Pr´
eambule
Ces notes traitent, pour l’essentiel, de la th´
eorie des fonctions ho-
lomorphes, c’est-`
a-dire des fonctions d´
erivables `
a une variable au
sens complexe, comme par exemple les fonctions d´
eveloppables en
s´
eries enti`
eres. Mis `
a part les erreurs et les impr´
ecisions, on ne trou-
vera rien d’original ici. On suivra pour l’essentiel la pr´
esentation de
Cartan [Car], avec pas mal d’emprunts `
a Rudin [Rud]. En parti-
culier, l’accent est mis sur le fait qu’une forme diff´
erentielle ωadmet
localement une primitive si et seulement si, pour tout lacet γhomo-
tope `
a un chemin constant, on a
Zγ
ω=.
Le th´
eor`
eme principal est que, pour toute fonction continue f, holo-
morphe en chaque point, sauf peut-ˆ
etre en quelques points isol´
es, la
forme diff´
erentielle ω=f(z)dza justement cette propri´
et´
e. La plu-
part des r´
esultats fondamentaux de la th´
eorie des fonctions holo-
morphes en d´
ecoulent : la formule int´
egrale de Cauchy, l’existence
d’une primitive holomorphe sur un ouvert simplement connexe, l’a-
nalycit´
e des fonctions holomorphes, le principe du maximum, le
th´
eor`
eme des r´
esidus. On ´
etudiera par ailleurs l’espace vectoriel to-
pologique des fonctions holomorphes. La compr´
ehension des sous-
espaces compacts en tant que ferm´
es born´
es (th´
eor`
eme de Montel)
est essentiellement le fruit de la conjonction du principe du maxi-
mum et du th´
eor`
eme d’Ascoli. Ce petit passage par l’analyse fonc-
tionnelle ouvre la voie pour une preuve du th´
eor`
eme de la repr´
e-
sentation conforme de Riemann : un ouvert simplement connexe
du plan complexe est soit le plan tout entier, soit l’image par une
transformation holomorphe du disque ouvert unit´
e. En particulier,
le groupe des automorphismes holomorphes d’un ouvert simple-
ment connexe du plan complexe est soit celui des transformations
affines complexes, soit celui des homographies. Autrement dit, dans
un ouvert simplement connexe du plan complexe, seules deux g´
eo-
m´
etries peuvent s’incarner via l’analyse complexe : la g´
eom´
etrie eu-
clidienne ou bien la g´
eom´
etrie hyperbolique.
Dans ce qui suit, on verra le corps Cdes nombres complexes
comme un corps de rupture du polynˆ
ome X+au-dessus du corps
v