asthme

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Fiche d’informations
ASTHME - DONNÉES CLÉS
Qu’est-ce que l’asthme ?
L’asthme est une maladie pulmonaire chronique, qui touche les adultes et les enfants
de tous âges et représente un problème de santé publique à l’échelle mondiale.1
Au cours d’une crise d’asthme, les voies aériennes dans les poumons (bronches) se
rétrécissent et empêchent l’air d’entrer et de sortir des poumons normalement. Une
inflammation, souvent en réponse à un ou plusieurs facteurs déclenchants (comme
une maladie virale, un contact avec des pollens ou la présence de fumée)2, est le
facteur le plus important entraînant un rétrécissement des bronches, les tissus
enflammés produisant des quantités excessives de mucus qui peuvent obstruer
les voies aériennes de petit diamètre.3 Au cours d’une crise d’asthme, les muscles
entourant les bronches peuvent également se contracter (bronchospasme) et
entraîner un rétrécissement bronchique encore plus important.
C’est ce rétrécissement des voies aériennes qui va entraîner l’apparition de
symptômes, comme des sifflements respiratoires, un essoufflement ou une toux,
lesquels peuvent montrer plusieurs niveaux de gravité (intensité légère à menaçant
le pronostic vital).4 La plupart des personnes asthmatiques se sentent bien entre
deux épisodes d’asthme, mais elles sont essoufflées beaucoup plus longtemps après
un exercice physique que les personnes ne souffrant pas d’asthme.
Signes et symptômes de l’asthme
Les symptômes de l’asthme diffèrent non seulement en fonction des personnes, mais
également en fonction des crises. Il est important de rappeler que la plupart de
ces symptômes peuvent rester très discrets et s’apparenter à d’autres problèmes
respiratoires, ou même faire penser aux symptômes de certaines affections
cardiaques. C’est pour cette raison qu’il est impératif d’identifier les conditions dans
lesquelles ce type de symptômes survient et de procéder à des tests diagnostiques
afin de reconnaitre la maladie.3
Les quatre symptômes caractéristiques de l’asthme sont les suivants :3
• Essoufflement : en particulier au cours d’un exercice physique ou durant la nuit
• Sifflements respiratoires (wheezing) : respiration sifflante au cours de
l’expiration
• Toux : peut être chronique ; est en général plus sévère la nuit et tôt le matin;
peut survenir après une activité physique, lorsque la personne se retrouve au
froid ou que l’air est sec
• Oppression au niveau de la poitrine : peut apparaître de façon isolée ou
associée aux symptômes indiqués ci-dessus.
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Les symptômes de l’asthme sévère sont une toux persistante, une incapacité à
formuler plusieurs mots à la suite ou à marcher sans être essoufflé, une oppression
au niveau de la poitrine et l’apparition d’un bleuissement des lèvres. Les patients
asthmatiques peuvent également ressentir une certaine anxiété, une difficulté à se
concentrer et à avoir les idées claires. De plus, les personnes asthmatiques souffrent
souvent de contractures des muscles abdominaux et du cou, étant donné qu’ils
tentent de trouver une posture leur permettant de respirer plus facilement.3
Les crises sévères représentent un réel danger pour la personne asthmatique et il est
peu probable que les traitements administrés par voie inhalée parviennent à atténuer
les symptômes. Ainsi, dans une situation aussi extrême, il est nécessaire de recourir
à une ventilation mécanique afin d’aider les poumons et les muscles respiratoires
à fonctionner normalement. La pose d’un masque à oxygène ou l’administration
d’oxygène par un tube qui est inséré de façon temporaire dans le nez ou la bouche
de l’individu peut être envisagée. Une fois que la crise s’éloigne et que les poumons
ont récupéré suffisamment pour reprendre une respiration normale sans assistance,
l’équipement d’urgence est retiré. Une courte hospitalisation en unité de soins
intensifs peut être requise pour surveiller le patient après ces crises sévères.5
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Prévalence
On estime qu’environ 1 enfant sur 10 souffre d’asthme dans les pays occidentaux.
L’asthme se retrouve ainsi au premier rang des maladies chroniques de l’enfant.6
En Europe, la prévalence de l’asthme chez l’adulte la plus élevée a été relevée au
Royaume-Uni (entre 1 adulte sur 7 et 1 adulte sur 10) et la prévalence la plus faible
a été constatée en Géorgie (environ 3 adultes sur 1000).7
Un problème en pleine expansion
L’asthme est en constante augmentation, à la fois chez l’enfant et l’adulte, avec une
prévalence en Europe occidentale ayant presque doublé en dix ans.7 Il y a vingt-cinq
ans, la prévalence de l’asthme dans la population suisse était de 1 sur 50 ; aujourd’hui,
elle a pratiquement atteint les 1 sur 12.7 La prévalence dans les pays nordiques, comme
la Finlande et la Suède a quant à elle été pratiquement multipliée par deux.7
Quelles sont les personnes à risque ?
