« L’avocat dématérialisé »
Une nouvelle manière d’incarner le métier d’avocat
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Rapport introductif
“Virtual law firms are more than
just a passing trend. They are part of the next
wave of lawyering, where the practice of law
is not confined to an office—and virtually
anything is possible”1
Notre métier évolue de plus en plus vite. Dans ce monde globalisé où la concurrence
fait rage en tout domaine, les cabinets d’avocats ont dû se muer en de véritables entreprises où
la rentabilité est devenue la condition indispensable pour survivre. L’avocat des années 2000
est contraint de s'adapter constamment aux nouvelles technologies et aux moyens de
communication qui parfois le dépassent. Il en est dépendant.
Même si sa pratique a toujours été assez nomade (plaidoiries, rendez-vous, réunion
d’expertise, médiation, etc.), l’avocat doit plus que jamais être partout et rester disponible à
tout moment. Emporté par cette vague de digitalisation, son métier, comme tant d’autres, se
caractérise, de plus en plus, par une mobilité croissante, une disponibilité permanente et une
lisibilité accrue en matière d’honoraires.
Depuis quelques années, de multiples structures regroupant des avocats, existantes ou
nouvelles (associations de fait, associations intégrées, réseaux d’avocats, centres d’affaires et
de domiciliation etc.) mutualisent leurs ressources et moyens pour en faire profiter leurs
membres avocats exerçant leur métier à titre individuel ou avec l’un ou l’autre collaborateur.
Ces structures s’ouvrent pour permettre aux avocats de bénéficier d’un espace de coworking
où les moyens et ressources partagés varient en fonction de la structure et de ses valeurs.
Certaines de ces structures mettent tout simplement des bureaux complètement équipés
(services postaux et de secrétariat, la gestion des clients et la gestion des documents légaux et
administratifs, les salles de réunion, espace travail “open-space”, système informatique et
banque de données) à disposition des avocats à concurrence d’une demi-journée ou de
plusieurs jours par semaine. D’autres vont plus loin en partageant d’importants moyens et
ressources, tels que notamment leur nom, leur marque, leur valeur, leur système de
communication, leur philosophie, leurs collaborateurs, leur personnel administratif, ainsi que
d’autres ressources opérationnelles, et leur système informatique, leurs immeubles ou locaux.
Ces organisations favorisent la dématérialisation des échanges au sens large, sans
laquelle elles ne pourraient pas fonctionner de manière optimale et efficace. Elles incitent
également les parties prenantes au travail collaboratif, à un échange soutenu avec les autres
membres et au télétravail.
1 Aviva Cuyler and Nicole Black, “Virtual Law Practice A Passing Trend or the Wave of the Future?, 2009, American
BarAssociation,http://www.americanbar.org/content/newsletter/publications/gp_solo_magazine_home/gp_solo_magazine_index/virt
uallawpractice.html.
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