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tout au long de son ouvrage consacré au changement social afin de relier le niveau
microsociologique au macrosociologique dans une vision systémique globale.
Depuis les deux dernières décennies du siècle passé, l’approche systémique a connu
un développement important. La chute du communisme et le développement de la
mondialisation a permis aux partisans de la vision systémique (qui ne sont que les
capitalistes) de présenter le monde d’aujourd’hui comme un grand ensemble composé de
sous-ensemble d’où toute défaillance d’un sous-système provoque un déséquilibre néfaste.
Paradoxalement que celui-ci puisse paraître, la vision mécaniste reprend sa place dans la
vision actuelle comme si nous sommes au début du XX siècle.
En effet : « l’idée qu’il fallait prendre en compte, non pas le système économique seul
en le supposant clos, mais également les interactions qu’il entretient avec les autres systèmes
sociaux et écologiques a fait son chemin depuis la réflexion menée au début des années 70
par le club de Rome. Celui-ci, au travers du modèle réalisé par Forrester et Meadows, mettait
pour la première fois en évidence les risques de désarticulation croissante entre régulations
des trois systèmes à l’échelle planétaire : système économique, système social et
écosystème. »
Qu’en est-il de l’étude des organisations ?
Sans doute, toute la sociologie des organisations occidentale était d’essence
systémique. Le management, de par son histoire et son lieu de naissance a constitué l’outil de
rationalisation et de régulation des organisations pour l’édification du capitalisme. Pour cela,
l’adoption de la vision systémique s’insère parfaitement dans cette logique. Les différentes
écoles de pensée organisationnelle ont été développées à partir de la conception de
l’organisation comme un système qui doit fonctionner dans la régularité en dehors de tout
conflit ou crise. La recherche de l’équilibre interne et externe constitue la préoccupation
centrale des différents auteurs en organisation.
Le paradigme systémique est l’intégration des différents paradigmes sus-développés
dans une vision globale. L’organisation en sa qualité d’entité complexe faisant appel aux
différentes variables (sociologique, psychologiques, techniques…etc.) ne pourra pas être
approchée par une seule vision.
LAFLAMME (M) précise que : « Avec l’essor de ces trois courants, le besoin d’une
nouvelle méthodologie favorisant une interaction dynamique des sciences de base devient de
plus en plus impérieux. En raison de son objet même qui consiste à intégrer les éléments
constitutifs en un tout, l’approche systémique fournit ce commun dénominateur permettant de
rallier les diverses disciplines pertinentes au management. »
- CODUR (A.M) ; op.cit ; pp 141-142.