Les activités sportives sont un fait social total. Pour se diffuser
et s’internationaliser, elles ont adopté un langage commun.
Les règles participent de ce langage. Elles sont centrales
et créent les conditions du bon déroulement des rencontres
sportives quels que soient le lieu où elles se déroulent et le
niveau auquel elles se pratiquent.
Les règles sportives sont souvent pensées comme intempo-
relles et immuables. Elles vivent et se transforment au cours
du temps. L’évolution des règles sportives témoigne de la
dynamique inventive de l’homme.
Les règles sont aussi présentées comme une contrainte
au jeu. L’arbitre participe au contrôle du jeu et réprime les
infractions. La règle sportive peut être analysée comme une
construction collective permanente qui établit des relations
dialectiques avec l’évolution du jeu. Le joueur joue la règle
mais la transforme également.
La règle se transmet et s’apprend. Les rapports des indivi-
dus aux règles peuvent être étudiés dans le type de rapports
établis aux normes, mais également dans la façon dont les
individus construisent leur propre savoir par la mise en jeu
de la règle.
Nous avons centré notre étude sur les règles sportives en
l’abordant au travers d’un regard scientifique pluriel. Quatre
approches scientifiques (anthropologie, psychologie sociale,
ergonomie cognitive, didactique) permettent d’approfondir
la connaissance des règles sportives et d’en montrer diffé-
rentes facettes. Elles donnent de la règle sportive une lecture
originale et en révèlent toute la complexité.
Yvon Léziart est professeur des universités en STAPS à l’univer-
sité de Rennes 2. Il est membre du CREAD (EA 3875) et centre
ses recherches sur l’anthropologie culturelle des activités physiques
sportives et artistiques et sur l’épistémologie des savoirs de l’éduca-
tion physique et sportive.
Geneviève Cabagno est maîtresse de conférences en STAPS à
l’université Rennes 2. Elle est membre du VIP&S (EA 4636). Ses
travaux de recherche en psychologie sociale portent sur les compor-
tements antisportifs en sports collectifs.
Monique Loquet est maître de conférences en STAPS habilitée à
diriger des recherches, à l’université Rennes 2. Elle est membre du
CREAD (EA 3875) et spécialiste de didactique des activités phy-
siques, sportives et artistiques.
Jean Trohel est Maître de Conférences en STAPS à l’université de
Rennes 2. Il est membre du CREAD (EA 3875) et centre ses re-
cherches sur l’analyse de l’activité des enseignants et des élèves,
dans le cadre de l’ergonomie cognitive.
2012, broché, 16 x 24, 230 p. ISBN 978-2-86781-779-3
ÉTUDES SUR L’ÉDUCATION
Se former
avec Vygotski
Se former
avec Vygotski
Psychologie de l’activité
du maître en situation
Psychologie de l’activité
du maître en situation
PRESSES UNIVERSITAIRES DE BORDEAUX
La reconstruction du processus apprentissage-déve-
loppement sous la forme d’un système de concepts
est au fondement d’une formation universitaire
professionnelle des professeurs des Écoles et de leurs
formateurs. L’appropriation de ce système génère
une psychologie de l’activité du maître en situation
dont « le fait central » est celui de la médiation.
Lorsque le maître l’a intériorisé sous la forme d’un
système de médiations conceptuelles, il devient
un « professionnel scientifiquement qualifié »,
capable « d’organiser lui-même son propre travail »
(Vygotski).
Cette reconstruction prend appui sur des progres-
sions pédagogiques héritées de la pratique profes-
sionnelle, de la recherche universitaire et réalisées
par des maîtres formateurs. Elle mobilise la pensée
de Vygotski, montre sa cohérence et sa capacité à
analyser dans le détail le processus apprentissage-
développement et le processus de formation qui lui
est associé. Elle échappe au dualisme de la théorie
et de la pratique, qui est le symptôme d’une crise
de la formation. Elle repose sur un processus dialec-
tique de réexamen et de réorganisation qui est
déjà à l’œuvre dans les pratiques de recherche des
enseignants chercheurs et qui peut être généralisé
aux formations des professeurs des collèges et des
lycées.
Léon Miffre a été professeur de psychopédagogie à l’École
Normale de Cahors, de Tarbes et de Pau, maître de confé-
rences à l’IUFM d’Aquitaine.
Membre des équipes Rouchette sur l’enseignement du
français à l’école primaire, il a soutenu en 1979 une thèse
de doctorat d’État en psychologie sous la direction du
Pr Malrieu : « L’expression écrite chez l’enfant et l’ado-
lescent » suivi de « Éléments pour une pédagogie rationnelle
de l’expression écrite à l’école élémentaire ».