Suggestions de questions format - Réseau In-Terre

Suggestions de questions d’évaluation et réponses
Volet 4- Colonisation de l’Afrique
1- De quelle façon l’Afrique contribua-t-elle à l’essor de l’industrialisation en
Europe et en Amérique ?
Éléments de réponse :
- Force de travail des esclaves africains
- Production de matières premières
- Commerce triangulaire
- Commerce et profit entraînent l’industrialisation en Europe
- Échange de matières premières contre produits manufacturés européens
2- Quels ont été les impacts de l’internationalisation du commerce sur
l’Afrique à l’époque de la traite des esclaves ?
L’internationalisation du commerce permet aux Européens de poursuivre et
d’accélérer l’exploitation de l’Afrique en prélevant une main-d’œuvre
indispensable à leurs plantations des Amériques. Outre les conséquences
démographiques évidentes, les structures économiques et politiques du
continent s’en trouvent bouleversées. Alors que le monde s’enrichit
considérablement grâce au commerce et au travail des esclaves, l’Afrique
demeure marginalisée dans le système mondial des échanges commerciaux.
Elle y tient le rôle exclusif d’exportatrice d’esclaves et plus tard, de matières
premières. L’Afrique cumule donc un retard dans son développement
économique et industriel par rapport à l’Europe ou à l’Amérique. Au niveau
politique, l’esclavage engendre de nombreux conflits au sein du continent et
contribue à l’émergence d’une nouvelle élite politique dont le pouvoir s’appuie
sur le commerce d’esclaves.
3- Qu’est-ce qui pousse les États européens à s’intéresser de nouveau à
l’Afrique à la fin du XIXe siècle alors que le commerce d’esclaves est aboli
dans la plupart des colonies ?
Éléments de réponse :
- Nouveaux marchés d’approvisionnement en matières premières
- Ouverture de nouveaux marchés pour les produits manufacturés
- Enjeux liés au monde politique européen
- Prépondérance de l’idéologie de la «mission civilisatrice» en Europe
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4- Pourquoi parle-t-on d’une course au clocher lorsqu’on fait référence à la
colonisation de l’Afrique ?
On parle d’une course au clocher parce que les États européens cherchent à
établir et à étendre leur influence à l’intérieur des terres africaines avant les
autres pays colonialistes. Les militaires, les commerçants et les missionnaires
rivalisent dans leurs expéditions afin d’atteindre le plus rapidement possible
des territoires qui ne sont pas encore contrôlés par des puissances
concurrentes. En 1880, à peine un dixième de l’Afrique était occupé par les
Européens. En vingt ans, presque tout le reste du continent fut pris. On
occupe un territoire parce que l’on pense en avoir besoin pour protéger des
prises antérieures, on occupe parce que c’est à la portée de la main, on
prend pour devancer un voisin, on finit par prendre un territoire simplement
pour le prendre.
5- Qu’a en commun le phénomène de la mondialisation qui caractérise notre
époque et l’idéologie impérialiste des États européens à la fin du XIXe
siècle ?
L’impérialisme du XIXe siècle et la mondialisation des marchés contemporaine se
déroulent tous deux dans un contexte de compétition et de concurrence ;
compétition entre les États colonialistes dans le premier phénomène et
concurrence des sociétés privées et des multinationales dans le second. Les
deux phénomènes visent prioritairement l’ouverture de nouveaux marchés
d’approvisionnement ou de vente. Parmi les prétextes qui justifient la réalisation
de ces deux phénomènes, certaines sont d’ordre moral et éthique. Dans le cas
de l’impérialisme, il s’agit de civiliser l’Afrique et d’abolir l’esclavage alors que
pour la mondialisation, c’est l’allègement de la pauvreté et le développement de
la démocratie. Finalement dans les deux cas, le phénomène est considéré par
ses promoteurs comme inéluctable et naturel dans le cours du développement
de l’humanité.
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6- Pourquoi dit-on que la conférence de Berlin est le symbole du partage de
l’Afrique par les puissances impérialistes d’Europe ?
La conférence n’avait pas pour finalité de diviser l’Afrique entre les États
colonialistes, mais de désenclaver celle-ci afin d’y instaurer le libre-échange et
de la « civiliser ». Néanmoins, la conférence est devenue le symbole du partage
de l’Afrique parce que les règles adoptées lors de celle-ci accélérèrent la
colonisation. À terme, la conférence permit aux États de s’entendre sur une série
de règles que les nations européennes ont dû respecter dans la course à la
colonisation de l’Afrique. L’impératif de l’occupation effective de nouveaux
territoires annexés favorisa les interventions militaires en Afrique et la prise de
contrôle formel par les Européens. Les politiciens qui étaient présents à la
conférence savaient que l’Afrique serait l’objet de convoitise des puissances
européennes dans les années qui suivirent. Ils voulurent simplement réglementer
le processus d’appropriation et de partage du territoire africain qui avait déjà
débuté.
