Et l’événement Ase produit pour les triplets suivants :
(1,1,2),(1,1,3), ..., (1,1,6),
(1,2,1),(1,3,1), ..., (1,6,1),
(2,1,1),(3,1,1), ..., (6,1,1),
(1,1,1),
(2,2,1),(2,2,3), ..., (2,2,6), ...
(2,1,2),(2,3,2), ..., (2,6,2), ...
(1,2,2),(3,2,2), ..., (6,2,2), ...
(2,2,2), ...
(6,6,1),(6,6,2), ..., (6,6,5),
(6,1,6),(6,2,6), ..., (6,5,6),
(1,6,6),(2,6,6), ..., (5,6,6),
(6,6,6).
Les triplets décrivant Bfigurent tous parmi les triplets décrivant A: l’événement Ase produit
chaque fois que Bse produit. Le fait de décrire les événements en énumérant tous les triplets de
valeurs permet de constater les relations entre les événements. On a découpé le réel en événements
possibles, et chaque triplet de valeurs décrit un événement élémentaire. Certes, le résultat (1,1,2)
ne dénote pas toutes les caractéristiques du réel : le deuxième dé peut avoir, ou ne pas avoir,
roulé davantage que le troisième. On pourrait donc encore découper le réel en deux événements
possibles : « les dés marquent (1,1,2) et le deuxième a roulé davantage que le troisième », et
« les dés marquent (1,1,2) et le deuxième a moins roulé que le troisième ». Mais tout modèle
est imparfait, et toute description du réel doit s’en tenir à certaines limites. Dans le cadre d’un
pari, seule la valeur des dés nous intéresse, donc on ne cherchera pas à « découper » davantage
le réel. L’univers Ωconsiste en l’ensemble des triplets de nombres de 1 à 6. Chacun de ces
triplets constitue un événement élémentaire. Décrire les événements en énumérant les événements
élémentaires qui les composent permet de comprendre leurs relations.
Intéressons-nous maintenant à l’événement Cdécrit par les triplets suivants :
(6,6,2),(6,6,3),(6,6,4).
Combien Cest-il probable ? Autrement dit : quelle valeur donnera-t-on à p(C)? Raisonnons de
manière intuitive. Ca d’autant plus de chances de se produire que les événements élémentaires
le décrivant sont probables. Mais dans ce modèle, les événements élémentaires en lesquels on a
choisi de « découper le réel » semblent avoir tous la même probabilité. En effet, on ne croit pas
qu’il soit plus probable d’obtenir (6,6,2) que (1,2,3), ou que (3,2,1), ou que (1,1,1). A moins
qu’un dé ne soit truqué ; mais en l’absence d’information à ce sujet, on doit concevoir le modèle
comme si les dés étaient parfaits. Si l’univers Ωcompte Névénements élémentaires, on dira que
«Ca trois chances sur Nde se produire ». Or N= 6 ×6×6 = 216. Donc :
p(C) = 3
216
On sera donc souvent amené, pour déterminer la probabilité d’un événement, à compter des
triplets. Pour ce faire, on s’aide parfois d’arbres. On dessine un arbre représentant les choix
successifs à faire pour spécifier un des triplets parmi tous les triplets que l’on compte. Calculons
par exemple p(B). Combien y a-t-il de triplets dans l’événement B? Pour spécifier un des triplets
de B, on fait les choix représentés sur l’arbre (fig. 1 p. 5). L’arbre comprend une racine (à gauche)
et des feuilles (extrémités des branches, à droite). Chaque feuille correspond à un triplet de B,
et il suffit donc de compter les feuilles :
3×6×5 + 6 = 96
Donc p(B) = 96
216.
2) Quel modèle choisir si on ne distingue pas les trois dés (si on les lance tous les trois en
même temps et qu’ils sont indiscernables, de même couleur, ou bien qu’on ne souhaite pas les
distinguer même s’ils sont de couleurs différentes en fait) ? On ne pourra plus distinguer non
3
Révision 722 – 2 septembre 2014