2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?
En rouge les modifications et allègements 2013 2014
Acquis de première : gains à
l'échange, spécialisation, échange
marchand.
Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange et protectionnisme,
commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation,
externalisation, firmes multinationales, spécialisation.
Indications complémentaires
1. En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion
d'avantage comparatif introduite en première.
2. On s'interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation.
3. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour
les consommateurs.
4. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques.
5. En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises
multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des
entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la
division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts [de transport et de communication. On montrera que
la différenciation des produits peut être à l’origine] et la recherche d'une compétitivité hors prix.
6. On s’interrogera sur les effets d’une modification des cours de change sur l’économie des pays concernées.
7. On explicitera enfin la complexité des conséquences de cette internationalisation sur les pays d'accueil.
Rappel : Tous les termes signalés par * sont à définir comme base (le minimum !) de toute préparation etc…
Plan
Les fondements du commerce international* et de l'internationalisation* de la production ? Une réalité
A. A travers les faits
1.Un degré d’ouverture* en hausse…
a.Le commerce intra firme, une dimension microéconomique incontournable de linternationalisation
b… visible aussi au niveau macroéconomique.
2… qui conduit à une restructuration (flux et du poids)
a. Au niveau du contenu des échanges du commerce international (quoi ?)
b. … et des acteurs : « qui » domine ces échanges ?
B. mais pas seulement : dans les « idées » également (approche théoriques du commerce international*)
II.
A.
B.
I. Les fondements du commerce international* et de l'internationalisation* de la production ? Une réalité
A. A travers les faits
1.Un degré d’ouverture* en hausse
a.Le commerce intra firme, une dimension microéconomique incontournable de linternationalisation
On estime actuellement que plus du tiers du commerce mondial est de nature intra-firme, c’est-à-dire
qu’il s’opère entre les différentes unités d’une même firme multinationale (FMN). Dans le cas français,
selon une enquête menée par le Sessi [2002], les échanges transfrontaliers au sein des FMNs représentent,
en 1999  environ 41 % (resp. 36 %) du volume total des exportations (resp. importations) françaises. Ce
commerce intra-firme concerne à la fois des biens finals et des biens intermédiaires. Ainsi, au moins 70 %
des groupes internationaux implantés en France échangent simultanément des biens finals et
intermédiaires avec leurs autres unités localisées à l’étranger.[...]De plus, les flux d’échanges sont plutôt
unilatéraux du pays d’origine des FMNs vers l’étranger. Ainsi, 75 % du commerce intra-firme des FMNs
françaises sont des exportations. Autrement dit, l’organisation des FMNs ne repose pas exclusivement sur
une spécialisation complète de ses différents sites de production. Cet article vise à mettre en évidence les
facteurs expliquant la présence simultanée au sein des FMNs d’échange de biens finals (dit horizontal) et
de biens intermédiaires (dit vertical). […]
L’intégration horizontale et l’intégration verticale des FMNs sont très systématiquement envisagées
comme des alternatives. Dans le modèle dit vertical, les FMNs exploitent les différences d’avantages
comparatifs* entre pays en fragmentant géographiquement les différentes étapes du processus de
production. Dans cette configuration organisationnelle, la FMN réalise des échanges de nature verticale, la
maison mère exportant vers ses filiales des biens intermédiaires spécifiques, tandis qu’elle importe tout ou
partie de leurs productions de bien final […] Observant la prépondérance du commerce de biens finals
similaires dans les échanges internationaux entre les pays industrialisés, des travaux se sont centrés sur
l’existence de FMNs produisant le même bien dans différentes unités de production. Dans ce cadre,
l’intégration des activités est de nature horizontale et répond à une logique de contournement de barrières
au commerce et d’exploitation d’économies d’échelle* au niveau de l’ensemble de la firme. Il en découle
une substitution entre le commerce international et la production à l’étranger, rendant impossible la
présence d’échanges intra-firme horizontaux. La coexistence des deux dimensions est seulement
envisagée au niveau des pays ou lorsque les FMNs utilisent des stratégies d’intégration complexes au sens
où elles font le choix de s’intégrer horizontalement avec leurs filiales implantées au Nord et verticalement
avec celles produisant au Sud.
