1re STG - Magnard

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Économie
Livre du professeur
1
STG
re
Collection dirigée par Xavier Chiron
Coordination : Frédéric Moyer
Marc Geronimi
Professeur agrégé d’économie et gestion
David Leccia
Professeur agrégé d’économie et gestion
Frédéric Moyer
Professeur agrégé d’économie et gestion
Rachid Oualhadj
Professeur certifié d’économie et gestion
Sommaire
Thème 1
L’activité économique ................................................................................................ 3
Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie ? ...................................................................... 3
Chapitre 2. Les agents économiques ........................................................................ 11
Chapitre 3. L’économie, une diversité de marchés
et de problématiques ............................................................................ 19
Thème 2
La coordination de l’économie par le marché .............................................. 24
Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits .......................... 24
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits ............ 36
Chapitre 6. Le marché des produits ........................................................................ 49
Thème 3
La régulation de l’économie par l’État ............................................................ 59
Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie ...................................................... 59
Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché ...................... 69
Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités .................................................. 77
Chapitre 10. Le marché du travail ............................................................................ 85
© Éditions Magnard 2005
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les
analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de
l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par
les articles 425 et suivants du Code pénal.
C H A P I T R E
1
Qu’est-ce que l’économie ?
Durée minimale conseillée : 6 heures
Note
Pour les trois premiers chapitres la durée indicative conseillée dans le programme est de 15 heures.
On peut imaginer une répartition égalitaire entre chapitres (donc 5 heures chaque) mais il nous
semble plus judicieux de consacrer 6 heures minimum au premier chapitre (pour bien prendre le
temps des découvertes méthodologiques) puis 5 heures minimum au deuxième ; le troisième chapitre ou la découverte des problématiques économiques par le biais de 3 branches de l’économie
française peut faire l’objet d’un traitement complet en TD (avec l’accent mis sur la méthodologie).
Programme
Le problème économique consiste, pour des individus et des groupes, à hiérarchiser leurs
besoins, puis à effectuer des arbitrages entre ces besoins sous la contrainte de leurs ressources
disponibles.
Les choix économiques conduisent naturellement à l’échange et par là même à la spécialisation des individus.
● Les choix économiques : besoins, biens, rareté, contraintes.
● L’échange : négociation, prix, spécialisation des activités.
Indications complémentaires
Le problème économique se pose en termes d’affectation des ressources par les agents, en vue
de réaliser leurs objectifs de consommation et de production. Cela suppose la capacité pour ces
agents de hiérarchiser leurs besoins en vue d’effectuer des choix, en tenant compte des
contraintes auxquelles ils sont confrontés. À ce niveau, seule la rareté relative des biens est présentée, tout en remarquant que d’autres contraintes pèsent sur les choix économiques
(contraintes technologiques, sociales…). Les agents sont ainsi conduits à faire des arbitrages :
par exemple, renoncer à un bien afin d’en obtenir un autre. Ce problème se pose en des termes
équivalents pour l’entreprise ou tout autre groupe d’individus (association, gouvernement…).
Le choix économique conduit naturellement à l’échange. Celui-ci est le moyen pour deux
agents de se procurer chacun un avantage. La répartition de cet avantage découle notamment
du prix résultant d’une négociation entre les deux parties. Par ailleurs, l’échange incite à la spécialisation des individus dans les activités pour lesquelles ils détiennent un savoir-faire.
Traitement dans le manuel
Point 1 : La nécessité de choisir (pages 10 et 11).
Point 2 : Les choix économiques conduisent à l’échange et à la spécialisation (pages 12 et 13).
Prolonger la réflexion : Intérêt de la spécialisation (principe de Ricardo), approfondissement sur
la spécialisation (production de voiture), la question du choix dans l’entreprise (pages 14 et 15).
Horizon bac : définitions de l’économie + entraînement à l’épreuve = étude documentaire sur
le pétrole (pages 16 et 17).
1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ?
3
P O I N T
1 La nécessité de choisir
Dans ce premier point les élèves doivent comprendre que l’économie s’intéresse à un problème
complexe, c’est-à-dire comment font les êtres humains et les organisations qu’ils créent, pour
choisir les besoins qu’ils vont satisfaire alors que ces besoins sont illimités et les ressources
pour les satisfaire, elles, ne le sont pas. Les notions centrales sont donc la hiérarchisation des
besoins donc des objectifs (doc. 1, 2, 5), la rareté des ressources pour les satisfaire (doc. 1, 2, 4, 5).
Le doc. 3 rappelle que pour certains êtres humains les besoins sont infinis (et permet donc d’introduire l’insatiabilité).
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 1. L’activité économique
Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie
Référence
programme
Le problème économique consiste, pour des individus et des groupes, à hiérarchiser leurs besoins,
puis à effectuer des arbitrages entre ces besoins sous la contrainte de leurs ressources disponibles.
Progression
du point traité
1. Des besoins humains hiérarchisés mais quasi illimités
2. Des ressources limitées
➜ nécessité du choix
Notion(s)
centrale(s)
En présence de ressources rares pour des besoins nombreux les individus et groupes d’individus
(État, associations, entreprises etc.) sont contraints de choisir lesquels satisfaire en priorité. Ce choix
est d’ordre économique (et peut conduire à une première définition de l’économie).
Mots-clés
besoin, arbitrage (choix), rareté
Supports du cours
N°
doc
1
2
4
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Photo famine
en Éthiopie
Besoins primaires
L’objectif principal est que les élèves ressentent immédiatement les liens entre l’économie
et le réel. Il doit sauter aux yeux que manger est le premier besoin à satisfaire (ainsi que
boire, se loger, se vêtir). Corollaire : choqués par cette photo les élèves sont amenés à réfléchir à la vacuité de nos modes de consommation, au fait que pendant qu’ils ne pensent
qu’à se trouver un nouveau survet Nike, 2 milliards de personnes vivent en dessous du
seuil de pauvreté. D’entrée l’analyse et la conscience citoyenne priment.
Article Métro
Fric : Les jeunes face
au « système D »
Besoins primaires/secondaires (voire superflus), ressources limitées, contrainte, choix
Les élèves découvrent que l’information économique se cache partout, y compris dans les
quotidiens qu’ils lisent. De plus cet article les met en scène. Ici ils peuvent après lecture,
exposer les sources de revenus pour les jeunes, comprendre et exprimer le fait qu’elles
sont limitées donc qu’il est nécessaire d’effectuer des choix.
Ce raisonnement initial sera ensuite étendu à d’autres individus ou organisations
(comme l’État au travers du document 5).
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
1
3
Bande dessinée
Largo Winch
(groupe W)
Besoins illimités, envies
Cette bulle d’une bande dessinée que connaissent bien les élèves (les aventures de Largo
Winch, play-boy milliardaire qui ne supporte pas les injustices) est placée à cet endroit
pour rebondir sur la notion d’infinitude des besoins ressentis par l’être humain. Le plafond
de ressources qui limite les dépenses des élèves leur permet de ressentir de la frustration
par rapport à des envies qu’ils ont et ne peuvent assumer financièrement. Ils doivent dans
ce document exprimer le fait que la sensation de désir, d’envie, donc les besoins peuvent
être quasiment infinis chez certains (beaucoup ?) d’êtres humains. On peut se servir du
contraste entre ce document et le premier pour leur demander de hiérarchiser les besoins.
4
Illustration sur les
réserves d’énergies
non renouvelables
(Alternatives
économiques)
Contrainte, ressources limitées
Les énergies fossiles ou des ressources limitées. Encore une fois permet d’opposer les
besoins (et la consommation) effrénés de l’humain et les ressources limitées, ici celles de
la nature. Introduire un questionnement si le développement durable et le mode de développement de nos sociétés sont pertinents.
Tableau budget État
(INSEE)
Contrainte, ressources limitées (État)
Comme pour le doc. 2 ce tableau permet d’étudier ressources limitées et besoins de
dépenser infinis (petite interrogation sur le rôle de l’État dès cet endroit) donc nécessité
de choisir. Souligner la différence entre les recettes et les dépenses. On peut se servir de la
fiche méthodologique sur les pourcentages pour faire travailler les élèves sur les choix qui
priment dans la politique gouvernementale.
5
Transversalités
Hiérarchie des besoins
Économie d’entreprise
Contraintes, ressources, objectifs de l’entreprise
Comptabilité
Réponses aux questions
1. Les besoins physiologiques : se nourrir, boire, dormir, se vêtir, se loger.
2. La satisfaction des envies n’est pas essentielle à la survie. Par contre elles sont souvent
ressenties comme des besoins dans le sens où elles sont intégrées aux objectifs poursuivis
par les êtres humains. Dans notre mode de développement, les envies sont illimitées chez
beaucoup, toute satisfaction d’un besoin étant immédiatement suivie d’un nouveau
désir (c’est illustré en particulier par le doc. 3). On doit ici montrer que ce n’est pas le cas
de tout le monde (certains se contentent très bien de ce qu’ils ont).
3. Les ressources sont limitées pour chacune des situations décrites dans ces trois documents : argent de poche, revenus du travail pour les jeunes (doc. 2), ressources naturelles
(doc. 4), recettes de l’État (doc. 5).
4. Puisque les ressources sont limitées et que les objets de dépenses sont multiples, les
jeunes (doc. 2) comme l’État (doc. 5) doivent faire des choix de dépenses, donc établir des
priorités, définir des objectifs.
1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ?
5
P O I N T
2 Les choix économiques
conduisent à l’échange
et à la spécialisation
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 1. L’activité économique
Chapitre 1. Qu’est-ce que l’économie
Référence
programme
Les choix économiques conduisent naturellement à l’échange et, par là même, à la spécialisation
des individus. L’échange : négociation, prix, spécialisation des activités.
Progression
du point traité
1. Nécessité de l’échange
2. Règles des échanges
Notion(s)
centrale(s)
En présence de ressources rares pour des besoins nombreux (avec une tendance historique à l’accroissement) les individus et groupes d’individus ont été conduits naturellement à se spécialiser et
échanger. La production et les échanges font l’objet d’organisation sociale. Les échanges multiples
sont rendus possibles par un étalon (monnaie) commun reconnu et accepté de tous qui permet de
fixer des prix.
Mots-clés
échange, spécialisation, prix, négociation
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Développement des échanges, spécialisation, intermédiaire des échanges,
avantages de l’échange et de la spécialisation, complexité croissante pour échanger
1
À l’origine
de l’économie
(texte d’auteur)
La première partie illustre l’évidence de l’efficacité plus importante de la spécialisation
(sans y accoler de jugement de valeur, écueil à éviter : constatation et non pas « c’est
mieux parce que l’on cueille et chasse plus », raisonnement dangereux qui s’oppose à une
réflexion de nos élèves).
La deuxième partie illustre l’échange par le troc et l’amélioration ressentie par tous du fait
de l’échange.
La troisième partie illustre la multiplication des échanges et la difficulté d’échanger dans
ces conditions. Les élèves doivent réfléchir ici à la nécessité d’un intermédiaire des
échanges, référentiel commun. On peut introduire le questionnement sur la monnaie
comme construction sociale.
2
6
Bande dessinée
Le domaine des Dieux,
Goscinny et Uderzo.
Négociation, formes de l’échange, troc, prix
Illustration de plusieurs façons d’échanger (la monnaie, le troc et sa difficulté en présence de plusieurs échangeurs) et aussi (cf. le chef) le fait que pour échanger il doit y avoir
deux contractants (référence au droit).
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
3
Recherche sur la nature
et les causes
de la richesse
des nations
(texte d’Adam Smith)
2
Formes de l’échange
Petit texte d’Adam Smith qui rappelle que l’échange peut aussi se pratiquer par traité
(deux États se mettent d’accord) et que c’est la volonté innée d’échanger qui a donné lieu
à la spécialisation chez l’être humain (énoncé comme une évidence par Smith mais mérite d’être discuté par les élèves). Ce petit texte peut aussi être le moment pour souligner
que l’économie est une discipline qui est l’objet d’une réflexion relativement ancienne de
la part de penseurs appelés les économistes.
Transversalités
Institutions, États, droits de propriété, contrat (pour la négociation)
Droit
Le traitement du programme est ici très difficile. En effet il s’agit de montrer que les choix économiques conduisent « naturellement » à l’échange et à la spécialisation.
Le document 1 et ses trois petites fables préhistoriques constitue la clé de voûte de cette
démonstration avec le parti pris d’un sens historique de l’organisation économique.
Réponses aux questions
1. 1re situation : 2 animaux et 2 kg de fruits par personne et par jour.
2e situation : de 2,5 à 3 animaux et 2,5 à 3 kg de fruits par personne et par jour.
3e situation : 6 animaux et 5 kg de fruits par personne et par jour.
2. Les différentes formes de l’échange :
– la mise en commun et la redistribution à l’intérieur d’une famille ou d’une communauté
(doc. 1.1, doc. 1.2) ;
– le troc : échange produit contre produit ; pas d’intermédiaire des échanges (suggéré dans
le doc. 1.3, et illustré par Obélix et son menhir dans le doc. 2, qui permet aussi d’aborder
les limites du troc) ;
– l’achat/vente ou échange intermédiaire : une monnaie sert d’intermédiaire de l’échange
; toutes les valeurs des biens sont exprimées dans cette monnaie qui permet des comparaisons, des échanges multiples (doc. 2 avec le poisson) ;
– le traité : forme d’échange très spécial puisqu’elle engage deux nations qui se mettent
d’accord pour échanger des parties de territoires (ou plus fréquemment dans l’histoire
un traité constate l’échange d’un territoire pour prix de la perte d’une bataille).
3. Les biens que nous consommons nécessitent pour les produire de réunir des compétences
très diverses que plus personne ne détient seul. Ainsi notre mode de développement a
conduit à la nécessité d’une division du travail et de l’échange.
1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ?
7
O IO
N LT O N G E R L A R É F L E X I O N
PP R
Trois pistes d’approfondissements
Illustration du principe de spécialisation par la combinaison d’un texte classique
et d’un exercice mathématique.
Résultat : la combinaison qui permet la production pour la société est celle annoncée par
Ricardo (attention : cela implique que les élèves comprennent que les souliers, qui sont fabriqués en 2 fois plus de temps valent sûrement 2 fois plus cher que les chapeaux ; bon exercice
pour évoquer l’épineuse question de la valeur). C’est un très bon moment pour faire réfléchir les
élèves sur le lien (ou l’absence de lien) entre niveau de production et bien-être social.
Solution pour valeur chapeau = 1 et valeur souliers = 2 :
Ouvrier le plus habile
Ouvrier le moins habile
Total pour
la société
Total pour
la société
(en quantité)
(en valeur)
Chapeaux
6 heures x 1 chapeau par heure
=
6 chapeaux
6 heures x 1/1,20 chapeau
par heure
= 5 chapeaux
11
11
Souliers
(paires)
6 heures x 1/2 paire par heure
=
3 paires
6 x 1/2 x 1/1,33
=
environ 2 paires et quart
5,25
10,5
12 heures x 1/1,20 x 1,1 (effet
productivité de la spécialisation)
= 11 chapeaux
11
11
Situation
1
Chapeaux
Situation
2
Souliers
(paires)
12 heures x 1/2 paire
par heure x 1,1
= 6,6 paires
6,6
13,2
Chapeaux
12 heures x 1 chapeau
par heure x 1,1
= 13,2 chapeaux
13,2
13,2
4,96
9,92
Situation
3
Souliers
(paires)
12 x 1/2 x 1/1,33 x 1,1
=
presque 5 paires
Approfondissement sur la spécialisation accrue actuelle
Le cas de la production de voiture et des compétences/métiers mis en œuvre. Ce cas est
construit de façon à apprendre aux élèves à se servir d’Internet comme une des bases de la
recherche documentaire (on peut ici utiliser la fiche méthodologique sur la recherche d’informations sur Internet, voire celle sur la mise de sites en favoris). Il permet aussi une première
approche de l’orientation après des études de gestion puisqu’il est demandé de rechercher les
métiers de cette branche chez Renault.
Approfondissement sur la question du choix (appliquée à l’entreprise)
L’exploration de ce document permettra aux élèves de prendre immédiatement conscience de
la transversalité des matières qu’ils étudient (économie, management des organisations,
comptabilité peuvent être ainsi mobilisés).
8
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
H O R I Z OPNO I BN AT C1
PROPOSITIONS DE DÉFINITIONS DE L’ÉCONOMIE
À mobiliser pour une future dissertation. Ce peut être le moment d’introduire les exigences de
la future épreuve mais aussi de passer du temps sur la pertinence de ces définitions après la
découverte récente de l’économie par les élèves.
UN ENTRAÎNEMENT À L’ÉPREUVE QUI REPOSE SUR UNE ÉTUDE DOCUMENTAIRE
Trois documents, un tableau et deux graphiques : chacun peut être étudié en profondeur avec
la fiche méthodologique correspondante.
Dans le document 1, l’idée principale est que le pétrole raffiné est utilisé prioritairement (et
massivement) pour : l’automobile, le chauffage et le transport aérien (les élèves doivent faire le
lien entre raffinage/production et secteurs d’utilisation/consommation).
Dans le document 2, l’idée principale du graphique c’est que la consommation de pétrole est
élevée, en particulier pour les pays les plus développés (donc que notre mode de développement économique est fortement consommateur de cette énergie non renouvelable). On peut
poser la question de la singularité des courbes chinoise et russe (boom pour l’une, crise pour
l’autre).
Enfin le document 3, illustre le fait que les prévisions sont quasi unanimes sur la production de
pétrole : elle devrait baisser rapidement.
La confrontation de ces informations fera l’objet d’une synthèse, premier exercice pour les
élèves de formulation, de structuration d’une pensée et d’une argumentation. Un plan-type
pourrait être :
– première partie : la consommation de pétrole (pour répondre à quels besoins, combien,
évolution)
– deuxième partie : une ressource limitée en voie d’épuisement. Quel choix de société ?
ENCORE PLUS LOIN ?
– On peut difficilement comparer offre et demande dans les documents 2 et 3 car les graphiques ne sont pas dans la même unité (millions de tonnes pour le premier et millions de
barils pour le second).
– La CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Organisme
qui dépend de l’ONU et délivre des informations sur les marchés, en particulier ici sur les secteurs des produits de base.
Le document 3 a lui pour source les compagnies pétrolières (ou leurs associations) qui seules
peuvent estimer le volume futur de production (car ce sont elles qui en effectuant les sondages
et forages ont une idée des réserves mondiales exploitables).
1 • Q U ’ E S T - C E Q U E L’ É C O N O M I E ?
9
C H A P I T R E
2
Les agents économiques
Durée minimale conseillée : 5 heures
Programme
L’activité économique est à l’origine d’une organisation sociale qui peut être décrite en termes de
catégories d’agents économiques, identifiables par leur fonction économique principale.
Les échanges entre agents peuvent être représentés schématiquement sous la forme d’un circuit.
● Les différents agents et leur fonction principale :
– les entreprises et la production ;
– les ménages et la consommation ;
– les administrations publiques et la production de services publics non marchands ;
– les institutions financières et la production de services bancaires ;
– l’extérieur et les échanges internationaux.
● Le circuit économique.
Indications complémentaires
La présentation des différents agents économiques se limite à leurs fonctions principales :
– les entreprises proposent des biens et services dont la production nécessite des facteurs de
production ;
– les ménages consomment des biens et services dont l’achat est financé par des revenus
essentiellement obtenus par le travail ;
– les administrations publiques sont présentées en dissociant État et collectivités locales et en
insistant sur le caractère non marchand de la production des services publics ;
– les institutions financières sont envisagées à ce stade du seul point de vue de la production
des services bancaires ;
– l’extérieur est identifié sous l’angle des échanges commerciaux qu’il entretient avec l’économie nationale ; l’idée de spécialisation internationale est évoquée à cette occasion ; l’étude de
la balance des paiements n’est pas au programme. Celle de la balance commerciale relève de
la classe terminale.
Un circuit économique simplifié, comprenant les agents économiques et leurs interrelations à
travers les marchés du travail et des biens et services, permet de relier les notions présentées
précédemment. Un tel circuit, représentation schématique de l’économie, constitue un modèle
de la réalité, nécessairement réducteur.
Traitement dans le manuel
Point 1 : Les agents économiques et leur fonction principale.
Point 2 : Les échanges entre agents.
Pour aller plus loin : approfondissement sur la notion d’administrations publiques ; approfondissement sur le circuit : les comptes de la nation.
Horizon bac : entraînement à l’épreuve = étude documentaire sur la spécialisation de la Chine
et de l’Inde.
2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES
11
P O I N T
1 Les agents économiques
et leur fonction principale
Les élèves qui viennent de découvrir l’économie et ont déjà saisi sa complexité, se voient proposer la solution de la comptabilité nationale pour l’étudier : découper le réel, effectuer des
regroupements. L’objet du point 1 est de comprendre la cohérence de ce découpage et de découvrir les agents économiques (ou secteurs institutionnels pour la comptabilité nationale).
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 1. L’activité économique
Chapitre 2. Les agents économiques
Référence
programme
L’activité économique est à l’origine d’une organisation sociale qui peut être décrite en termes de
catégories d’agents économiques, identifiables par leur fonction économique principale.
Progression
du point traité
1. Découpage de l’économie
2. Les agents économiques et leur fonction principale
Notion(s)
centrale(s)
Appréhender l’économie impose de simplifier la réalité ; c’est l’objet de la comptabilité nationale qui
ramène l’infinité d’agents économiques à quelques uns regroupés par fonction principale.
Mots-clés
entreprises/production, ménages/consommation, administrations publiques/production de
services publics non marchands, institutions financières/services bancaires, extérieur/échanges
internationaux
Supports du cours
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Texte
sur la
comptabilité
nationale
Comptabilité nationale / simplification du réel
Il constitue le document de liaison avec le chapitre précédent. Les élèves ont déjà
saisi toute la complexité de l’économie. L’étude du réel passe par une simplification de
celui-ci : c’est l’objet de la comptabilité nationale (formalisée dès 1946) qui regroupe les
agents en secteurs institutionnels pour pouvoir mieux les étudier. Les chiffres choisis
(opposition de millions d’individus et d’échanges à 5 secteurs institutionnels) doivent
permettre d’assimiler immédiatement l’intérêt de ce découpage de la réalité pour tenter de mieux la comprendre et l’étudier.
2
Photo
salon de coiffure
Entreprise / fonction principale
Le salon de coiffure a ici une double activité : prestataire de services quand il propose
de coiffer, il devient entreprise commerciale lorsqu’il vend les produits en vitrine fabriqués par d’autres entreprises. Ceci permet donc de décrire ce que les élèves découvriront plus tard en comptabilité : les différentes activités des entreprises.
3
Publicité
pour une convention
jeune d’une banque
Institution financière / fonction principale
Comme précisé dans le programme, la seule fonction des institutions financières que
les élèves doivent maîtriser est la production de services bancaires. D’où le choix d’un
pack jeunes qui les touchera plus particulièrement.
