Avant-propos 1. Un ouvrage destiné aux étudiants et aux candidats d’un concours. Pendant plusieurs années, l’enseignement des finances publiques et de la comptabilité publique aux candidats préparant des concours de la fonction publique a permis de recenser leurs besoins en la matière. Un ouvrage destiné aux candidats d’un concours pourrait présenter les caractéristiques suivantes : être exact, à jour et compréhensible. Les connaissances viseront à être exactes et à jour. Reflet des mutations intéressant les finances publiques, la prolifération des textes législatifs et réglementaires rend la démarche difficile. Ils sont toutefois directement accessibles grâce aux sites Internet qui les publient, comme www.legifrance.gouv.fr ou comme les principales adresses dédiées aux finances publiques, notamment celle du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ou www.performance.gouv.fr. Un ouvrage compréhensible : Léonard de Vinci affirmait qu’il n’y a pas de plus grande joie que de comprendre. Dans le domaine des finances publiques, l’information est intelligible ou compréhensible lorsqu’on peut s’attendre raisonnablement à voir les utilisateurs en comprendre la signification. 2. Un ouvrage destiné aux citoyens curieux des finances publiques. Un manuel sur la comptabilité publique a également ambitionné d’éveiller la curiosité des citoyens aux finances publiques. L’ambition de l’ouvrage est donc de s’intéresser à un plus grand public que celui des étudiants et des candidats préparant un concours. L’autre titre de l’ouvrage pourrait être « la comptabilité publique pour les nuls ». Les choix en matière de comptabilité publique, et, plus généralement, de finances publiques participent des questions politiques. Ainsi, Gaston Jèze avançait : « Pour ma part, je crois qu’il faut étudier les phénomènes financiers en tenant compte de tous 12 avant - propos les facteurs, non seulement des facteurs financiers, économiques, mais aussi des facteurs politiques, sociaux, juridiques, etc. » (2). Et, sur la nature de la dépense publique, estimait-il : « Les dépenses soulèvent deux questions essentielles : −− quelles sont les dépenses publiques à faire ? −− comment les faire de manière à obtenir, pour le minimum de dépenses, le maximum de services ou de marchandises, le maximum de rendement ? La première est une question politique ; la deuxième est une question de nature financière » (3). Cet été 2015, les débats sur le remboursement de la dette publique, en Grèce, confirment la justesse des propos tenus. En effet, les économies recherchées pour compenser un nouveau plan d’aide renvoient à des questions politiques : la souveraineté d’un pays membre de l’Union européenne et son organisation économique. (2) G. Jèze, Cours de finances publiques, Lille, éd. Giard, 1928-1929, p. 7. (3) Ibid., p. 37.