fait l’objet d’une attention particulière. L’usage des instruments de dessin est préconisé plus
tôt, les exercices de construction et de reproduction, qui mobilisent les connaissances des
figures et de leurs propriétés apparaissent dès le CP ; dans le domaine des grandeurs et
mesures, des savoir-faire précis en terme de manipulation et de conversions sont visés.
Les objectifs de l’enseignement des mathématiques restent clairement affichés : aider
l’élèves à « décider et agir dans sa vie quotidienne ». Ce qui singularise le programme 2008
pour les mathématiques, ce sont les moyens qu’il préconise pour y parvenir. Le programme
souligne deux principes essentiels : la capacité à résoudre des problèmes mérite un
apprentissage et un entraînement, elle ne s’acquiert pas par la simple fréquentation de
situations problèmes ; la résolution d’un problème, qu’il soit « simple » au sens taxonomique
du terme, ou « complexe », nécessite la maîtrise d’un grand nombre de connaissances et
d’automatismes. Inversement, les connaissances et les automatismes notamment dans le
domaine du calcul ne prennent sens que s’ils sont conjointement mobilisés pour la résolution
de problèmes.
Raisonnement et automatismes sont doublement liés. Au rang des attitudes, le goût de la
recherche et du raisonnement est placé en avant parce qu’il développe le plaisir de faire des
mathématiques, mais aussi parce que, au-delà des mathématiques, il développe chez l’élève
l’opiniâtreté et la pugnacité face à la difficulté. Les programmes insistent aussi sur les
connaissances et sur les automatismes. Si le terme de connaissance est à peu près partagé,
il convient encore certainement d’expliciter ce que l’on entend par automatismes. Un
automatisme est un réflexe intellectuel, qui s’acquiert dans la durée sous la conduite du
professeur. Il se développe en mémorisant et en automatisant progressivement certains
résultats, certaines procédures, certains raisonnements particulièrement utiles, fréquemment
rencontrés et qui ont valeur de méthode. Certains automatismes sont plutôt de l’ordre des
connaissances (résultats des tables), d’autres de l’ordre du raisonnement (sens de
l‘addition), progressivement les automatismes deviendront au collège plus riches et
conjugueront des connaissances et du raisonnement (mise en œuvre du théorème de
Pythagore). On remarquera que l’installation des automatismes nécessite du raisonnement
et qu’inversement développer un raisonnement nécessite la mobilisation de nombreux
automatismes.
Les autres disciplines ou domaines d’enseignement ne sont pas à considérer comme
secondaires, leur présentation dans les programmes souligne leur fonction propre et leur
rôle pour conforter les apprentissages en français et en mathématiques. Leur organisation
sans progressions ni horaires hebdomadaires relève de l’initiative des équipes enseignantes.
Les contenus proposés s’inscrivent dans une forme de continuité. Les programmes de
sciences expérimentales et de technologies changent peu. Le texte souligne la place de la
démarche d’investigation qui développe « la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt
pour le progrès scientifique et technique » ainsi que le sens de la responsabilité face à
l’environnement, au monde vivant et à la santé, en particulier par une première approche du
développement durable. Le programme de langue vivante reste défini par le cadre européen
commun de référence au niveau A 1. Le programme qui concerne les techniques usuelles
d’information et de communication est organisé selon les cinq domaines propres au B2i.
L’enseignement de l’éducation physique et sportive vise, comme dans les programmes
précédents le « développement des capacités motrices et la pratique…Elle contribue à
l’éducation à la santé…Elle éduque à la responsabilité… ».
La littérature, l’histoire, la géographie, les pratiques artistiques et l’histoire des arts
participent d’un ensemble plus vaste intitulé « culture humaniste » telle que définie dans le
socle des connaissances et compétences communes. Cette présentation nouvelle amène à
croiser des composantes disciplinaires pour leur donner plus de sens autour d’objectifs
communs : une démarche intellectuelle fondée sur la curiosité, l’observation et un