N°
doc
1
12
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
1
4
État / fonction principale
Photo d’un jeune
La fonction principale de l’État est de produire des services publics non marchands.
à l’école + petite phrase
L’éducation est une des meilleures illustrations de cela : les frais de scolarité pour les
sur la dépense liée
familles sont très inférieurs au coût réel de l’éducation d’un élève dans une école publique.
5
Ménage / fonction principale
La consommation est selon la comptabilité nationale la fonction principale des
Tableau consommation
ménages. Ce tableau permet d’avoir une radio de la structure de consommation des
des ménages
ménages en 2003. Ainsi les élèves peuvent découvrir l’intérêt de la compréhension d’un
par fonction ;
tableau, celui du calcul des pourcentages, la part de la dépense consacrée aux besoins
2 et 4
primaires (lien avec le chapitre 1) et enfin l’intérêt du découpage de l’économie par la
comptabilité nationale (en constatant les informations recueillies sur les ménages).
Transversalités
Comptabilité
Partenaires de l’entreprise
Comptabilité
Diversité des activités des entreprises
Droit
La personnalité juridique : distinction personne physique/personne morale (pour les secteurs institutionnels, voire même pour les ménages le cas de l’entrepreneur individuel).
Très limite car traité plus tard en droit mais pourquoi pas…
Réponses aux questions
1. L’économie étudie les agents économiques et leurs échanges. Comme on l’a vu dans le chapitre 1 la complexité de notre société est croissante et nul ne pourrait étudier en totalité les
relations de milliards d’individus et de millions d’organisations. En ramenant le réel à 5 secteurs institutionnels qui sont des agents économiques aux fonctions principales très
proches la comptabilité nationale rend cette étude possible (quoiqu’elle reste fort difficile).
2. Secteurs institutionnels et fonction principale :
– doc. 2 : l’entreprise produit des biens et des services, ou commercialise ceux produits par
d’autres entreprises ;
– doc. 3 : les banques (ou institutions financières) proposent des services bancaires
(moyens de paiements, prêts, découvert autorisé, assurance…) ;
– doc. 4 : les administrations publiques (ou l’État, la distinction sera opérée en approfondissement) proposent des services publics non marchands, c’est à dire des services
délivrés gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production ;
– doc. 5 : les ménages consomment des biens et des services.
3. Couverture des besoins primaires :
– alimentation et boissons non alcoolisées (se nourrir, boire) : 125 ;
– articles d’habillement et chaussures (s’habiller) : 39 ;
– logement, chauffage, éclairage (se loger) : 208,7 ;
Total : 372,7 soit 372,7/853,8 = 43,65% des dépenses de consommation des ménages (sans
compter la santé : on considère que se soigner est un besoin primaire, ce qui est discutable).
4. Ici le coût de la scolarité est connu des élèves mais peut-être pas dans son intégralité :
frais d’inscription, équipement, transport, cantine d’un côté seront sûrement évoqués mais
ils doivent être diminués des aides diverses reçues par les parents au titre de leur éducation : bourse, réductions d’impôt pour scolarité etc. Ce qui est encore moins connu est
le coût réel pour l’État de la scolarisation d’un élève en lycée : 9 060 euros, chiffre assumé
par la collectivité, largement supérieur au coût de la scolarité assumé par les familles. C’est
le moment pour une bonne prise de conscience qui va au-delà de la seule notion de service public non marchand.
2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES
13
P O I N T
2 Les échanges entre agents
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 1. L’activité économique
Chapitre 2. Les agents économiques
Référence
programme
Les échanges entre agents peuvent être représentés schématiquement sous la forme d’un circuit.
Progression
du point traité
1. Le circuit
2. Les relations avec le reste du monde
Notion(s)
centrale(s)
Les secteurs institutionnels procèdent à des échanges que l’on peut schématiser sous forme de circuit. Cette approche permet d’obtenir une vision simplifiée de la réalité économique.
Mots-clés
Facteurs de production, revenus, travail, prélèvements obligatoires, spécialisation internationale,
dotations, marché, importations, exportations.
Supports du cours
N°
doc
1
Thèmes,
détails et précisions
Circuit, marché, importations, exportations
Ce visuel est donné pour permettre une mémorisation rapide par les élèves des secteurs
Schéma des échanges
institutionnels et de leurs échanges. De plus cette représentation schématique doit être
entre agents :
complétée par eux en utilisant du vocabulaire précis. Ceci les obligera à effectuer une
le circuit
recherche de définitions et à poser des questions. De nombreux points qui seront approéconomique
fondis par la suite seront évoqués dès ce document.
Il est fortement conseillé de demander aux élèves de recopier ce schéma dans leur cours.
2
Texte
sur la spécialisation
internationale / 1
Spécialisation, dotations
Ce texte rappelle que le raisonnement sur la spécialisation individuelle (découvert dans le
chapitre 1 par nos élèves) peut être généralisé au niveau international : des dotations initiales inégales ont pour conséquence logique la spécialisation des nations et l’échange
entre elles.
3
Photo d’un oléoduc
en Arabie Saoudite +
petite phrase sur les
réserves en pétrole
Spécialisation, dotations
Cette photo illustre le gros avantage d’un pays comme l’Arabie Saoudite en termes de
dotations initiales : l’abondance de pétrole. Dans le contexte actuel (cf. Horizon bac du
chapitre 1) c’est une source de richesses faramineuse.
4
14
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Photo d’un hôtel
en Tunisie + petite
Spécialisation, dotations
phrase sur les richesses
L’avantage de la Tunisie est son climat : conséquence, sa spécialisation dans le tourisme
apportées
est naturelle et lui rapporte beaucoup de richesses.
par le tourisme
dans ce pays
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
2
Réponses aux questions
1.
Ménages
Services non marchands
Prélèvements
obligatoires
Travail
Marché du travail
Marché des biens et services
Biens et services
marchands
Salaires
Administrations
publiques
Services non
marchands
Biens et
Sociétés non financières
services
et financières
marchand
(entreprises)
Prélèvements obligatoires
Flux réels
Flux financiers
Importations
Exportations
Reste du monde
2. Pour les ménages : la consommation de biens et services permise par le salaire est la
contrepartie du travail.
Pour les sociétés financières et non financières : la production de biens et services marchands grâce au travail et au produit des ventes.
Pour les administrations publiques : la production de services non marchands grâce aux
recettes tirées des prélèvements obligatoires (IRPP, IS, TVA, TIPP etc.).
3. Le texte (doc. 2) nous fait un parallèle entre la situation découverte dans le chapitre 1 et
la spécialisation internationale : de même que les individus ont des facultés inégales qui
les conduisent à se spécialiser et à échanger, de même les pays. Cette intuition est renforcée par les deux photos : l’Arabie Saoudite est bien dotée en pétrole, elle en tire un avantage absolu, de même la Tunisie avec le soleil et la mer qui se spécialise dans le tourisme.
On peut s’amuser à faire effectuer une recherche par les élèves pour d’autres pays (internet + CDI) avec l’obligation de trouver des chiffres étayant leur propos (et pourquoi pas
rendre par groupe un petit dossier, ou faire des panneaux pour la classe).
2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES
15
PROLONGER LA RÉFLEXION
Approfondissement
sur la notion d’administrations publiques (APU)
La distinction État, collectivités locales, administrations publiques a volontairement été écartée
jusqu’à présent. Dans le cadre d’un TD ou d’une heure de cours isolée elle doit maintenant être
précisée, ce qui est l’objet de cet approfondissement qui comporte une définition très précise
et un petit exercice d’application (qui peut lui-même faire l’objet d’une recherche documentaire, cf. fiche méthodologique 8).
Réponses :
– Mairie : administration publique locale.
– Lycée : administration publique locale (si lycée public) sinon organisme privé, pas APU.
– UNEDIC : administration de Sécurité sociale.
– Louvre : administration centrale (car musée national).
– Total : entreprise privée, pas APU.
– ENS Ulm : administration centrale (grande école).
– CHU : administration de Sécurité sociale.
– Ministère de la Justice : administration centrale.
– ANPE : administration centrale.
– Mutuelle : organisme privé, pas APU.
– Conseil général : administration publique locale.
– Crédit Lyonnais : entreprise privée, pas APU.
– Assemblée nationale : administration centrale.
– Conseil régional : administration publique locale.
Approfondissement sur le circuit : les comptes de la nation
Note : pour être complet il faudrait les dépenses des ménages, à faire rechercher aux élèves sur
le site de l’INSEE (voir fiches méthodologiques 7 et 8).
16
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
HORIZON BAC
Comme pour le chapitre 1, le choix du sujet de l’horizon bac du chapitre 2 s’est porté sur une
question dont l’actualité est brûlante et le sera toujours dans les prochaines années : la spécialisation des deux géants démographique que sont la Chine et l’Inde, le premier en passe de
devenir un géant politique, les conséquences de leurs croissances et de leurs spécialisations
économiques sur le reste du monde dans un contexte de libéralisation des échanges.
Les documents sont de formes variées à dominante graphique permettant une utilisation
approfondie des fiches méthodologiques 1, 2, 5 (pour le doc. 2).
QUESTION 1
– Doc. 2 : alors que les exportations de l’Inde ont été multipliées par 21,4 entre 1970 et 2003, que
celles du monde l’ont été par 24,3, les exportations de la Chine ont, elles, été multipliées par
141,1. Ceci traduit bien l’ouverture croissante de l’économie chinoise vers les autres et sa participation exponentielle au commerce mondial.
– Doc. 3 : avant la libéralisation du commerce du textile (1/1/2005) les États-Unis réalisaient
16 % de leurs importations de vêtements auprès de la Chine et 4 % auprès de l’Inde ; après ils
réalisent 50 % de leurs importations auprès de la Chine et 15 % auprès de l’Inde. Pour l’UE on
passe de 18 % à 29 % des importations auprès de la Chine et de 6 à 9 % auprès de l’Inde.
Attention : les chiffres après la libéralisation ne constituent qu’une projection vue la date du
document ; il serait intéressant de faire rechercher aux élèves quelle a été la situation réelle. Les
exportations chinoises en textile ont été si massives que les pays réclament l’intervention de
l’UE pour revenir aux quotas ou faire pression sur la Chine. Un accord a été obtenu en juin 2005
entre le commissaire européen Mandelston et le ministre chinois compétent.
– Doc. 4 : la Chine importe tant de matières premières que ses interventions font varier leurs
prix (pour le coton, l’acier, le soja, ou le cuivre par exemple). Cela illustre bien le poids et l’influence de ce pays sur l’économie mondiale.
– Doc. 5 : le développement économique de la Chine et de l’Inde ne résout pas tous les problèmes. Ils restent des pays dans lesquels une grande partie de la population est extrêmement
pauvre, dans lesquels les inégalités demeurent fortes (les habitants de la province de Guizhou
ont un revenu par habitant représentant 9,3 % de celui de Shanghai, province la plus riche),
et qui produisent une pollution importante (loin derrière les États-Unis, il faut quand même
relativiser).
QUESTION 2
« Ces deux milliardaires sont partis à l’assaut de l’économie mondialisée » : doc. 2, les exportations chinoises inondent le monde ; doc. 3, le poids du textile chinois et indien ; doc. 4, la captation des matières premières par la Chine ; doc. 6, le boom des exportations de services de
l’Inde.
« La Chine est en passe de devenir le centre manufacturier de la planète » : doc. 2 et doc. 3, la
Chine produit, les autres importent ses produits manufacturés.
« L’Inde cherche de son côté à devenir le centre des services informatiques » : doc. 6.
« Les deux pays se développent de manière très inégalitaire, laissant de côté un nombre important de personnes et de territoires » : doc. 5.
QUESTION 3
Le principal avantage de la Chine est sa population gigantesque qui constitue un attrait puissant pour les entreprises étrangères (pour la demande qu’elle exerce) et des salaires extrêmement bas. L’avantage de l’Inde repose sur une main-d’œuvre qualifiée, parlant anglais, disponible et peu chère.
2 • LES AGENTS ÉCONOMIQUES
17
C H A P I T R E
3
L’économie, une diversité
de marchés et de problématiques
(Trois exemples français)
Durée minimale conseillée : 3 heures
Programme
Les économies contemporaines sont des économies dans lesquelles les marchés coordonnent
les choix des agents.
Dans tous les pays (dont la France), une régulation par l’État s’avère nécessaire.
●
La coordination et la régulation des activités économiques : marchés et État.
Indications complémentaires
1.3. Une économie de marché régulée : l’économie française
La coordination et la régulation économiques sont abordées par l’étude d’une ou deux
branches de l’économie française (transports, énergie…, par exemple). Cette étude doit montrer
les poids respectifs des différents agents, mettre en évidence les rôles respectifs des marchés et
de l’État et poser les problématiques de la coordination par le marché et de la régulation par
l’État.
Traitement dans le manuel
Dossier 1 : Le marché des fruits et légumes
Dossier 2 : Le marché de la téléphonie
Dossier 3 : Le marché de l’automobile
Véritable nouveauté dans le programme ce chapitre, après la découverte des bases de l’économie dans les deux premiers, peut servir d’introduction à la découverte des problématiques
diverses dans cette matière. En abordant des marchés français réels, leurs acteurs, leurs enjeux
c’est l’ensemble de l’économie qui prend son sens pour les élèves.
Trois marchés sont proposés pour étude, la façon d’aborder ce chapitre est très libre : travail de
toute la classe sur chaque marché pendant 1 heure (progression classique), travail de toute la
classe sur le marché de la téléphonie (qui sera sûrement le plus attrayant pour les élèves) avec
recherches complémentaires et actualisées, travail par groupes avec exposés sur un marché en
particulier (avec recherches d’informations complémentaires et actualisées, cf. fiches méthodologiques 1, 2, 7, 8), travail en classe sur ces marchés et exposés à réaliser sur d’autres marchés
(choisis librement mais avec une grosse recherche documentaire)…
Le but principal est d’éveiller la curiosité des élèves envers l’objet économique, leur faire saisir
les enjeux liés à une bonne compréhension/maîtrise des acteurs en présence, de leurs rapports,
de les apprendre à être méthodiques dans la recherche, le traitement et la conservation d’informations.
3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S
19
P O I N T
1 Le marché des fruits et légumes
Ce que doivent découvrir les élèves : le marché des fruits et légumes est un marché atomisé avec
une très grande quantité de producteurs et une infinité de consommateurs. Les enjeux de ce marché sont à la fois économique et sociale (il fait vivre plus de 90 000 personnes, 35 000 exploitations
et représente une création de richesses importante) avec un enjeu spécial : la santé publique. En
effet la prévention de certaines maladies est liée à la consommation régulière de fruits et légumes.
Une particularité de ce marché est que la distribution est assurée à plus de 70 % par les grandes
surfaces qui sont donc en position dominante par rapport aux producteurs et leur imposent des
prix faibles pour se réserver des marges importantes. L’intervention de l’État dans la régulation de
ce marché a donc au moins deux fondements : augmenter la consommation des citoyens français
de fruits et légumes dans l’intérêt de leur santé (alors qu’on est en phase de déclin), inciter les
grandes surfaces et les producteurs à négocier ou carrément fixer des prix minimums (en cas de
mésentente) pour lutter contre les conséquences de la position dominante des premiers.
Réponses aux questions
1. 35 000 exploitations se partagent la production des fruits et légumes sur le marché français.
2. Les fruits les plus produits sont les pommes (très loin devant les autres) et les légumes
sont les tomates (même si la tomate est un fruit, soit dit en passant), les carottes, les
salades. Dans les doc. 3 et 4 on comprend que les Français mangent de moins en moins
de fruits et légumes frais, ce qui correspond à une véritable mutation structurelle dans
les habitudes de consommation : moins de temps est consacré à la cuisine donc tous les
éléments compliqués à préparer sont évités. De plus la consommation d’éléments déjà
préparés explose (comme la salade par exemple).
3. Enjeux économiques et sociaux : 35 000 exploitations, 90 000 emplois, production de
7,1 milliards d’euros, santé publique (la consommation régulière de fruits et légumes permet de prévenir efficacement de nombreuses maladies). On peut rajouter, même si ce n’est
pas évoqué dans les documents proposés, la lutte contre la désertification des campagnes liée à la survie des exploitations.
4. Le prix est fixé principalement par les grandes surfaces puisqu’elles dominent la distribution des fruits et légumes. Elles sont donc des intermédiaires entre les producteurs et les
consommateurs. Les producteurs leur reprochent deux choses : fixer des prix trop élevés qui
détournent les consommateurs et freinent l’écoulement des produits et d’autre part leur
acheter ces mêmes fruits et légumes à des prix trop bas qui couvrent à peine parfois le coût
de revient. La source du problème est la position dominante d’un petit nombre d’acteurs
que sont les grandes surfaces dans la mise à disposition des consommateurs des fruits et
légumes produits par un grand nombre d’acteurs que sont les exploitations qui, elles,
dépendent de l’écoulement de leurs produits pour survivre donc sont en position de faiblesse.
5. L’intervention de l’État est souhaitable pour promouvoir la consommation des fruits et
légumes en informant les citoyens de son influence sur leur santé (ce qui est fait régulièrement, les élèves peuvent effectuer des recherches sur ces campagnes) ; de plus l’intervention de l’État est souhaitable pour lutter contre la position dominante des grandes
surfaces et donc pour permettre aux producteurs de se faire rémunérer au moins à leur
coût de revient : soit en amenant les différents partenaires à négocier, soit en réglementant les prix pour arriver à cette fin, soit en légiférant. On peut même discuter de la
nécessaire (?) intervention de l’État pour aider à la survie des exploitations.
20
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
2 Le marché de la téléphonie
Ce que doivent découvrir les élèves : le marché de la téléphonie se caractérise par une demande
atomisée mais une offre qui repose sur trois opérateurs. De ce fait, il existe un risque
d’entente (de non concurrence) entre les opérateurs de téléphonie mobile ce qui a incité
l’État à intervenir sur ce marché. Cette intervention vise d’une part à imposer et garantir la
concurrence entre les offreurs et d’autre part à défendre l’intérêt général. En effet, certains
consommateurs ne sont pas pris en compte par les opérateurs de téléphonie mobile car les
investissements dans la construction sont trop importants au vu du nombre de consommateurs potentiels. Le but est ici de montrer que tous les marchés ne peuvent fonctionner sur le
modèle de la libre concurrence.
Exploitation documentaire
1. Part de marché de chaque opérateur en 2003
Orange
48,8 %
SFR
35,3 %
Bouygues Telecom
15,9 %
2.Progression du chiffre d’affaires de la téléphonie mobile : + 146,6 % (x 2,46)
Réponses aux questions
1. Non, les demandeurs sont une multitude (plus de 41 millions) alors qu’il n’y a que trois
offreurs ce qui pose le problème du respect de la libre concurrence sur ce marché.
2. Il est double : assurer la libre concurrence entre les opérateurs de téléphonie mobile et
défendre l’intérêt général des consommateurs.
3. Une partie du prix dépend du montant de la TA sur lequel l’ART peut intervenir. Par contre,
le reste du prix de la communication est fixé par les opérateurs téléphoniques eux-mêmes.
4. Il ne peut être couvert car les coûts de construction des réseaux de téléphonies mobile sont
trop élevés pour être rentabilisé par un seul opérateur dans les zones ou la demande est trop
faible (pas assez d’habitants). La concurrence entre opérateurs est alors impossible ce qui se
traduit par l’exclusion de ces « consommateurs potentiels ».
5. L’État intervient pour garantir l’égalité de l’accès à la téléphonie mobile à l’ensemble des communes du territoire national dans un souci de service public. Il peut alors contribuer financièrement à la construction de ces infrastructures (subventionnement) ou accepter une
limitation de la concurrence dans ces zones spécifiques.
Encore plus loin
La concurrence n’est pas toujours possible du fait notamment :
– de l’existence d’un nombre trop limité d’offreurs sur le marché (oligopole) qui pourraient alors
se mettre d’accord pour limiter voir supprimer toute forme de concurrence entre eux ;
– du fait que la non rentabilité d’un projet (demande insuffisante) rendrait celui-ci impossible
à financer selon les critères de rentabilité qui régissent le fonctionnement des entreprises et
plus généralement des organisations privées.
3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S
21
P O I N T
3 Le marché de l’automobile
Ce que doivent découvrir les élèves : Le marché de l’automobile est caractérisé par une atomisation de la demande et une concentration de l’offre dans un contexte de mondialisation. La
France exporte (en valeur) davantage qu’elle n’importe ce qui se traduit par des taux de couverture largement positifs. Les constructeurs français « tirent leur épingle du jeu » sur leur marché d’origine. En effet, leur part de marché frôle les 60 %.
Compte tenu de la structure de l’offre (très concentrée), des perspectives de profit, des externalités négatives (sur le plan économique et social, exemple : Renault Vilvorde ; sur le plan de la
santé, exemple : maladies liées au gaz émis par les voitures et les usines servant à les concevoir), l’intervention des pouvoirs publics s’avère nécessaire afin de réguler ce marché.
Réponses aux questions
1. L’offre sur un marché est dite concentrée lorsqu’un petit nombre d’offreurs se partage le
marché. C’est le cas du marché automobile puisque les quatre plus gros offreurs sur le
marché français détenaient en 2001 68,5 % de celui-ci.
2. Le taux de couverture dans ce cas est calculé comme suit :
exportations / importations x 100
Un résultat égal à 100 signifie que les exportations suffisent à peine à couvrir les importations.
Un résultat inférieur à 100 signifie que les importations sont supérieures aux exportations.
Un résultat supérieur à 100 signifie que les exportations sont supérieures aux importations.
À la lueur du doc. 2 on peut constater que les exportations françaises d’automobiles sont
excédentaires par rapport aux importations puisque les taux de couverture pour les
quatre années étudiées sont supérieurs à 100.
3. Analyse statique : les constructeurs français sur leur marché national dominent largement leurs concurrents. À eux seuls, ils se partagent plus de la moitié du marché (en
volume).
Analyse dynamique : entre 2002 et 2004 les constructeurs français ont perdu 2,5 points
de part de marché passant de 60,6 % de PDM (2002) à 58,1 % (2004). Cette légère perte
de compétitivité fait suite à une période de gain de PDM puisqu’entre 1999 et 2002 les
marques françaises ont gagné 3,4 points de PDM. La décrue observée ces dernières
années est-elle une tendance de fond ou bien un choc passager ?
4. Part de marché du chef de file (Renault) : 549 192 / 1 946 007 = 28,22 %
Part de marché du prétendant (Peugeot) : 363 224 / 1 946 007 = 18,66 %
5. Pourquoi «… échelle européenne » ? Bref rappel des objectifs économiques de la construction d’un marché européen. Puis montrer que le droit suit l’économie et s’adapte à celle-ci.
