LES ECHINODERMES

publicité
LES ECHINODERMES
INTRODUCTION
LES DIFFÉRENTES ESPÈCES :
LES ETOILES
LES HOLOTHURIES
LES CRINOÏDES
LES OPHIURES
LES OURSINS
ETYMOLOGIE :
Echinodermes vient du grec « echinos » qui veut dire Hérisson et de « derma »la peau
Les échinodermes sont des deutérostomiens et constitue un des embranchements les plus
originaux du règne animal du fait de 3 caractères fondamentaux:
- un endosquelette formé de plaques ou de spicules calcaires
- une symétrie radiaire pentamètrique
-un système aquifère ou un appareil ambulacraire
(structure unique qui joue à la fois le rôle de respiration,
de locomotion et d’alimentation)
MORPHOLOGIE
ET
PHYSIOLOGIE
Le squelette
STEREOME
Le squelette est généralement constitué de juxtapositions de
plaques calcaires.
Elles sont soit articulées entre elles (astéries, ophiures et
crinoïdes), soit soudées (oursins)
Cependant chez les holothuries, ces plaques sont dispersées
de façon diffuse dans le corps.
Ces plaques sont poreuses et formées par un seul cristal de
calcite.
Elles sont constituées en réseau (stéréome) dans le quel
vont passer les fibres musculaires et ligamentaires .
Leur système nerveux
Les structures sensorielles des Échinodermes sont dispersées sur tout l'animal, comme on pourrait s'y
attendre d'un organisme à symétrie radiale. Le système nerveux est formé de deux éléments principaux:
un anneau nerveux central et des nerfs radiaux. Les étoiles de mer possèdent également des structures
permettant de percevoir la lumière à l'extrémité des bras. Ces structures leur permettent de détecter où se
trouve la surface.
La symétrie radiale
Organisation morphologique dans laquelle les partie d'un animal sont organisées concentriquement
autour d'un axe oral-aboral, permettant ainsi à plusieurs plans imaginaires passant par cet axe de diviser
l'animal en deux pour créer des moitiés symétriques.
La surface du corps des échinodermes est différenciée en surface orale et surface aborale, la surface
orale est définie par la présence de gouttières ambulacraires( système aquifère) avec leur podia. La
bouche et les branchies se situe en général sur la face orale.
Ces organismes possèdent une grande capacité à régénérer leur endosquelette, les piquants, les épines,
les pédicellaires et les téguments abîmés suite à une mutilation réflexe (autotomie) ou à une attaque par
un prédateur
Les échanges respiratoires et circulation
La diffusion joue un rôle important dans la respiration des Échinodermes.
L'épiderme porte des branchies dermiques ciliées, où a lieu un échange à contre-courant
permettant une plus grande diffusion.
Les pieds ambulacraires forment également une surface d'échange. Les tissus internes,
toutefois, ne sont pas en contact direct avec l'eau de mer.
Le système aquifère dont la surface interne est ciliée, sert de système circulatoire, permettant
à l'oxygène, aux éléments nutritifs, et aux déchets de passer de l'épiderme aux tissus internes
ou vice-versa.
Les concombres de mer ont des arbres respiratoires (organes arborescents) qui communiquent
avec l'extérieur par le cloaque.
Alimentation et digestion
Les étoiles de mer sont des prédateurs.
Leurs déplacements lents ne leur permettent d'attraper que des proies qui sont encore plus lentes
qu'elles, comme les moules et les huîtres.
Elles arrivent à entrouvrir la coquille de ces mollusques en se servant de leurs pieds ambulacraires, et
évaginent ensuite leur estomac cardiaque à l'intérieur de la coquille de leur proie.
Les enzymes digestives produites par l'estomac digèrent et liquifient les tissus de la proie, et la
"soupe" produite est aspirée à l'intérieur du tube digestif de l'étoile de mer où la digestion se poursuit
(dans l'estomac pylorique et les caeca).
Le tube digestif se ramifie dans les bras de l'étoile de mer, et cette ramification favorise le transport
des éléments nutritifs vers toutes les parties de l'animal.
Fig. 7. - Appareil digestif dune Astérie pour montrer
ses glandes annexes. - a, estomac; b, appendices
coecaux situés à la face supérieure de l'estomac
(organes excréteurs); e, coecums rameux de
l'estomac à l'état de distension ; d, les mêmes dans
leur état normal, mais ouverts.
Les oursins, de la classe des Echinoïdes, sont des brouteurs qui se nourrissent des algues
de la zone littorale des océans. Les membres de cette classe possèdent une structure
caractéristique, la lanterne d'Aristote, située dans la bouche et formée d'une quarantaine
d'ossicules formant cinq dents calcaires reliées par des muscles. Cette structure sert à
broyer le matériel végétal.Les concombres de mer sont benthiques et se nourrissent des
particules qui sédimentent; ce sont des suspensivores. Ils possèdent des tentacules
autour de la bouche qu'ils étalent à la surface des sédiments. Les particules qui
sédimentent se collent au mucus qui couvre les tentacules, et ces derniers sont
régulièrement introduits dans le tube digestif, ce qui permet à l'animal d'ingérer les
particules recueillies et d'enrober à nouveau les tentacules de mucus.
