation colique.
“
Il faut réaliser une coloscopie
si la TEP met incidemment en
évidence une fixation colique
”
• Surveillance et détection des rechutes
Les récidives et métastases des cancers colorectaux
après exérèse à visée curative surviennent dans 3040 % des cas, le plus souvent dans les 3 premières
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 17 no 1, janvier-février 2010
PET scan en pathologie digestive
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prolifération
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Transcription
ATP
Oncogène
muté
ADN
Pyruvate
Facteur de
croissance
G
FD
Hexokinase
B
Glut
Protéines de
prolifération
FDG-6- P
FDG-6FDG-6- P P
FDG-6- P
FDG-6- P
⊗
ATP
Transcription
ADN
Oncogène
muté
Facteur de
croissance
Figure 1. Schéma du métabolisme du glucose et du FDG dans les cellules en prolifération.
A) Dans les cellules en division, deux types de modification permettent l’augmentation de la glycolyse aérobie (indépendamment
de toute hypoxie). Des modifications enzymatiques, portant essentiellement sur l’hexokinase et la phosphofructokinase, permettent l’échappement aux rétrocontrôles négatifs de la gycolyse (en particulier par l’ATP) ; parallèlement, la mise en cycle initie très
tôt la transcription du gène et la synthèse des transporteurs GLUT 1 du glucose, permettant une diffusion facilitée accrue du
glucose dans la cellule. L’augmentation de la glycolyse permet, en activant la voie des pentoses phosphates à contre-courant, la
synthèse de précurseurs des nucléotides (ribose-5-pyrophosphate) nécessaires à la duplication de l’ADN. Ces phénomènes ont lieu
soit en réponse à un signal physiologique de prolifération (facteur de croissance), ils sont alors parfaitement synchronisés et
limités dans le temps, soit dans le cadre de la transformation néoplasique (mutation d’un oncogène) auquel cas ils perdurent de
façon dérégulée et dissociée. Le transport membranaire et la consommation de glucose sont en règle générale très augmentés
dans les cellules tumorales, conduisant parfois à un excès de pyruvate, qui, dépassant les besoins des mitochondries, donne du
lactate et une acidose cellulaire, constatation initiale de Warburg dans les années 1930 [2] ;
B) le FDG ou fluorodéoxyglucose, reconnu comme le glucose par les transporteurs membranaires (majoritairement, dans les
tumeurs, les GLUT1), entre dans les cellules par diffusion facilitée. Il est phosphorylé comme le glucose, pour donner du FDG6-phosphate ; de ce fait la molécule n’est plus reconnue par les transporteurs et ne peut donc pas ressortir (sauf lorsqu’une
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 17 no 1, janvier-février 2010
13
Encadré 1
Standards, Options et Recommandations [3]
Place de la TEP-FDG dans la prise en charge des patients atteints d’un :
• cancer colorectal
Standards : la TEP-FDG est indiquée dans le diagnostic et le bilan d’extension des récidives :
– bilan préopératoire des récidives locales et métastatiques des cancers colorectaux (niveau de preuve B2).
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– localisation des récidives en cas d’élévation confirmée de l’ACE chez un patient déjà opéré d’un cancer colorectal (niveau de preuve B2).
• cancer de l’œsophage
Standards : la TEP-FDG est indiquée dans le bilan d’extension initial, en complément du scanner et/ou de l’échoendoscopie, pour l’évaluation préthérapeutique du statut ganglionnaire et métastatique des cancers de l’œsophage
chez les malades opérables, résécables et sans métastases (niveau de preuve B2).
Options : l’examen TEP peut être proposé dans l’évaluation des traitements, pour l’évaluation de la réponse à la
radiochimiothérapie et comme facteur pronostique (quantification par SUV préconisée).