Pourquoi « politique » ? Il est naturel que concernant un marché aussi important et stratégique (enjeux économiques et sociaux) que celui de l’automobile, les autorités de
régulation européennes veillent à protéger les intérêts de leurs constructeurs (parfois elles
y sont incitées sous la pression des lobbies de ces derniers). Exemples de protection : lutte
anti-dumping, mise en place d’un tarif extérieur commun (TEC). Problème non résolu :
les émissions de gaz à effet de serre (cf. Encore plus loin).
22
T H È M E 1 • L’A C T I V I T É É C O N O M I Q U E
P O I N T
3
Encore plus loin
Problèmes en amont : Forte dépendance à l’égard des pays producteurs de pétrole ce qui génère des tensions et conduit à la déstabilisation des régions pétrolifères.
Le combustible sans lequel l’automobile n’aurait aucun intérêt, est une énergie non renouvelable
cf. chapitre 1. Existe-t-il des énergies alternatives économiquement et socialement viables ?
Problèmes en aval : Externalités négatives = l’émission des gaz représente un facteur de risques
sur la santé des individus. En île-de-France (+ de 5 millions de voitures), l’automobile est la première source de pollution. On peut également souligner la congestion des villes où les piétons
doivent chaque jour lutter pour survivre.
3 • L’ É C O N O M I E , U N E D I V E R S I T É D E M A R C H É S E T D E P R O B L É M AT I Q U E S
23
C H A P I T R E
4
L’entreprise et l’offre
sur le marché des produits
Durée minimale conseillée : 6 heures
Programme
L’offre de produits est contrainte par la quantité disponible des facteurs de production et leur
qualité. Aux facteurs traditionnels s’ajoutent le savoir et l’information, dont la maîtrise joue un
rôle croissant. La décision de production illustre la résolution du problème économique de l’entreprise : la recherche du plus grand profit sous différentes contraintes (technologiques, financières, sociales, environnementales…).
La production de l’entreprise est créatrice de richesse, évaluée par la valeur ajoutée. Le produit
intérieur brut permet d’évaluer la création de richesse au niveau national ; cet indicateur reste
toutefois imparfait.
Les facteurs de production : le travail ; le capital et l’investissement ; les ressources naturelles ;
le savoir et l’information.
●
La décision de production de l’entreprise : la combinaison des facteurs de production ; la productivité et les gains de productivité ; le profit.
●
●
La mesure de la production : la valeur ajoutée ; le produit intérieur brut.
Indications complémentaires
La nature et le niveau de production de l’entreprise sont contraints par les différents facteurs
de production disponibles. Les ressources en travail dépendent d’éléments quantitatifs liés aux
effectifs et à la durée du travail, mais aussi de facteurs qualitatifs, à propos desquels il convient
d’insister sur le rôle du capital humain. La production de l’entreprise exige, en outre, du capital
technique, dont l’accumulation résulte de l’investissement. On peut distinguer les différents
objectifs visés par l’investissement (capacité, productivité), sans en étudier les déterminants. À
cette occasion, on précisera le sens de la notion de formation brute de capital fixe (FBCF) en
tant qu’instrument de mesure de l’investissement (sans entrer dans le détail de son mode de
calcul). La référence aux ressources naturelles (matières premières, énergie, eau…) est l’occasion
de poser le problème de leur rareté et, pour certaines d’entre elles, de leur épuisement, ainsi que
des effets de leur utilisation sur l’environnement.
24
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
Pour mettre en oeuvre les facteurs de production (travail, capital et ressources naturelles) avec
efficacité, l’entreprise doit maîtriser l’information interne et externe (veille informationnelle…)
ainsi que les savoirs sous toutes leurs formes (connaissances scientifiques et technologiques,
savoir-faire…). Les investissements immatériels croissants en ces domaines en illustrent les
enjeux.
Généralement, plusieurs combinaisons de facteurs permettent de parvenir à un même volume
de production. Elles se caractérisent par leur coût et leur efficacité. Les notions de facteurs complémentaires et substituables doivent être définies. Il n’est pas demandé de procéder aux calculs du coût moyen et du coût marginal.
L’efficacité de la combinaison productive est appréhendée à partir des notions de productivité
du travail et du capital dont il convient de préciser les limites en tant qu’outil. L’étude de l’évolution des gains de productivité et de ses sources (progrès technique, organisation du travail,
économies d’échelle, cohésion sociale) permet d’en évaluer les effets sur la croissance, les revenus et l’emploi.
Traitement dans le manuel
Point 1 : Les facteurs de production traditionnels
Point 2 : L’importance croissante des savoirs et des savoir-faire
Point 3 : La combinaison des facteurs de production
Point 4 : La mesure de la production
Prolonger la réflexion : Wal-Mart, Michelin, les délocalisations, la pollution.
Horizon bac : L’impact de la recherche de gains de productivité
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
25
P O I N T
1 Les facteurs de production
traditionnels
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits
Référence
programme
L’offre de produits est contrainte par la quantité disponible des facteurs de production et leur qualité. Aux facteurs traditionnels s’ajoutent le savoir et l’information, dont la maîtrise joue un rôle
croissant.
Progression
du point traité
1. Pour produire il faut utiliser des ressources
2. Les facteurs de production traditionnels
Notion(s) centrale(s) Les facteurs de production traditionnels nécessaires à la production de biens ou services.
Mots-clés
Facteurs de production, Investissement, FBCF, population active
Supports du cours
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Photographies
La notion de ressources
Ces trois images permettent de mettre en évidence les ressources traditionnelles qui sont
utilisées pour produire (ressources naturelles, facteur travail, facteur capital). La dernière
photographie doit mettre en évidence la diminution du capital technique comme facteur
de production dans le cas des services.
2
Article La Tribune
« les carburants verts
dans
les starting-blocks »
1
La rareté des ressources, La pollution
Ce document permet de rappeler la problématique de l’économie qui est de produire avec
des ressources rares. Il doit aussi amener l’élève à s’interroger sur le devenir de certaines
productions avec le non renouvellement des ressources naturelles. Par ailleurs, il permet
d’ouvrir la réflexion sur les effets indirects liés à l’activité de production en terme de pollution (idée que l’action de l’homme modifie l’environnement et donc les ressources disponibles, ce qui peut amener à parler de la notion de développement durable).
N°
doc
3
4
26
La notion de population active
Tableau France, portrait Le facteur travail est appréhendé dans ce document à partir d’un terme économique qu’il
social « La population faut définir : la notion de population active. Ceci permet de réfléchir à sa composition (différence entre population totale et population active) et à définir les termes de population
active »
active occupée et de population inoccupée.
Texte « la notion
d’investissement »
Les investissements
Autre document qui permet d’appréhender une notion économique. Le texte ne suppose
pas une réflexion approfondie mais vise plutôt à bien définir un concept qui sera repris
dans le document suivant.
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
5
Tableau INSEE
+
Texte sur la FBCF
1
Le stock d’investissement
Ce document complète le document 4 et permet de mener une réflexion sur la FBCF et
son évolution dans le temps. Il s’agit de mettre en évidence les variations de l’investissement dans le temps. Ce document doit permettre une exploitation mathématique (calcul
du taux de variation).
Transversalités
Les ressources des organisations
Management
Réponses aux questions
1. Les ressources naturelles (terre, soleil, eau) sont présentes dans le document 1. Les facteurs
travail et capital (technique) sont présents dans les trois documents. Il faut que l’élève
comprenne que c’est l’association de ces différents facteurs qui permet la production. Il
faut aussi montrer les différences entre la production d’un bien et celle d’un service qui
nécessite moins de capital technique.
2. L’objectif est de montrer que l’activité humaine a des conséquences sur les ressources
naturelles disponibles. Soit parce que l’exploitation de ces ressources est limitée par
leur rareté (et leur disparition à terme), soit parce que l’activité humaine engendre des
conséquences sur les ressources naturelles (pollution par exemple qui peut nuire à l’exploitation future des ressources naturelles : cas de l’eau en Bretagne par exemple).
3. (définition : cf. lexique). On peut mettre en relation le taux de chômage calculé par les
élèves pour 2003 (9,7 %) et le taux de chômage actuel.
4. Question qui permet de s’interroger sur les limites de la population active (âge de la
retraite, âge légal pour pouvoir travailler, personnes qui ne désirent pas travailler –
femmes au foyer –, etc.) et de mettre en perspective certaines questions d’actualité : la
réforme des retraites poussent les agents à travailler plus longtemps, ce qui accroît la
population active alors qu’il existe du chômage…
5. Reprendre les différentes raisons citées (remplacement, capacité, productivité) et les
mettre en relation avec la quantité de facteur travail nécessaire dans chaque cas.
Relativiser cette distinction en montrant que les trois facteurs sont liés (exemple de
l’informatique par exemple).
6. Faire le calcul entre 1995 et 2003 pour avoir une vision sur une longue période (1995 :
220 milliards d’euros, 2003 : 275 milliards d’euros soit un taux de variation de + 25 %).
Profiter de ce document pour montrer l’importance des points de retournement dans
l’analyse d’une variable (la FBCF a atteint son maximum en 2001). Interroger les élèves
sur les raisons de ces variations et introduire des facteurs explicatifs (croissance économique, confiance en l’avenir par exemple).
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
27
P O I N T
2 L’importance croissante
des savoirs et des savoir-faire
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits
Référence
programme
Pour mettre en oeuvre les facteurs de production (travail, capital et ressources naturelles) avec efficacité, l’entreprise doit maîtriser l’information interne et externe (veille informationnelle…) ainsi
que les savoirs sous toutes leurs formes (connaissances scientifiques et technologiques, savoirfaire…). Les investissements immatériels croissants en ces domaines en illustrent les enjeux.
Progression
du point traité
1. L’importance des savoirs et des savoir-faire
2. La montée de l’investissement immatériel
Notion(s)
centrale(s)
L’investissement immatériel, élément de plus en plus important de la compétitivité des entreprises.
Mots-clés
Investissement immatériel, brevet.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Graphique
tiré de l’INSEE
+
photo illustrative
Taux de chômage des jeunes
Le document met en évidence clairement le lien entre taux de chômage des jeunes et
niveau du diplôme obtenu. Ceci met en évidence l’exigence croissante des entreprises en
terme de savoir dans les conditions d’embauche d’une main-d’œuvre qui n’a pas de
savoir-faire (pas ou peu d’expérience professionnelle).
2
Texte d’auteur
« mieux gérer
son potentiel
de compétences »
Mieux gérer son potentiel de compétences
Le texte vise à montrer l’importance croissante des savoirs et des compétences du facteur
travail face à une évolution constante et rapide de la demande des consommateurs et des
modes de production. Cet enjeu se retrouve dans le concept de capital humain qui insiste sur l’aspect qualitatif du travail plus que sur son aspect quantitatif.
3
Texte d’auteur
« l’investissement
immatériel »
L’investissement immatériel
Ce texte permet d’une part de définir la notion d’investissement immatériel, et d’autre
part d’insister sur son rôle croissant dans le processus de production des entreprises.
Graphique
tiré de l’INSEE
Marché informatique dans l’Europe des 15
Ce graphique se prête à l’utilisation d’outils de calcul. Il vise, entre autre, à illustrer le document précédent en utilisant l’exemple du marché informatique. On constate en effet que
la hausse de ce marché est liée exclusivement à la montée des investissements en logiciels et en services (immatériel) alors que la part de l’investissement matériel est lui en
diminution.
4
28
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
5
Texte + graphique
« l’essor des brevets
dans le monde »
2
L’essor des brevets dans le monde
La maîtrise via les brevets d’un monopole sur une invention procure à une entreprise un
avantage compétitif temporaire décisif ce qui explique l’importance prise par la
recherche et le développement comme facteur clé de succès de toute entreprise.
Transversalités
La formation du personnel
Management
Réponses aux questions
1. On constate via ce graphique qu’il existe une corrélation certaine entre le niveau du
diplôme obtenu et l’accès à l’emploi. Ceci montre que les entreprises accordent une
forte importance à la maîtrise de savoirs dans leur politique d’embauche. Cela signifie
de la même manière que les emplois fournis par les entreprises nécessitent la maîtrise
de plus en plus de compétences (hausse moyenne des qualifications nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail).
2. Les entreprises cherchent à mieux contrôler leur potentiel de compétences car c’est à partir de ce potentiel qu’elles vont être en mesure d’imaginer les produits de demain. Par
ailleurs, la maîtrise de ces compétences permet une mobilité plus grande de la maind’œuvre d’une production à une autre. La gestion de ces compétences suppose alors des
politiques actives de formation des personnels ou de transfert internes de compétences.
Le développement du « capital humain » devient alors un enjeu fort de compétitivité pour
l’entreprise.
3. On distingue comme principaux investissements immatériels :
– La recherche et développement ;
– Les dépenses de publicité ;
– Les acquisitions de logiciels ;
– Les dépenses de formation ;
– L’acquisition de brevets.
4. Dans un marché informatique en croissance de 260 000 à 275 000 euros entre 2000 et
2004 (+ 5,77 %). Les ventes de matériel sont en diminution (-20 % environ, de 100 000 à
80 000 euros) alors que les ventes de services augmentent d’environ 20 % (de 105 000
à 125 000 euros). On constate donc un basculement des investissements vers les aspects
immatériels au détriment de l’investissement physique. Ceci est logique car, d’une part,
les évolutions technologiques permettent de disposer de machines toujours plus puissantes à des prix toujours plus bas et d’autre part la valeur ajoutée de ce type d’investissement n’est pas contenue dans le produit lui-même mais dans les logiciels qui vont
y être installés.
5. Le brevetage d’une innovation permet à l’entreprise de détenir un monopole temporaire
sur ce brevet qui va varier selon les brevets sur la durée et sur la zone géographique concernée. Ceci lui offre alors deux possibilités :
– soit utiliser ce brevet pour obtenir un avantage compétitif décisif par rapport aux
autres concurrents du marché ;
– soit céder des droits d’utilisation de ce brevet à d’autres entreprises pour en retirer des
royalties.
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
29
P O I N T
3 La combinaison
des facteurs de production
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits
Référence
programme
Généralement, plusieurs combinaisons de facteurs permettent de parvenir à un même volume de
production. Elles se caractérisent par leur coût et leur efficacité. Les notions de facteurs complémentaires et substituables doivent être définies. Il n’est pas demandé de procéder aux calculs du
coût moyen et du coût marginal.
Progression
du point traité
1. Le choix d’une combinaison de production
2. La recherche permanente d’une meilleure efficacité
Notion(s)
centrale(s)
Le choix d’une combinaison productive détermine la compétitivité de l’entreprise par rapport à ses
concurrents.
Mots-clés
Productivité, progrès technique.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Le choix
d’une combinaison
de production
Exercice
Le choix d’une combinaison de production
Exercice qui permet d’appréhender la notion de combinaison des facteurs de production.
Les cas proposés pourront servir à débattre notamment sur la substitution du capital au
travail.
2
3
4
30
L’utilisation du capital technique
Texte « l’utilisation
Texte qui reprend le débat sur la mécanisation croissante des systèmes productifs et sur
du capital technique »
les raisons de ce mouvement. Il permet de mettre en évidence les facteurs qui expliquent
Machine production
l’arbitrage mené par les entreprises entre facteur travail et facteur capital.
La notion
de productivité
Texte
La Tribune,
septembre 2004
Daimler-Chrysler sort la tête de l’eau
Texte qui introduit la notion de productivité et qui montre la recherche permanente de
gains de productivité de la part des entreprises dans un système ou les producteurs sont
en situation de concurrence sur le marché automobile.
Texte + image
Nestlé pose des conditions à Perrier pour ses investissements
« Nestlé pose
des conditions à Perrier Texte illustrant les rapports de force entre l’employeur et un syndicat, quand la rentabilité et la productivité sont en jeu.
pour
ses investissements »
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
5
3
La maximisation du profit
Texte permettant d’appréhender les rapports entre productivité des facteurs et profit.
« La maximisation
du profit » Texte
Réponses aux questions
1. Situation initiale
Combinaisons
possibles
Choix 1
Choix 2
Choix 3
Facteur travail
Facteur capital
10 x (14 400 x 1,35) = 194 400
16 x (14 400 x 1,35) = 116 640
14 x (14 400 x 1,35) = 077 760
2 x 10 000 = 20 000
3 x 10 000 = 30 000
5 x 10 000 = 50 000
Facteur travail
Facteur capital
Coût de production
total
194 400 + 20 000 = 214 400
116 640 + 30 000 = 146 640
177 760 + 50 000 = 127 760
Cas 1
Combinaisons
possibles
Choix 1
Choix 2
Choix 3
10 x (7 200 x 1,10) = 79 200
16 x (7 200 x 1,10) = 47 520
14 x (7 200 x 1,10) = 31 680
2 x 10 000 = 20 000
3 x 10 000 = 30 000
5 x 10 000 = 50 000
Coût de production
total
179 200 + 20 000 = 99 200
147 520 + 30 000 = 77 520
131 680 + 50 000 = 81 680
Cas 2
Combinaisons
possibles
Choix 1
Choix 2
Choix 3
Facteur travail
Facteur capital
10 x 14 400 = 144 000
16 x 14 400 = 186 400
14 x 14 400 = 157 600
2 x 10 000 = 20 000
3 x 10 000 = 30 000
5 x 10 000 = 50 000
Facteur travail
Facteur capital
15 x (14 400 x 1,35) = 97 200
13 x (14 400 x 1,35) = 58 320
12 x (14 400 x 1,35) = 38 880
2 x 12 500 = 25 000
3 x 12 500 = 37 500
5 x 12 500 = 60 000
Coût de production
total
144 000 + 20 000 = 164 000
186 400 + 30 000 = 116 400
157 600 + 50 000 = 107 600
Cas 3
Combinaisons
possibles
Choix 1
Choix 2
Choix 3
Coût de production
total
197 200 + 25 000 = 122 200
158 320 + 37 500 = 95 820
138 880 + 60 000 = 98 880
On constate deux choses :
– d’une part que certaines combinaisons ne sont jamais pertinentes.
– D’autre part que le choix d’une combinaison productive varie selon les cas proposés.L’entreprise
va donc procéder à des arbitrages entre les facteurs pour obtenir le coût de production le plus
faible (qui lui permettra de vendre à un prix le plus bas possible par la suite). Les cas proposés
permettent un débat avec des thèmes d’actualité (délocalisations par exemple…)
2. Le document montre clairement la dynamique sur le long terme qui explique la substitution du capital au travail puisque le prix des robots baisse continuellement alors que le prix
de la main d’œuvre lui augmente.
3. (cf. définition). Ici la productivité est mesurée par rapport au facteur travail en nombre
d’heures nécessaires à la production d’un véhicule.
4. Quand la productivité augmente, cela signifie que l’entreprise produit plus avec la même
quantité de facteurs de production, ce qui veut dire que chaque produit nécessite moins de
facteurs de production. En conséquence, le coût de production unitaire de l’entreprise diminue ce qui lui permet de baisser ses prix de ventes. Cette baisse des prix lui permet alors
d’être plus compétitive et donc de vendre mieux sa production par rapport à ses autres
concurrents ce qui lui permet de faire du profit et donc d’assurer sa pérennité.
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
31
P O I N T
4 La mesure de la production
Général
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 4. L’entreprise et l’offre sur le marché des produits
Thème traité
et sous-thème
Référence
programme
La mesure de la production : la valeur ajoutée ; le produit intérieur brut.
Progression
du point traité
1. La mesure de la production
2. Les limites de la notion de valeur ajoutée
Notion(s)
centrale(s)
La notion de production, de richesse créée. Mesure du PIB et limite de cet indicateur.
Mots-clés
Consommations intermédiaires, valeur ajoutée, PIB
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Comment mesurer la production d’une entreprise
Texte d’auteur
Document explicatif définissant la notion de valeur ajoutée et de consomma+ graphique illustratif
sur la mesure de la production tions intermédiaires.
2
Tableau + graphique
sur l’évolution du PIB français
INSEE, Comptes Nationaux
3
La comptabilisation des productions non marchandes
Texte d’auteur sur les limites
Mise en évidence de la limite comptable de la mesure du PIB comme indicateur
de la mesure de la production
de richesse au travers les exemples de productions ne donnant pas lieu à un
via le PIB
échange marchand.
4
Texte, Le Parisien,
novembre 2004
La notion d’activité
non marchande.
Le Produit intérieur brut
Document qui présente le concept de produit intérieur brut, son mode de calcul.
Graphique qui permet une analyse de l’évolution de la création de richesses en
France sur une moyenne période.
Un million d’associations en France
Élément complémentaire de la critique de cet indicateur à partir du concept d’activité productive. La création de richesse n’est pas la seule activité génératrice
d’activité et d’emplois selon cet exemple.
Transversalités
32
Partie 1 : Les objectifs des organisations à but lucratif
Management
Partie 3 : Fixer des objectifs et contrôler les résultats
Management
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
4
Réponses aux questions
1. Valeur ajoutée = richesse réelle créée par l’entreprise du fait de son activité productive.
Elle se mesure par la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires (Elle concerne donc selon la définition les activités marchandes qui entraînent
un échange sur le marché).
2. Selon la définition :
Valeur ajoutée unitaire pour chaque table vendue = 40 – 25 = 15 euros
3. Sociétés non financières 55.80 %, Sociétés financières, 4.96 %, Administrations publiques
17.90 %, Ménages 20.93 %, Institutions sans but lucratif 0.42 %
Les organisations à but lucratif réalisent 60.5 % de la VA, les ménages 21 % (essentiellement les entrepreneurs individuels), les organisations à but non lucratif 18.5 %.
Il n’y a donc pas que les sociétés qu créent des richesses en économie.
4. Le PIB a augmenté entre 1978 et 2003 de près de 75 % (de 825 à 1 436,5 milliards d’euros).
Il peut être intéressant d’identifier certaines périodes pour lesquelles la création de
richesses s’est accélérée ou au contraire ralentie.
5. On peut identifier deux limites principales :
– la comptabilisation des activités non marchandes ne peut être réalisée à partir de la
notion de valeur ajoutée puisqu’il n’y a pas de chiffre d’affaires pour les productions qui
ne sont pas échangées sur le marché. Leur comptabilisation se fait donc à partir de leurs
coûts de production ce qui est une décision comptable qui peut être critiquée. Ceci n’est
pas neutre puisque ces productions représentent actuellement près de 20 % du PIB.
– D’autre part, le PIB qui est un indicateur de richesses, est souvent utilisé pour comparer les niveaux de développement et donc de bien-être des populations, ce qui peut
aussi être critiqué. En effet, certaines activités de production peuvent nuire au bien-être
des individus (dépolluer une rivière crée de l’activité et donc de la richesse. Ceci suppose
qu’accroître la pollution va créer des richesses. Or, la pollution n’est pas à proprement parlé
une « activité positive » pour la santé publique). Par ailleurs, on assiste à l’accroissement
d’activités qui n’ont pas pour objet la production d’un bien ou d’un service (les associations par exemple) mais qui génèrent entre autre de l’emploi. Comment donc mesurer
la « production » de telles organisations ?
