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La croissance réduit le temps de travail ce qui accroit le temps libre et les loisirs, mais aussi la participation aux
activités sociales, via le bénévolat par exemple (Doc4), source de satisfaction spirituelle des individus.
En ce sens elle peut permet d’accroitre indirectement le bonheur par l’intensification des liens sociaux : familiaux,
amicaux, et communautaires.
Enfin, on peut aussi envisager la relation inverse : des individus plus heureux, en bonne santé, qualifiés contribuent
mieux à la croissance et au développement économique : ils sont plus productif, plus optimistes et consomment
plus…
II – … MAIS JUSQU'A UN CERTAIN SEUIL
A – La croissance peut réduire le bien être
1 – Le paradoxe d’Easterlin
Easterlin a montré empiriquement qu’à partir d’un certain seuil il n’y a plus de lien entre croissance du niveau de vie
et amélioration subjective du bien-être.
Doc1 et doc 3 période 83/2005 (il semble même y avoir une corrélation négative !)
Attention : la croissance économique est une notion quantitative alors que le bien-être est une notion qualitative,
donc difficilement mesurable.
2 – Quelques explications
La croissance prend en compte positivement des activités regrettables : dépenses militaire, embouteillage, service
juridique, marée noire… C’est une limite du PIB comme indicateur de mesure des richesses matérielles.
La croissance génère des externalités négatives qui dégradent l’environnement et nuisent au développement
durable : gaspillage, pollutions, réduction de la biodiversité…
Il existe des phénomènes de comparaison sociale à l’origine de frustrations dommageables au bien-être.
B – Le bien être dépend d’autre chose que la croissance
1 – La question des inégalités :
De trop grandes inégalités réduisent le bien être. Doc1, cas des EAU et du Qatar
En effet, inégalités, chômage et pauvreté, insécurité nuisent au développement humain et accroissent l’insatisfaction
de la population. Pour A.Sen le bien-être doit s’accompagner du développement des libertés réelles (capabilités), ce
qui est impossible si la croissance engendre de trop grandes inégalités et nourrit la pauvreté.
Depuis les 30 piteuses les inégalités se creusent à nouveau dans les pays développés sous l’effet des réformes
libérales qui visent à réduire l’EP. Cf : Doc 4, Equité + Nombre d’adultes condamnés
2 – La question de la cohésion sociale
Bien-être et bonheur dépendent de l’intensité des liens sociaux qui fondent la cohésion sociale.
Or le processus de marchandisation à la base de la croissance économique s’opère parfois au détriment des relations
humaines et du bien-être physique et psychologique des individus.
Exple : les nouvelles organisations du travail isolent les individus, augmentent leur stress et dégradent les conditions
de travail… Doc 4, taux de suicide.
Enfin, le bien-être est également lié à l’exercice des libertés réelles ce qui implique un Etat démocratique et pluraliste
qui garant des libertés fondamentales et un niveau de corruption le plus faible possible (A .Sen)
CONCLUSION
Résumé/répondre : La croissance contribue dans une certaine mesure au bien être, cependant cela dépend des conditions
dans lesquelles cette croissance s’opère.
Ouverture : cela justifie l’action de l’Etat, qui doit réguler l’activité économique pour la mettre au service du bien être
individuel et collectif.