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Télécommunication
L’accès internet est facile à Phnom Penh, c’est le meilleur moyen de communiquer jusqu’à chez nous.
Skype est toujours installé sur les ordinateurs des « guest house ». Il est possible d’acheter sinon des
cartes téléphoniques vers l’Europe.
Il est facile de s’acheter une carte SIM prépayée dans de nombreuses boutiques de téléphonie à
Phnom Penh notamment proche de l’Orussey market pour des prix défiant toute concurrence (4-5$
pour un petit forfait de communication), les portables eux restent à peu près aussi chers que chez
nous.
Vie universitaire – Stage
Un stage de 6 ou 8 semaines est obligatoire en fin de 5
e
année de médecine. Notre faculté nous
permet de partir de partir dans n’importe quelle faculté dans le monde à condition que nous
obtenions un accord de principe de l’université étrangère et notre stage est validé suivant une
évaluation pendant le stage. Nous dépendions de l’Université des Sciences de la Santé à Phnom Penh.
Un lien entre cette université et la notre existe depuis maintenant quelques années, ce qui a
grandement facilité l’obtention de l’accord (de plus la correspondante cambodgienne, Mlle Thaï,
parle parfaitement français).
Je n’ai pas eu de cours, j’étais en stage à temps plein pendant 6 semaines à l’hôpital Amitié Khméro-
Soviétique.
C’est l’un des plus gros hôpitaux publics de Phnom Penh, il y est célèbre pour sa multitude de
services et spécialités présentés, ainsi que son accès aux soins particulièrement facile pour les plus
démunis. En effet l’hôpital reçoit un grand nombre d’aides financières d’ONG internationales et du
district. La qualité des soins reste en revanche contrastée avec celle des établissements privés pour
faute de moyens financiers.
J’ai effectué mon stage dans le service des urgences infectieuses. Les pathologies les plus
rencontrées dans le service étaient la dengue, la fièvre typhoïde, le paludisme, l’hépatite B et les
abcès hépatiques parasitaires.
Ce qui m’a le plus marqué pendant mon stage était premièrement le manque de moyens
diagnostiques et thérapeutiques des médecins, surtout face à des patients très pauvres.
Deuxièmement, les antibiotiques à large spectre étaient presque utilisés en routine, ce qui favorise la
survenue de souches résistantes aux antibiotiques. Celles-ci sont donc particulièrement fréquentes
et condamnent une multitude de cambodgiens, laissant les médecins khmers démunis face à la
situation. En effet ces procédures sont bien trop ancrées et l’arsenal thérapeutique est trop limité
pour changer la prise en charge.
De plus les conditions d’hospitalisation du patient à l’hôpital ne facilitent pas la protection des
malades : les patients sont installés à 2 ou 3 dans une même chambre (l’isolement est quasi
impossible lors de risque infectieux sévère) et c’est la famille qui s’occupe de nourrir, laver, changer
et lever le malade. Un ou deux membres de la famille sont donc constamment présents aux côtés du
malade et vivent avec lui car il n’y a pas d’infrastructures proposées proche de l’hôpital et les
patients viennent souvent de loin. Le peu d’intimité du patient est ainsi flagrant d’autant plus lors du