L’objet dans ce débat est de faire réfléchir les élèves à la notion de richesse et de développement afin d’enrichir leur culture citoyenne. On pourra les amener à faire des recherches
sur d’autres indicateurs qui ont été mis en place pour mesurer le bien-être des individus dans
une société (exemple : l’Indicateur de développement humain).
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
33
PROLONGER LA RÉFLEXION
Wal-Mart, Michelin, les délocalisations, la pollution
Cette double page vise à prolonger la réflexion sur la notion de productivité qui apparaît
comme un facteur essentiel de compétitivité des entreprises soumises à la concurrence.
Question 1
Walt-Mart qui est le champion des prix bas (et donc de la productivité) obtient ce résultat par
une politique qui se traduit :
– par une mise en concurrence mondiale des fournisseurs (source de délocalisation et de destruction d’emplois dans les pays où il s’implante) ;
– par une politique sociale qui remet en cause les conditions de travail et les avantages sociaux
(salaires bas, refus des syndicats…).
Apparaît ici le conflit entre les objectifs de l’entreprise et les objectifs de la société en général.
Les gains de productivité n’ont-ils pas comme contrepartie la régression sociale dans une économie mondialisée ?
Question 2
Les gains de productivité supposent la diminution progressive de la quantité de facteur travail
utilisée pour produire. Il en résulte une sous-utilisation du facteur travail qui se traduit par la
montée du chômage et du sous-emploi.
Question 3
Question d’actualité à traiter en classe le moment venu à partir des recherches qui pourraient
être demandées aux élèves.
Une utilisation du tableau fourni dans le document 4 permet de mesurer les différences de
salaires en faisant des calculs de proportions.
Les conséquences des délocalisations sont bien évidemment les destructions d’emplois dans le
pays d’origine (désindustrialisation) et donc la montée du chômage.
Question 4
La recherche de gains de productivité se traduit dans l’exemple cité par l’accroissement de la
pollution. La notion de développement durable peut ici être amenée pour montrer qu’il s’agit
d’une logique différente de celle mise en œuvre traditionnellement. En définitive, ce type d’approche tente de mesurer tous les coûts liés à un type de production, pas seulement ceux qui
peuvent être mesurés directement, mais les coûts indirects subis par la société.
Question 5
Dans le souci de produire toujours plus rapidement et à moindre coût, l’entreprise risque de
laisser de côté d’autres aspects fondamentaux de la production à savoir notamment la qualité
qui est devenue pourtant un facteur clé de succès pour les entreprises. Le système de production ne peut donc se mettre en œuvre uniquement sur une logique de réduction des coûts.
Le but est donc de mettre ici en relation la notion de gains de productivité dans un contexte plus
global, soit du point de vue de l’entreprise, soit vis-à-vis de son impact sur la société (effets directs
et indirects).
34
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
HORIZON BAC
L’impact de la recherche de gains de productivité
PARTIE 1
La première partie de cet horizon bac fait le lien entre cette notion et d’autres concepts économiques qui sont à l’origine de la réalisation de ces gains de productivité. Il doit amener les
élèves à formuler une définition de ces concepts.
Document 1 : effet d’apprentissage (diminution des coûts liée au savoir-faire croissant de l’entreprise et de ses membres dans la répétition d’une activité – effet d’expérience).
Document 2 : économies d’échelle (diminution des coûts appliquée à la production d’une quantité plus importante de biens ou services qui est liée soit à la répartition des coûts fixes sur un
plus grand nombre de produits, soit à un pouvoir de négociation plus important auprès des
fournisseurs).
Document 3 : organisation du travail (manière dont les différents facteurs de production sont
utilisés pour produire un bien ou un service).
Document 4 : progrès techniques (cf. définitions).
Encore plus loin ?
On pourra étudier par exemple : le secteur automobile, le secteur pharmaceutique (économies
d’échelle dans la recherche), le secteur informatique ou encore le secteur de la grande distribution.
PARTIE 2
Sujet :
Le but recherché ici est de faire percevoir aux élèves qu’à travers l’analyse des gains de productivité, il est difficile de proposer une réponse simple à une question posée en économie. Si l’on
fait une analyse à court ou long terme ou une analyse micro ou macro économique, on constate que l’impact sur l’emploi des gains de productivité est négatif et positif en même temps
(négatif à court terme, positif à long terme par exemple).
Cet exercice doit les amener par ailleurs à réfléchir à l’élaboration d’un plan structuré.
Encore plus loin :
Face à une notion relativement utilisée, les élèves vont constater à partir de leurs recherches
qu’il est difficile de se procurer des chiffres clairs et concrets sur ce phénomène. Il s’agit, ici, d’insister davantage sur la démarche de recherche d’analyse et de synthèse que sur les résultats
trouvés : il convient en effet de vérifier que l’élève a bien acquis des méthodes de travail efficaces et cohérentes.
4 • L’ E N T R E P R I S E E T L’ O F F R E S U R L E M A R C H É D E S P R O D U I T S
35
C H A P I T R E
5
Les ménages et la demande
sur le marché des produits
Durée minimale conseillée : 8 heures
Programme
Le ménage intervient sur les marchés de produits en tant que consommateur capable d’effectuer des choix. Ces choix sont contraints par son revenu et dépendent de ses préférences.
L’étude du revenu met en évidence la diversité de ses origines (travail, capital et propriété) et les
enjeux de la répartition initiale entre les différents agents. Le processus de redistribution mis
en place par l’État modifie la répartition de ces revenus primaires. La décision de consommation et d’épargne illustre la résolution du problème économique du ménage : la recherche de la
plus grande satisfaction, par une consommation immédiate ou différée et faisant notamment
intervenir des critères sociaux et culturels.
Les revenus :
– les revenus primaires (salaires, intérêts, dividendes, loyers) ;
– les revenus de transfert, le revenu disponible.
●
La décision de consommation et d’épargne :
– les déterminants de la consommation et de l’épargne ;
– la structure de la consommation et son évolution.
●
Indications complémentaires
Les revenus primaires se composent des revenus d’activité et des revenus du capital et de la
propriété. Il est intéressant de montrer qu’un agent économique peut percevoir plusieurs types
de revenus (par exemple, un salarié perçoit un salaire et des dividendes s’il possède un portefeuille d’actions). La spécificité du revenu de l’entrepreneur individuel doit être ici évoquée.
Par ailleurs, l’étude des revenus introduit la question du partage et de la répartition de la valeur
ajoutée entre les différents agents économiques. Pour consommer ou épargner, s’ajoutent
aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations
sociales. L’étude du revenu disponible montre, à partir de situations concrètes, le mécanisme de
la redistribution, sans en aborder les objectifs, qui seront traités à propos de la réduction des
inégalités (3.3).
36
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
Pour utiliser son revenu, l’individu est conduit à effectuer des choix de consommation immédiate ou différée (épargne), qui satisfont au mieux ses besoins. Ces choix découlent de ses préférences et sont contraints par un budget : l’individu doit alors effectuer des arbitrages.
Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix
relatif des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine,
etc.
Il est intéressant d’étudier la sensibilité des décisions de consommation à des variations de prix
ou à des variations de revenu, mesurée par des élasticités et illustrée par quelques exemples.
L’analyse de la structure de la consommation, au niveau global, et de son évolution peut s’effectuer à partir de tableaux statistiques et permet d’observer la transformation des modes de
vie. On peut montrer que l’élasticité des dépenses de consommation par rapport au revenu
varie selon les catégories de biens ou services (loi d’Engel).
Traitement dans le manuel
Point 1 : Les revenus primaires
Point 2 : Les revenus de transfert
Point 3 : Le revenu disponible
Point 4 : Les déterminants de la consommation et de l’épargne
Point 5 : L’évolution de la structure de consommation
Prolonger la réflexion : Les élasticités
Horizon Bac : La structure de la consommation française
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
37
P O I N T
1 Les revenus primaires
Dans ce premier point les élèves doivent comprendre que l’économie s’intéresse à un problème
complexe, c’est-à-dire comment font les êtres humains et les organisations qu’ils créent, pour
choisir les besoins qu’ils vont satisfaire alors que ces besoins sont illimités et les ressources
pour les satisfaire, elles, ne le sont pas. Les notions centrales sont donc la hiérarchisation des
besoins donc des objectifs (doc. 1, 2, 5), la rareté des ressources pour les satisfaire (doc. 1, 2, 4, 5).
Le doc. 3 rappelle que pour certains êtres humains les besoins sont infinis (et permet donc d’introduire l’insatiabilité).
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits
Référence
programme
Les revenus primaires se composent des revenus d’activité et des revenus du capital et de la
propriété. Il est intéressant de montrer qu’un agent économique peut percevoir plusieurs types de
revenus (par exemple, un salarié perçoit un salaire et des dividendes s’il possède un portefeuille
d’actions). La spécificité du revenu de l’entrepreneur individuel doit être ici évoquée. Par ailleurs,
l’étude des revenus introduit la question du partage et de la répartition de la valeur ajoutée entre
les différents agents économiques.
Progression
du point traité
1. La formation des revenus primaires
2. La répartition primaire
Notion(s)
centrale(s)
La répartition initiale de la valeur ajoutée ; les différentes sources de revenus pour les ménages.
Mots-clés
Revenu primaire, répartition, rémunération, revenu mixte
Supports du cours
N°
doc
38
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Diversité des sources des revenus des ménages
Les origines
Ce schéma simple montre pour un couple la multitude des sources de revenus primaires
des revenus primaires
possible pour un ménage. Il permet d’aborder la question du partage de la valeur ajoutée,
des ménages
et les problèmes de vocabulaire. On peut aussi s’attarder sur la contrepartie de chaque
(schéma)
revenu (travail, capital, propriété).
2
Évolution
des composantes
des revenus primaires
des ménages
(graphique) ; 2, 4
Évolution des revenus primaires des ménages
Ce graphique permet de constater l’augmentation de la part des revenus de la propriété
dans les revenus primaires des ménages, au détriment des revenus du travail, de 1980 à
2003. Il permet aussi de mesurer l’importance de chaque composante en utilisant les
pourcentages.
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
1
Revenus primaires des ménages
Même utilité que le précédent mais présentation différente ; il donne en plus des précisions de vocabulaire.
3
Les revenus primaires
des ménages
(tableau) ; 2
4
Les entreprises individuelles
Texte sur la spécificité
Ce texte donne une explication à la qualification de revenus mixtes pour les revenus
des entreprises
des entrepreneurs individuels. Il peut permettre de montrer l’influence du droit sur
individuelles
l’économie.
Réponses aux questions
1. Le salaire, rémunération du travail ; les dividendes, rémunération de la possession d’actions ; les intérêts, rémunération d’une épargne placée sur livret ; le loyer, rémunération
de la propriété d’un appartement ; un revenu mixte (rémunération du travail et de la propriété d’une entreprise).
2. Les revenus primaires des ménages sont effectivement issus du partage initial de la VA :
part du personnel (salaires), part des apporteurs de capitaux (dividendes, intérêts), part
de l’entreprise (revenu mixte).
3. Part des revenus mixtes : 21,53 %
Part des salaires : 70,80 %
Part des revenus de la propriété : 7,67 %
Dans le doc. 2 on observe une nette diminution de la part des salaires au profit de la part
des revenus de la propriété.
4. Juridiquement les entreprises individuelles n’ont pas de personnalité morale donc pas de
patrimoine distinct de celui de l’entrepreneur. La conséquence de cette particularité est
que les revenus de l’entrepreneur individuel sont des revenus mixtes, à la fois rémunération de son travail dans l’entreprise et revenu de la propriété (contrepartie de son
apport en capital).
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
39
P O I N T
2 Les revenus de transfert
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits
Référence
programme
Pour consommer ou épargner, s’ajoutent aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations sociales.
Progression
du point traité
La redistribution des revenus
(Un cours plus complet est déjà proposé dans les documents 2 et 3)
Notion(s)
centrale(s)
La protection sociale et la redistribution. Fondements et conséquences.
Mots-clés
Redistribution, revenus de transferts, protection sociale, inégalités, risques sociaux, Sécurité sociale,
cotisations, impôts.
Supports du cours
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Bulletin de salaire
Mécanismes de la redistribution
Ce document permet d’illustrer les conséquences pratiques de la redistribution en France.
Il permet de découvrir le fonctionnement des cotisations, leur influence sur le salaire et
quels risques sont ainsi couverts. Une partie importante de recherche de vocabulaire doit
être effectuée ; cette étude en économie constitue un bon préalable pour le cours de
comptabilité sur ce même thème.
2
Texte
sur les fondements
de la protection
sociale
Fondements et logiques de la protection sociale
Ce texte est à la fois un document et un support de cours. Il peut après étude être repris
en l’état par les élèves dans leur cours. On doit s’attarder particulièrement sur les risques
sociaux, leur couverture et les logiques différentes de la protection sociale.
3
Texte
sur l’étendue
de la protection
sociale
Degré de couverture de la protection sociale
Comme le texte précédent : document-cours. L’aspect historique de la protection sociale
est particulièrement intéressant ainsi que le lien à faire entre la couverture partielle des
individus par la protection sociale et les logiques découvertes dans le document 2.
N°
doc
Transversalités
Les charges de personnel
40
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
Comptabilité
P O I N T
2
Réponses aux questions
1. CSG : Contribution sociale généralisée
CRDS : Contribution au remboursement de la dette sociale
IRCEM : Institution de retraite complémentaire des employés de particuliers
AGFF : Association pour la gestion du fonds de financement de l’AGIRC et de l’ARRCO
(retraites complémentaires)
URSSAF : Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations
familiales
2. La protection sociale couvre les risques de maladie, de veuvage (perte de revenu à la suite
du décès du conjoint), de vieillesse (retraite), de chômage.
3. La protection sociale a pour objectifs de protéger les individus d’une société contre les
risques de perte de revenus (conséquences des risques vus à la question précédente), de
lutter contre la pauvreté et l’exclusion en versant des revenus minimums, de couvrir les
dépenses liées à la venue d’enfants dans un ménage (allocations familiales).
4. Le secteur institutionnel responsable de la protection sociale est l’État (administrations
publiques), en particulier la Sécurité sociale, et ceci depuis 1945.
5. Réponse attendue : la redistribution modifie les revenus primaires : les cotisations les diminuent alors que les revenus de transfert les augmentent.
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
41
P O I N T
3 Le revenu disponible
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits
Référence
programme
Pour consommer ou épargner, s’ajoutent aux revenus primaires des ménages les revenus redistribués sous forme de prestations sociales. L’étude du revenu disponible montre, à partir de situations
concrètes, le mécanisme de la redistribution, sans en aborder les objectifs, qui seront traités à propos de la réduction des inégalités
Progression
du point traité
1. Du salaire au revenu disponible
2. Influence de la redistribution et inégalités
Notion(s)
centrale(s)
La formation du revenu disponible brut : influence de la répartition primaire des revenus et de la
redistribution.
Mots-clés
Redistribution, revenus de transferts, protection sociale, inégalités, risques sociaux, prestations
sociales, impôt sur le revenu, revenu disponible brut
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Graphique et tableau
sur le revenu
disponible brut (RDB) ;
2
Le revenu disponible brut
Ce document doit faire l’objet d’une étude attentive : il est central pour comprendre l’influence de la redistribution sur la formation du revenu disponible brut des ménages. Le
graphique est un bon visuel pour matérialiser ce fonctionnement ; de plus les chiffres correspondants sont donnés dans le tableau, ce qui permet d’effectuer des calculs (en particulier de pourcentages pour évaluer la part de chaque élément dans le RDB).
2
Texte
sur les prestations
sociales
Les prestations sociales ou revenus de transfert
Ce texte permet de mesurer les priorités politiques en matière de couverture de risques
sociaux.
3
42
Inégalités
Tableau
sur les niveaux de vie Ce tableau permet de faire comprendre aux élèves comment l’on peut mesurer les inégaaprès redistribution ; 2 lités et aussi de leur faire intégrer une hiérarchie des revenus français.
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
3
Réponses aux questions
1. Éléments issus de la répartition primaire :
– salaires ;
– revenus de la propriété ;
– revenu mixte.
Éléments issus de la redistribution :
– prestations sociales ;
– cotisations sociales ;
– impôt sur le revenu.
2. Faire intervenir ici les pourcentages.
Quelques éléments : entre 1980 et 2003 le RDB a été multiplié par plus de 3 (une réflexion
sur l’inflation peut s’imposer ici, ou sur euros constants/euros courants, cf. fiche méthodologique 6). La part la plus importante du RDB est constituée des salaires en 1980
comme en 2003. En 1980 les salaires représentaient 62 % du RDB contre 59 % en 2003.
Les prestations sociales représentaient 26 % du RDB contre 32 % en 2003. Les cotisations
sociales sont passées de 9,5 % à 9,9 %. L’impôt sur le revenu a lui crû de 8 % à 14 %. Les
revenus de la propriété ont vu leur part augmenter considérablement (même s’ils partaient de très bas).
En conséquence on peut dire que l’on assiste en 20 ans à une augmentation des revenus
de la propriété au détriment des revenus salariaux, à une forte augmentation des prestations sociales (qui reflète celle des risques sociaux, en particulier le chômage) financée
principalement semble-t-il par l’impôt sur le revenu (à confirmer dans le chapitre 9).
3. Les éléments les plus importants des prestations sociales sont la couverture du risque
vieillesse-survie (retraites en particulier) et celle du risque santé, très loin devant le
risque maternité-famille puis le risque chômage et le risque pauvreté-exclusion.
Contrairement aux idées reçues la lutte proclamée par les gouvernements successifs
contre le chômage et la pauvreté ne se traduit pas concrètement dans les chiffres.
4.
Niveau de vie mensuel en euros pour une famille avec 2 enfants de moins de 14 ans
9 000
8 000
7 000
Niveau de vie mensuel en euros
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
10 %
20 %
30 %
40 %
50 %
60 %
70 %
80 %
90 % 95 % 99 %
Dans une société plus égalitaire on tendrait vers une droite parallèle aux abscisses.
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
43
P O I N T
4 Les déterminants
de la consommation
et de l’épargne
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits
Référence
programme
Pour utiliser son revenu, l’individu est conduit à effectuer des choix de consommation immédiate
ou différée (épargne), qui satisfont au mieux ses besoins. Ces choix découlent de ses préférences et
sont contraints par un budget : l’individu doit alors effectuer des arbitrages.
Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix relatif
des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine, etc.
On peut montrer que l’élasticité des dépenses de consommation par rapport au revenu varie selon
les catégories de biens ou services (loi d’Engel).
Progression
du point traité
1. Dépenser pour satisfaire ses besoins
2. Consommer ou épargner
Notion(s)
centrale(s)
Les déterminants de la consommation et de l’épargne.
Mots-clés
Consommation, épargne, contrainte, prix, demande.
Supports du cours
44
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
1
Tableau
sur la contrainte
de revenu ; 2
2
Texte sur l’influence
des prix
sur la consommation
L’influence du prix sur la demande
Ce texte illustre la relation consommation/prix. Il est particulièrement intéressant pour
montrer que des variations de prix d’un bien a des conséquences non seulement sur la
consommation de ce bien mais aussi sur celle de biens substituables. Il peut permettre
aussi d’aborder les questions d’élasticité et de prix relatifs.
3
Document
sur placements
proposés
par une banque
Les motifs de l’épargne
Ce document issu d’une publicité sur le site Internet d’une banque retrace les différents
placements possibles de l’épargne. À chaque motif de l’épargne correspond un déplacement temporel de la consommation.
Thèmes,
détails et précisions
La contrainte de revenu
Illustration de la loi d’Engel avec des données récentes.
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
4
Photo de quelques
jeunes habillés
de façon similaire
4
Influence du groupe social sur la consommation
Quelques jeunes habillés de façon proche : baskets, jeans, sacs à dos. Tous ces éléments
sont griffés (on aperçoit le sigle de Nike, celui de Puma).Très intéressant pour faire réfléchir la classe sur la relative prison que constitue le groupe social en matière de choix de
consommation : les individus sont-ils vraiment libres de choisir face au regard des
autres ?
Réponses aux questions
1. On observe que la part de l’alimentation et du logement diminue dans la dépense totale
avec l’augmentation du revenu des ménages. À l’inverse celle des loisirs, de la culture, de
la restauration augmente. Cela confirme les études d’Engel (cf. Prolonger la réflexion
p. 63)
2. L’augmentation de la fiscalité sur les cigarettes classiques a fait augmenter leur prix et
significativement diminuer leur consommation. À l’inverse les ventes de tabacs à fumer
(tabac à rouler et pour pipes) ont augmenté.
De façon générale la demande d’un bien diminue lorsque son prix augmente ; la demande
des biens substituts augmente dans ce cas.
3. Les individus épargnent pour se prémunir contre les risques (épargne de précaution, peur
du chômage par exemple, constitution d’une retraite complémentaire), en prévision
d’un investissement important (logement, mariage ou études des enfants), pour réaliser
des plus-values avec de l’argent non consacré à une consommation immédiate (placements boursiers par exemple). Cette épargne sera débloquée dans le futur pour être
consommée.
4. On voit très bien sur cette photo l’influence qu’exerce un groupe auquel on souhaite
s’identifier sur la consommation individuelle. Particulièrement remarquable pour les
jeunes (voir la classe), ce phénomène est généralisable : « bobos » parisiens, look banlieue,
etc.
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
45
P O I N T
5 L’évolution de la structure
de consommation
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 5. Les ménages et la demande sur le marché des produits
Référence
programme
Des exemples permettent d’illustrer ces choix et l’influence de déterminants tels que le prix relatif
des biens, l’appartenance à un groupe social, la volonté de se constituer un patrimoine, etc.
L’analyse de la structure de la consommation, au niveau global, et de son évolution peut s’effectuer
à partir de tableaux statistiques et permet d’observer la transformation des modes de vie.
Progression
du point traité
1. Les tendances de l’évolution
2. Les facteurs de changement
Notion(s)
centrale(s)
La structure actuelle de la consommation de la société française.
Mots-clés
Consommation des ménages.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Tableau de l’INSEE
sur la structure
de consommation
des ménages / 2, 4
Structure de la consommation finale
En utilisant les pourcentages on peut décrire les évolutions générales marquantes de la
consommation des ménages de 1980 à 2003. On remarquera principalement que la
consommation des ménages se tourne de plus en plus vers les services.
Graphique
sur la consommation
des produits des TIC /
2, 5
La particularité des produits des TIC
Ce graphique montre que la consommation des technologies de l’information et de la
consommation a connu en 13 ans une évolution beaucoup plus rapide que la consommation globale. Cela reflète l’explosion des nouvelles technologies dans notre société (équipement informatique, Internet, réseaux, etc.) qui a pour conséquence une modification
radicale de notre mode de vie (réfléchir avec les élèves sur la transformation de l’enseignement consécutivement à cette évolution).
