Stéfan Zweig

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Stéfan Zweig
Stefan Zweig est né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche. Fils d'un riche industriel
israélite, il put mener ses études en toute liberté, n'écoutant que son goût qui l'inclinait à la
fois vers la littérature, la philosophie et l'histoire.
L'inquiétude morale qui le ronge a sapé en lui toute stabilité. Le 15 août 1941, il
s'embarque pour le Brésil et s'établit à Pétropolis où il espère encore trouver la paix de
l'esprit. En vain. Le 22 février 1942, Stefan Zweig rédige le message d'adieu suivant :
"Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j'éprouve le besoin de
remplir un dernier devoir : adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux
pays qui m'a procuré, ainsi qu'à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en
jour, j'ai appris à l'aimer davantage et nulle part ailleurs je n'aurais préféré édifier une
nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que
ma patrie spirituelle, l'Europe, s'est détruite elle-même.
Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa
vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d'errance.
Aussi, je pense qu'il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le
travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême
de ce monde.
Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi je suis
trop impatient, je pars avant eux."
Le lendemain, Stefan Zweig n'était plus. Pour se soustraire à la vie, il avait ingéré des
médicaments, suicide sans brutalité qui répondait parfaitement à sa nature. Sa femme
l'avait suivi dans la mort.
Bibliographie
Poésie
Cordes d’argent, Berlin, 1901,
Les Couronnes précoces14 , 1907
Romans et nouvelles
Rêves oubliés 1901
Dans la neige, 1901
Une jeunesse gâchée, 1901
Printemps au Prater, nouvelle publiée à l’automne 1900 dans une revue littéraire
mensuelle
L’Étoile au-dessus de la forêt 1903
Les Prodiges de la vie 1904,
L’Amour d’Érika Ewald 1904, tr. fr. 1990)
La Marche 1904
La Scarlatine nouvelle publiée en mai-juin 1908
Première épreuve de vie. Quatre histoires du pays des enfants, 1911 : Conte
crépusculaire tr. fr. 1931, La Gouvernante, tr. fr. 1931, Brûlant secret, tr. fr. 1945 et Le Jeu
dangereux tr. fr. 1931
Amok, recueil qui, dans sa version originelle de 1922, (Nouvelles d’une mauvaise
1
passion), incluait, outre la nouvelle Amok ou Le Fou de Malaisie, quatre autres nouvelles
dont La femme et le paysage, La Nuit fantastique. Notes posthumes du baron de R…),
La Ruelle au clair de lune et Lettre d’une inconnue
La Confusion des sentiments, recueil qui, dans sa version originelle de 1927 incluait,
outre la nouvelle du même titre (sous-titrée Notes intimes du professeur R de D, tr. fr.
1948), Vingt-quatre heures de la vie d'une femme et Destruction d’un cœur
Un mariage à Lyon, recueil (1992) incluant, outre la nouvelle du même titre, les
nouvelles : Dans la neige ; La croix ; Histoire d’une déchéance ; La légende de la
troisième colombe ; Au bord du lac Léman
La Peur, recueil incluant, outre la nouvelle du même titre, Révélation inattendue d'un
métier , Leporella (id.), Le Bouquiniste Mendel et La Collection invisible - Un épisode de
l’inflation en Allemagne, ainsi que, dans la v. fr., La femme et le paysage (tr. fr. 1935,
Le Voyage dans le passé
Le Jeu dangereux, 1931
Le Chandelier enterré, recueil (1937) incluant, outre la nouvelle du même titre, Rachel
contre Dieu et Virata (Les yeux du frère éternel. Une légende -- initialement publiée en
1927 dans le recueil Amok ou le fou de Malaisie (3 nouvelles) de 1927)
Un soupçon légitime nouvelle probablement écrite entre 1935 et 1940, première
publication 1987, tr. fr. 2009)
Les Deux Jumelles. Conte drolatique nouvelle publ. 1936 in recueil Kaleidoscop)
La Pitié dangereuse, 1939, tr. fr. 1939) - roman, le seul (au sens de la taille de l’œuvre)
que l’auteur ait achevé.
Le Joueur d'échecs , nouvelle écrite par l’auteur durant les quatre derniers mois de sa vie,
de novembre 1941 à février 1942, publ. 1943 ; tr. fr. 1944, rév. 1981)
Un homme qu'on n'oublie pas, nouvelle, publ. posth. 1948, tr. fr. 1990)
Wondrak (id., nouvelle, publ. posth., tr. fr. 1990)
Ivresse de la métamorphose, roman inachevé (écrit en 1930/31 et 1938/39), publié à titre
posthume sous le titre original Rausch der Verwandlung (titre emprunté à une phrase du
roman, car l’auteur ne lui en avait pas donné) ; en collaboration avec Berthold Viertel, il en
fera en 1940 un scénario de film, La demoiselle des postes, qui sera réalisé en 1950 par
Wilfried Franz sous le titre L’année volée ; tr. fr. 1984
La vieille dette, 1951
En 1989 Édouard Molinaro l'adaptera sous la forme d'une série télévisée en deux parties,
avec Niels Arestrup et Evelyne Bouix dans les rôles principaux.
