1.2 Holomorphie, anti-holomorphie : [2], Chapitre 2
Définition :(Holomorphie)
Soit Uun ouvert de Cet fune fonction de Udans C. Si fest C-dérivable en tout
point de U, on dit que fest holomorphe. L’ensemble des fonctions holomorphes sur
Uest noté H(U). On trouve parfois la notation O(U), calquée de l’école italienne où
holomorphe se dit olomorfico. Dans le cas où U=C, on dit que fest entière.
La proposition précédente conduit facilement à l’équivalence des deux propriétés :
(i) fholomorphe sur U.
(ii) fdifférentiable et ∂f
∂¯z= 0 sur U.
Ce qui invite la définition :
Définition :(Anti-holomorphie)
Soit Uun ouvert de Cet fune fonction de Udans C. On dit que fest anti-holomorphe
sur Usi fest différentiable sur Uet vérifie : ∂f
∂z = 0 sur U.
Tout comme la différentiabilité, l’holomorphie et l’anti-holomorphie sont des notions
stables par combinaison linéaire, multiplication, quotient (lorsque le numérateur ne s’an-
nule pas). Par contre il faut faire attention à la composition (lorsque celle-ci a un sens) !
La composée de deux fonctions holomorphes est toujours holomorphe. Par contre la
composée de deux fonctions anti-holomorphes devient holomorphe. Le mieux pour s’en
souvenir c’est de se rappeler le cas "simple" de la conjugaison. En fait on a la proposition :
Proposition :
Soient Uet Vdeux ouverts de Cet z0un point de U. Soient fune fonction de U
dans Vet gune fonction de Vdans C. On suppose que f,gsont respectivement
différentiables en z0,f(z0). Alors la composée g◦fest différentiable en z0et :
∂(g◦f)
∂z (z0) = ∂g
∂z (f(z0))∂f
∂z (z0) + ∂g
∂¯z(f(z0))∂¯
f
∂z (z0)
∂(g◦f)
∂¯z(z0) = ∂g
∂z (f(z0))∂f
∂¯z(z0) + ∂g
∂¯z(f(z0))∂¯
f
∂¯z(z0)
Par ailleurs les propriétés calculatoires de la dérivation se transmettent à la C-
dérivabilité : dérivation de puissance, de produit, de quotient, de composition (lorsque
toutes les fonctions sont holomorphes)...
1.3 Séries entières, fonctions analytiques : [1], p.69-70
Lemme :(Abel)
Soit (an)n≥0une suite de nombres complexes. Si la suite (anrn)est bornée pour un
certain r > 0, alors la série Panznconverge normalement sur tout disque ¯
D(0, s),
s < r.
Ainsi si on pose R= sup{r≥0; (anrn)n∈l∞(N)}, alors la série Panznconverge
normalement sur tout compact du disque ouvert D(0, R).Rest appelé rayon de conver-
gence de la série entière Panzn. Ce rayon peut-être estimé par le lemme suivant :
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