Texte
sur le développement
de nouveaux services
Le développement des services
Ce texte décrit une modification particulière introduite par les TIC : celle des services de
livraison à domicile par l’intermédiaire de cybermarchés. Encore une fois on peut faire
réfléchir les élèves sur l’évolution de notre société : le premier intermarché a 30 ans et a
bouleversé notre façon de faire des courses ; et maintenant apparaît une forme de service qui supprime la nécessité d’être présent physiquement pour s’approvisionner.
2
3
46
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
4
Tableaux
sur les biens
d’équipement / 2, 5
5
Indice de prix, équipement en biens durables
Ces deux documents décrivent deux phénomènes. Tout d’abord le taux très élevé d’équipement en biens durables dans notre société (illustration d’une société de consommation
de masse) et d’autre part la nette diminution du prix de ces biens (constatée grâce à
l’indice des prix) depuis 1995.
Réponses aux questions
1. La consommation des produits de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche diminue
de 3,5 % à 2,8 %. Celle des produits de l’industrie passe de 51,6 % à 48,1 %. Celle des
constructions stagne : 1,2 % puis 1,1 %. La consommation de services marchands augmente
de 40,3 % à 44,8 % et celle des services administrés de 3,3 % à 4,7 %.
On constate donc que notre société se tourne de plus en plus vers les services (ce que traduisent bien les autres documents).
2. La consommation finale des ménages a augmenté d’environ 25 % entre 1990 et 2003.
Dans le même temps celle des TIC a été quasiment multipliée par 4, ce qui traduit bien
leur explosion.
3. Le document précédent illustrait l’introduction massive de produits des TIC dans la
consommation française. Ce texte montre une des conséquences de ces nouvelles technologies : un nouveau service a vu le jour, celui des commandes en ligne qui permettent
de ne plus faire ses courses dans un magasin mais sur Internet, en restant chez soi.
4. Les taux d’équipement sont très élevés, on penserait donc que la demande de biens
d’équipement est forte donc que la dépense correspondante doit l’être. Ce n’est pas le cas
parce que le prix de ces biens a considérablement baissé. L’informatique constitue un bon
exemple de ce phénomène (faire réfléchir les élèves sur la raison d’une telle baisse des
prix en présence d’une demande forte).
5 • LES MÉNAGES ET LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES PRODUITS
47
HORIZON BAC
La structure de la consommation française
PROPOSITIONS DE DÉFINITIONS DE L’ÉCONOMIE À MOBILISER POUR UNE FUTURE DISSERTATION
Ce peut être le moment d’introduire les exigences de la future épreuve mais aussi de passer du
temps sur la pertinence de ces définitions après la découverte récente de l’économie par les
élèves.
UN ENTRAÎNEMENT À L’ÉPREUVE QUI REPOSE SUR UNE ÉTUDE DOCUMENTAIRE
Trois documents, un tableau et deux graphiques : chacun peut être étudié en profondeur avec
la fiche méthodologique correspondante.
Dans le document 1 l’idée principale est que le pétrole raffiné est utilisé prioritairement (et
massivement) pour : l’automobile, le chauffage et le transport aérien (les élèves doivent faire le
lien entre raffinage/production et secteurs d’utilisation/consommation).
Dans le document 2 l’idée principale du graphique c’est que la consommation de pétrole est
élevée, en particulier pour les pays les plus développés (donc que notre mode de développement économique est fortement consommateur de cette énergie non renouvelable). On peut
poser la question de la singularité des courbes chinoise et russe (boom pour l’une, crise pour
l’autre).
Enfin le document 3 illustre le fait que les prévisions sont quasi unanimes sur la production de
pétrole : elle devrait baisser rapidement.
La confrontation de ces informations fera l’objet d’une synthèse, premier exercice pour les
élèves de formulation, de structuration d’une pensée et d’une argumentation. Un plan-type
pourrait être :
– première partie : la consommation de pétrole (pour répondre à quels besoins, combien, évolution) ;
– deuxième partie : une ressource limitée en voie d’épuisement. Quel choix de société ?
ENCORE PLUS LOIN ?
– On peut difficilement comparer offre et demande dans les documents 2 et 3 car les graphiques ne sont pas dans la même unité (millions de tonnes pour le premier et millions de
barils pour le second).
– La CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Organisme
qui dépend de l’ONU et délivre des informations sur les marchés, en particulier ici sur les secteurs des produits de base.
Le document 3 a lui pour source les compagnies pétrolières (ou leurs associations) qui seules
peuvent estimer le volume futur de production (car ce sont elles qui en effectuant les sondages
et forages ont une idée des réserves mondiales exploitables).
48
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
C H A P I T R E
6
Le marché des produits
Durée minimale conseillée : 7 heures
Programme
L’étude de la répartition des dépenses de consommation et de son évolution permet d’éclairer
la transformation des modes de vie.
Les échanges de produits entre entreprises et ménages s’effectuent sur des marchés où se
confrontent leur offre et leur demande – les quantités de chaque bien que les individus sont
respectivement prêts à vendre ou à acheter à un prix donné.
Sur ces marchés, les prix s’ajustent afin de rendre compatibles les décisions d’offre et de
demande des agents économiques. Alors l’équilibre du marché est atteint.
Une modification des conditions initiales (coût de production pour l’offre, préférences et revenus
pour la demande, par exemple) conduit à un nouvel équilibre et se traduit par une variation du
prix : ainsi se coordonnent à nouveau les décisions des offreurs et des demandeurs. Le marché
ainsi décrit est le marché concurrentiel, sur lequel les agents se réfèrent à des prix donnés.
D’autres situations sont souvent observées telles que celles du monopole et de l’oligopole, dont
l’analyse permet de comprendre les interactions stratégiques entre entreprises.
L’offre et la demande de produits.
La loi de l’offre et de la demande ; le mécanisme d’équilibre du marché concurrentiel.
● La concurrence imparfaite : monopole et oligopole.
●
●
Indications complémentaires
La coordination des décisions individuelles est étudiée en deux temps. Premièrement ; l’ajustement du prix du produit, conformément à la loi de l’offre et de la demande, conduit à l’équilibre
du marché, en rendant compatibles les décisions des vendeurs et des acheteurs.
Deuxièmement, en faisant intervenir un changement des conditions initiales, se traduisant par
une variation de la quantité offerte ou demandée au prix courant, on montre qu’un réajustement du prix – conduisant à un nouvel équilibre – est nécessaire. Ce réajustement informe les
agents qu’un changement des conditions initiales a eu lieu et les incite à réviser leurs décisions
de manière appropriée. Ainsi une innovation technologique baissant le coût de production et
accroissant l’offre au prix courant provoquera une chute du prix, incitant alors les consommateurs à acheter davantage. De même, un effet de mode stimulant la demande au prix courant
provoquera une augmentation du prix, incitant les entreprises à produire davantage. Cette présentation s’appuie sur des illustrations graphiques, faisant intervenir des courbes d’offre et de
demande, sans toutefois s’y réduire.
6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS
49
En situation de monopole, l’entreprise ne décide plus à prix donné mais exploite son pouvoir de
fixer le prix, en anticipant la réaction des demandeurs. Elle procède alors à un arbitrage entre
deux effets opposés sur le profit résultant de sa décision : par exemple, augmenter le prix et
accroître sa recette à quantité donnée d’une part, mais devoir se contenter de ventes plus
faibles d’autre part. En situation d’oligopole, l’entreprise procède à un raisonnement similaire,
mais doit en outre tenir compte de ses conjectures sur les réactions des entreprises concurrentes (celles-ci vont-elles, par exemple, s’aligner sur le prix qu’elle décide d’afficher ?) – ce qui
confère un caractère stratégique à sa décision. Le pouvoir d’influencer le prix conduit en général à un prix supérieur et à une production inférieure au prix et à la production d’équilibre en
régime concurrentiel – ce qui justifie une politique de la concurrence (abordée dans le point
III.2). La présentation de ces situations peut être illustrée par des exemples concrets de marchés. L’étude explicite de l’équilibre de monopole ou d’oligopole n’est toutefois pas au programme.
Traitement dans le manuel
Point 1 : La régulation de l’économie en situation de marché concurrentiel
Point 2 : Comportement des acteurs et évolution de l’équilibre sur le marché
Point 3 : La concurrence imparfaite
Prolonger la réflexion : Calculs et analyses relatifs à l’équilibre du marché
Horizon bac : Pétrole et interdépendance des marchés
50
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
1 La régulation de l’économie
en situation de marché
concurrentiel
L’étude des dépenses de consommation, leur évolution et la transformation des modes de vie
correspondante, ne sont pas abordés dans ce chapitre, puisqu’étant vus par ailleurs dans le chapitre relatif à la demande des ménages.
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 6. Le marché des produits
Référence
programme
Les échanges de produits entre entreprises et ménages s’effectuent sur des marchés où se confrontent leur offre et leur demande – les quantités de chaque bien que les individus sont respectivement prêts à vendre ou à acheter à un prix donné.
Sur ces marchés, les prix s’ajustent afin de rendre compatibles les décisions d’offre et de demande
des agents économiques. Alors l’équilibre du marché est atteint.
Progression
du point traité
1. L’équilibre sur le marché
2. Marché et concurrence
Notion(s)
centrale(s)
Le marché est le lieu où s’ajustent offre et demande. S’il est concurrentiel, l’équilibre qui en est issu
est « favorable » (optimal).
Mots-clés
Marché, offre, demande, équilibre, concurrence pure et parfaite
Supports du cours
N°
doc
1
et
2
3
4
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Textes sur l’offre
et la demande
Comportements d’offre et de demande
Il constitue le document de liaison avec les 2 chapitres précédents. Ils permettent de
mettre en évidence que l’offre est croissante par rapport au prix, et la demande décroissante. Il s’agit d’un prélude à l’élaboration du graphique concernant l’équilibre de marché.
Graphique
sur l’équilibre
du marché
Équilibre du marché
Il s’agit de montrer que l’équilibre du marché résulte d’un ajustement de l’offre et de la
demande. Des exemples réels (de type enchère) peuvent être employés pour faciliter la
compréhension du schéma.
Texte relatif
à la concurrence
Les vertus de la concurrence
La concurrence et son impact sur l’efficacité d’une régulation par le marché sont largement abordés dans ce point (doc 6. également) dans la mesure où cette notion est récurrente dans ce chapitre. Il s’agit également d’un prérequis important dans l’optique d’une
bonne compréhension du chapitre 9 (l’État et la correction des inefficacités du marché).
6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS
51
P O I N T
1
5
Texte relatif
au secteur
des FAI
Le développement de la concurrence dans le haut débit
Ce texte est lié aux documents 4 et 6, et fournit un exemple concret d’un impact positif
de la concurrence (sur l’innovation, les prix).
6
Texte relatif
à la concurrence pure
et parfaite,
et ses défaillances
Critères de la concurrence et barrières à l’entrée
Outre la reprise des conditions de concurrence pure et parfaite, ce texte développe les cas
d’infractions à ses conditions, notamment les barrières à l’entrée. Il permet d’effectuer un
lien logique avec le point 3 du chapitre relatif à la concurrence.
Transversalités
En ce qui concerne l’ensemble du chapitre, il n’y a pas véritablement de transversalité avec d’autres éléments du
programme de première. Il s’agit plutôt de prérequis intéressants pour le programme de terminale en économie,
en droit (droit de la concurrence), en management (marketing).
En revanche, ce chapitre est fondamental pour une bonne compréhension du chapitre 8 relatif aux corrections
des inefficacités du marché.
Réponses aux questions
1. L’essor du marché du bio, et le fait que les consommateurs soient prêts à payer plus (prix
plus élevés) permettent le développement du marché.
L’offre est donc croissante par rapport au prix
2. La demande est décroissante par rapport au prix : une baisse du prix stimule la demande
3. Le marché est le lieu où se rencontrent l’offre et la demande (possibilité de développements : fictif / réel, local / national / mondial…).
Les acteurs sont prêts à offrir et demander des quantités en fonction du prix qu’il en coûte
(resp. qu’ils en retirent). Le marché va permettre un ajustement de l’offre et de la
demande.
4. La concurrence sur le secteur des FAI a dans un premier temps incité les producteurs à
baisser leurs prix, mais cela a également stimulé l’innovation puisque les débits offerts
aux consommateurs se sont multipliés.
5. Le marché a pour vertu, s’il est concurrentiel, d’inciter les producteurs à modérer leurs prix,
à multiplier les innovations, ce qui va dans le sens de l’intérêt des consommateurs.
Toutefois, ceci suppose qu’il y ait concurrence pure et parfaite afin que les producteurs
aient l’obligation de « se livrer une guerre » : atomicité de l’offre et de la demande,
transparence de l’information, libre entrée sur le marché, homogénéité des biens.
NB : Possibilité de développements sur la dimension très théorique de la concurrence pure
et parfaite.
6. Coûts fixes importants liés à la mise en place d’un réseau (EDF, SNCF…).
Nécessité d’un fort investissement initial en R & D (laboratoires pharmaceutiques…)
Nécessité d’avoir un réseau commercial déjà étendu (secteur automobile et concessions) etc.
52
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
2 Comportement des acteurs
et évolution de l’équilibre
sur le marché
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 6. Le marché des produits
Référence
programme
Une modification des conditions initiales (coût de production pour l’offre, préférences et revenus
pour la demande, par exemple) conduit à un nouvel équilibre et se traduit par une variation du prix
: ainsi se coordonnent à nouveau les décisions des offreurs et des demandeurs. Le marché ainsi
décrit est le marché concurrentiel, sur lequel les agents se réfèrent à des prix donnés.
Progression
du point traité
Impact des variations de l’offre et de la demande sur l’équilibre du marché.
Notion(s)
centrale(s)
Les mécanismes du marché permettent de retrouver un équilibre lorsqu’il y a une modification de
l’offre ou de la demande.
Mots-clés
Marché, offre, demande, équilibre.
Supports du cours
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Texte relatif
aux petites voitures
+ photo d’une Logan
Développement du marché des voitures pas chères
Il s’agit de montrer que le marché est fluctuant du fait des comportements des acteurs.
La demande peut fluctuer au gré des modes de vie, de la conjoncture économique (et
donc des revenus). Les opportunités de baisse de coûts que peuvent saisir les entreprises
via les délocalisations influent également sur leur comportement d’offre. Ceci permet l’essor d’un nouveau segment du marché de l’automobile.
2
Texte + graphique
relatifs
aux modifications
de l’offre
Modifications de l’offre
Reprendre une illustration graphique permet à l’élève de renforcer les acquis du point précédent, et sa capacité à « modéliser » l’équilibre du marché.
3
Texte + graphique
relatifs
aux modifications
de l’offre
Modifications de la demande
Même analyse que précédemment.
N°
doc
6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS
53
P O I N T
2
Réponses aux questions
1. a) L’accroissement de l’offre (à expliquer aux élèves : en passant de l’offre 1 à l’offre 2, pour
un même prix, les quantités offertes sont plus importantes) a modifié l’équilibre du
marché. Au final, la quantité échangée est plus importante, le prix plus faible.
b) L’accroissement de l’offre peut aussi provenir de la mise en place de nouvelles machines
plus productives, de l’arrivée sur le marché de nouveaux producteurs etc.
c) Un graphique similaire doit permettre aux élèves de vérifier qu’une restriction de
l’offre aboutit à une diminution de la quantité échangée ainsi qu’une augmentation du
prix d’équilibre.
2. a) L’accroissement de la demande (à expliquer aux élèves : en passant de la demande 1
à la demande 2, pour un même prix, les quantités demandées sont plus importantes) a
modifié l’équilibre du marché. Au final, la quantité échangée est plus importante, mais
le prix également s’est élevé.
b) Outre la conjoncture et l’accroissement du pouvoir d’achat, les phénomènes de mode
peuvent entraîner un accroissement de la demande.
c) Un graphique similaire doit permettre aux élèves de vérifier qu’une baisse de la
demande aboutit à une diminution de la quantité échangée ainsi que du prix.
3. Le créneau de l’entrée de gamme n’existait pas auparavant, puisque les prix envisageables au regard de la demande ne permettaient pas aux constructeurs d’obtenir une
marge suffisante (prix faible décourageant l’offre).
Toutefois, la possibilité de réduire le coût de revient (délocalisations, absences d’options
sur les véhicules…) permet le développement de l’offre sur ce marché (établir lien avec
le doc. 2).
Du côté de la demande, la conjoncture économique médiocre, l’évolution des goûts des
consommateurs (recherche de voitures sans superflu) stimule la demande de ce type de
véhicule. Globalement, la faiblesse du prix de ces véhicules laisse présager un développement important de ce créneau du marché automobile (établir lien avec le doc. 2 du point
précédent).
54
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
P O I N T
3 La concurrence imparfaite
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 2. La coordination de l’économie par le marché
Chapitre 6. Le marché des produits
Référence
programme
D’autres situations sont souvent observées telles que celles du monopole et de l’oligopole, dont
l’analyse permet de comprendre les interactions stratégiques entre entreprises.
Progression
du point traité
1. Monopole / Oligopole
2. Le jeu stratégique des producteurs
Notion(s)
centrale(s)
Les situations de monopole ou d’oligopole aboutissent à un équilibre moins favorable aux consommateurs qu’un équilibre concurrentiel.
Les producteurs eux, cherchent à s’abstraire de la concurrence.
Mots-clés
Monopole, oligopole, concurrence imparfaite, politique de marge, politique de volume.
Supports du cours
N°
doc
1
et
2
3
4
5
et
6
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Textes relatifs
aux monopoles
Le monopole
Ces 2 textes permettent d’appréhender ce qu’est un monopole, ainsi que les inconvénients classiques qu’on lui associe. Il est souhaitable de rappeler qu’une telle situation est
en infraction avec la condition d’atomicité de l’offre de la CPP (Pt 1).
Texte relatif
à l’oligopole
L’oligopole
Le texte présente la notion d’oligopole, et ce que cela entraîne sur les prix de marché.
Oligopole et guerre des prix
Il s’agit de montrer qu’une situation d’oligopole (en guerre) peut aboutir à une baisse des
Texte
sur les consoles de jeux prix, ce qui permet de rappeler aux élèves si besoin est que la concurrence pure et parfaite n’est qu’un idéal, qui toutefois n’existe pas dans la réalité.
Textes sur l’intérêt
de s’abstraire
de la concurrence
Concurrence monopolistique, innovation
Contrairement au référentiel précédent, la concurrence monopolistique n’est pas au programme.Toutefois, cette notion permet d’aborder le jeu stratégique des acteurs qui visent
à s’abstraire de la concurrence et ainsi, à pouvoir fixer plus librement leurs prix.
Ces deux documents doivent permettre d’exploiter le document suivant et la question
qui s’y réfère.
6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS
55
P O I N T
7
3
Stratégie de prix
Qu’ils aient la notion des prix des automobiles ou non, les élèves devraient trouver aiséPhoto de la Citroën C3 ment qu’il s’agit d’un prix modéré au regard des autres modèles du même segment. Il
s’agit alors de leur faire prendre conscience que Citroën vise une politique de volume. En
+ prix
les laissant réfléchir ou en les guidant (BMW Série 1…), ils doivent réaliser que d’autres
entreprises n’ont pas la même stratégie et privilégient la marge.
Réponses aux questions
1. Un monopole est un marché ne comprenant qu’un offreur, ce qui se traduit souvent par
des prix plus élevés sans nécessairement une qualité aussi forte qu’en situation de
concurrence.
2. Un oligopole est un marché ne comprenant que quelques offreurs. Lorsque ces derniers
sont « en guerre », il s’agit d’une situation proche de celle de la concurrence notamment
en terme de prix (voir doc. 4). En revanche, il peut y avoir entente entre les offreurs, ou
plutôt un accord tacite (l’entente étant interdite), pour ne pas se livrer bataille sur les prix
ce qui aboutit à une situation moins favorable aux consommateurs que ne l’est un marché concurrentiel.
3. Les producteurs cherchent souvent à enfreindre la condition d’homogénéité des biens.
Il s’agit pour eux de se différencier des concurrents (innovation, services associés au
produit…), ou plus précisément que les consommateurs les perçoivent comme différents des concurrents.
Une différenciation réussie confère, en quelque sorte, une situation de monopole. Cela
offre plus de liberté quant à la fixation des prix.
4. Le prix de la C3 reste modéré au regard de ceux des modèles concurrents, il s’agit d’une
stratégie de volume.
D’autres marques optent plutôt pour des politiques de marge, à volume moindre (ex :
BMW et sa Série 1).
56
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
PROLONGER LA RÉFLEXION
Calculs et analyses relatifs à l’équilibre du marché
L’objectif de ces petits exercices est de faire assimiler les mécanismes de base propres à l’équilibre du marché, ainsi que de renforcer les acquis des élèves en ce qui concerne l’indicateur
d’élasticité.
Document 1
L’équilibre est obtenu pour une quantité de 1 700 et un prix de 10,50 ¤
Le prix augmente de 10 %, et les quantités baissent de 11,11 %, d’où une élasticité de -1,11
Document 2
Le nouvel équilibre fait apparaître une baisse du prix pour une quantité plus forte.
Document 3
Le nouvel équilibre fait apparaître une quantité plus forte, mais également une hausse du prix.
Document 4
12 € ➞ 13 € : hausse de 8,3 % d’où une demande qui diminue de 8,3 x 5 = 41,5 % passant à 1 082
articles.
Bénéfice pour l’entreprise = 1 082 x (13-8,50) = 4 869 €
Bénéfice avant hausse de prix = 1 850 x (12-8,50) = 6 475 €
L’entreprise n’a pas intérêt à mettre en œuvre l’augmentation de prix.
Avec une élasticité de -0,5 la demande s’élève à 1 773 articles, et un bénéfice de 7 980 €. Dans
ce cas, l’entreprise a intérêt à mettre en œuvre l’augmentation du prix.
Plus l’élasticité est faible, plus une entreprise dispose de marge de manœuvre quant à la
fixation de ses prix (possibilité de faire le lien avec le 3e point sur les politiques de marge et de
volume).
6 • LE MARCHÉ DES PRODUITS
57
HORIZON BAC
Pétrole et interdépendance des marchés
Cette étude documentaire a pour principal objet de vérifier voire renforcer les acquis des élèves
en terme de mécanismes d’ajustement du marché.
Par ailleurs, la troisième question porte sur un développement structuré. Les données essentielles pour le traitement du sujet sont présentes dans les documents. Il est donc possible d’accentuer l’effort sur l’introduction et le plan.
QUESTIONS 1 ET 2
La réduction de l’offre s’explique par des problèmes géopolitiques : conflit irakien, conflit social
vénézuélien (non mentionné dans les documents), volonté de l’OPEP de maintenir un prix élevé,
production déjà à plein régime…
L’accroissement de la demande est liée la croissance mondiale, et notamment le fort développement de pays tels que l’Inde ou la Chine, dont la production est « gourmande » en pétrole.