• cancer du pancréas
Standard : pour le diagnostic initial, sous réserve d’une glycémie < 7,2 mmol.L-1, la TEP-FDG est indiquée pour établir le diagnostic différentiel entre cancer et pancréatite chronique (niveau de preuve B2). Pour le bilan d’extension
initial, la TEP complète utilement le bilan d’extension des cancers du pancréas (niveau de preuve B2) et permet de
ne pas proposer une chirurgie radicale aux patients déjà porteurs de métastases (accord d’experts).
• Pour les autres indications, ainsi que les cancers des voies biliaires, de l’estomac, du canal
anal et de l’intestin grêle
il n’existe pas de données suffisantes pour permettre de définir des Standards ou des Options, et ce dans toutes les
indications envisageables.
années après la chirurgie, et moins souvent depuis l’utilisation de la radiothérapie pré- ou postopératoire et
l’avènement des techniques d’excision du mésorectum.
Les métastases hépatiques sont résécables dans 25 %
des cas ; avec une survie de 20 à 40 % à 5 ans. Les récidives pelviennes des cancers du rectum sont accessibles
à une nouvelle exérèse chirurgicale si les conditions
locales s’y prêtent et s’il n’y a pas de métastases à distance. La sensibilité de la TEP-FDG dans cette indication
de recherche d’extension d’une récidive (« restaging »)
est d’environ 90 % avec une spécificité supérieure à
70 %, paramètres supérieurs à ceux observés pour la
TDM. La méta-analyse de Bipat et al. a comparé les per-
formances de la TEP-FDG, de la TDM et de l’IRM dans le
diagnostic de récidive des cancers colorectaux [6] à partir de 61 études publiées entre 1990 et 2003 et un total
de 3187 patients. La TDM non hélicoïdale est apparue
significativement moins sensible que la TDM hélicoïdale,
l’IRM (1,5 T) et que la TEP-FDG (respectivement p < 0,017,
p < 0,001, p < 0,003). Les auteurs confirment que la TEPFDG est performante pour détecter les métastases hépatiques chez les patients atteints d’un cancer colorectal.
En cas de suspicion tomodensitométrique de récidive
pelvienne d’un cancer du rectum déjà opéré et irradié, la
TEP permet de différencier une cicatrice d’une évolution
néoplasique.
activité phosphatase déphosphoryle la molécule, comme dans les cellules hépatiques). Mais la similitude avec le glucose s’arrête là,
car le remplacement du radical hydroxyle par un atome de fluor sur le deuxième carbone ne permet pas les étapes ultérieures de
la glycolyse. De ce fait le FDG, qui n’est donc pas un véritable traceur du glucose, s’accumule dans les cellules, en première
approximation au prorata de la consommation de glucose ; en fait, selon les cas, l’accumulation de FDG reflétera plutôt les modifications enzymatiques (avec un déterminisme complexe, puisque l’activité hexokinase dépend aussi du métabolisme énergétique
de la cellule), ou la surexpression des transporteurs GLUT 1, beaucoup plus dépendante du cycle cellulaire et de la prolifération.
La fixation de FDG a donc une signification intriquant la viabilité tumorale et l’index de prolifération, ce qui explique la nécessité
de critères d’interprétation bien validés, en particulier pour apprécier la réponse aux traitements.
14
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
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PET scan en pathologie digestive
“
En cas de suspicion
tomodensitométrique de récidive
pelvienne d’un cancer du rectum déjà opéré
et irradié, la TEP permet de différencier
une cicatrice d’une évolution néoplasique
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• La TEP-FDG est particulièrement intéressante
pour localiser les récidives détectées
par augmentation isolée de l’ACE
”
Bien que discutée, la surveillance par le dosage de l’ACE
tous les 2-3 mois est conseillée par l’American Society of
Clinical Oncology (ASCO). Du fait d’une sensibilité et
d’une spécificité élevées, la TEP-FDG pourrait être l’examen de première intention en cas d’élévation confirmée
de l’ACE : elle permet souvent de localiser la récidive
lorsque la TDM est normale ou équivoque [7, 8].
