Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVI - n° 8 - octobre 2012
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Nouvelles de l’industrie pharmaceutique
Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations organisés par l’industrie pharmaceutique
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GRIO
Coordonné par :
T. Thomas (Saint-Étienne)
Dans tous les cas, il est important d’adresser
le patient en consultation spécialisée hos-
pitalière (rhumatologue, endocrinologue,
généticien) dans un centre de référence ou
de compétence pour une prise en charge
multidisciplinaire spécialisée en lien avec
le médecin généraliste et/ou le pédiatre
de proximité. C’est dans ce contexte que le
diagnostic sera validé ou confirmé, que sera
menée l’évaluation pronostique (osseuse,
endocrinienne, métabolique et neurosen-
sorielle), ainsi qu’une évaluation psycho-
logique (proposée systématiquement au
patient ainsi qu’à son entourage familial)
et que seront discutées les options spé-
cialisées de traitement : traitement à visée
osseuse (bisphosphonates), traitement des
manifestations endocriniennes, indications
chirurgicales.
La coordination appropriée de la prise en
charge et des soins permet :
✓
la prescription adaptée et le suivi des
traitements non spécifiques (antalgiques,
corticoïdes en cas de complication neuro-
sensorielle) et spécifiques (bisphosphonates,
calcium, vitamine D, phosphore en cas de
fuite tubulaire) ;
✓
le dépistage précoce de complications
ou d’associations : torsion de kyste ovarien,
baisse d’acuité visuelle, diplopie, troubles
fonctionnels ORL, recrudescence douloureuse
squelettique faisant suspecter une fracture
ou une dégénérescence sarcomateuse, signes
d’hyperthyroïdie ou d’acromégalie ;
✓
l’évaluation du mode de vie et de l’état
psychologique du patient et de son entou-
rage, et du soutien psychologique qui leur
est adapté ;
✓
l’information sur l’existence d’une asso-
ciation de patients ;
✓
la participation à la coordination de la
prise en charge et du suivi en lien avec un
centre de référence ou de compétence.
Comment traiter ladysplasie
osseuse ?
Compte tenu du niveau de preuve d’effica-
cité des bisphosphonates, leur utilisation
est recommandée devant toute douleur
osseuse en rapport avec une lésion de dys-
plasie fibreuse non compliquée résistant aux
traitements symptomatiques habituels. En
l’absence de douleur osseuse, les bisphos-
phonates peuvent être prescrits en cas de
lésions fragilisantes à risque de fracture, sans
indication chirurgicale, et associées à une élé-
vation des marqueurs du remodelage osseux.
En première intention, les experts recom-
mandent d’utiliser le pamidronate intravei-
neux avec lequel l’essentiel des données ont
été obtenues : chez l’adulte, 180 mg répartis
sur 2 ou 3 jours tous les 6 mois ; chez l’enfant,
1 mg/kg/j pendant 3 jours tous les 6 mois.
Tout traitement par bisphosphonate doit
être associé à une évaluation préalable de
l’état buccodentaire pour la prévention de
l’ostéo nécrose de la mâchoire, à la mise en
place d’une contraception chez les femmes
en âge de procréer, à une évaluation et une
éventuelle correction d’une insuffisance ou
d’une carence en calcium et en vitamine D.
La correction d’une éventuelle fuite tubulaire
de phosphate doit être envisagée. ■