Clarissa, roman inachevé, retrouvé dans les archives de Zweig en 1981, et portant la
mention suivante : « Vu à travers l’expérience d’une femme, le monde entre 1902 et le
début de la guerre » - la seconde, en l’occurrence ; tr. fr. 1992
Théâtre
Thersite. Tragédie en trois actes 1907
La Maison au bord de la mern, 1911
Le Comédien métamorphosé. Un divertissement du Rococo allemand 1913
Jérémie. Drame en neuf tableaux 1916,
Légende d’une vie,1919,
Volpone 1925, adaptation fr. de Jules Romains 1927, tr. de l'éd. orig. 2014)
L’Agneau du pauvre. Tragicomédie en trois actes 1929, tr. fr. 1930
Un caprice de Bonaparte. Pièce en trois actes (tr. fr. 1952)
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Essais et biographies
Émile Verhaeren : sa vie, son œuvre (Emile Verhaeren, 1910), tr. fr. 1910.
Souvenirs sur Émile Verhaeren ( 1917), tr. fr. 1931.
Marceline Desbordes-Valmore : son œuvre (1920), tr. fr. 1928.
Romain Rolland : sa vie, son œuvre 1921, tr. fr. 1929.
Trois Maîtres : Balzac, Dickens, Dostoïevski 1921, tr. fr. 1949 et 1988.
Le Combat avec le démon : Kleist, Hölderlin, Nietzsche ( 1925), tr. fr. 1937.
Les Très Riches Heures de l'humanité, 1927 - 14 textes de nature historique, dont les
premiers furent publiés en 1927), tr. fr. de 12 textes 1939.
Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï , 1928), tr. fr. 1937.
Joseph Fouché (Joseph Fouché. Bildnis eines politischen Menschen, 1929), tr. fr. 1930.
La guérison par l’esprit : Mesmer, Mary Baker-Eddy, Freud 1931, tr. fr. 1982.
Marie-Antoinette , 1932, tr. fr. 1933.
Érasme, Grandeur et décadence d’une idée 1934, tr. fr. 1935.
Marie Stuart 1935, tr. fr. 1936.
Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin (1936), tr. fr. 1936, nouvelle
traduction de Alzir Hella,
Magellan 1938, tr. fr. 1938.
Amerigo, Récit d’une erreur historique écrit en 1941, publ. posth. 1944, tr. fr. 1992.
Le Brésil, Terre d’avenir (1941), tr. fr. 1942.
Balzac, le roman de sa vie , publ. posth. 1946, tr. fr. 1950.
Hommes et destins, Belfond, 1999
Le Mystère de la création artistique 1943, tr. fr. 1996
Le Monde sans sommeil
Aux Amis de l’étranger
Montaigne. Essai biographique, publ. posthume, tr. fr. 1982
Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen - autobiographie 1942, publ. posth. 1944 Zweig commença à l’écrire en 1934 ; il posta à l’éditeur le manuscrit, tapé par sa seconde
femme, un jour avant leur suicide.
En cette heure sombre
Paul Verlaine, biographie, Le Castor Astral, 2015
Correspondance
Sigmund Freud-Stefan Zweig, Correspondance, Paris, Rivages, 1991.
Arthur Schnitzler-Stefan Zweig, Correspondance, Paris, Rivages, 1994.
Richard Strauss-Stefan Zweig, Correspondance 1931-1936, Paris, Flammarion, 1994.
Friderike Zweig-Stefan Zweig, L’Amour inquiet, Correspondance 1912-1942, Paris, Des
Femmes, 1987.
Romain Rolland-Stefan Zweig, Rencontre 1911
Amélie Breton-Stefan Zweig, Lettres 1922
Émile Verhaeren-Stefan Zweig, Genève, Labor, 1996.
Stefan Zweig, Correspondance 1897-1919 (préface, notes et traduction de l’allemand par
Isabelle Kalinowski),
Stefan Zweig, Correspondance 1920-1931 (préface, notes et traduction de l’allemand par
Isabelle Kalinowski),
Stefan et Lotte Zweig, Lettres d'Amérique : New York, Argentine, Brésil, 1940-1942
(préface et notes par Darién J. Davis et Oliver Marshall),
Stefan Zweig-Klaus Mann, Correspondance 1925-1941, Paris, Phébus, 2014.
Le monde d’hier
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1. « vivre et laisser vivre » disait la célèbre maxime viennoise. »
2. « je suis le seul d’entre tous en qui ait duré la passion de produire, pour qui elle soit
devenue le sens et le centre de sa vie. »
3. Mouvemments brutaux au début du 20ème que Hitler copiera en Allemagne.
4. Critique virulente de la société bien-pensante, pudibonde et hypocrite
5. Sa rencontre avec Théodore Herzl, fondateur de l’état d’Israel.
6. Rencontre déterminante avec Emile Verhaeren
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