La TEP-FDG a permis une réintervention à visée curative
chez 14 des 43 patients de l’étude de Flamen et al. [8].
Dans l’étude de Libutti et al., la connaissance des résultats de la TEP-FDG par le chirurgien a permis d’améliorer
les résultats de l’exploration abdominale chez les patients
ayant une concentration sérique d’ACE élevée et un
bilan d’imagerie conventionnelle normal en permettant
le repérage précis de la maladie néoplasique chez
26 patients sur 28 [9]. De plus, la TEP-FDG a permis de
prédire la non- résécabilité chez 9 patients sur 10 et la
résécabilité chez 13 patients sur 16. À l’avenir, une surveillance par TEP-FDG, plus sensible que le dosage d’ACE
et plus spécifique que la TDM, pourrait se concevoir pour
les patients opérés à visée curative d’un cancer colorectal. L’impact de cette surveillance sur la survie devra être
validé par des études contrôlées. Une autre étude rétrospective a porté sur 62 patients avec une suspicion de
récidive, dont 18 présentaient une élévation du taux
sérique d’ACE et un scanner négatif [10]. Sur 103 lésions
suspectes détectées par TEP-FDG, 93 étaient des sites
tumoraux avérés sur la base de l’analyse histologique,
conduisant pour l’examen TEP-FDG à une sensibilité de
88 %, une spécificité de 80 %, une valeur prédictive
positive (VPP) de 98 %, une valeur prédictive négative
(VPN) de 42 % et une exactitude de 87 %, contre respectivement 63 %, 10 %, 85 %, 3 % et 57 % pour le
scanner. L’étude rétrospective de Shen et al. [11] enfin,
chez 50 patients avec une élévation asymptomatique de
l’ACE, a trouvé une sensibilité et une valeur prédictive
positive supérieures à 95 %, permettant une résection
chirurgicale complète chez 82 % des patients.
• Restaging : bilan des métastases hépatiques
potentiellement résécables
La méta-analyse de Wiering et al. publiée en 2005, portant
sur 32 études publiées entre 1994 et 2003, a évalué les
performances de la TEP-FDG et de la TDM dans le bilan des
métastases hépatiques potentiellement résécables (figure 2)
[12]. Les sensibilités et spécificités poolées étaient respectivement de 88 % et 96,1 % pour la TEP-FDG et de 82,7 % et de
84,1 % pour la TDM. La TEP-FDG est donc performante pour
le bilan des métastases hépatiques chez des patients atteints
de cancers colorectaux ; la TEP-FDG est aussi meilleure que la
TDM pour les lésions extrahépatiques.
L’introduction et la prise en compte de la TEP FDG dans le
diagnostic des métastases hépatiques permettraient environ
25 % de changements de stratégie thérapeutique, avec pour
conséquence une meilleure survie des patients réséqués.
“
La TEP-FDG est performante pour
le bilan des métastases hépatiques chez
des patients atteints de cancers colorectaux ;
la TEP-FDG est aussi meilleure que la TDM
pour les lésions extrahépatiques
”
• L’impact de la TEP sur la modification de la décision
thérapeutique est en effet variable
Kantorova et al. rapportent une modification de prise en
charge induite par la TEP-FDG dans 6 cas sur 38 (16 %) :
dans 5 cas, une modification du traitement chirurgical
(13 %) et dans 3 cas, une modification des modalités de
traitement (8 %) [4]. Dans l’étude de Gearhart et al.
publiée en 2006, l’examen TEP a eu un impact sur la
prise en charge des patients dans 10 cas sur 37 (27 %) :
dans 6 cas (16 %) une modification du traitement chirurgical et dans 7 cas une modification du traitement
adjuvant ou néoadjuvant (19 %) [5]. Ces données sont
largement confirmées avec l’arrivée de la TEP-TDM couplée, qui change le stade et l’attitude thérapeutique
chez un tiers des patients [13].