QUESTION 3
Introduction
Accroche : prix de l’essence, actualité du moment, préoccupations environnementales (épuisement des réserves)…
Définitions : pas véritablement de terme problématique pour les élèves hormis peut-être dans
le cours. Il s’agit de rappeler l’impact d’une modification de l’offre et de la demande sur le prix
(à moins que ce thème soit développé dans le corps du sujet).
Problématique : L’augmentation des cours du pétrole peut-elle freiner l’activité économique en
France.
Plan indicatif
I) Les facteurs explicatifs de l’augmentation des cours du pétrole
A) Les facteurs d’offre
B) Les facteurs de demande
II) L’impact du renchérissement du pétrole sur l’économie française
A) L’impact sur les coûts de production (doc. 3 et 4)
B) L’impact sur la demande (doc. 5)
58
T H È M E 2 • L A C O O R D I N AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L E M A R C H É
C H A P I T R E
7
La place de l’État
dans l’économie
Durée minimale conseillée : 5 heures
Programme
La régulation par l’État.
La place de l’État dans l’économie
L’État intervient dans l’affectation des ressources, la redistribution des revenus et la régulation
conjoncturelle de l’économie. Le budget est un acte politique qui fixe le niveau et la structure
des recettes et des dépenses publiques permettant à l’État d’assurer ses fonctions.
Les fonctions économiques et sociales de l’État.
Le budget de l’État : les recettes et les dépenses publiques.
● La structure et le poids des prélèvements obligatoires.
●
●
Indications complémentaires
Cette étude est conduite à partir de l’observation du fonctionnement de l’économie française,
économie dominée par le marché mais fortement régulée par l’État. Les grandes fonctions de
l’État peuvent être abordées par un rappel de son intervention dans la production de services
publics ou dans la formation du revenu disponible et par des exemples issus de l’étude du budget. À cette occasion, les grands types de recettes seront évoqués. L’évolution récente du poids
de l’État sera illustrée par quelques exemples, tels que les opérations de privatisation, la déréglementation ou les variations des prélèvements obligatoires.
Traitement dans le manuel
Point 1 : Fonctions économiques et sociales de l’État (pages 80 et 81).
Point 2 : Le budget de l’État (pages 82 et 83).
Point 3 : Évolution du poids de l’État (pages 84 et 85).
Prolonger la réflexion : Approfondissement de la notion de dépenses publiques, approfondissement de la notion de prélèvements obligatoires, comment fonctionne l’impôt en France
(pages 86 et 87).
Horizon bac : Entraînement à l’épreuve = étude documentaire relative au budget européen
(pages 88 et 89).
7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E
59
P O I N T
1 Fonctions économiques
et sociales de l’État
Le chapitre 2 a été l’occasion de sensibiliser les élèves quant au rôle joué par les administrations
publiques dans la production de services non marchands. À présent, les élèves disposent des
prérequis nécessaires afin d’appréhender avec davantage de précisions les fonctions exercées
par l’État au sein de l’économie.
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie
Référence
programme
L’État intervient dans l’affectation des ressources, la redistribution des revenus et la régulation
conjoncturelle de l’économie.
Progression
du point traité
Les principales missions de l’État consistent en :
1. L’affectation des ressources
2. La redistribution des revenus
3. La régulation conjoncturelle de l’économie
Notion(s)
centrale(s)
Bien que la France soit une économie dite de marché, l’intervention de l’État s’avère nécessaire.
Mots-clés
État, fonctions économiques, fonctions sociales, affectation des ressources, redistribution des revenus, régulation conjoncturelle de l’économie
Supports du cours
60
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Photo d’une classe
+ un texte mettant
en relief l’utilisation
des prélèvements
obligatoires dans une
optique économique
et sociale.
(Alternatives
économiques)
Affectation des ressources
L’objectif est d’emblée de faire prendre conscience aux élèves que de nombreux services
dont ils sont les usagers sont fournis par l’État. Par ailleurs, ce document présente également un second intérêt dans la mesure où il permet une sensibilisation au point 2 de ce
même chapitre. Les élèves doivent naturellement suite à la lecture de ce document établir le lien entre l’existence de services publics (écoles, hôpitaux, routes, ponts…) et les prélèvements obligatoires. Il permet en outre d’introduire les externalités positives des services non marchands dont bénéficie le secteur marchand. Enfin, il est possible d’exploiter
dès à présent le débat idéologique qui oppose les deux principales écoles de pensée sur
le rôle de l’État.
2
Texte : le Medef
brandit le spectre
des délocalisations
si l’État n’aide pas
les entreprises.
(Le Monde)
Régulation conjoncturelle de l’économie
Au travers de cet article, les élèves prennent conscience que l’État joue un rôle important
dans la vie économique des entreprises. Après cette prise de conscience, les élèves seront
amenés à se poser la question qui est de savoir : quel est l’intérêt pour L’État de garder les
entreprises sur son territoire. L’objectif étant de leur faire prendre conscience qu’en période de faible croissance et de chômage élevé, l’État est amené à intervenir pour soutenir
l’activité économique.
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
3
Texte dans lequel
il est question
des aides accordées
par l’État à la création
d’entreprise.
(Les Échos)
1
Régulation conjoncturelle de l’économie
Ce document est le prolongement du document 2 mais conduit l’élève à aiguiser sa
réflexion. Dans le document 2, il est question d’aides octroyées à des entreprises existantes. Dans le document 3, l’État impulse par son action la création d’entreprises dans un
contexte de déficit budgétaire et de chômage élevé.
4
Redistribution des revenus
Le titre de cet article frappe par son intitulé. L’élève va être amené à se poser la question
suivante : comment dans un pays riche peut-il y avoir des pauvres ? Conscient de cette
Texte relatif aux presta- injustice, il va naturellement se poser la question du rôle de l’État. Le texte l’invite à découvrir les différentes formes de prestations sociales financées par les prélèvements obligations sociales.
toires. La lecture de ce texte sera également l’occasion de faire prendre conscience à l’élè(La Tribune)
ve que la France n’est pas le seul pays à avoir mis en place un système de redistribution.
Enfin il découvrira que dans un contexte économique où les salaires sont stagnants, la
seule façon de tenter de maintenir le pouvoir d’achat aux ménages reste la redistribution.
5
Affectation des ressources
Au travers de ce texte, l’élève doit prendre conscience que l’État peut également proposer
Photo de TGV + texte des services marchands. L’exemple de la SNCF est intéressant pour lui faire prendre
(lesfinances. sncf. com) conscience que le montant de certains investissements comme le réseau ferré français
aurait dissuadé le secteur privé. Grâce à l’action de L’État et au nom de l’intérêt national,
la France dispose d’un réseau ferré efficace qui sert la compétitivité du pays.
Transversalités
Mettre en œuvre des politiques publiques.
Services publics, biens publics
Management
Réponses aux questions
1. Arguments en faveur de l’intervention de l’État : L’État joue un rôle primordial dans la vie
économique et sociale. Le degré de l’intervention de l’État conditionne la qualité de l’enseignement, la qualité des soins, la sécurité publique.
2. Raisons pour lesquelles la SNCF est une entreprise publique. Objectifs de la SNCF :
Développer l’infrastructure du réseau ferré national, gérer le trafic et les circulations sur
le réseau ferré national, assurer le fonctionnement et l’entretien des installations techniques et de sécurité. Les investissements de départ qui ont été nécessaires pour constituer un réseau ferré en France justifient pleinement le caractère public de cette entreprise dans la mesure où les barrières à l’entrée présentent un caractère dissuasif pour les
entreprises privées.
3. Distinction entre salaires et revenus. Salaire : c’est la contrepartie monétaire qui correspond au travail. Revenus : Ils comprennent les salaires ainsi que les revenus issus de la
redistribution.
7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E
61
P O I N T
1
Explication de la phrase soulignée « la politique des salaires n’existe plus, il n’y a plus
qu’une politique des revenus ». Cette phrase met en évidence les défaillances du marché
du travail pour assurer son rôle de redistribution des revenus. Par conséquent, l’État
intervient pour pallier cette défaillance au moyen de la redistribution.
4. Acteurs en présence : L’État et les entreprises représentées par le MEDEF.
Intérêts respectifs = État : garder les entreprises sur le sol national (éviter les délocalisations) dans un contexte de fort chômage et de déficit budgétaire. Entreprises dont les intérêts sont défendus par le MEDEF : Augmenter le profit en recevant des subventions.
Emploi du verbe « menacer » : ce verbe sous-entend un rapport de force qui aboutit à une
forme de « chantage ».
Les délocalisations entraînent des suppressions d’emplois, une baisse des recettes pour
l’État. Le MEDEF, conscient de ces problématiques, les exploite en faveur des intérêts des
entreprises qu’il représente.
5. Objectifs poursuivis par l’État : faire en sorte que le maximum d’entreprises soient créées
dans le but de faire baisser le chômage, augmenter les recettes budgétaires. Moyens utilisés : aides financières, réductions fiscales, exonération de charges sociales, conseil aux
entreprises.
62
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
2 Le budget de l’État
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie
Référence
programme
Le budget est un acte politique qui fixe le niveau et la structure des recettes et des dépenses
publiques permettant à l’État d’assurer ses fonctions.
Progression
du point traité
1. Les recettes publiques (origine des fonds)
2. Les dépenses publiques (destination des fonds)
3. Équilibre du budget
➜ La structure du budget évolue dans le temps (point 3)
Notion(s)
centrale(s)
Pour faire face à ses missions (point 1), l’État a mis en place un système de prélèvements pour collecter les fonds (recettes). Les choix politiques effectués permettent de donner une destination aux
fonds collectés (dépenses). L’équilibre du budget est fonction du niveau des recettes et des
dépenses.
Mots-clés
Budget, recettes, dépenses.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Texte (dictionnaire
d’économie
et de
sciences sociales)
Définition du budget
Ce texte a pour objectif de fournir une définition de la notion de budget. Avant d’aborder
le budget de l’État à proprement parler, la définition proposée permet de faire prendre
conscience à l’élève que tous les agents économiques ont un budget qui se compose de
recettes et de dépenses.
2
Tableau : les recettes
de l’État
(Ministère
des finances)
3
Les dépenses de l’État
Tableau : les dépenses
Ce tableau met en lumière la façon dont se ventilent les dépenses de l’État.
de l’État
La comparaison du total des recettes (doc. 2) et du total des dépenses (doc. 3) doit per(Ministère
mettre à l’élève de mettre en exergue la présence d’un déficit budgétaire (notion exploides Finances)
tée dans le doc. 4).
Les recettes de l’État
Ce tableau met en évidence l’origine des fonds de l’État.
7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E
63
P O I N T
4
2
Les objectifs du budget 2005
Texte : le budget 2005
Ce texte présente les objectifs et les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour tenconsacre la baisse
ter de réduire le déficit budgétaire.
du déficit
(Les Échos)
Transversalités
Recettes, dépenses, budget
Comptabilité
Réponses aux questions
1. Recettes 227,8 - dépenses 277,92 = -50,12 milliards.
Le solde étant négatif, le budget de l’État fait ressortir un déficit de 50,12 milliards
d’euros.
2. Moyens employés par l’État.
Maîtriser les dépenses de l’État en volume. Baisse des effectifs de l’État (suppression de
7 188 postes pour 2005).
3. Principales recettes fiscales. Impôts directs = IR, IS, ISF. Impôts indirects = TVA, TIPP.
Impôt le plus important = TVA.
Oui tous les citoyens sont assujettis à la TVA. Non, cet impôt n’est pas fonction du revenu.
Non, a priori un élève ne paye pas d’impôt sur le revenu car il n’en perçoit pas ou pas suffisamment.
Oui dans le cas où l’élève est motorisé, il est assujetti à la TIPP lorsqu’il achète du carburant
pour son véhicule.
4. L’importance de ces dépenses s’explique par des choix de société. L’école publique domine
en France. Les dépenses relatives au travail, à la santé, à la solidarité s’expliquent par un
taux de chômage élevé, un vieillissement de la population.
64
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
3 Évolution du poids de l’État
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 7. La place de l’État dans l’économie
Référence
programme
L’intervention de l’État s’est considérablement accrue depuis la seconde guerre mondiale mais fait
aussi l’objet depuis les années 1970 de remises en cause, ce qui se répercute dans le poids des différentes fonctions économiques et sociales de l’État.
Progression
du point traité
La structure du budget évolue dans le temps
1. Bref historique du rôle de l’État
2. L’augmentation des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires
3. Des nationalisations aux privatisations
Notion(s)
centrale(s)
Le rôle de l’État évolue dans le temps. Cette évolution entraîne une modification de la structure du
budget. L’augmentation des dépenses publiques entraîne mécaniquement une augmentation des
prélèvements obligatoires. Le rôle de l’État entrepreneur est remis en cause comme en témoignent
les nombreuses privatisations d’entreprises jadis publiques.
Mots-clés
Prélèvements obligatoires, dépenses publiques, évolution, poids, État, nationalisations,
privatisations
Supports du cours
N°
doc
1
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Texte historique
du rôle de l’État
Bref historique du rôle de l’État
Ce texte a pour objectif de faire prendre conscience à l’élève que l’action de l’État évolue
dans le temps. Les événements politiques, économiques, sociaux prennent leur sens au
travers de ce document pour montrer à l’élève que le rôle de l’État ne peut être compris
que s’il est replacé dans un contexte bien précis.
2
Tableau OCDE
Évolution des dépenses publiques
présentant l’évolution
Ce tableau met en évidence l’évolution des dépenses publiques en pourcentage du PIB sur
des dépenses
une période de 20 ans (1980 à 2000).
publiques.
3
Évolution des prélèvements obligatoires
Ce tableau doit être mis en parallèle avec celui qui précède. À cette occasion l’élève doit
être conscient que les prélèvements obligatoires augmentent parce que les dépenses
publiques augmentent également.
La dernière partie du texte donne un éclairage relatif à l’augmentation de la dette
publique et au poids de la dette qui expliquent pour partie l’augmentation des prélèvements obligatoires.
Texte + tableau
sur l’augmentation
des prélèvements
obligatoires
7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E
65
P O I N T
4
3
Nationalisations et privatisations d’entreprises
Texte portant
sur les nationalisations Document qui retrace les grandes lignes des nationalisations et des privatisations d’enet les privatisations treprises. L’intérêt de ce document est de faire prendre conscience à l’élève que l’État peut
intervenir dans l’économie comme un entrepreneur à part entière puis se désengager.
d’entreprises
5
Tableau + photo
illustrant
le phénomène
des privatisations
Exemples de privatisations
L’intérêt de ce document est double. D’une part, le tableau permet d’illustrer les propos du
document 2 et d’autre part la photo met en évidence les conflits sociaux nés de la décision de l’État de procéder à des privatisations.
6
Texte portant
sur les ressources
des privatisations
(Le Monde)
Ressources procurées par les privatisations
Ce document qui fournit des indications sur les ressources procurées par les privatisations
pourra être rapproché du document 3 pour montrer qu’au-delà de l’idéologie politique, les
privatisations ont été un moyen de faire rentrer des fonds dans les caisses de l’État.
Transversalités
Évolution du rôle de l’État
Histoire
Réponses aux questions
1. Les dépenses publiques exprimées en pourcentage du PIB sont supérieures aux prélèvements obligatoires.
2. Décrivez et expliquez l’évolution des dépenses publiques.
Description = Le document 2 traduit une augmentation des dépenses publiques.
En effet, en 1980 elles représentaient 45,5 % du PIB et 51,4 % en 2000.
L’augmentation des dépenses publiques peut être expliquée comme suit : Le rôle de
l’État s’est accru. Pour assurer ses missions, l’État a dû augmenter le taux des prélèvements
obligatoires. À cela, il convient de rajouter l’augmentation de la dette et du poids de
la dette.
3. Comment fait-il face à l’augmentation des dépenses publiques ? Les dépenses publiques
étant supérieures aux recettes, l’État doit emprunter pour combler la différence.
4. En 1970 la part du PIB destinée aux administrations de sécurité sociale était de 13,1 % et
en 2000 de 21,4 %. Concernant l’augmentation des prélèvements obligatoires destinés
aux collectivités locales à l’État et aux administrations centrales de l’Union Européenne,
elles ont très peu évolué entre 1970 et 2000. L’augmentation de la part des prélèvements obligatoires allouée aux administrations de sécurité sociale s’explique principalement par des raisons démographiques et socio-économiques.
66
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
PROLONGER LA RÉFLEXION
1. Dépenses de protection sociale + Dépenses des collectivités locales = 417 + 131,4 = 548,4 millards d’euros.
Part des dépenses de protection sociale = 417 548,4 x 100 = 76 %.
Ce résultat se justifie à la lueur d’éléments démographiques (santé, vieillesse), économiques et
sociaux (emploi, logement, pauvreté exclusion sociale).
2. Impôts directs = impôt sur le revenu + impôt sur les sociétés + impôt sur la fortune (cf. synthèse p. 83).
Impôts indirects = TVA + TIPP (cf. synthèse p. 83).
Les impôts directs dépendent du revenu contrairement aux impôts indirects. Il convient de
noter l’importance des impôts qui frappent les citoyens lorsqu’ils consomment des biens ou
des services.
3.Impôts progressifs : Le taux d’imposition augmente avec la valeur de l’assiette : impôts progressifs sur les
revenus et le patrimoine (impôts sur le revenu et ISF).
Impôts proportionnels : Le taux d’imposition est identique quelle que soit la valeur de l’assiette : impôts proportionnels sur la consommation (TVA, TIPP…), impôts proportionnels sur les
revenus (cotisations sociales, taxe sur les salaires, CSG, impôt sur les sociétés), impôts proportionnels sur le patrimoine (taxe d’habitation, taxe foncière).
7 • L A P L A C E D E L’ É TAT D A N S L’ É C O N O M I E
67
HORIZON BAC
LE BUDGET EUROPÉEN = DE GRANDS PROJETS MAIS PEU DE MOYENS
Le budget communautaire équivaut à 1,1 % du PIB communautaire. Ce chiffre paraît très faible
si on le rapporte à la part du PIB qui est affectée aux recettes publiques. En 2003, la part du PIB
des États membres affectée aux recettes publiques équivalait à 44,6 %. Le budget communautaire semble faible compte tenu des enjeux au niveau européen.
LES PRINCIPAUX POSTES DE DÉPENSES
– Agriculture = 42 % des dépenses budgétaires.
– Actions structurelles = 37 % des dépenses budgétaires.
INCONVÉNIENTS D’UNE FISCALITÉ NON HARMONISÉE
ENTRE LES DIFFÉRENTS PAYS DE L’UNION EUROPÉENNE
Les entreprises européennes risquent de mettre en concurrence les différents États quant à
leurs décisions d’investissement.
68
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
C H A P I T R E
8
L’État et la correction
des inefficacités du marché
Durée minimale conseillée : 5 heures
Programme
La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à :
– la présence d’effets externes ;
– l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de
concurrence imparfaite.
L’État, par son action régulatrice pallie ces insuffisances des marchés et veille au rétablissement
des règles de la concurrence.
●
Les effets externes
●
Les biens collectifs
●
La politique de la concurrence
Indications complémentaires
L’étude menée dans ce point s’appuie sur le constat que la coordination par le marché connaît
des limites tenant d’une part aux choix politiques et sociaux et d’autre part à certaines
défaillances ou encore à des distorsions de concurrence.
Les défaillances de marché peuvent être étudiées sous un double aspect : l’existence d’effets
externes (dégradation de l’environnement, gaspillage de biens non renouvelables, mise en
danger des individus, etc.) ; la prise en charge des biens collectifs (création et maintenance
d’infrastructures, transport, éclairage public, etc.). Il est ainsi possible de montrer, au moyen
d’exemples concrets, que l’intervention de l’État sous des formes variées telles que taxation,
subventions, réglementation, d’une part, production de biens collectifs, d’autre part, est
bénéfique.
Les distorsions de concurrence inhérentes au fonctionnement des marchés, sont elles aussi,
génératrices d’inefficacités et appellent en conséquence une intervention correctrice de la part
de l’État. Cette intervention est abordée au moyen d’exemples portant notamment sur la réglementation et la répression des ententes et des abus de position dominante.
Traitement dans le manuel
Point 1 : Les biens collectifs
Point 2 : Les effets externes
Point 3 : La politique de la concurrence
Prolonger la réflexion : Les externalités positives (recherche, formation)
Horizon bac : Déréglementation du marché de l’électricité et instauration de la concurrence
8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É
69
P O I N T
1 Les biens collectifs
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché
Référence
programme
La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à […] l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de concurrence imparfaite.
Progression
du point traité
1. Les défaillances du marché
2. La production de biens collectifs
Notion(s)
centrale(s)
Le marché n’incite pas à produire certains biens caractérisés par la non rivalité et la non exclusivité. Ces biens dits collectifs doivent être pris en charge par l’État.
Mots-clés
Défaillance de marché, bien collectif, non rivalité, non exclusivité.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Texte
sur l’intervention
de l’État
L’État, palliatif aux défaillances de marché
Dans l’ensemble du chapitre, l’État est vu comme le moyen de remédier aux
défaillances de marché. Pour les élèves, il s’agit de rappeler sous quelles conditions la
régulation par le marché est optimale (cf. chapitre 6) avant de pouvoir introduire les
3 thèmes du chapitre 8.
2
Texte relatif
aux biens collectifs
Logique économique des biens collectifs
Déjà abordés dans le chapitre précédent, les biens collectifs sont présentés de telle sorte
(non rivalité, non exclusivité) que les élèves doivent comprendre pourquoi, pour ce type de
biens, le marché ne peut fonctionner.
3
Texte relatif
à la production
de biens publics
Le poids des biens publics dans l’économie française
Ce texte a pour objectif de mesurer l’importance de la production publique en France, et
de citer un certain nombre de biens publics. Il est l’occasion de travailler sur les pourcentages (fiche n° 4) et de rappeler la notion de valeur ajoutée (cf. chapitre 4).
4, 5
et
6
Photos évoquant
des biens collectifs
Biens collectifs : pont, Défense nationale, éclairage public
Ces photos ont pour objectif de valider la compréhension du document 2 et des notions
de non-rivalité, non-exclusivité propres aux biens collectifs.
Transversalités
Management
70
Les organisations publiques
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
1
Réponses aux questions
1. Le marché est optimal en situation concurrentiel. Toutefois, dès qu’il connaît des
défaillances, cela ouvre la voie à une intervention de l’État.
2. a) Il n’est pas possible d’exclure un individu de la consommation d’un bien non rival et
non exclusif. Il ne serait toutefois pas possible pour une entreprise privée d’obliger les
agents économiques à payer un produit qu’ils ne souhaitent pas et ne consomment pas.
