
7 - La fracture supracondylienne du coude est la plus fréquente des fractures du coude. Il faut
rechercher des troubles vasculo-nerveux. Le traitement est fonction du déplacement. Il s’agit
d’une fracture grave pourvoyeuse de nombreuses complications (syndrome de Volkmann,
complications neuro-vasculaires, défauts de réduction).
8 - La lésion de Monteggia associe une fracture de l’ulna et une luxation de la tête radiale. Se
souvenir de la règle d’or : “ toute fracture isolée de l’ulna doit faire rechercher une luxation
associée de la tête radiale ”. L’axe de l’ulna, quelle que soit l’incidence, doit couper le centre
du condyle latéral de l’humérus. En cas de luxation de la tête radiale cette ligne est rompue.
Le traitement consiste à réduire la luxation de la tête radiale et la fracture du l’ulna en
maintenant sa longueur. Le diagnostic tardif de lésion négligée impose un traitement
chirurgical lourd.
9 - Les fractures diaphysaires du fémur sont très fréquentes et de bon pronostic. Elles se
voient à tout âge, mais surtout chez l’enfant jeune. Le traitement sera très différent selon l’âge
de l’enfant. Lorsque l’enfant est jeune, le plâtre pelvi-pédieux est le traitement de référence
après une traction plus ou moins longue qui permet “ d’engluer ” le foyer de fracture. Lorsque
l’enfant est plus grand, au delà de 6-8 ans, la technique d’embrochage centro-médullaire
élastique stable est la méthode de choix. Lorsque l’enfant est plus grand, on peut discuter la
mise en place d’une fixation externe (surtout si la fracture est ouverte) ou d'un clou centro-
médullaire si les cartilages de croissance sont fermés. Les complications des fractures du
fémur sont le raccourcissement et les cals vicieux.
10 - Il n'y a pas de complications thromboemboliques chez l'enfant non pubère: Il est donc
inutile jusqu’à la puberté de prescrire des anticoagulants.
11 - On constate peu de raideurs d'immobilisation. L’enfant récupère régulièrement une
mobilité complète de ses articulations même après une immobilisation plâtrée prolongée en
position non physiologique. Il n’y a donc pas d’indication de kinésithérapie en traumatologie
infantile sauf cas exceptionnel.
1. Généralités
1.1. Particularités épidémiologiques
• La traumatologie infantile est la première cause de décès, la première cause de séquelle et
d’indemnisation du dommage corporel chez l’enfant. C’est aussi le premier motif
d’hospitalisation de l’enfant.
• Les garçons présentent plus de fractures que les filles (60% contre 40%).
• Le risque de fracture durant l’enfance est de 40% pour les garçons et de 27% pour les filles.
• La fracture est plus fréquente du côté non dominant.
• La fracture du poignet est la fracture la plus fréquente: 20 à 35 % des fractures de l’enfant.
• Le coude est une localisation fréquente de fractures nécessitant un traitement chirurgical.
1.2. Physiologie et physiopathologie
1.2.1. Particularités de l’os de l’enfant