
à la polypose nasale, isolée ou entrant dans le cadre plus vaste d'une maladie
mucociliaire (maladie des cils immobiles, mucoviscidose). Elle doit faire
rechercher systématiquement un asthme associé, une intolérance à l'aspirine.
Elle se manifeste par une obstruction nasale importante associée à
une rhinorrhée aqueuse et une anosmie précoce (l’anosmie est par
ailleurs le témoin de l'évolution du traitement médical de la
polypose naso-sinusienne).
Elle peut s'accompagner d'asthme et entrer dans un cadre plus
général du syndrome de Fernand Widal : polypose naso-sinusienne,
asthme et intolérance à l'aspirine et aux AINS.
Le traitement est avant tout médical : corticothérapie par voie
générale en cure courte et par voie locale (corticothérapie en
pulvérisations nasales) au long cours.
En fonction de l'évolution, ce traitement est poursuivi pendant
plusieurs années ou une intervention peut être proposée :
ethmoïdectomie totale bilatérale sous endoscopie. Une TDM du
massif facial est alors indispensable pour préciser les obstacles et
les dangers antomiques de cet acte endoscopique. Ce traitement
chirurgical permet en outre une plus grande efficacité de la
corticothérapie locale pendant plusieurs mois, années, voire à vie
pour certains.
aux tumeurs malignes naso-sinusiennes à un stade évolué.
La cause est rétronasale, située à l'orifice choanal ou au niveau
du rhinopharynx
Sa mise en évidence est difficile, nécessitant un examen spécialisé :
o chez le nouveau-né :
¾ l'imperforation choanale bilatérale dont le diagnostic doit être fait à
la maternité devant une détresse respiratoire et des troubles de la
déglutition. Son dépistage est sytématique lors de la naissance, en
glissant sur le plancher des fosses nasales une sonde molle qui doit
être récupérée dans l'oropharynx.
En cas de sténose bilatérale, un geste chirurgical s'impose d'urgence.
Une imperforation choanale bilatérale est incompatible avec la vie.
o chez l'enfant :
¾ les végétations adénoïdes (hypertrophie de la tonsille
pharyngienne) sont la cause la plus fréquente.
o chez l'adolescent :
¾ le fibrome nasopharyngien ou angiofibrome est une tumeur bénigne
saignante évoluant lors de la puberté masculine. Son traitement est
chirurgical après embolisation artérielle de la tumeur.
o chez l'adulte :
¾ l'hypertrophie des queues de cornets, témoins de rhinite
hypertrophique, peut nécessiter un traitement chirurgical
¾ le polype solitaire de Killian est un volumineux polype en bissac
prenant son origine au niveau du sinus maxillaire.
o A tout âge, une tumeur maligne du rhinopharynx doit être suspectée en cas
d'obstruction nasale rapidement installée, surtout si elle s'accompagne d'une
épistaxis, de signes auditifs (surdité de transmission), ou cervicaux
(adénopathie), surtout s’il s’agit d’un sujet asiatique ou nord-africain (épithélioma
indifférencié) ou chez un enfant (lymphome malin).