NPS Pierre Chappard [Mode de compatibilité]

publicité
Les nouveaux produits
de synthèse
PIERRE CHAPPARD
PsychoACTIF
Definition
Les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont des
substances psychoactives, soit issues de
variations des structures moléculaires de
substances illégales existantes, soit plus rarement,
des structures entièrement nouvelles mais avec des
effets similaires aux drogues déjà connues. La raison
de la production de ces substances est principalement
liée à la volonté de contourner les lois existantes. Le
NPS le plus connu est sans aucun doute la
méphédrone, qui a deffrayé la chronique en 2010, puis
a été classée comme stupéfiant dans la plupart des
pays.
Historique
Research chemicals, designer drugs et legal high
L'utilisation du terme Research Chemical (traduction produit chimique de
recherche) a émergé dans les années 1990 aux USA, chez un certain
nombre de vendeurs sur internet qui prétendaient vendre une variété de
produits chimiques psychoactifs (dont beaucoup étaient analogues de
produits chimiques inscrits au tableau des stupéfiants) à des fins de recherche
légitimes. Les vendeurs pensaient que cette stratégie de marketing leur
permettrait d'éviter les poursuites en vertu de la loi fédérale US analogique,
qui est un amendement à la loi américaine sur les substances contrôlées
(entrée en vigueur 1986). Selon cette loi, tout produit chimique qui est
fonctionnellement et structurellement «essentiellement similaire» à substance
contrôlée de l'annexe I ou II peut être traités de la même manière, mais
seulement si le procureur peut démontrer une intention pour la consommation
humaine.
Historique 2
Beaucoup des NPS ont été découverts et testés par le Dr
Alexander Shulgin, qui a publié ses recherches (synthèse, dosage
et commentaires) dans deux livres : PiHKAL: A Chemical Love
Story (acronyme de "Phenethylamines i Have Known and Loved ")
en 1991 qui étudie les dérivés chimiques psychoactifs de la
phenethylamine ( 2C-B, 2C-T-2, and 2C-T-7, DOET...) et TiHKAL:
The Continuation (acronyme de "Tryptamines i Have Known and
Loved") en 1997 qui étudie les tryptamines (DMT, 4-HO-DBT, 4HO-DET, 4-HO-DiPT, 4-HO-DMT (Psilocine)...)
Depuis quelques années, le nombre de RC mis sur le marché
explosent. En 2012, 72 nouvelles substances psychoactives soit près d'une par semaine - ont été officiellement notifiées
par le biais du système d'alerte européen. C'est plus que les
années précédentes (41 notifiées en 2010, 24 en 2009).
Qu’est ce que c’est ? (2)
Ces substances sont de plus en plus souvent commercialisées comme
substitut légal aux substances illicites et leur présentation n'a souvent
aucun rapport avec l’usage du produit (par exemple, les « engrais pour les
cactus », « sels de bain » ou « encens »).
Les NPS peuvent être classés en 5 catégories :
les psychédéliques (hallucinogènes, empathogènes…)
les stimulants (cathinone,piperazine, familles des amphets...)
les cannabinoïdes de synthèse
les sédatifs (principalements des opioïdes ou des benzodiazépines)
les dissociatifs (famille de la Kétamine ou du PCP).
Présentation en poudre ou herbe sechée
Trois sortes de sites qui vendent des NPS (plus de 600 dans l'UE)
4 types de consommateurs (Gay slam, averti, festif techno, jeune ) .
Aspect légal
Pour la plupart, les research chemicals ne sont pas
régulées. Les producteurs et les vendeurs sur internet
ne sont donc pas contrôlés. On peut vous vendre tous
et n'importe quoi, le pourcentage de produit psychoactif
peut être aller de 0 à 100% , et vous n'êtes même pas sûr
de recevoir la molécule que vous avez commandée.