• Évaluation de la réponse au traitement
La TEP-FDG peut trouver une place dans l’évaluation des
traitements en phase initiale dans la prise en charge des
cancers du rectum, étant prédictive de la réponse aux
traitements préopératoires [14]. Il existe une corrélation
significative entre la survie sans récidive des patients et la
diminution de l’index de fixation (SUV), que ce soit en valeur
absolue ou en pourcentage de diminution, et cette diminution revêt une valeur pronostique. Sous réserve d’une
confirmation par de larges études, l’évaluation de la radiochimiothérapie par la TEP-FDG pourrait être un élément
important pour décider, par exemple, d’une chirurgie avec
conservation sphinctérienne. Toutefois, il n’existe pas de
données suffisantes pour permettre de définir des Standards ou des Options.
Plus récemment, la TEP-FDG a commencé d’être utilisée pour l’évaluation précoce (c’est-à-dire prédictive,
en début de traitement) du traitement dans les cancers
localement avancés ou métastatiques, avec des résultats
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vol. 17 no 1, janvier-février 2010
15
392.2 MBq (10.60 mCi)
Sagittal
26-Oct-06
SUV
Coronal
A
T: 2.0
170
T: 1.4
240
5.24
T: 1.4
208 0.00
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CT TAP. 3.0 eFoV , 26-Oct-06
HU
B
B31s
Compressed
T: 2.0 B31s
170 Compressed
T: 1.4 B31s
240 Compressed
T: 1.4
208
CT TAP. 3.0 eFoV , 26-Oct-06
PETWB [Reoriente], 30-Oct-06
SUV 50 HU
C
7.19
B31s
Compressed
T: 2.0 B31s
170 Compressed
T: 1.4 B31s
240 Compressed
T: 1.4
208 0.00 0
Figure 2. Patiente traitée pour un cancer colorectal, et chez qui était prévue une exérèse chirurgicale de métastases hépatiques.
En TEP/TDM, mise en évidence de nodules de carcinose péritonéale, ici en périombilical (il existait d’autres foyers dans le pelvis).
De gauche à droite : coupes transverse, sagittale et frontale en TEP-FDG (en haut), en TDM (milieu) et en images de fusion (en
bas). (Images aimablement fournies par le Pr Jacques Monteil, CHU de Limoges).
encourageants : sous réserve de confirmation par de plus
larges études, on pourrait envisager des adaptations thérapeutiques précoces lorsque le FDG est en faveur d’une
résistance au traitement initié. La TEP-FDG apparait également de plus en plus prometteuse pour le suivi après
traitement par radiofréquence des métastases hépatiques
[15]. La TEP FDG permet la détection précoce de zones
insuffisamment traitées, responsables de récidives en bordure des zones nécrosées.
Cancers de l’œsophage
• Pour le bilan initial
Pour le diagnostic positif, il n’existe pas de données
suffisantes pour permettre de définir des Standards ou
16
des Options. Pour le diagnostic d’extension en revanche,
certaines données sont confortées. La méta-analyse de
Van Westreenen et al. publiée en 2004 et incluant
12 études publiées entre 1997 et 2003 avec un total
de 490 patients a précisé sur la place de la TEP-FDG
dans le bilan initial du cancer de l’œsophage [16].
Les sensibilités et spécificités poolées de la TEP-FDG
étaient respectivement de 51 % et 84 % pour la détection des métastases locorégionales et de 67 % et de
97 % pour les métastases à distance.
La TEP-FDG est donc indiquée en complément du scanner
et/ou de l’échoendoscopie, pour l’évaluation préthérapeutique du statut ganglionnaire et métastatique des cancers
de l’œsophage chez les malades opérables, résécables et
sans métastases : cette indication est considérée comme
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vol. 17 no 1, janvier-février 2010
PET scan en pathologie digestive
un standard avec un niveau de preuve B2. L’apport de la
TEP-FDG dans ces situations, a été réaffirmé dans une
revue récente [17], ainsi que par la méta-analyse de van
Vliet et al. [18].
