Cadre de référence en matière de non-violence - CHU Sainte

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Cadre de référence
CHU Sainte-Justine
en matière de non-violence
!
Politique sur la non-violence
Programme de prévention et
d'intervention en matière de
non-violence
© CHU Sainte-Justine, 2011
Coordination de la rédaction du document
René-Claude Bernier, conseiller en ressources humaines
Mélanie Bisson, chef du service des relations de travail
Participants
Josée-Lina Alepin, conseillère en communication organisationnelle
Denise Bélanger, Directrice des ressources humaines
Monique Blondin, gestionnaire clinico-administratif au programme Chirurgie/Traumatologie
Ghislaine Chabot, directeur adjoint à la direction des ressources humaines
Brigitte Chartrand, représentante syndicale pour le SNE (groupes 2-3)
Sheila Comerford, chef du service de santé et sécurité du travail
Nathalie Demers, adjointe à la coordonnatrice au service des archives médicales
Line Déziel, gestionnaire clinico-administratif au programme Soins pédiatriques intégrés
Marie-Claude Gendron, coordonnatrice des services clientèles et contrôle qualité
Josée Lamarche, coordonnatrice d’activités en soins infirmiers
André Lanciault, commissaire local aux plaintes et à la qualité des services
Marie-Suzanne Lavallée, directeur à la direction de la qualité et des risques
Nathalie Lecoq, avocate au service des affaires juridiques
Michel Lemay, directeur adjoint à la direction des services cliniques
Denis Leroux, adjoint au chef des installations matérielles – CRME
Sylvie Lozier, représentante syndicale pour le SPSIC (groupe 1)
Mohamed Madi, conseiller en prévention au service de santé et sécurité du travail
Lise Marcotte, coordonnatrice des services d’hébergement
Andrée Normand, commissaire locale adjointe aux plaintes et à la qualité des services
Louis Rocheleau, coordonnateur intérimaire à la gestion de la qualité et des risques
Caroline Tremblay, représentante syndicale pour le STEPSQ (groupe 4)
3
4
PRÉAMBULE
La violence est un phénomène préoccupant qui est présent au sein de toutes
les sphères de la société, et les milieux de travail n’en font pas exception. La
violence dans un établissement comme le CHU Sainte-Justine ne peut avoir
qu’une influence négative sur la qualité de vie au travail de même que sur la
qualité des soins et des services. La violence peut toucher à la fois les
personnes oeuvrant au CHU Sainte-Justine ainsi que les patients et leur
famille.
Le CHU Sainte-Justine reconnaît sa responsabilité quant à la nécessité
d’offrir un milieu de travail et de soins sain et harmonieux. Un tel milieu
contribue directement à la qualité des soins prodigués et à l’engagement du
personnel.
Pour y arriver, le CHU Sainte-Justine a adopté une politique sur la nonviolence. Cette politique énonce clairement la volonté de l’organisation
d’assurer un milieu de travail et de soins exempt de toute forme de violence,
et ce, sur la base du respect de la dignité et de l’intégrité physique et
psychologique des personnes.
L’établissement s’est également doté d’un programme de prévention et
d’intervention en matière de non-violence de façon à soutenir l’application
de la politique sur la non-violence. Ce programme vise à offrir aux différentes
personnes visées par cette politique des moyens concrets en vue de
prévenir, gérer et éliminer les situations conflictuelles ou de violence.
Nous vous invitons à consulter la politique et le programme de prévention et
d’intervention en matière de violence afin de vous permettre de vous en
approprier le contenu et de pouvoir ainsi collaborer activement au succès de
leur application.
5
6
TABLE DES MATIÈRES
POLITIQUE SUR LA NON-VIOLENCE ............................................................... 9
PROGRAMME DE PRÉVENTION ET D’INTERVENTION EN MATIÈRE DE NONVIOLENCE ..................................................................................................... 17
PARTIE I................................................................................................................................................19
MOYENS DE PRÉVENTION ............................................................................................................19
1.1. VIOLENCE DE LA PART D’UN PATIENT (INCLUANT UN MEMBRE DE SA
FAMILLE) ...........................................................................................................................21
1.1.1. Communiquer les valeurs et conduites attendues de la part des patients .............................21
1.1.2. Définir clairement la notion de violence et illustrer ses manifestations ...............................22
1.1.3. Identifier les patients à risque et communiquer l’information .............................................22
1.1.4. Informer adéquatement les patients .....................................................................................22
1.1.5. Adopter des pratiques de gestion et d’organisation du travail simples et uniformes ...........23
1.1.6. Offrir un service à la clientèle de qualité aux patients .........................................................24
1.1.7. Créer un environnement sain et sécuritaire ..........................................................................24
1.1.8. Former, informer et sensibiliser les personnes oeuvrant dans l’établissement.....................25
1.2. VIOLENCE DE LA PART DU PERSONNEL, D’UN MEMBRE DU CMDP OU D’UN
MÉDECIN RÉSIDENT .......................................................................................................25
1.2.1. Communiquer les valeurs et conduites attendues ................................................................25
1.2.2. Définir clairement la notion de violence et illustrer ses manifestations ...............................26
1.2.3. Former, informer et sensibiliser ...........................................................................................26
1.2.4. Assurer une bonne compréhension des rôles et responsabilités des personnes qui