Revue économique - 2010 « Structure du commerce intra-firme, intégration des marchés et harmonisation fiscale »
Par Pierre Blanchard , Carl Gaignéet Claude Mathieu.
I.A.1.a.1 Quest-ce qu FMN (ou
FTN) ? Les entreprises
résidentes sur le territoire
français sont-elles
nécessairement françaises ?
Vont-elles participer aux
exportations et/ou aux
importations de la France ?
I.A.1.a.2 Quest-ce qui fait
quune FMN résidente en France
sera française contrairement à
une autre FMN résidente ?
I.A.1.a.3 Donnez des exemples
de biens finals et de biens
intermédiaires. Quel rôle joue la
filiale* lorsque lintégration est
verticale et pourquoi celle-ci
sera plutôt dans un pays du Sud
(selon quel avantage
comparatif) ? Quel flux (import
/export ?) en sera la
conséquence ? En quoi cela peut
sous entendre une (des)
délocalisation(s)* passée(s) ou à
venir ?
I.A.1.a.4 Expliquez lintégration
horizontale (logique, flux)
b… visible aussi au niveau macroéconomique.
Taux de pénétration* des importations dans l’économie
(1949 2007, France)
*Ce taux est ici obtenu en rapportant le montant des importations au PIB. Il existe
différentes manières de calculer le dénominateur du taux de pénétration :
demande intérieure, somme des emplois Ce dernier dénominateur présente un
intérêt particulier pour les pays qui, pratiquant massivement la réexportation
(comme par exemple les Pays-Bas), ont des importations très élevées qui ne
correspondent pas nécessairement à une pénétration très forte des produits
étrangers dans l'économie nationale. Source : Sénat, données INSEE
I.A.1.b.1 Rappelez la place des importations et des exportations dans
léquation [ressources / emplois]
I.A.1.b.2 Pourquoi cet indicateur est aussi appelé « Taux
d’importation de l’économie » ? Comment s’écrit le taux
d’exportation ? Mesurez ici l’évolution. Que peut-on en déduire quant
à l’évolution des importations comparée au PIB de la France ?
2… qui conduit à une restructuration (flux et du poids)
a.Quoi ? Au niveau du contenu des échanges du commerce international…
Évolution en volume des exportations mondiales de marchandises(1),
des exportations de produits manufactus(2) et du PIB mondial entre 1950 et 2011
(Indices base 100 en 1950) (Sujet : Polynésie 2015)
Source : OMC, 2012.
Caractéristiques du commerce international des pays de l’OCDE*
[Sujet Asie 2014]
Pour l'année
2000 en
milliards de $
courants
Variation
en %
1985-2000*
Variation
moyenne
annuelle en %
1985-2000*
Part en %
des pays OCDE
dans le commerce
mondial
1990
1999
Exportations
Marchandises
4 414
232.3
8,3
74,1
73,2
Services
1 143
241,4
8.5
81,9
79.4
Importations
Marchandises
4 677
241,2
8,5
75,9
75.8
Services
1 084
246,3
8,6
76,2
74.8
* Estimations OCDE.
Source : OCDE-Eurostat, Statistiques de l'OCDE (*Organisation de Coopération et de Développement Économique)
sur les échanges internationaux de services, 2001 ; FMI, Balance of Payments Statistics Yearbook, 2000.
I.A.2.a.1 Effectuez une lecture
à partir des données de 2011.
En quoi cela confirme ce qui a
été constaté pour la France ?
I.A.2.a.2 Le total des
exportations de marchandises
incluent les produits primaires
(agricoles, combustibles…) et
les produits manufacturés
(production des industries
sous forme de produits finis
ou semi-finis des industries
agro-alimentaires, chimiques,
automobiles, équipements
électriques, habillement, …)
Que peut-on en déduire quant
à lévolution produits
primaires ? Quant à leur
poids dans le total ?