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“
La TEP-FDG est indiquée en complément
du scanner et/ou de l’échoendoscopie,
pour l’évaluation préthérapeutique du statut
ganglionnaire et métastatique des cancers
de l’œsophage chez les malades opérables,
dont la tumeur est résécable et sans
métastases
”
• Pour le bilan des récidives
Il n’existe pas de données suffisantes pour permettre de
définir des Standards ou des Options.
• Pour l’évaluation des traitements
La révision des SOR en 2006 propose une option, à savoir
que l’examen TEP peut être proposé dans l’évaluation de
la réponse à la radiochimiothérapie et comme facteur
pronostique.
Cancers de l’estomac
Dans la prise en charge des cancers gastriques, il n’existe
toujours pas de données suffisantes pour permettre de
définir des Standards ou des Options, que ce soit pour le
diagnostic initial et la surveillance ou l’évaluation des
traitements.
La place de la TEP-FDG dans le diagnostic initial de
masses indéterminées du pancréas et la détection de carcinomes pancréatiques a été confirmée en termes de
spécificité et de valeur prédictive négative pour dans
plusieurs autres études. Par exemple, Sperti et al. [20].
ont comparé les performances de la TEP-FDG et de la
TDM dans le diagnostic de malignité d’une masse pancréatique kystique chez 31 patients symptomatiques et
19 patients asymptomatiques Les sensibilités, spécificités
et exactitudes étaient respectivement de 94 %, 94 % et
94 % pour la TEP-FDG et de 65 %, 88 % et de 80 %
pour la TDM. Les valeurs prédictives positives et négatives étaient respectivement de 89 % et 97 % pour la TEPFDG et de 73 % et 83 % pour la TDM. Ceci est confirmé
par une autre publication récente de Sperti et al., montrant une meilleure précision de la TEP-FDG pour différencier cancer papillaire mucineux intra-ductal et lésions
bénignes [21].
• Pour le diagnostic d’extension
des cancers pancréatiques
Là encore, les données récentes confirment le standard
initial de 2003 : La TEP complète utilement le bilan
d’extension des cancers du pancréas (niveau de preuve
B2) et permet de ne pas proposer une chirurgie
radicale aux patients déjà porteurs de métastases, en
particulier hépatiques (accord d’experts). Le couplage
avec la TDM est ici d’un apport indéniable, avec un
net gain de sensibilité qui dépasse 85 %, et une
incidence sur la stratégie thérapeutique dans 11 %
des cas [22].
• Pour le diagnostic initial des cancers
des voies biliaires
Autres cancers du tube digestif
Dans les cancers du canal anal et de l’intestin grêle, il
n’existe pas non plus de données suffisantes pour permettre de définir des Standards ou des Options.
Il y a encore trop peu de données pour préconiser des
standards ou même des options.
• Pour le diagnostic d’extension des cancers
des voies biliaires
Cancers du pancréas et des voies biliaires
• Pour le diagnostic initial des cancers du pancréas,
et le diagnostic de malignité des masses pancréatiques
Les données récentes confirment le standard initialement proposé, à savoir que sous réserve d’une
glycémie < 7,2 mmol.L-1, la TEP-FDG est indiquée pour
établir le diagnostic différentiel entre cancer et pancréatite chronique (niveau de preuve B2). Orlando et al.
[19]. ont publié en 2004 une méta-analyse évaluant
les performances de la TEP-FDG et de la TDM pour le
diagnostic initial à partir de 17 études publiées entre
1993 et 2002. Les sensibilités et spécificités poolées
sont meilleures pour la TEP-FDG, se traduisant par une
meilleure performance diagnostique en analyse ROC
(TEP-FDG : AUC roc = 0,94 ; TDM : AUC roc = 0,82).
