que de parler seulement de « TEP ». De la même façon, ce chapitre traite de
l’intérêt de la scintigraphie au FDG et non de l’intérêt de la TEP en général.
Le FDG est un analogue du glucose, qui s’en distingue seulement par la
substitution du radical -OH en position 2 par un isotope du fluor. Cette déna-
turation chimique, si elle lui permet bien de diffuser librement dans les cellules
et de subir la première étape du métabolisme glucidique, lui interdit en
revanche aussi bien de suivre les étapes ultérieures du métabolisme glucidique
que de ressortir des cellules. Il s’accumule donc dans toutes les cellules de l’or-
ganisme, de façon proportionnelle à leur consommation de glucose, par un
mécanisme d’impasse métabolique. C’est tout le paradoxe de ce traceur qui,
tout en étant parfaitement ubiquitaire, permet de repérer les cellules tumorales
grâce à leur métabolisme habituellement très supérieur à celui des cellules
saines. Ce mécanisme explique aussi les faux positifs liés à des foyers inflam-
matoires ou infectieux et les faux négatifs liés à des tumeurs d’évolution lente,
un traitement anti-tumoral trop récent ou encore des perturbations du méta-
bolisme glucidique.
Méthodologie et réalisation de l’examen
L’accès à l’examen se fait après concertation entre le clinicien demandeur et le
médecin nucléaire qui réalisera l’examen, afin de valider la pertinence de la
demande, l’adéquation entre le bénéfice attendu et les indications de l’examen.
La réalisation de la scintigraphie au FDG est soumise à trois types de
contraintes :
– celles des traceurs émetteurs de positons en général (demi-vie courte, environ
deux heures pour le 18F, coût, approvisionnement en flux tendu donc soumis
à des aléas logistiques);
– celles spécifiques du FDG (interférence possible des perturbations du méta-
bolisme glucidique, tout particulièrement dans les situations d’hyper-
insulinisme);
– celles de la caméra TEP (difficulté d’accès à l’examen, risque de panne d’un
matériel de haute technologie donc très sensible).
En pratique, le patient doit se présenter à jeun de six heures (seules les bois-
sons non sucrées sont autorisées, mais thé et café sont déconseillés pour limiter
les manifestations du stress). La grande majorité des traitements médicamen-
teux est compatible avec cette scintigraphie. Il faut toutefois prendre des
précautions en cas de traitement interférant avec le métabolisme du glucose,
donc tout particulièrement les traitements du diabète. Dans ce cas, il n’y a alors
pas d’attitude systématique et il faudra discuter au cas par cas avec le médecin
nucléaire.
Comme pour tous les examens d’imagerie, le patient doit se munir de ses
examens les plus récents, particulièrement des examens TEP, TDM ou IRM, et
si possible de son dossier clinique complet. Un entretien médical préalable à
176 Les cancers ovariens