C’est pourquoi, la production d’un tel bien par une entreprise privée reposerait sur la
bonne volonté des agents qui admettraient le consommer, et accepteraient de payer en
conséquence. Chacun a donc intérêt à prétendre le contraire afin de ne pas payer, et pour
autant consommer le bien.
b) Les entreprises privées, ne parvenant pas à se faire rémunérer, ne produiraient pas ces
biens collectifs. Ainsi, soit ils ne sont pas disponibles pour l’ensemble de la population,
soit ils sont pris en charge par l’État qui a le pouvoir de lever l’impôt.
3. Il est fait référence à l’activité de producteur de l’État.
La VA générée par les administrations publiques s’élevait à 17,5 % du PIB de 2001 soit : 254
milliards d’euros.
4. Il s’agit de montrer à chaque fois le caractère non exclusif et non rival du bien, ce qui pour
le pont suppose de ne pas autoriser la mise en place de péage.
8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É
71
P O I N T
2 Les effets externes
Le point 2 s’attache avant tout aux externalités négatives (pollution). Les effets externes positifs peuvent être abordés dans la partie Prolonger la réflexion.
La correction des externalités n’est envisagée que par la réglementation et la taxation. Le système des droits à polluer n’est pas explicitement au programme mais peut faire l’objet de travaux dirigés.
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché
Référence
programme
La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à la présence d’effets externes
Progression
du point traité
1. Le marché ne suffit pas à encadrer les dégradations de l’environnement
générées par l’activité économique
2. L’intervention de l’État comme remède aux externalités
Notion(s)
centrale(s)
Les activités productives dégradent parfois l’environnement, ce dont pâtit l’ensemble de la société,
sans qu’il y ait véritablement un coût pour les pollueurs. L’État tente d’y remédier par la réglementation mais également des systèmes de taxations et de subventions.
Mots-clés
Effet externe
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Texte
sur les externalités
Principe économique des effets externes
Ce texte présente le phénomène d’externalité, en précisant en quoi il s’agit d’une
défaillance de marché, comme pour tous les points du chapitre.
2
Texte relatif
à la pollution
maritime
Illustration du phénomène d’externalité
Le texte insiste bien évidemment sur les conséquences écologiques de la catastrophe,
mais il met également en avant les conséquences économiques, établissant ainsi un lien
clair avec la notion d’effet externe.
Graphique relatif
aux catastrophes
en mer + texte
sur le même thème
Croissance de l’activité et externalité
Ces 2 documents ont pour objectif de montrer l’arbitrage difficile entre croissance et
protection de l’environnement
Texte sur l’impôt
Corrections des externalités / Impôt
L’impôt permet d’augmenter les coûts des pollueurs et, les ressources ainsi générées
profite à la société dans son ensemble. Deux dimensions sont présentes : décourager les
pollueurs, « indemniser » les victimes.
3
et
4
5
72
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
6
Texte
sur la réglementation
et la protection
de l’environnement
2
Corrections des externalités / Réglementation
Ce texte donne un exemple de réglementation, et fait apparaître la dimension supranationale que doivent souvent avoir ces mesures, puisqu’il est fait référence à une directive
européenne.
Transversalités
Management
Éventuellement avec le thème organisation et environnement en interaction,
même si l’environnement n’est pas pris selon la même acception.
Réponses aux questions
1. Les externalités sont des effets positifs ou négatifs engendrés par l’activité d’autrui
(sans que cela soit sanctionné – externalité négative – ou récompensé – externalité
positive – par le marché).
2. Outre les dommages écologiques, le naufrage de l’Erika a généré des coûts pour les secteurs de la pêche et du tourisme (457 milliards d’euros).
3. Les accidents sont passés de 7 à 28 au vu du graphique, soit une progression de + 300 %.
Ceci ne peut véritablement s’expliquer par une fragilité accrue des navires, peut être par
des comportements « imprudents ». Le fonds du problème est surtout le fort développement du transport maritime. L’antagonisme entre développement de l’activité et préservation de l’environnement apparaît ici clairement. (possibilité d’évoquer le concept de
développement durable).
4. Mesures prises : la taxation des activités polluantes, la réglementation, les subventions
(activités de recyclage), crédits d’impôt, permis d’émission (possibilité d’aborder le
concept des droits à polluer)…
Le problème est que dans bien des cas, la lutte contre la pollution, pour être efficace, ne
peut s’envisager qu’à l’échelle mondiale.
5. Les mesures fiscales ont pour objectif de renchérir le coût des activités polluantes, ou des
biens à l’origine de pollution. Il s’agit de freiner ces activités, de trouver des alternatives
à ces biens (le cas échéant de conserver les fonds et les réemployer pour des mesures de
protection de l’environnement).
8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É
73
P O I N T
3 La politique de la concurrence
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 8. L’État et la correction des inefficacités du marché
Référence
programme
La coordination par le marché connaît des limites dues notamment à l’existence de dysfonctionnements ou à la caractéristique de certains marchés, tels ceux de concurrence imparfaite.
L’État, par son action régulatrice pallie ces insuffisances des marchés et veille au rétablissement des
règles de la concurrence.
Progression
du point traité
1. Le bon fonctionnement du marché nécessite la concurrence
2. L’intervention de l’État en matière de concurrence
Notion(s)
centrale(s)
La régulation de l’économie par le marché est efficace lorsque ce dernier est concurrentiel.
Au besoin, l’État tente de rétablir la concurrence par des mesures réglementaires.
Mots-clés
Concurrence imparfaite, politique de concurrence, entente, abus de position dominante, dumping.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Définition
du libéralisme
Concurrence et fondement économique de l’intervention de l’État
Ce texte reprend une idée développée dans le chapitre 6, selon laquelle le marché est efficace lorsqu’il y a concurrence. L’intervention de l’État est légitime lorsqu’il s’agit préserver
ou instaurer la concurrence.
2
Texte
sur les problèmes
du monopole
Risques d’une concurrence imparfaite
Ce texte permet une redite d’éléments vus dans le point relatif à la concurrence imparfaite (chapitre 6), et complète les fondements économiques d’une intervention de l’État
en matière de politique de la concurrence
Réglementation
relative aux ententes,
à l’abus de position
dominante,
au dumping
Politique de la concurrence/réglementation
Ces documents présentent 3 types d’entraves à la concurrence, dont 2 entrent en résonance avec des éléments vus dans le point relatif à la concurrence imparfaite (entente et
oligopole, abus de position dominante et monopole). Cela offre l’avantage par ailleurs de
jeter un pont entre droit et économie.
Préambule
du traité de Rome
Politique de la concurrence/Europe
Ce document illustre le caractère européen de la promotion de la concurrence, ce qui permet par ailleurs d’anticiper quelque peu sur des notions qui seront abordées en terminale avec les échanges internationaux.
3, 4
et
5
6
74
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
7
Texte relatif
aux entraves
à la concurrence
(Microsoft)
3
Politique de la concurrence / Jugement
L’illustration des propos précédemment tenus peut être étayée par le cas Microsoft.
L’entreprise et ses produits sont suffisamment connus pour être assimilés par les élèves.
Transversalités
Pas véritablement de transversalité avec d’autres éléments du programme de première, hormis le management et la notion
d’environnement (juridique). Il s’agit plutôt de prérequis intéressants pour le programme de terminale en économie (économie internationale), en droit (droit de la concurrence).
Réponses aux questions
1. Le marché (concurrentiel) a pour vertu de tirer les prix vers le bas, et de récompenser par
le profit les entrepreneurs efficaces.
2. L’efficacité du marché repose sur une situation concurrentielle. Une situation de monopole, exemple d’entrave à la concurrence, se traduit généralement par des prix plus élevés qu’en concurrence, et par une incitation moindre à améliorer la qualité des produits.
Par ailleurs, ces entreprises parviennent souvent à tourner les règles du jeu à leur avantage, et ainsi à renforcer leur pouvoir de monopole.
3. Cela vise les situations de monopole, voire d’oligopole.
4. Microsoft a violé la loi antitrust américaine. En France, c’est l’abus de position dominante
qui lui aurait été reproché.
5. La préservation de la concurrence passe par la réglementation (doc. 3 à 5) assortie de sanctions en cas de manquement (doc. 7).
La concurrence loyale a même été en quelque sorte « constitutionnalisée » à l’échelon
européen lors du traité de Rome (1957).
8 • L’ É TAT E T L A C O R R E C T I O N D E S I N E F F I C A C I T É S D U M A R C H É
75
PROLONGER LA RÉFLEXION
Les externalités positives (recherche, formation)
L’objectif de cette étude documentaire est d’aborder le concept d’externalité positive, qui n’est
pas véritablement abordé lors du point 2, mais qui constitue une notion intéressante à étudier
avant d’aborder, lors du programme de terminale, le problème de la croissance.
Question 1 : Une externalité positive correspond à « l’effet que la décision d’un individu a sur le bien être
des autres sans que cette interdépendance soit » récompensée par le marché.
Question 2 : Les licences d’IBM, conséquences des travaux de recherche et de développement menés par
l’entreprise, vont stimuler l’innovation chez d’autres agents. En d’autres termes, ces travaux
ont eu un intérêt pour IBM, mais vont avoir un impact positif sur d’autres entreprises (transferts de technologies, de savoirs).
Question 3 : La formation est source d’externalités. La société dans son ensemble a intérêt à avoir des travailleurs bien formés. C’est le cas également pour chaque entreprise. Cependant, chacune d’elle aurait intérêt à attendre que d’autres financent la formation de leurs employés, avant de
les débaucher, bénéficiant ainsi d’un personnel formé, sans avoir eu à en supporter le coût.
C’est pourquoi l’État et les régions tentent de favoriser la formation en la finançant. Par ailleurs
les entreprises en ont l’obligation via les négociations collectives, mais également la loi (voir
droit du travail en terminale).
Question 4 : L’innovation rend une entreprise plus productive et favorise donc la croissance. Mais grâce
aux transferts de technologies, de savoirs, d’autres entreprises peuvent en profiter ellesmêmes. Exemple : le développement des technologies de l’information (câblages, ondes…) a
eu effet positif sur les secteurs des télécommunications (Internet, téléphones portables…).
HORIZON BAC
Déréglementation du marché de l’électricité
et instauration de la concurrence
Question 1 : La déréglementation du marché de l’électricité consiste en une ouverture progressive de la
production de l’électricité (non de l’acheminement) à d’autres opérateurs qu’EDF.
Question 2 : Cette libéralisation s’est faite par des directives européennes, et grâce à la mise en place d’un
« gendarme », la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie)
Question 3 : Le développement de la concurrence inhérent à la déréglementation du marché est censé
avoir pour effet de faire baisser les prix de l’électricité.
Question 4 : Outre les problèmes de retard dans la libéralisation des marchés (cf. doc 2), l’exemple de la
Grande-Bretagne montre que cette déréglementation ne s’accompagne pas toujours d’une
baisse des prix par rapport à la situation de monopole.
76
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
C H A P I T R E
9
L’État et la réduction
des inégalités
Durée minimale conseillée : 5 heures
Programme
La réduction des inégalités. La politique sociale poursuit des objectifs de réduction des inégalités, de justice et de solidarité sociales qui se retrouvent dans les modalités d’action élaborées
par les organismes de protection sociale.
● Les inégalités.
● La politique sociale : redistribution des revenus, assurance, assistance et protection sociales.
Indications complémentaires
La réduction des inégalités
La coordination par le marché connaît une autre limite : elle ignore la justice sociale.
La répartition primaire, issue de la participation à l’activité économique, génère des inégalités
de revenus salariaux qui s’observent selon le sexe, la nature de l’activité professionnelle exercée, la taille de l’entreprise, la branche d’activité, etc., ainsi que par des écarts croissants dans
l’échelle des revenus, pouvant notamment conduire au développement de la pauvreté.
L’État peut mettre en place une politique visant à corriger certaines inégalités, en fonction de
considérations d’équité et de justice sociale.
La politique sociale mise en place par l’État combine des logiques d’assurance et d’assistance
et vise à parer certains risques sociaux (maladie, vieillesse, chômage), à compenser certaines
charges (famille), à réduire les inégalités de revenus et assurer un revenu minimum à chacun
(revenu minimum d’insertion, minimum vieillesse).
Ces actions sont financées par les cotisations sociales prélevées par le système de protection
sociale et le budget de l’État à partir de certains impôts et taxes affectés (contribution sociale
généralisée, contribution au remboursement de la dette sociale) et d’un financement direct de
l’État (minimums sociaux).
L’analyse de l’intervention de l’État s’avère nécessaire à cet endroit, sans toutefois s’étendre au
volet des politiques de régulation macroéconomique, qu’il est plus adéquat d’étudier après la
présentation de l’économie mondiale et des dysfonctionnements économiques majeurs (programme de la classe de terminale)
Traitement dans le manuel
Point 1 : Structure des inégalités salariales
Point 2 : La politique sociale de lutte contre les inégalités
Prolonger la réflexion : Approfondissement portant sur les inégalités de revenus et le rôle de
l’État dans la réduction des inégalités.
Horizon bac : Entraînement à l’épreuve = Lutte contre les inégalités et pauvreté.
9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S
77
P O I N T
1 Structure des inégalités
salariales
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités
Référence
programme
La répartition primaire, issue de la participation à l’activité économique, génère des inégalités de
revenus salariaux qui s’observent selon le sexe, la nature de l’activité professionnelle exercée, la
taille de l’entreprise, la branche d’activité, etc., ainsi que par des écarts croissants dans l’échelle des
revenus, pouvant notamment conduire au développement de la pauvreté.
Progression
du point traité
1. Les inégalités de revenus salariaux
2. Face à ces inégalités, se pose la question de la justice sociale
Notion(s)
centrale(s)
Le partage des richesses créées entre les individus traduit de profondes inégalités qu’on peut mesurer à la lueur des revenus primaires. Ces inégalités conduisent à s’interroger de façon légitime sur
la notion de justice sociale.
Mots-clés
Inégalités salariales, pauvreté, justice sociale
Supports du cours
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Tableau les salaires
hommes / femmes
(INSEE)
Les inégalités salariales hommes / femmes
Ce tableau met en évidence les écarts de salaires entre les hommes et les femmes exerçant une activité professionnelle relevant des CSP suivantes : cadres, professions intermédiaires, employés, ouvriers. Ce tableau présente le double intérêt de permettre à l’enseignant de travailler avec ses élèves selon 2 approches :
– les inégalités hommes/femmes
– les inégalités en fonction des CSP
Ce document permet d’autres approches pour illustrer cette notion :
– les inégalités hommes/hommes selon les CSP
– les inégalités femmes/femmes selon les CSP
2
Tableau combien
gagnent les pdg ?
(Capital).
Texte (observatoire
des inégalités)
Inégalités salariales entre les pdg des grands groupes et les smicards
Les inégalités de salaires exprimées en année de SMIC permettent de mettre en relief les
écarts de salaires mirobolants selon la position hiérarchique. Le texte qui succède au
tableau doit amener l’élève à s’interroger sur les facteurs qui pourraient justifier cet écart
abyssal.
3
Tableau salaires
par taille d’entreprise
(INSEE)
Salaires par taille d’entreprise
Ce tableau met en évidence les écarts de salaire en fonction de la taille des entreprises.
Les salaires sont d’autant plus élevés que la taille de l’entreprise est importante.
N°
doc
78
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
1
4
Le principe d’égalité mis à mal par les inégalités issues de la réalité économique
Ce texte sera l’occasion pour l’enseignant de faire un parallèle entre la notion d’égalité
Texte principe d’égalité qu’on retrouve dans la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » invoquée lors de la Révolution
républicaine et réalité française et inscrite dans la constitution de 1958 et les inégalités de revenus issues de la
répartition des revenus primaires.
économique
Ce texte bien qu’étant la suite logique des trois documents précédents dans le sens où
(Alternatives
il fournit des éclairages complémentaires quant aux inégalités salariales, permet de
économiques)
sensibiliser les élèves sur les fondements de l’intervention de l’État (notion développée
dans le point 2).
5
Texte les inégalités
Les inégalités comme facteur explicatif de la pauvreté
engendrent la pauvreté
Ce texte sera l’occasion pour l’élève d’établir une corrélation entre les inégalités de salaires
(Alternatives
et les situations de pauvreté.
économiques)
6
Texte qu’est-ce que
la justice sociale ?
(Dictionnaire
d’économie et de
sciences sociales)
Ce texte a pour objectif de conduire l’élève à réfléchir sur le concept de justice sociale.
Transversalités
Littérature
La condition du monde ouvrier au travers de la littérature.
Réponses aux questions
1. Les inégalités de salaires peuvent être exprimées comme suit :
a. selon le sexe,
b. selon la position hiérarchique dans l’entreprise,
c. selon la taille de l’entreprise.
2. Justice sociale : Consiste à œuvrer pour tenter de réduire les inégalités qui sont perçues
comme étant des injustices.
3.
Écarts de salaires relatifs entre les hommes et les femmes
CSP
Calculs
Résultats
Cadres
3 746-2 889 / 3 746
23 %
Professions
intermédiaires
1 990-1 659 / 1 900
13 %
Employés
1 328-1 234 / 1 328
7%
Ouvriers
1 333-1 111 / 1 333
17 %
9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S
79
P O I N T
1
Écarts de salaires relatifs entre les différentes CSP (hommes femmes confondus)
CSP
cadres-professions intermédiaires
Calculs
Résultats
(3 746 + 2 889) - (1 900 + 1 659) / (3 746 + 2 889)
46 %
cadres-employés
6 635 - (1 328 + 1 234) / 6 635
61 %
Professions intermédiaires-employés
(1 900 + 1 659) - (1 328 + 1 234) / (1 900 + 1 659)
28 %
Professions intermédiaires-ouvriers
(1 900 + 1 659) - (1 333 + 1 111) / (1 900 + 1 659)
31 %
Employés-ouvriers
(1 328 + 1 234) - (1 333 + 1 111) / (1 328 + 1 234)
05 %
Il y a de fortes disparités entre les salaires perçus par les hommes et les salaires perçus
par les femmes.
Ces disparités s’observent également en fonction des CSP.
Dans la mesure où ces disparités ne sont pas en adéquation avec l’idée de justice sociale,
l’État intervient dans l’objectif de les atténuer.
4. Comment peut-on être à la fois pauvre et actif ?
Raisons explicatives : chômage de longue durée, alternance emploi/chômage, travail à
temps partiel.
5. L’État doit intervenir pour pallier les défaillances du marché.
80
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
2 La politique sociale de lutte
contre les inégalités
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 9. L’État et la réduction des inégalités
Référence
programme
L’État peut mettre en place une politique visant à corriger certaines inégalités, en fonction de considérations d’équité et de justice sociale.
Progression
du point traité
1. Pourquoi l’État intervient-il ?
2. Comment l’État intervient-il ?
Notion(s)
centrale(s)
Au nom de la justice sociale, l’État intervient pour tenter de réduire les inégalités issues de la répartition primaire des revenus. Pour assurer cette mission de redistribution, l’État définit le montant et
la destination des ressources affectées à la politique de protection sociale.
Mots-clés
Supports du cours
N°
doc
1
2
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
Texte : l’égalité
Le fondement de la politique sociale menée actuellement
dans la Constitution.
Extraits des préambules Ce texte doit permettre de faire prendre conscience à l’élève que l’action de l’État en terme
de lutte contre les inégalités puise sa légitimité dans la constitution.
des constitutions
de 1946 et 1958
Texte : la protection
sociale face
aux inégalités
alternatives
économiques
La protection sociale comme réponse aux inégalités
La première partie de ce texte sera l’occasion de faire un bref rappel historique quant à la
naissance et au développement de la protection sociale. La seconde partie sera l’occasion
de mettre en exergue l’aspect solidarité de la protection sociale en établissant un parallèle avec l’assurance privée.
3
Texte et diagramme :
Le financement de la politique de lutte contre les inégalités
comment est financée
Maintenant que les bases de la politique sociale sont posées, il convient de s’intéresser à
la politique de lutte
la façon dont est financée la politique de lutte contre les inégalités.
contre les inégalités
4
Les limites de la politique de lutte contre les inégalités
Texte : « le RMI, un filet
Après avoir abordé différents dispositifs de lutte contre les inégalités, ce texte invite l’élède sécurité ? »
ve à s’interroger sur les limites de certaines aides (l’angle d’attaque de cette interrogation
Alternatives
porte principalement sur des aspects quantitatifs).
économiques
Transversalités
Histoire
Modèle industriel et changement social
9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S
81
P O I N T
2
Réponses aux questions
1. Justification de l’intervention de l’État à la lueur du préambule de la Constitution :
– « La nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. »
– « Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle… »
– « Tout être humain […] se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de
la collectivité des moyens convenables d’existence. »
2. Objectifs de la protection sociale :
– Assurer un revenu de remplacement aux salariés victimes de maladie, d’accident.
– Assurer une solidarité intergénérationnelle par une redistribution verticale.
– Assurer une redistribution horizontale.
3. Principales ressources de la protection sociale : Les cotisations des employeurs, des salariés, les impôts et taxes affectés ainsi que les contributions publiques.
4. Le RMI, un filet de sécurité ?
Ce titre interrogatif nous conduit à nous interroger sur le montant des aides. Une personne au RMI perçoit au maximum 417,88 euros par mois mais la plupart des Rmistes
perçoivent moins de 399 euros par mois. Ainsi, compte tenu du contexte économique, il
est légitime de se demander si le RMI constitue réellement une sécurité eu égard au risque
économique.
82
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
PROLONGER LA RÉFLEXION
Approfondissement portant sur les inégalités de revenus
et le rôle de l’État dans la réduction des inégalités
Approfondissement inégalités de revenus :
1. Salaire = contrepartie monétaire du travail.
Revenu = Salaire + prestations sociales
2. Écart relatif entre le salaire des ouvriers et le salaire des cadres :
6 635 - (1 333 + 1 111) / 6 635 = 63 %
Écart relatif entre le revenu des ouvriers et le salaire des cadres :
(4 270 - 2 026) / 4 270 = 52 %
Le salaire d’un cadre est en moyenne 63 % plus élevé que celui d’un ouvrier.
Le revenu d’un cadre est en moyenne 52 % plus élevé que celui d’un ouvrier.
Le dispositif mis en place pour réduire les inégalités a permis d’atténuer ces dernières
puisque l’écart de 63 % entre cadres et ouvriers calculé sur les revenus primaires, passe à
52 % après redistribution.
3. Part du patrimoine détenue par les 50 % les moins riches = 9 %
Approfondissement l’État et la réduction des inégalités :
1. Pour éviter que les disparités de revenus ne soient davantage accentuées.
C’est un moyen de lutter contre les inégalités de revenus.
2. Pourquoi accepte-t-on les inégalités ? Nos sociétés acceptent les inégalités en posant comme
principe de partager les richesses en fonction des efforts, du travail ou du mérite.