Lanterne d’aristote d’un oursin
Excrétion et osmorégulation
Les Échinodermes n'ont pas de système excréteur et rejettent leurs déchets azotés directement
sous forme d'ammoniac. Ce sont des animaux exclusivement marins, et on explique leur
distribution par l'absence de système assurant l'osmorégulation.
Le système aquifère ou système ambulacraire
Les Échinodermes possèdent une structure unique, le système aquifère qui est formé d'une série de
canaux remplis de liquide et grâce auquel ils peuvent se mouvoir et capturer leur proies. Le système
aquifère est rempli d'un liquide d'une composition très similaire à l'eau de mer, mais ayant une
pression osmotique légèrement supérieure. Il s'ouvre vers l'extérieur par un pore (le madrépore ou
madréporite). Ce réseau de tubules part du madrépore et rejoint le canal circulaire. De là, le canal
circulaire se ramifie dans chacun des bras en canal radial. Tout le long des bras se trouvent de petits
canaux, les canaux ambulacraires qui mènent aux pieds ambulacraires.
Canal ambulacraire
Canal qui descend le long de la face orale de chacun des bras des Échinodermes et qui contient les
pieds ambulacraires . Si le canal ou sillon est visible, on dit que les bras sont ouverts. Sinon on dit
qu’ils sont fermés.
Les pieds ambulacraires
Les pieds ambulacraires sont la principale structure locomotrice. À l'intersection du canal latéral et
de l'ampoule se trouve une valve qui permet d'emprisonner l'eau dans le pied ambulacraire. Les
muscles longitudinaux de l'ampoule permettent de pousser l'eau dans le pied, provoquant ainsi son
extension. À l'extrémité de chaque pied se trouve une ventouse qui permet l'adhésion du pied
ambulacraire sur le substrat. Finalement, la détente des muscles longitudinaux dans la paroi de
l'ampoule permet la rétraction du pied. Le mouvement coordonné de centaines de pieds
ambulacraires permet à l'étoile de mer d'avancer lentement. Le liquide contenu dans le système
aquifère est légèrement hyperosmotique à l'eau de mer ce qui réduit les chances d'une perte de
pression dans le système.
Fig. 5. - Anneau et troncs nerveux d'un Oursin.
- a, oesophage coupé en travers; b, fond de la
cavité buccale; c, bandelettes qui relient les
extrémités des pyramides de l'appareil
masticateur; d, commissures nerveuses
formant autour de l'œsophage un anneau
pentagonal; e, troncs nerveux.
La plupart des Échinodermes actuels sont mobiles, mais à peine! Ils se déplacent lentement à
l'aide des pieds ambulacraires, la bouche orientée vers le bas. Devenus mobiles après que leurs
ancêtres aient acquis une symétrie radiale associée à un mode de vie sédentaire, ils ont hérités
d'une architecture pentaradiale qui pose de nombreuses contraintes. Les Échinodermes les plus
évolués et mobiles (concombre de mer, dollars des sable) s'éloignent d'ailleurs de plus en plus de
la symétrie radiale, sans avoir une symétrie bilatérale parfaite et une importante céphalisation,
mieux adaptées aux déplacements dans une seule direction.
LA REPRODUCTION
La reproduction des Échinodermes est sexuelle, mais certains types se multiplient aussi par
scissiparité, ce qui est en rapport avec la faculté que beaucoup d'entre eux possèdent, à un haut degré,
de reproduire les parties du corps qu'ils ont perdues;
la séparation des sexes est la règle, les mâles et les femelles ne diffèrent pas par leurs caractères
extérieurs; quelques espèces seulement sont vivipares.
La structure des organes sexuels est très semblable dans les deux sexes, et l'examen des produits peut
seul permettre de les distinguer; le plus souvent, toutefois, ils diffèrent entre eux par la couleur. Les
glandes génitales sont des organes en grappe, dont le nombre et la position correspondent le plus
souvent à la symétrie rayonnée
Ils déversent leurs produits dans un organe excréteur commun qui s'ouvre à l'extérieur par le pore
génital.
La fécondation est généralement extérieure. Il est rare que le développement des Échinodermes soit
direct; en général, ces animaux présentent des métamorphoses compliquées et passent par des états
larvaires dont la symétrie bilatérale est caractéristique.
Fig. 8. - Organes génitaux
d'un Oursin. - Ad, portion
terminale de l'intestin. G,
glandes sexuelles reposant
sur les plaques
interambulacraires.
