TRONC COMMUN
Temps de préparation : 30 minutes – Durée de l'interrogation : 20 minutes
"La calculatrice personnelle n'est pas autorisée"
THEME : La dynamique de la stratification sociale
Avertissement au candidat : on attire votre attention sur le fait que ce thème ne doit pas être confondu avec la
question à traiter. Ce thème indique seulement le cadre principal d'étude.
Questions préalables :
1 – Qu’appelle-t-on « rapport interdécile » ? (doc.1)
2 – Comment ont évolué les inégalités de revenu en France de 1970 à 2003 ? (doc.1)
3 – Expliquez le passage souligné ? (doc.1)
Sujet à traiter à l'aide de vos connaissances et des documents :
Après avoir décrit l'évolution des inégalités de revenu en France depuis le début des années 1980, vous
en expliquerez les causes.
Document 1
Rapport entre le niveau de vie des 10% les plus riches et celui des 10% le plus pauvres (rapport interdécile)
NB : Officiellement les inégalités de revenu sont stables depuis vingt ans. Mais ces données ne comprennent
pas une part importante des revenus du patrimoine. S'ils étaient intégrés, on assisterait très probablement à
une hausse des inégalités.
Source : Insee, enquêtes revenus fiscaux / Alternatives économiques, hors-série, automne 2006.
Document 2 :
Les inégalités de revenu sont donc considérables en France.(..) En bas de l'échelle, les faibles revenus
décrochent sous la double influence de l'extension du temps partiel et de la baisse relative du pouvoir d'achat
des minima sociaux.(..)Il est vrai que le SMIC, quant à lui, évolue en apparence plutôt bien. Il a même gagné
un peu de valeur depuis 1990 par rapport au PIB par habitant, si l'on se fonde sur le SMIC horaire. Pourtant,
dans la mesure où de plus en plus de « smicards » sont à temps partiel, leur pouvoir d'achat mensuel moyen a
bel et bien perdu du terrain. Mais ce sont, à l'autre extrémité de l'échelle, les hauts et les très hauts revenus
qui connaissent une évolution spectaculaire. La part des 10 % les plus riches dans le total des revenus avait
fortement baissé jusqu'en 1982. Elle est ensuite repartie à la hausse (...) ne serait-ce qu'en raison des
différentes baisses d'impôts dont a bénéficié prioritairement cette tranche de revenu. (...) De 1998 à 2003, la
rémunération annuelle moyenne (salaires et options sur les actions) des équipes dirigeantes des entreprises
du CAC 40est passée de 750000 euros à 2,5 millions d'euros.
Jean Gadrey, Pour en finir avec les inégalités, ed. Mango, 2006
NB : Ce sujet doit être impérativement rendu à l'interrogateur à la fin de l'épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Baccalauréat ES – Session de juin 2007 – Epreuve orale du second groupe
– Sciences économiques et sociales –