Beaucoup des RC sont ainsi dans une zone légale grise, ni
autorisés, ni interdites, même si certains ont été classées
sur la listes des stupéfiants en France, comme les
cathinones (méphédrone…), le α-Methylfentanyl , le 4-FA, la
BZP (1-benzylpipérazine) de la famille des piperazines en
2008, les cannabïnoides de synthèses contenus dans le
"spice » (JWH-018…), la famille des 2-Cx…
Ex : Les tryptamines
On remplace un atome d’hydrogène par
d’autres atomes ou groupements : methyl
(CH3), ethyl (CH2CH3), carboxyl (COOH), Br,
Hydroxy (OH), P-phosphore (psylocibine)
Les tryptamines connues : serotonine (CH3 en
N1 et en N2), DMT, psylocibine (PO4 en R4),
Le LSD ou l’ibogaïne contiennent des
tryptamines.
Les RC : 5-MeO-DALT, 4-HO-DET, 5-MeODIPT, αMT….
Les modes de conso
Les modes de consommation sont aussi divers que les
molécules. Les RC sont pris par voie orale, par sniff, en
fumant, ou par injection IV ou intra-musculaire. Dans
tous les cas, il est fortement conseillé de tester les RC
en sniff ou par voie orale. Les effets (et donc les
dosages) diffèrent fortement d'un mode de
consommation à l'autre.
Le sniff de RC peut être très agressif pour les
muqueuses nasales. Il es plutot conseiller de les
consommer en parachute.
Les RC à la mode
5-apb ou 6-apb (Benzofury) pour les empathogènes
4-HO-DALT ou 4-HO-DPT pour les hallucinogènes
Etizolam pour les benzodiazepines
Synthacaine, camfetamine, 2-AI, ethylphenidate,4FMA, MDAI, pour les stimulants
N-ethyl-ketamine pour les dissociatifs
Pour les cannabinoïdes ???
Les risques de la
consommation
Pas de recul : Contrairement aux drogues comme
l'héroïne, la cocaïne ou l'alcool, on ne connait pas les
effets à moyen et long terme des RC. L'hypocrisie du
"Not for human consumption" et le renouvellement
constant des molécules fait que personne n'a le temps
d’expérimenter vraiment ou de faire des recherches sur
ces produits et les associations de réduction des
risques n'ont pas le temps partager une information
claire et indépendante.
Les risques de la
consommation 2
L'autre principal danger des RC est qu'ils ne sont
pas contrôlés. Quand vous commandez un RC sur
internet, vous ne savez jamais vraiment ce que
vous allez recevoir, ni le pourcentage de produit actif,
ni les impureté contenues dans ces substances suite à
une mauvaise synthèse (exemple: le MPTP dans la
desmethylprodine), ni même si c'est la bonne molécule.
Beaucoup des RC sont fabriqués à la va-vite dans des
laboratoires en Chine qui ne sont pas regardants.
L'histoire de la mort d'un vendeur danois en octobre
2009 est à ce titre révélateur.
Les risques de la
consommation 3
Syndrome serotoninergique : A l'instar de la MDMA,
beaucoup des RC peuvent induire un "syndrome
serotoninergique" (désordre potentiellement mortel de
l'équilibre chimique du système nerveux central dû à un
excès de sérotonine au niveau cérébral.) qui peut être
fatal en cas de surdose de certaines de ces molecules
et/ou de mélanges avec d'autres drogues ou aliments.
RC et réduction des risques
L’INFORMATION est le maitre-mot pour réduire les
risques liés au RC. Avant tout achat de RC, il faut se
renseigner un maximum sur toute les molécules, leur
dosage, et leur effets. (Wikipédia, Erowid, mais aussi
les trips reports sur les sites d'usagers francophone
comme Psychonaut, Lucid State, Psychoactif, ou
anglophone comme Bluelight ou Drug Forum.)
L’ACHAT de RC : Un site a été créé pour détecter si
un site de vente de research chemical est fiable ou
non, toujours le consulter avant d'acheter un RC :
https://safeorscam.com/
RC et réduction des risques
Les DOSAGES de RC n'ont aucun rapport d'un produit à
l'autre (et d'un mode de consommation à l'autre).