7- À la conférence de Berlin, on proposa des raisons morales pour justifier
l’annexion de territoires africains aux empires européens. Quelles étaient
ces justifications d’ordre moral ?
L’antiesclavagisme et la volonté de « civiliser l’Afrique ».
8- Quelle est la principale cause « humanitaire » qui justifie aux yeux des
Européens la « pacification » de l’Afrique ?
La volonté de faire cesser les conflits entre les Africains, apporter la sécurité et la
civilisation en Afrique.
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9- Cette affirmation est-elle vraie ou fausse ? justifiez votre réponse.
Les Africains ont facilement accepté l’invasion impérialiste puisqu’ils considéraient la
civilisation européenne comme supérieure et la domination de celle-ci comme
inévitable.
Faux
Cette explication raciste fut avancée par les colonisateurs pour justifier les
crimes commis durant la conquête. La colonisation s’accompagne par la
propagation d’une idéologie que les nations considèrent comme une vérité
indéniable qui justifie la domination d’un État sur un autre. Dans le cas de la
colonisation de l’Afrique, au cœur de l’idéologie dominante de l’époque se trouve
la croyance dans la supériorité de la race blanche. L’opinion dominante en
Europe à l’époque nie toutes capacités culturelles, religieuses, politiques et
intellectuelles des peuples noirs.
10- Pour quelles raisons économiques et idéologiques l’Europe a-t-elle envahi
l’Afrique ?
L’Europe a envahi l’Afrique pour plusieurs raisons. D’abord d’un point de vue
économique, l’accaparement de nouveaux marchés d’approvisionnement en
matières premières et de marchés d’exportation est un objectif important des
colonialistes. Ensuite, l’accès à de la main-d’œuvre peu onéreuse pour assurer
des bénéfices importants aux grandes sociétés européennes justifia la
domination politique des peuples africains par un système d’administration
colonial d’une grande injustice. D’un point de vue moral, les Européens
considéraient que l’invasion du continent africain était plutôt une pacification du
territoire. Cet argument, joint à la croyance que l’Afrique devait être « civilisée »
dans le sens occidental du terme, justifiait aux yeux des Européens de violentes
interventions militaires sur le continent africain. En d’autres termes, on croyait à
l’époque faire la guerre à l’Afrique pour son bien et pour lui imposer le mode de
vie occidental.
11- Quel rôle joue l’Afrique dans le système mondial des échanges
commerciaux ?
Éléments de réponse :
- Prolétariat en Afrique
- Exportation massive de matières premières vers les usines européennes
- Grande dépendance envers l’économie internationalisée
- Échanges inégaux
- Propriétaires des ressources africaines majoritairement d’origine européenne
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12- Quel élément clé a permis aux colonialistes européens de maintenir leur
domination sur la population africaine malgré l’inégalité flagrante du
système colonial ?
Une domination par la force fut nécessaire pour établir les bases de
l’administration coloniale en Afrique, mais c’est surtout grâce à une domination
idéologique que celle-ci a pu perdurer dans le temps. La propagation de la
théorie qui cherche à répartir les différentes branches de l’humanité en ordre
hiérarchique de civilisation a permis de justifier les inégalités du système
colonial. Au cœur de cette idéologie existe la croyance que les Africains
occupent le bas de l’échelle et que les Européens en monopolisent le haut. En
propageant cette théorie à travers les systèmes politiques, économiques et
éducatifs dont ils avaient le contrôle, les administrations impérialistes ont
contribué à bâtir un sentiment d’infériorité chez les populations africaines. Cette
croyance, considérée comme une vérité indéniable à l’époque, contribua au
maintien de l’ordre social dans les différentes colonies.
13- Cette affirmation est-elle vraie ou fausse ? justifiez votre réponse.
La colonisation et l’occupation de l’Afrique marquent les débuts d’une véritable intégration
économique à l’échelle internationale.
Faux
L’Amérique fut la première région non européenne à être intégrée dans
l’économie « mondiale » européenne. Par « intégration », il faut comprendre ici
l’appropriation violente et systématique par l’Europe des richesses minières et
agricoles du continent, la destruction des civilisations en place et l’extermination
des populations locales. Par le commerce triangulaire et la traite d’esclaves,
l’Afrique fut progressivement intégrée à ce système économique intercontinental.
Plus tard, la traite des esclaves sera remplacée par l’économie de traite et
l’Europe affermira son pouvoir sur le système africain en y introduisant la
monnaie. Avec la domination européenne sur le continent africain, on ne parle
plus seulement d’intégration économique, mais aussi d’intégration politique alors
que les anciens États africains sont violemment absorbés par les empires
d’Europe.
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Qu’est-ce qui définit le rôle de l’Afrique dans le système économique
contrôlé par les Européens ?
La production en Afrique tombe sous le contrôle politique et économique des
métropoles européennes en fonction des besoins de consommation de celles-ci.
Cette production africaine est plutôt dissociée de la satisfaction des besoins
locaux. Il y a donc redistribution inégale des ressources mondiales en faveur des
nations européennes.
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