Les principaux facteurs de risque de l’asthme sont :
• des antécédents familiaux d’asthme2,8
• des antécédents personnels ou familiaux d’allergie7
• une naissance avant terme ou un petit poids à la naissance2
• une infection respiratoire d’origine virale dans la petite enfance9
• être un garçon, pour l’asthme apparaissant avant la puberté9
• être une fille, pour le fait de continuer à souffrir d’asthme à l’âge adulte9
De plus, on considère que les groupes suivants présentent un risque plus élevé :
• les travailleurs exposés à des substances irritantes professionnelles : l’asthme
professionnel concerne entre 1 personne sur 50 et 1 personne sur 17 de la population
asthmatique10
• les athlètes : on observe un risque accru d’asthme d’effort (voir ci-après)
• les populations urbaines à faibles revenus : l’incidence de l’asthme est particulièrement
élevée parmi les populations des pays occidentaux dont les revenus11 sont faibles,
qui comprennent un taux particulièrement élevé de minorités ethniques et dont
l’habitation principale est plus souvent située à proximité des zones industrielles
• • • L’asthme et le sport
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Un grand nombre d’athlètes, en particulier les skieurs et les coureurs, souffrent
d’asthme d’effort. Ceci peut s’expliquer par le fait que les personnes asthmatiques
sont plus sensibles aux variations de température et d’humidité ambiante,
conditions particulièrement courantes dans ce type de sports.12
Une étude menée sur les participants des jeux olympiques d’été de 1996 a
démontré la présence d’asthme chez environ 1 joueur sur 7. Un joueur sur 10
utilisait déjà un médicament antiasthmatique.13 Cela s’explique notamment par
le fait que les athlètes remarquent leurs symptômes d’asthme et qu’ils consultent
leur médecin quand la plupart des gens choisissent d’ignorer leurs symptômes,
mais aussi par le fait que la plupart des gens ne remarquent pas le processus
pathologique sous-jacent, tout simplement parce qu’ils ne font pas d’efforts
physiques aussi intenses que les athlètes.
On peut parfois éviter l’apparition des symptômes, notamment en choisissant un
sport plutôt qu’un autre, comme la natation en piscine couverte, où l’air respiré
reste relativement chaud et humide.12 Malheureusement, il est vrai que le chlore
utilisé dans les piscines va réagir avec certaines protéines de l’organisme et
entraîner la formation de chloramines dans l’air ambiant, qui peuvent à leur tour
déclencher de l’asthme chez certains individus.14
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Traitements de l’asthme
Les traitements recommandés aux personnes asthmatiques dépendent de la sévérité
et de la fréquence de leurs symptômes. Les traitements spécifiques utilisés dans
l’asthme comprennent les traitements qui soulagent (médicaments à action rapide
permettant de réduire rapidement la bronchoconstriction et de soulager rapidement
les symptômes), les traitements qui contrôlent (traitements administrés de manière
régulière afin de contrôler la progression de l’asthme, principalement grâce à leurs
effets anti-inflammatoires) et les traitements d’urgence utilisés en cas de crise
particulièrement sévère au cours desquelles les mesures thérapeutiques habituelles
s’avèrent inefficaces. La stratégie de prise en charge et de prévention de l’asthme
du GINA (Global Initiative for Asthma) recommande une prise en charge par étapes,
c’est-à-dire que si l’asthme ne peut être contrôlé par le(s) traitement(s) en cours,
le traitement sera augmenté par étapes jusqu’à atteindre le contrôle de l’affection.
Lorsque l’asthme est bien contrôlé pendant au moins trois mois, on va graduellement
diminuer le traitement afin de trouver la plus faible dose du médicament permettant
de maintenir ce contrôle.15
Hospitalisation, absentéisme et décès dus à l’asthme
Les données recueillies en Grèce, aux Pays-Bas, en Italie et au Royaume-Uni ont
montré une augmentation des hospitalisations dues à l’asthme chez l’enfant au cours
des 30 dernières années.7
Une étude européenne menée en 1999 a montré qu’environ 4 enfants sur 10 et 1
adulte sur 6 d’un échantillon de patients du Royaume-Uni ont dû manquer l’école ou
être absents au travail à cause de l’asthme au cours de l’année précédente (chiffres
encore plus marqués en France, aux Pays-Bas et en Espagne).7
Des données disponibles en 1989 montrent que le taux de mortalité pour 100 000 pour
l’asthme avoisinait les 0,08 en Grèce, tandis qu’il approchait les 1,00 en Angleterre
et aux Pays de Galles. Les autres pays montrant de forts taux de mortalité pour
100 000 étaient l’Irlande (0,97), le Luxembourg (0,91) et l’Allemagne de l’Ouest
(0,80).7 La majorité des décès dus à l’asthme surviennent chez les personnes de plus
de 45 ans, avec près de 4 décès sur 10 dans le groupe des plus de 75 ans.7
Un fardeau économique
Les dépenses totales liées à l’asthme en Europe avoisinent les 17,7 milliards d’euros
par an, dont 3,8 milliards d’euros pour les soins externes, 500 millions pour les soins
des malades hospitalisés, 3,6 milliards d’euros pour les médicaments antiasthmatiques
et enfin 9,8 milliards d’euros en perte de productivité.7
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RÉFÉRENCES
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