Quelques exemples (dosages moyens) : 25C-NBOMe
(insufflé) : 300 ug, AM-2201 (fumé) : 1 mg (pour un premier
joint), DOC (oral) : 2 mg, 2C-D (oral) : 50 mg, Metylone
(oral) : 150 mg
Avec les RC la différence entre une dose normale et une
overdose est parfois infime comparée au cas des street
drugs. Par exemple, pour les cannabinoïdes, faire
extrêmement attention, ne pas doser à l'oeil ! Dans tous les
cas, on ne peut pas doser les RC à l'oeil. Il faut au
minimum une balance au milligramme.
RC et réduction des risques
La prise
Le TEST : Les allergies aux RC sont rares, mais elles sont possibles. A cause de cela,
mais aussi pour tester la qualité du RC (pureté, est ce le bon RC ?), il faut toujours
tester un nouveau batch de RC. Une dose entre 200 et 600µg, (0.2-0.6mg), (autant
dire pas grand chose) devrait être physiologiquement tenable, même pour les RC les
plus puissants. Après le test, il faut au moins attendre une heure, voire le lendemain pour
plus de sécurité.
Le SETTING (contexte) : il vaut mieux être accompagné par une personne de confiance
qui ne prend rien. Il vaut mieux être dans un endroit sécurisé, en petit comité, et non
stressant. Penser également à vous hydrater régulièrement. Il vaut mieux etre initié par
une personne qui connaît le RC en question.
La DOSE : Après le test, si c'est la première fois il faut viser le seuil minimal d'effet,
de préférence en parachute. En sniff, il est impératif que de diviser la dose par 3, au
risque de se prendre une très grosse claque.
Petit glossaire des RC
trip report : Un trip report est un compte-rendu des
expériences d'une personne lors de la prise d'une ou
plusieurs drogues. Ces compte-rendus sont partagés dans
la communautés des utilisateurs de drogues, principalement
en ligne, et servent de point de départ pour d'autres
personnes qui souhaitent prendre ces drogues, afin qu'ils
puissent s'y préparer et réduire les risques liés à l'usage de
ces drogues. Les premiers trip report publiés l'ont été à
propos du LSD. Un trip report n'est pas que le compte-rendu
des effets d'un produits psychoactif, mais doit aussi décrire
le dosage, le mode de consommation, les effets
secondaires, le redrop, le contexte... Le trip report est
particulièrement important pour les RC, car pour le plupart,
on ne connait rien sur ces drogues.
Glossaire 2
Scam : un site de vente de RC par internet qui est une arnaque.
Batch : Une quantité de RC synthétisé en une seule fois. Un batch peut être plus ou moins dosé en
substance active selon la réussite de la synthèse par le chimiste. C'est pour cela que sur le marché
des RC, un même produit vendu peut avoir des qualités différentes, même chez un même vendeur.
drop / redrop : Prise et reprise d'un produits.
street drugs
Les street drugs sont les drogues qu'on trouve dans la rue, par opposition à celle qu'on trouve sur
internet comme les RC. Ce sont les drogues bien connues, comme l'héroïne, la cocaïne, le MDMA...
Bodyload : Effet de la substance sur le corps.
ROA : Route Of Administration : Le mode de consommation utilisé pour le trip report
Drip : Lors d'une prise nasal, le produit et ses "restes" qui coulent du nez vers la gorge.
3,4 CTMP - T.R & informations (Ritaline analog)
age : 33
poids : 90 kg (le poids est une donné de haute importance,
concernant les tryptamines ou les phénéthylamines je dirais même
qu'il est primordial, vu qu'une dose de 50 mg de 5-meo-mipt n'aura
pas le même impact sur quelqu'un de 50 kg)
23/03/2013 Test allergène = 1 mg sous la langue suivi 2h plus tard
d'1 mg par insufflation.
Aucune réaction négative, aucun sentiment d'activité.
24/03/2013 quantité consommé : 10 mg
T + 45 mn : Sentiment d'activité accru et fonctionnalité moteur
stimulé, pas de vasoconstriction.
T + 2:00
: Retour à la base progressif plus tôt que prévu, estimé
Pour en savoir plus
Les sites d’usagers : Psychoactif, Psychonaut, Lucid
State, Bluelight, Drug Forum (anglais)
Le collectif « Not for Human Crew »
Erowid et Wikipédia (anglais)
Téléchargement