pièce, mais aussi des fragments.
•Un univers où la pression est forte : voir les répliques de Jaudouard, qui
compare son entreprise à d'autres, pour faire valoir la singularité de
Cosson.
•Un univers déshumanisé? Ex : Longue didascalie initiale détaille les
objets mais pas les personnages, qui ne sont définis que par leur
prénom, leur âge et leur fonction au sein de l'entreprise. Autre ex : le
personnage de Nicole semble au début réciter des fragments de
publicité (l. 8 à 10, avec l'impératif « profitez-en »). Des employés qui
ont intégré le langage de l'entreprise et de la publicité, et qui ne peuvent
plus s'en défaire (automatismes).
•Pourquoi alors continuer à parler ? Pour lutter contre l'angoisse du
silence, ce silence qui est censé « émerveill[er] le consommateur
(trice!) ? Contre le silence (celui d'une société de consommation repue,
pleinement satisfaite), la parole théâtrale comme un désir de
partage authentique.
2. Un texte qui permet de se questionner sur les rapports hommes-
femmes
•Premier point : un texte qui fait s'interroger sur les inégalités hommes-
femmes dans le monde du travail. Voir les rôles dévolus aux hommes ici
(l'un est préposé au contrôle d'arrivée des révisions du SAV, l'autre est
chef de service) Postes de direction pour les personnages masculins,
tandis que les personnages féminins sont relégués au rang de simples
« employées ». Notons que la didascalie initiale ne distingue Anne, Nicole
et Yvette que par leur prénom, et non par leur fonction dans l'entreprise.
•Inégalités dans la société. Nicole, lorsqu'elle récite / restitue la parole
publicitaire, utilise un participe passé (à valeur adjectivale) féminin :
« émerveillée ». Idée sous-jacente : c'est la femme qui va consommer
certains objets et appareils électroménagers => femme au foyer,
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