interagissent dans le cadre de leurs fonctions ......................................................................27
1.2.5. Adopter des pratiques de gestion et d’organisation du travail qui permettent d’offrir un
milieu de travail harmonieux ...............................................................................................27
1.2.6. Aménager des espaces de travail confortables et en harmonie avec les activités de travail.29
PARTIE 2...............................................................................................................................................31
INTERVENTIONS LORS D’UN ÉVÉNEMENT ET EN POSTÉVÉNEMENT.......................................31
2.1. PROCÉDURE DE SÉCURITÉ LORS D’UNE SITUATION DE CRISE / VIOLENCE ...33
2.2. APPORTER L’ASSISTANCE NÉCESSAIRE AUX PERSONNES ..................................34
2.3. RAPPORTS À COMPLÉTER .............................................................................................35
2.4. LE RETOUR DE L’INTERVENANT AU TRAVAIL .......................................................36
PARTIE 3...............................................................................................................................................39
PROCÉDURE DE TRAITEMENT DES PLAINTES ............................................................................39
3.1. VIOLENCE DE LA PART D’UN EMPLOYÉ, CHERCHEUR, BÉNÉVOLE OU
ÉTUDIANT À L’ENDROIT DE : .......................................................................................41
3.1.1. Employé, chercheur, bénévole, étudiant, fournisseur, membre du CMDP et médecin
résident .................................................................................................................................41
7
3.1.2.
3.1.3.
3.2.
3.2.1.
3.2.2.
3.3.
3.3.1.
3.3.2.
3.3.3.
3.3.4.
3.4.
3.5.
3.5.1
3.5.2
3.6.
Gestionnaire .........................................................................................................................43
Patient (incluant un membre de sa famille) ..........................................................................47
VIOLENCE DE LA PART D’UN GESTIONNAIRE À L’ENDROIT DE : ......................49
Employé, gestionnaire chercheur, bénévole, étudiant, fournisseur, membre du CMDP ou
médecin résident ..................................................................................................................49
Patient (incluant un membre de sa famille) ..........................................................................49
VIOLENCE DE LA PART D’UN FOURNISSEUR À L’ENDROIT DE : ........................49
Employé, chercheur, bénévole, étudiant, membre du CMDP ou médecin résident .............49
Gestionnaire .........................................................................................................................51
Fournisseur...........................................................................................................................51
Patient (incluant un membre de sa famille) ..........................................................................52
VIOLENCE DE LA PART D’UN MEMBRE DU CMDP OU D’UN MÉDECIN
RÉSIDENT : ........................................................................................................................52
VIOLENCE DE LA PART D’UN PATIENT (INCLUANT UN MEMBRE DE SA
FAMILLE) À L’ENDROIT DE : ........................................................................................55
Employé, chercheur, bénévole, étudiant, gestionnaire, fournisseur, membre du CMDP et
médecin résident ..................................................................................................................55
Patient (incluant un membre de sa famille) ..........................................................................58
DROITS ET RESPONSABILITÉS DES PERSONNES CONCERNÉES ..........................58
ANNEXES ..............................................................................................................................................61
ANNEXE 1 – LES DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS DE VIOLENCE ..............................63
ANNEXE 2 – LES FACTEURS DE RISQUE DE SITUATIONS DE VIOLENCE ...................67
ANNEXE 3 – FICHE TECHNIQUE ASSTSAS (CRISE DE VIOLENCE) ................................69
ANNEXE 4 – PROCÉDURE D’INTERVENTION DE CRISE SUITE À UN ÉVÉNEMENT DE
VIOLENCE ...........................................................................................................75
ANNEXE 5 – RAPPORTS D’ÉVÉNEMENTS À COMPLÉTER ...............................................77
ANNEXE 6 – SCHÉMA DU TRAITEMENT DES PLAINTES DE VIOLENCE AU CHU
SAINTE-JUSTINE ................................................................................................79
ANNEXE 7 – GRILLE DE RECEVABILITÉ D’UNE PLAINTE TRAITÉE PAR LA
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES .................................................81
ANNEXE 8 – SERVICES D’AIDE..............................................................................................83
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................87
8
POLITIQUE SUR LA
NON-VIOLENCE
9
10
11
12
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PROGRAMME DE PRÉVENTION
ET D’INTERVENTION EN
MATIÈRE DE NON-VIOLENCE
17
18
PARTIE I
MOYENS DE PRÉVENTION
19
20
1.1. VIOLENCE DE LA PART D’UN PATIENT
(INCLUANT UN MEMBRE DE SA FAMILLE)
1.1.1. Communiquer les valeurs et conduites
attendues de la part des patients
Le CHU Sainte-Justine s’est doté d’une politique sur la
non-violence visant à assurer un milieu de travail et de
soins exempt de toute forme de violence sur la base du
respect de la dignité et de l’intégrité physique et
psychologique des personnes. Par conséquent, tout
comportement de violence est strictement interdit et
n’est en aucun cas toléré. Des moyens sont mis en
place pour communiquer cette volonté.
Pistes d’actions préventives :