SUITE REPRODUCTION
Chez tous, il y a segmentation totale de l'œuf, qui aboutit à la formation d'une
gastrula par embolie, avec deux diverticules entérocoeliens, dont l'un formera la
cavité générale, l'autre l'appareil aquifère. Quand l'embryon a quitté la membrane
de l'oeuf, il se forme, en un point de sa paroi, une dépression qui, s'enfonçant de plus
en plus, forme la première ébauche du tube digestif, puis un des côtés du corps
s'aplatit et se rapproche de l'extrémité en cul-de-sac du tube digestif qu'elle finit par
atteindre; au point de contact apparaît une ouverture : cette dernière constituera la
bouche ; l'ouverture primitive devient l'anus. Pendant que le tube digestif se
différencie, les cils vibratiles commencent à se concentrer à la face ventrale, qui se
recourbe en forme de selle, et l'on voit apparaître, en avant et en arrière de l'ouverture
buccale, deux bandelettes arquées, couvertes de cils, qui se réunissent par leurs
extrémités latérales et forment la bandelette ciliée caractéristique des larves
d'Échinodermes. Au fur et à mesure que l'évolution marche, les larves, semblables entre elles au stade
gastrula, commencent à se différencier, suivant qu'elles doivent donner naissance à
un Oursin, une Ophiure, une Astérie ou une Holothurie;
Fig. 8 bis. - Portion interradiale
d'une Étoile de mer pour
montrer les glandes sexuelles G
et les plaques ciliées des
téguments dorsaux.
MODE DE VIE
Défenses et adaptations à la vie sessile
L'endosquelette calcaire, qui occupe une fraction importante de
l'animal, assure une protection relative aux Échinodermes. Les épines
servent également à repousser les prédateurs. De plus, plusieurs
Échinodermes possèdent des pédicellaires, qui servent à pincer les
intrus.
Les animaux sessiles et peu mobiles comme les Échinodermes, mais
aussi les éponges et les polypes de Cnidaires, doivent faire face à trois
problèmes: ils doivent se protéger des prédateurs, éviter d'être enfouis
par les particules qui sédimentent ou d'être recouverts par d'autres
organismes sessiles, et avoir un moyen de se déplacer pour coloniser
de nouveaux habitats et réduire ainsi la compétition intraspécifique ou
interspécifique.
Alimentation
Prédateurs de Bivalves , les étoiles de mer peuvent réduire considérablement les
populations d'huîtres et de moules, ce qui cause de sérieux problèmes aux
aquiculteurs qui cultivent ces mollusques très prisés des gourmets. Les oursins
jouent un rôle important dans les communautés littorales. La réduction du nombre
de leurs prédateurs (loutres sur les côtes de Californie, phoques et poissons dans le
Golfe du Saint-Laurent) a causé une augmentation de leur population. La
surabondance d'oursins a lourdement taxé les peuplements d'algues qui servent de
refuge à de nombreux autres organismes. La diversité des communautés côtières a
été réduite, et l'abondance de certains organismes, comme le homard, a décliné
fortement.
LES CLASSES
Les oursins (ou echinides)
Ils sont de formes variables
FORME SPHERIQUE
FORME PLATE
FORME OVALE
Leur nom dérive de echinos « hérisson » et de eidos « forme »
Ils sont connus à l’état de fossiles depuis l’Ordovicien et sont exclusivement marins
Ils se rencontrent depuis la zone littorale jusqu’aux grands fonds.
Ils vivent fréquemment en groupe
Les crinoïdes
Ils sont les plus anciens des échinodermes et sont apparus dès l’ère primaire.
Leur nom dérive de krinon (lys) et de eidos (forme)
Les crinoïdes sont séparés en deux grandes catégories:
Les crinoïdes pédonculés ( ou lys de mer)
Les crinoïdes non pédonculés ou comatules
Ils vivent fréquemment en groupe
Ils sont exclusivement marins et on les trouve de la zone littorale
jusqu’aux grands fonds
Les étoiles ou astérides
Il s’agit du plus connu des échinodermes,elle se caractérise par la présence de bras dont
le nombre est plus ou moins variable
Une astérie se compose d’une région centrale, appelé disque d’où partent des bras plus ou
moins individualisés
Les astéries ne sont pas affectées par un biotope, elles rampent sur des fonds meubles ou
se déplacent sur des coraux, des fonds vaseux ou des herbiers du littoral jusqu’aux grands
fonds
C’est un carnivore vorace et surnommé « l’attila » des récifs coraliens
Les ophiures
Ce sont des organismes gracieux et de couleurs vives
Elles se déplacent par d’amples mouvements de leur bras que se tordent comme des queues de serpents
Elles sont exclusivement marines et se rencontrent de la zone littorale aux grands fonds
Elles sont très communes et se présentent souvent en grande quantité
Leur nom dérive de ophis (serpent) et de oura (queue)
Les holothuries
C’est un échinoderme d’allure bizarre mais qui possède bien toutes les caractéristiques de l’espèces
Les holothuries sont aussi appelées « concombres de mer ou bêches de mer »
Leur particularité est un corps dépourvu de bras
Elles jouent un rôle très important dans le remaniement des sédiments, ce sont des détritivores
Elles sont exclusivement marines et on les trouve de la zone littorale jusqu’aux grands fonds
MERCI
Téléchargement