Kato et al. ont comparé les performances de la TEP-FDG et
de la TDM dans le bilan initial de 30 patients atteints de
cancer des voies biliaires extrahépatiques [23]. La TDM a
correctement identifié davantage de tumeurs primitives
que la TEP-FDG (respectivement 24/30 (80 %) et
18/30 (60 %)). La TEP-FDG s’est avérée significativement
plus spécifique que la TDM dans l’évaluation des métastases ganglionnaires (respectivement 100 % vs 59 %,
p < 0,01). Les sensibilité et exactitude de la TEP-FDG et de
la TDM dans l’évaluation des métastases ganglionnaires
régionales ont été respectivement de 38 % et de 73 %
pour la TEP-FDG et de 54 % et de 57 % pour la TDM.
L’étude récente de Moon et al. chez 54 patients confirme
les données précédentes [24]. L’utilité clinique de la
TEP-FDG dans le diagnostic différentiel entre cancer et
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 17 no 1, janvier-février 2010
17
n
n
Conclusion
T ake home messages
n
La scintigraphie TEP-FDG représente un apport certain dans
la prise en charge des cancers digestifs, en complément des
examens morphologiques, avec un impact significatif sur le
traitement et le pronostic ; ceci est à moduler en fonction
des localisations et des situations cliniques ; s’il faut retenir
une seule indication majeure, c’est certainement la détection et le diagnostic d’extension des récidives de cancers
colo-rectaux, locales ou hépatiques.
La TEP-FDG
n donne
une image métabolique des tumeurs, reflétant leur
viabilité et leur degré de prolifération.
n est complémentaire des images anatomiques, d’où
l’intérêt de l’imagerie hybride.
Conflit d’intérêt : aucun.
très sensible mais relativement peu spécifique (faux
positifs liés à l’inflammation).
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n est
Références
Les indications majeures
Les références importantes apparaissent en gras
n le
diagnostic d’extension des récidives des CCR, en
particulier le diagnostic de résécabilité des métastases
hépatiques ;
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n la
localisation des foyers de récidive des CCR devant une
élévation isolée de l’ACE circulant ;
n ainsi
que le diagnostic de malignité des masses
pancréatiques.
La TEP-FDG s’avère intéressante
et devrait être validée rapidement
4. Kantorova I, Lipska L, Belohlavek O, Visokai V, Trubac M,
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impact on treatment decision making. J Nucl Med 2003 ; 44 :
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n pour le suivi thérapeutique, en particulier l’évaluation précoce
des chimiothérapies néo-adjuvantes ou en phase métastatique,
ainsi qu’après radiofréquence des lésions hépatiques.
5. Gearhart SL, Frassica D, Rosen R, Choti M, Schulick R, Wahl R.
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n dans
les autres cancers digestifs, pour le diagnostic
d’extension et de résécabilité des cancers de l’œsophage,
du pancréas et des voies biliaires.
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pathologie bénigne est faible, et même très médiocre dans
les localisations hilaires ; en revanche, l’apport et la complémentarité par rapport à la TDM semblent clairement établis.
De même, Kim et al. ont montré un apport indéniable de la
TEP-TDM au FDG pour le diagnostic d’extension dans une
série de 123 patients [25]. Alors que la technique ne fait pas
mieux que la TDM seule pour le diagnostic de la lésion primitive, elle est significativement meilleure pour l’extension
ganglionnaire (précision 75,9 % vs 60,9 %, p = 0,004) et
métastatique à distance (88,3 % vs 78,7 %, p = 0,04).
La TEP-TDM a modifié avec raison le diagnostic de résécabilité dans 15 cas de cholangiocarcinome sur 94.
Au total, si les données étaient insuffisantes en 2006 pour
proposer des standards ou des options, les études récentes
donnent une place à la TEP-TDM dans le diagnostic d’extension et de résécabilité des cholangiocarcinomes.
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