9 • L’ É TAT E T L A R É D U C T I O N D E S I N É G A L I T É S
83
HORIZON BAC
Entraînement à l’épreuve
Lutte contre les inégalités et la pauvreté
1. Le marché est inefficace en terme de répartition de revenus primaires : certains individus
même en travaillant sont pauvres. Ainsi, en 2003, il y avait un million de travailleurs pauvres
en France. Cette pauvreté s’explique par la faiblesse des salaires. L’inégalité dans la répartition
des revenus s’explique par la façon dont le marché affecte les richesses créées entre les différents acteurs économiques.
2. L’intervention de l’État est nécessaire. Cette intervention permet de réduire le nombre de
pauvres de moitié.
3. Limites de l’intervention de l’État pour combattre les inégalités. Malgré l’intervention de l’État, la pauvreté persiste. Le nombre de pauvres a tendance à augmenter. Cette augmentation
du nombre de pauvres s’explique en partie par la progression des emplois précaires.
L’instauration du SMIC ainsi que les différentes aides qui prennent la forme de revenus de
redistribution ne suffisent pas à enrayer ce fléau.
4.Les situations de pauvreté sont la résultante des caractéristiques du marché du travail. Cette
pauvreté peut s’expliquer par la faiblesse des salaires et la flexibilité du marché du travail :
alternance emploi/chômage, travail à temps partiel subi, CDD…
5. Compte tenu des caractéristiques du marché du travail (développement des emplois précaires), les écarts de revenus devraient plutôt avoir tendance à se creuser.
84
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
C H A P I T R E
10
Le marché du travail
Durée minimale conseillée : 6 heures
Note
Le thème transversal du marché du travail est traité en fin de programme et constitue une synthèse de différentes notions vues dans les chapitres précédents. Il permet par ailleurs un traitement de fait contemporain qui peut donner lieu à un travail de recherche et d’actualisation de
la part des élèves.
Programme
Le travail, comme les produits, fait l’objet d’une offre et d’une demande sur un marché. Ce dernier possède des caractéristiques et un fonctionnement propres. Le prix sur ce marché – le
salaire – résulte à la fois d’une négociation directe entre employé et employeur et pour l’essentiel, d’une négociation générale entre les représentants des offreurs et des demandeurs de travail. La détermination du niveau de l’emploi échappe cependant au domaine de ces négociations. Négociations et décisions d’emploi doivent tenir compte de contraintes économiques et
institutionnelles – autant de facteurs qui peuvent empêcher l’équilibre du marché et déboucher notamment sur le chômage.
●
L’offre et la demande de travail :
– la population active et l’évolution du taux d’activité ;
– les déterminants de la demande de travail.
●
La formation des salaires : négociations salariales, contraintes légales.
Indications complémentaires
L’analyse de ce thème est limitée à l’étude de l’offre et de la demande de travail ainsi qu’à la formation du salaire. L’offre de travail peut être présentée en évoquant, d’une part les facteurs proprement démographiques qui conditionnent l’évolution de la population active et en abordant,
d’autre part le choix économique sous-jacent à la décision d’entrer ou de rester en activité (ce
qui complète l’analyse du comportement des ménages entamée dans le point 2.2). La présentation de la demande de travail constitue un prolongement du point 2.1 : on peut montrer, en
effet, qu’elle résulte directement des choix de l’entreprise portant sur le niveau de production
et sur la combinaison optimale des facteurs, dont bien entendu le travail.
Pour caractériser le fonctionnement du marché du travail, il convient de souligner que la loi de
l’offre et de la demande n’y joue pas de la même manière que sur un marché concurrentiel. Les
salaires font généralement l’objet d’une négociation collective entre les représentants des
offreurs et demandeurs de travail – syndicats et organisations patronales – et ne sont révisés
10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L
85
que périodiquement. Cette négociation intervient, en outre, sous diverses contraintes, notamment légales, dont celle qui résulte d’un plancher salarial. Les déséquilibres sur le marché du
travail, principalement le chômage, peuvent être évoqués. Néanmoins, dans la mesure où ils
sont déterminés par des facteurs qui ne tiennent pas uniquement au marché du travail et
impliquent l’ensemble de l’activité économique, ils ne seront étudiés qu’en classe terminale
dans le thème portant sur la régulation économique.
Traitement dans le manuel
Point 1 : La demande de travail.
Point 2 : L’offre de travail.
Point 3 : Coordination par le marché ou régulation institutionnelle.
Prolonger la réflexion : Les partenaires sociaux.
Horizon bac : Marché du travail et précarité.
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T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
1 La demande de travail
Ce premier point traite de la demande de travail et cherche à montrer aux élèves que, derrière
la notion de marché du travail, il existe, dans la réalité, des marchés du travail, que ce soit d’un
point de vue qualitatif que d’un point de vue quantitatif. Cette hétérogénéité du marché du travail tient aussi compte de la nature de l’employeur et du type de contrat proposé.
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 10. Le marché du travail
Référence
programme
La présentation de la demande de travail constitue un prolongement du point 2.1 : on peut montrer
en effet qu’elle résulte directement des choix de l’entreprise portant sur le niveau de production et
sur la combinaison optimale des facteurs, dont bien entendu le travail.
Progression
du point traité
1. la segmentation de la demande de travail
2. la prise en compte des aspects qualitatifs
➜ hétérogénéité de la demande de travail
Mots-clés
Marché du travail, offre d’emploi (demande de travail), CSP
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
Offre d’emploi
proposée
par l’ANPE
Offre d’emploi proposée par l’ANPE
À travers cette offre d’emploi, l’élève doit déterminer les éléments principaux qui sont utilisés pour caractériser une offre d’emploi. Le but est de lui faire prendre concrètement
conscience que les demandes de travail sont spécifiques et non substituables
2
Nombre d’emplois par région
Ce document montre un élément important d’hétérogénéité du marché du travail lié au
Tableau « nombre
d’emplois par région » fait que la demande de travail se répartit de manière inégalitaire sur le territoire national
(de même que la population en général) et que l’on peut alors parler de marché régional
INSEE 2003
de l’emploi pour lequel la faible mobilité du facteur travail peut avoir des conséquences.
3
L’Emploi par type d’employeur
Tableau « l’Emploi par Ce document, au travers des différents employeurs, permet de montrer la diversité du
marché du travail. En effet, les conditions de recrutement, par exemple, ne vont pas être
type d’employeur »
identiques selon le type d’emploi à pourvoir (concours…). Il peut être demandé aux élèves
INSEE 2004
des analyses mathématiques de l’emploi selon son type, par exemple (CDD…).
10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L
87
P O I N T
4
5
1
La demande de travail par CSP
Tableau « La demande Ce document complète le document précédent mais insiste cette fois-ci sur l’aspect qualitatif de la demande de travail pour montrer l’existence de différents marchés du travail
de travail par CSP »
et qui explique qu’il puisse exister des situations où des emplois ne sont pas pourvus
INSEE 2004
alors que le marché du travail est caractérisé par du sous-emploi.
Texte + Image
« Reconversion,
qualification,
obsolescence »
Auteurs
Reconversion, qualification, obsolescence
La demande de travail évolue dans le temps, il s’agit d’un marché dynamique sur lequel
les demandeurs d’emploi doivent parfois évoluer pour s’adapter aux changements de
qualifications requis pour répondre à la demande.
Transversalités
Les contrats
Droit
La combinaison des facteurs de production
Management
Réponses aux questions
1. Les principales caractéristiques vont être : le lieu de travail, le type de contrat, l’expérience
et le niveau d’étude souhaité, la durée hebdomadaire. On retrouve ici les caractéristiques essentielles qui permettent de classer une offre d’emploi.
2. Non, elles varient selon la population totale présente dans la région, elles sont aussi fonction bien évidemment du dynamisme économique d’une région. L’Île de France regroupe
à elle seule plus d’un cinquième du total des emplois.
3. Ensemble des professions libérales (médecins, artisans…) On constate que l’emploi salarié représente 90 % du total des emplois (dont 68 pour le privé et 21 pour le public). Un
emploi sur 5 dépend du secteur public.
4. Par promotion interne parfois mais aussi au terme d’un parcours assez long en général.
D’une manière globale, l’accès à différents statuts dépend en grande partie du niveau de
qualification initial. Les qualifications permettent de postuler à des demandes de travail
plus variées et plus nombreuses, voire de pouvoir évoluer plus facilement dans sa carrière
professionnelle.
5. Ils s’adaptent en évoluant en même temps que les offres d’emploi. Ils doivent faire souvent un effort de qualification ou de requalification. Les besoins en compétences des organisations varient en effet dans le temps selon l’évolution du progrès technique et l’intégration des innovations dans le processus de production. Cette adaptation suit, par
ailleurs, l’essor ou le déclin des différents secteurs d’activité de l’économie.
88
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
2 L’offre de travail
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 10. Le marché du travail
Référence
programme
L’offre de travail peut être présentée en évoquant, d’une part les facteurs proprement démographiques qui conditionnent l’évolution de la population active et en abordant, d’autre part le choix
économique sous-jacent à la décision d’entrer ou de rester en activité (ce qui complète l’analyse du
comportement des ménages entamée dans le point 2.2).
Progression
du point traité
1. La notion de population active
2. L’évolution de la population active
Notion(s)
centrale(s)
L’offre de travail est déterminée par la notion de population active. Cette population active n’est pas
stable dans le temps et varie en fonction de différents facteurs difficiles à évaluer sur une longue
période.
Mots-clés
Population active, taux d’activité.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
La population active
Texte
« La population active » Document d’introduction qui définit le concept de population active.
2
L’évolution du taux de fécondité
Graphique
Ce graphique montre les projections d’évolution de la population active en France selon
sur « l’évolution
du taux de fécondité » les estimations démographiques.
3
Texte + graphique
« L’évolution du solde
migratoire »
INSEE
L’évolution du solde migratoire
La notion de population active d’un territoire géographique implique la prise en compte
de l’apport en population active étrangère issue de l’immigration.
4
Texte
« le choix entre
travail et inactivité »
Le choix entre travail et inactivité
À partir de ces deux exemples, on retient que les individus sont confrontés à un choix
entre activité et inactivité. Ce choix peut évoluer en fonction des politiques menées et de
leur aspect incitatif ou non à travailler. Ces politiques ont donc un impact sur la population active totale d’une société.
Tableau,
« évolution du taux
d’activité selon l’âge »
INSEE
Évolution du taux d’activité selon l’âge
Le taux d’activité est un concept qui doit être expliqué aux élèves et qui découle notamment de l’arbitrage entre recherche d’activité ou loisir de la part des individus ainsi que du
nombre d’emplois disponibles dans une économie. La distinction faite dans le tableau
entre hommes et femmes conduit à s’interroger sur les évolutions de la population active en France (même s’il est trop tôt pour parler de la tertiarisation plutôt favorable à l’emploi féminin).
5
10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L
89
P O I N T
6
2
Tableau « scénario
sur l’évolution
de la population
active »
INSEE-DARES
Scénario sur l’évolution de la population active
Document de synthèse dont l’objet est de montrer que la population active est une
variable qui peut évoluer de manière importante dans le temps et dont il est difficile de
faire des projections sur un avenir lointain. Une exploitation mathématique des chiffres
donnés pourrait être utilisée.
Transversalités
La combinaison des facteurs de production
Management
Réponses aux questions
1. – Définition du taux d’activité : cf. Définitions en fin de chapitre.
– Les facteurs de variation : En terme de choix économique, tout individu est supposé
rationnel. Dans le domaine du travail, chaque individu est donc libre de choisir s’il souhaite ou non exercer une activité rémunérée. Ce choix entre activité et inactivité (appelée aussi loisir) dépendra des avantages et inconvénients relevant de ces deux situations
(notamment en terme de revenu). De nombreux facteurs vont entrer alors en ligne de
compte (par exemple la prime à l’emploi vise à inciter les individus à rechercher une activité rémunérée…).
– Comment le taux d’activité a-t-il évolué ? : Globalement, on constate que le taux d’activité a légèrement diminué chez les hommes alors qu’il a augmenté chez les femmes.
Cela peut s’expliquer en partie par le fait que la crise économique a pu inciter les
femmes à aller plus massivement sur le marché du travail pour bénéficier d’offres
d’emplois alors que les hommes ont été plus durement touchés par les restructurations
et les fermetures d’usines (mises en préretraite, licenciements et chômage de longue
durée). D’autres facteurs pourront, par ailleurs, être évoqués (la hausse des divorces incite
les femmes à trouver une activité rémunérée…)
2. Facteurs explicatifs de la variation de la population active :
– facteur démographique : l’évolution du taux de fécondité va se traduire par une diminution en nombre des classes d’âge futures arrivant sur le marché du travail alors que
les classes nombreuses du baby-boom vont arriver à l’âge de la retraite ➜ diminution
de la population active.
– facteur migratoire : le solde migratoire est structurellement positif (plus d’actifs étrangers entrant que d’actifs nationaux sortant) ➜ augmentation de la population active.
– taux d’activité : globalement faible en France, il devrait augmenter suite notamment à la
réforme des retraites qui incite les seniors à travailler d’avantage et suite à la poursuite
de la hausse du taux d’activité des femmes ➜ augmentation de la population active.
Les évolutions anticipées de la population active restent donc difficiles à estimer même
si le scénario de base prévoit une diminution de la population active à l’horizon 2030.
2007
Scénarios
Scénario tendanciel 26 979
2030
25 570
Écarts possibles
= 26 979 + (-181 + 131 Si fécondité basse et solde migratoire nul
+ 15 + 266) = 27 210 = 25 570 +(- 481 - 954 + 282 + 3 533) = 27 950
Autre scénario
27 210
Taux de variation
-5,22 %
Si fécondité haute
= 25 570 + (275 + 861 + 282 + 3 533) = 30 521
En milliers
Comme on le voit, il est difficile de prévoir sur une longue durée l’évolution de la population active.
90
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
P O I N T
3 Coordination par le marché
ou régulation institutionnelle
Général
Thème traité
et sous-thème
Thème 3. La régulation de l’économie par l’État
Chapitre 10. Le marché du travail
Référence
programme
Pour caractériser le fonctionnement du marché du travail, il convient de souligner que la loi de
l’offre et de la demande n’y joue pas de la même manière que sur un marché concurrentiel. Les
salaires font généralement l’objet d’une négociation collective entre les représentants des offreurs
et demandeurs de travail – syndicats et organisations patronales – et ne sont révisés que périodiquement. Cette négociation intervient, en outre, sous diverses contraintes, notamment légales,
dont celle qui résulte d’un plancher salarial.
Progression
du point traité
1. Les limites de la loi de l’offre et de la demande dans l’équilibre du marché du travail
2. L’importance des négociations collectives entre partenaires sociaux
Notion(s)
centrale(s)
La régulation sur le marché du travail ne se fait pas selon le principe de la confrontation entre l’offre
et la demande. L’intervention de l’État est importante notamment dans la fixation d’un prix plancher. Par ailleurs, cette régulation intervient régulièrement au travers de négociations entre partenaires sociaux et est encadrée par le Code du travail.
Mots-clés
Marché du travail, négociation collective, SMIC.
Supports du cours
N°
doc
Référence (source) /
fiche méthodologique
à utiliser
Thèmes,
détails et précisions
1
La fixation du prix sur le marché du travail
Texte + tableau
« La fixation du prix sur Document qui présente et définit la notion de SMIC, seuil minimal au-dessous duquel on
le marché du travail » ne peut rémunérer un salarié en France. Ceci ne tient pas compte d’éventuels SMIC de
Tableau tiré de l’INSEE branches qui pourraient être inférieurs à ce montant.
2
Texte d’auteur
« L’assemblée adopte
la journée de solidarité
au profit des personnes
âgées »
L’assemblée adopte la journée de solidarité au profit des personnes âgées
Texte illustratif qui permet de montrer l’importance des négociations collectives dans les
questions relatives au travail. Le choix d’un tel texte sur un sujet en débat pourra permettre de suivre l’évolution de la mise en œuvre de cette journée supplémentaire travaillée avec les élèves.
3
Texte d’auteur
« proposition
d’instauration
d’un nouveau contrat
de travail »
Proposition d’instauration d’un nouveau contrat de travail
Cet autre texte montre en quoi l’accord des partenaires sociaux semble indispensable
pour modifier le droit du travail. On voit ici qu’il s’agit d’un travail qui peut être effectué
en amont de la prise décision (et non en aval comme dans le texte précédent). Texte qui
doit, en outre, faire prendre conscience aux élèves que les formes de contrat de travail ont
évolué dans le temps.
10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L
91
P O I N T
3
4
Texte + image
« Le droit du travail
et les négociations
collectives »
Hatier, 2002
Le droit du travail et les négociations collectives
Texte qui permet de généraliser l’importance de la négociation collective comme instrument de régulation du marché du travail à partir du rappel concernant la loi Auroux de
1982 qui définit les champs d’intervention de la négociation collective.
5
Textes + image
« les accords
de Grenelle »
Les accords de Grenelle
Un exemple historique illustrant le point développé dans le texte précédent avec la présentation des accords de Grenelle en 1968. On peut d’ailleurs commenter les décisions
prises au cours de ces accords et dans ceux signés par la suite (cf. question 4 : semaine de
40 heures, 4e semaine de congés payés…).
Transversalités
Institutions, États, droit, droits de propriété, contrat (pour la négociation)
Droit
Réponses aux questions
1. Le marché du travail diffère des autres marchés dans la fixation d’un prix d’équilibre, par
le fait qu’il existe un prix plancher au-dessous duquel ne peuvent descendre employés
ou employeurs. De ce fait, en cas de déséquilibre sur le marché (chômage) qui se traduirait par un excès de la demande de travail, le marché ne pourra s’ajuster par une baisse
du prix du travail en dessous du prix fixé par le SMIC. Il est bon d’insister auprès des élèves.
2. L’État va avoir un rôle direct en agissant sur le code du travail et en définissant donc le
cadre juridique d’exercice du travail (type de contrat, durée du travail…). Il peut être, par
ailleurs, un acteur du dialogue social avec les partenaires sociaux qui négocient dans le
cadre de conventions collectives des accords plus ou moins globaux concernant une
branche, un secteur d’activité voire l’ensemble de l’économie (exemple : accords de
Grenelle en 1968).
3. Les relations employeurs – employés sont régies par la loi Auroux de 1982 qui détermine
le cadre des négociations collectives qui doivent avoir lieu tous les ans et qui concerne
les salaires, la durée et l’organisation du travail. Ces conventions collectives permettent
de compléter la législation sociale et peuvent constituer des avancées par rapport au droit
du travail en vigueur (mais ne peuvent en aucun cas être désavantageuses pour les salariés par rapport au code du travail en vigueur).
4. Les accords de Grenelle ont eu une portée relativement large concernant de nombreux
aspects du marché du travail et ont donc constitué de fait ce que l’on appelle un accord
cadre :
– Réduction du temps de travail devant aboutir progressivement à la semaine de
40 heures.
– Proposition d’instauration d’une quatrième semaine de congés payés (proposition qui
sera votée le 16 mai 1969)
– Augmentation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) de 25 %.
92
T H È M E 3 • L A R É G U L AT I O N D E L’ É C O N O M I E PA R L’ É TAT
PROLONGER LA RÉFLEXION
Les partenaires sociaux
Les partenaires sociaux représentent des acteurs essentiels du dialogue social. Ils doivent donc
être connus par les élèves et c’est le but de ce dossier.
On retiendra essentiellement :
1. Dans la connaissance des acteurs :
Les partenaires sociaux sont à la fois des syndicats d’employeurs et d’employés. Ils sont moins
nombreux du côté des employeurs. Dans le domaine des syndicats de salariés, on constate,
d’une part l’existence de syndicats dans le secteur privé et dans la fonction publique, d’autre
part, on assiste à l’émergence de nouveaux syndicats depuis quelques années qui ne sont pas
encore considérés comme représentatifs mais qui constituent des « concurrents nouveaux »
pour les syndicats déjà existants.
2. Dans le domaine de la représentativité :
On constate un faible degré de syndicalisation de la part des salariés en France (8,2 % en
moyenne en 2003). Derrière ce chiffre global, on constate par ailleurs qu’il existe des différences
importantes entre le secteur privé et le secteur public. Dans le privé, en effet, le taux de syndicalisation atteint à peine plus de 5 %, alors qu’il est trois fois plus important dans le public. Ceci
pose bien sûr le problème de la représentativité des syndicats existants et explique en partie
l’apparition de nouveaux syndicats. On pourrait réfléchir avec les élèves sur ce point et le comparer avec des pays où l’adhésion à un syndicat est obligatoire pour tous les salariés
(l’Allemagne par exemple).
3. Dans les évolutions à long terme :
– On constate une baisse forte du taux de syndicalisation en France (doc. 4 : faire faire un calcul
aux élèves peut être intéressant) ;
– entre les syndicats, on retiendra : la baisse régulière de la CGT qui reste le premier syndicat
français, la relative stabilité des rapports de force entre les autres syndicats et la montée ces
dernières années d’un nouveau syndicat (UNSA).
4. Comparaisons internationales :
Deux axes d’étude peuvent donner lieu éventuellement à des recherches par les élèves :
– la représentation syndicale dans les principaux pays développés (taux de syndicalisation…) ;
– l’émergence de groupements de syndicats transnationaux en Europe dont il a été fait question récemment notamment dans le cadre du débat sur la constitution.
10 • LE MARC HÉ DU TR AVAI L
93
HORIZON BAC
Marché du travail et précarité
Pour traiter de ce point il est important au départ de définir avec les élèves ce que l’on entend
par précarité et pauvreté qui sont des termes souvent utilisés mais pas toujours bien définis.
Cela passe éventuellement par une étude en classe du document 1.
Les documents proposés cherchent avant tout à donner une vision concrète de ces deux
notions à travers essentiellement l’emploi de tableaux qui pourront donner lieu à des retraitements mathématiques.
Une démarche d’actualisation pourra être demandée aux élèves et un suivi de l’actualité sera
vraisemblablement riche en informations compte tenu du contexte économique.
L’idée est donc bien ici de faire le point avec les élèves sur ces notions fondamentales sans pour
autant chercher à rentrer dans l’interprétation économique puisque la notion de politique économique sera étudiée plus tard.
Il faudra aussi remettre ces concepts en relation avec l’état du marché du travail et la persistance d’un sous-emploi chronique en France ces dernières années (faire le lien ici avec le chapitre sur le marché du travail).
Un plan simple d’analyse pourra être proposé du type :
I. La lutte contre le chômage se fait en partie par la lutte
contre les rigidités du marché du travail en France
1. L’existence d’un chômage important.
(Évolution du taux de chômage…)
2. Le développement de nouveaux types d’emplois.
(Dispositifs d’insertion, nouveaux contrats de travail…)
II. Une réponse qui entraîne précarité et pauvreté chez de nombreux salariés.
1. La précarité :
(Définition plus étude de son évolution)
2. La pauvreté :
(Définition plus étude de son évolution)
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