SNP – Electrogénèse cérébrale – Électroencéphalographie normale – Principe de potentiels évoqués
Ces neurones sont le siège de différents types d'activités électriques :
– celles qu'ils reçoivent : les Potentiels Post-Synaptiques (PPS) excitateurs/inhibiteurs ;
– celles qu'ils émettent : les Potentiels d'Action (PA) qui vont ensuite se propager le long de l'axone.
Quand on enregistre l'EEG, on enregistre essentiellement les PPS (et pas les PA).
Pourquoi n'enregistre-t-on pas les PA ?
(Ils sont certes moins nombreux que les PPS mais ce n'est pas la raison)
Il faut savoir qu'avec des électrodes de surface on ne va jamais réussir à enregistrer l'activité électrique d'1 neurone
(on peut y arriver par contre avec des patchs clamps), on va en fait enregistrer des activités électriques synchrones
au niveau d'un énorme ensemble de neurones (de 107 à 109 neurones) qui vont avoir le même type d'activité
électrique au même moment. Les PA sont très courts (environ 5 ms), alors que les PPS sont beaucoup plus longs
(environ 60 ms) donc c'est plus facile de détecter une population neuronale large qui reçoit au même moment un
PPS qu'un PA.
C'est une des raisons qui explique que l'EEG reflète surtout les PPS.
CR les paramétres à considérer sont :
- le PPS ( est-il excitateur ou inhibiteur ?)
- et ensuite, si il se projette sur les dendrties apicaux ou basaux
Si la cellule reçoit au niveau des dendrites apicaux un PPS EXCITATEUR (PPSE) :
Il y a ouverture de canaux Na+, qui passe du milieu extracellulaire vers le milieu intracellulaire (dépolarisation). Le
milieu extracellulaire (MEC) apical devient chargé négativement, par rapport au milieu extracellulaire basal qui reste
chargé positivement : cela crée un dipôle de courant dans le milieu extracellulaire, dirigé du + vers le -.
→ Ce sont ces modifications de courant dans le milieu extracellulaire, reflet des activités électriques
neuronales, qu'on enregistre en EEG de surface.
PPSE au niveau des dendrites basaux :exactement l'inverse du cas précèdent .
Il va y avoir différentes configurations selon que le PPSE est reçu sur les dendrites apicaux/basaux et qu'il est
excitateur/inhibiteur.
Un neurone reçoit simultanément un certain nombre d'influx (excitateurs et inhibiteurs). Le signal va dépendre de la
sommation de tous ces phénomènes. Les PPSE, lorsqu'ils sont suffisants, vont permettre le déclenchement d'un PA.
Pour les modifications du milieu extracellulaire, on va parler de « sources » chargées positivement, et de « puits »
chargés négativement, entre lesquels se forment des lignes de courant.
L'EEG est un signal qui a souvent une morphologie sinusoïdale avec différentes polarités enregistrées (par
convention le – est en haut, le + est en bas).
Si maintenant la cellule re çoit un PPS INHIBITEUR toujours au niveau des dendrites APICAUX :
On a une entrée de Cl- (hyperpolarisation) en intracellulaire donc le milieu extracellulaire perd son Cl- et devient
chargé plus positivement par rapport au niveau basal. Dans ce cas on a un dipôle de courant dans le sens inverse :
dirigé de la surface vers la profondeur.
PPSI au niveau des dendrites BASAUX :
Le Cl- rentre en intracellulaire, le milieu devient chargé plus positivement comparé au niveau apical. On a un dipôle
de courant dirigé de la profondeur vers la surface. Donc un PPSE au niveau des dendrites apicaux provoque les
mêmes modifications extracellulaires qu'un PPSI au niveau des dendrites basaux.
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