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La convention du patrimoine mondial, en constante évolution
À ce jour la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO compte 962 Biens (dont près de la moitié en
zone Europe). La France compte, depuis juillet 2012, 38 Biens inscrits sur la Liste.
Le nombre exponentiel d’inscriptions sur la liste du Patrimoine mondial a entraîné une révision en
question des orientations des instances internationales, les objectifs poursuivis étant de dresser
une liste « représentative, équilibrée et crédible [...] conçue pour recenser et combler les lacunes
majeures de la Liste du patrimoine mondial ».
On relève également une évolution notable de la dénition même du patrimoine proposé à l’inscription.
En effet, les biens proposés aujourd’hui – et demain – concernent des ensembles complexes,
des systèmes globaux pour lesquels la sauvegarde et la transmission des valeurs universelles
exceptionnelles rassemblent des enjeux paysagers, architecturaux, urbains, d’aménagement du
territoire, du cadre de vie, de développement économique, de développement durable, etc.
Les conditions d’éligibilité des dossiers par l’UNESCO et l’évolution de la stratégie de cette
institution mondiale d’une part, et l’état des lieux des sites pressentis ont servi de base à la
réexion engagée en 2012 par le Département.
Une année 2012 consacrée à conrmer la faisabilité du projet
Le Département de la Seine Maritime a envisagé l’inscription de la Vallée de Seine et de la Côte
d’Albâtre au plan d’actions « Seine Maritime Imaginons 2020 », en avril 2012. Ce projet a pour
but de participer à la promotion du territoire seinomarin par une image de qualité et vise à
accroître la erté d’appartenance des habitants à leur département.
Introduit par le colloque du 9 février 2012 à l’Hôtel du Département, le projet a fait l’objet de
réunions d’information sur le territoire et de rencontres avec les seinomarins. Des expositions
visant à sensibiliser les habitants à ce projet ont également été mises à disposition dans une
vingtaine de mairies qui en ont fait la demande.
Au cours de l’année 2012, la Mission UNESCO du Département a parallèlement consulté un certain
nombre d’universitaires, d’institutions de la région et des associations ressources à propos des
deux sites dont l’inscription est envisagée, la Vallée de Seine et la Côte d’Albâtre.
Une étude commandée auprès du Cabinet GRAHAL
Le Département de Seine-Maritime a par ailleurs souhaité recueillir un avis auprès d’un organisme
indépendant et expérimenté dans les projets d’inscriptions au patrimoine mondial. Ainsi, il a
commandé au bureau d’étude GRAHAL une étude sur la dénition et la faisabilité.
Un diagnostic a été réalisé, s’appuyant sur des recherches bibliographiques, des rencontres avec
des professionnels et des visites de terrain. Celui-ci a également été élaboré au vu d’un certain
nombre de documents stratégiques d’aménagement et de développement territorial.
Les deux grands sites retenus à l’origine par le Département, la Vallée de la Seine et la Côte
d’Albâtre, ont servi de point de départ aux recherches documentaires. Celles-ci ont rapidement
été élargies à l’ensemble du département et à la région, dans toutes ses thématiques (historique,
architecturale, artistique, géographique, naturelle etc.)
Il ressort du diagnostic certaines thématiques fortes reétant les identités patrimoniales du
territoire qui se dénissent principalement à travers :
une période historique majeure entre le e et le e siècle marquée par le monachisme et qui
s’est illustrée par un riche patrimoine architectural religieux de style roman, aux innovations
techniques majeures ;
LA DÉMARCHE DU DÉPARTEMENT DE SEINE-MARITIME
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