I.A.2.a.3 Comment le progrès
technique peut-il expliquer les
échanges de services soit 20%
des échanges mondiaux ?
Quels sont ceux qui restent
difficilement exportables ?
I.A.2.a.4 Pourquoi l’OCDE*,
domine-t-elle les échanges de
services ?Illustrez
*35 pays en 2010
essentiellement « riches »
b… et des acteurs : « qui » domine ces échanges ?
EXPORTATIONS MONDIALES DE MARCHANDISES PAR RÉGIONS 1948-2010
(En % du total)
1948
1973
1983
1993
2003
2010
Monde
(milliards de dollars)
59
579
1 838
3 676
7 377
14 851
Monde
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
Arique du Nord dont
28,1
17,3
16,8
18,0
15,8
13,2
États-Unis
21,7
12,3
11,2
12,6
9,8
8,6
Mexique
0,9
0,4
1,4
1,4
2,2
2,0
Am. du Sud et centrale
11,3
4,3
4,4
3,0
3,0
3,9
Europe dont :
35,1
50,9
43,5
45,4
45,9
37,9
Allemagne (1)
1,4
11,7
9,2
10,3
10,2
8,5
France
3,4
6,3
5,2
6,0
5,3
3,5
Italie
1,8
3,8
4,0
4,6
4,1
3,0
Royaume-Uni
11,3
5,1
5,0
4,9
4,1
2,7
Communauté des États
indépendants (CEI) (2)
-
-
-
1,5
2,6
4,0
Afrique
7,3
4,8
4,5
2,5
2,4
3,4
Moyen-Orient
2,0
4,1
6,8
3,5
4,1
6,0
Asie Dont :
14,0
14,9
19,1
26,1
26,2
31,6
Chine
0,9
1,0
1,2
2,5
5,9
10,6
Japon
0,4
6,4
8,0
9 ,9
6,4
5,2
Inde
2,2
0,5
0,5
0,6
0,8
1,5
Six pays d'Asie de l'Est (3)
3,4
3,6
5,8
9,7
9,6
9,6
URSS, puis ex-URSS
2,2
3,7
5,0
-
-
-
(1) Les chiffres concernent la République Fédérale d'Allemagne de 1948 A 1983.
(2) Les chiffres sont sensiblement affectés par l'inclusion des échanges mutuels des Etats baltes et de la CEI entre 1993 et 2003.
(3) Hong Kong, Chine, Malaisie, République de Corée, Singapour, Twan et Thaïlande.
Note : Entre 1973 et 1983 et entre 1993 et 2003, les parts des exportations ont é sensiblement influencées par l'évolution prix du pétrole.
Source : Problèmes économiques, 7 décembre 2011.
I.A.2.b.1 Pourquoi un haut niveau de vie
(IDH) semble favoriser des échanges entre
résidents et non résidents ? En quoi cela
peut expliquer dans la seconde moitié du
XXe siècle, un commerce international qui
a dabord progressé plus vite à l’intérieur
du groupe des pays développés ? En quoi
ce commerce est-il alors plutôt un
commerce intra branche (concernant le
même type de produit) plutôt
qu’interbranche (produits issus de
branches différentes) ?
I.A.2.b.2 Pourquoi exporter peut paraitre
plus facile dans un premier temps pour les
pays moins avancés ? En quoi la
saturation des marchés et la concurrence
peut expliquer les stratégies des FMN ?
Pourquoi a-t-on parlé de « pays
ateliers » ?
I.A.2.b.3 Calculez le TCAM (ligne 1) par
périodes. Mesurez par quelques données
significatives le basculement relatif des
années 70. Cela signifie-t-il un recul des
pays riches ? Quelle zone géographique
émerge ? Pourquoi doit-on nuancer
laspect national compte tenu de la place
des FTN ?
I.A.2.b.4 Pourquoi peut-on imaginer, vu
l’ampleur, la nécessité dinstitutionnaliser
les échanges marchands entre Nations ?
B. mais pas seulement : dans les « idées » également (approche théoriques du commerce international*)
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