Seconde – Sciences Physiques et Chimiques Activité 3
1ère Partie : La santé – Chapitre 1
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hertz. Ils sont pathologiques chez l’adulte éveillé et permettent de suivre l’évolution d’une souffrance
cérébrale.
L’EEG est utile pour rechercher si un trouble
neurologique est transitoire ou si un malaise est de
nature épileptique. Sa fiabilité est particulièrement
bonne si un malaise survient au cours de
l’enregistrement (voir ci-contre). Il permet alors
d’étiqueter les crises d’épilepsie et leur type (grand
mal, petit mal, crises focales), les épisodes
lipothymiques ou syncopaux (surtout si l’ECG est
également enregistré). Les malaises « fonctionnels »
ne s’accompagnent d’aucune modification électrique.
3 – Autres applications de l’électricité : l’électricité curative
Des phénomènes naturels électriques étaient connus et utilisés à des fins médicales dès la haute
Antiquité égyptienne. Les décharges électriques produites par l'organe électrique des poissons-chats
sont illustrées dans un bas-relief du Mastaba de Ti à Saqqarah, datant de -2400 environ. On sait aussi
que les médecins de l'empire romain utilisaient les décharges générées par le poisson torpille pour
traiter certains cas.
Au XVIIIesiècle, le physicien genevois Jean Jallabert, utilisant
une machine électrostatique produisant des étincelles
constate que l'électrisation en des points précis des différents
muscles est capable de produire des contractions isolées de
ces muscles. En 1748, il parvient à obtenir une amélioration
notable en dirigeant l'arc électrique sur les muscles
extenseurs de l'avant-bras, chez un patient ayant un bras
paralysé, bien que le caractère durable de cette amélioration
soit ensuite contesté par l'abbé Nollet ; l’élève de Nollet,
Sigaud de Lafond, posera les bases de l’électricité médicale
(www.sigauddelafond.fr). En août 1783, Jean-Paul Marat se
voit décerner le prix de l'Académie de Rouen pour son
Mémoire sur l'électricité médicale. Pour atténuer les douleurs
produites chez ses patients par les décharges électriques
administrées durant les séances (celles-ci pouvant durer
jusqu'à trois heures), il a l'idée de distraire l'attention de ses
malades en faisant intervenir un conteur.
Aujourd’hui, la neurostimulation électrique transcutanée (NSTC), mieux connue sous son sigle
anglosaxon TENS (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation) consiste à stimuler électriquement les
nerfs au moyen délectrodes posées à la surface de la peau. La principale indication de la TENS est le
traitement de la douleur. Son action analgésique serait due au fait que les courants transcutanés
interféreraient avec la conduction nerveuse. Les courants utilisés sont généralement des courants
oscillants à moyenne (60 - 200 Hz) ou basse fréquence (<10 Hz).