Intervenir rapidement auprès d’un
manifestant des signes de violence.

Mettre en place différents outils et mécanismes
permettant d’informer adéquatement le patient des
conduites attendues au CHU Sainte-Justine
(dépliants présentant la politique sur la nonviolence, codes de vie, etc.).

Placer des affiches dans les aires communes de
façon à informer les patients du fait que
l’établissement ne tolère aucune forme de violence
et à les y sensibiliser.
patient
Références : Codes de vie, Code d’éthique, affiche sur
la non-violence, dépliant présentant la politique sur la
non-violence.
21
1.1.2. Définir clairement la notion de violence et
illustrer ses manifestations
Le fait de connaître les différentes manifestations de la
violence permet une meilleure prise de conscience
devant cette réalité.
Référence : Les différentes manifestations de violence
(Annexe 1).
1.1.3. Identifier les patients à
communiquer l’information
risque
et
Piste d’action préventive :

Collaborer à la transmission de l’information et au
dépistage des signes précurseurs d’actes de
violence.
1.1.4. Informer adéquatement les patients
Le manque d’information constitue une source
importante d’insatisfactions que vivent les patients.
Pistes d’actions préventives :

Communiquer au patient les différentes règles de
fonctionnement et de sécurité de l’unité, du service
ou du programme au sein duquel il reçoit des soins
ou des services.

Offrir une signalisation claire à l’intérieur de
l’établissement afin que les personnes puissent se
diriger facilement.

À moins que la situation ne l’empêche, donner une
indication du délai d’attente de la prise en charge en
précisant toutefois qu’il peut fluctuer.
22

Respecter, autant que possible, l’horaire des
rendez-vous donnés aux patients (ex. : éviter de
planifier plusieurs rendez-vous à la même heure,
respecter l’heure du premier rendez-vous, etc.).

Informer promptement le patient de l’annulation d’un
rendez-vous.
1.1.5. Adopter des pratiques de gestion
d’organisation du travail simples
uniformes
et
et
Pistes d’actions préventives :

Uniformiser, le plus possible, les pratiques d’une
unité, d’un service ou d’un programme à l’autre. Des
règles (ex. : codes de vie, heures de visites, etc.)
non uniformes, voire contradictoires, d’un service
comparable à l’autre constituent des irritants
importants pour les patients.

Avoir des règles de fonctionnement qui sont à la fois
simples et claires à toutes les étapes de l’épisode
de soins.

Les règles de fonctionnement peuvent être
différentes d’une unité/service à l’autre compte tenu
des particularités de chacune d’elles. Dans ce
contexte, lorsqu’un patient est transféré dans une
autre unité/service, il faut expliquer, en des termes
généraux, ces différences au patient.
23
1.1.6. Offrir un service à la clientèle de qualité aux
patients
Pistes d’actions préventives :

Favoriser
des
relations
empreintes de respect, de
politesse et de courtoisie.

Favoriser l’accueil des besoins du patient dans les
limites des règles établies et des ressources
humaines, matérielles et financières disponibles au
sein de l’organisation.
interpersonnelles
collaboration, de
1.1.7. Créer un environnement sain et sécuritaire
Pistes d’actions préventives :

Offrir un environnement
convivial et confortable.

Éviter la promiscuité, autant que possible, et
respecter le besoin d’intimité du patient.

Aménager les lieux de travail selon des principes
sécuritaires (ex. : aménagement sécuritaire des
salles d’entrevue, aménager les espaces de
manière à maximiser la surveillance, préparer des
procédures de travail sécuritaire pour les employés
effectuant des visites à domicile, etc.).
sécuritaire,
attrayant,
Références : Politique sur la prévention en santé et
sécurité du travail, Loi sur la santé et sécurité du travail
et règlements découlants.
24
1.1.8. Former, informer et sensibiliser les
personnes oeuvrant dans l’établissement
Piste d’action préventive :

Former le personnel dans le but de lui permettre de
prévenir et de réagir adéquatement lorsque des
situations conflictuelles, de violence ou de violence
potentielle se manifestent (ex. : identifier les
situations à risque et les signes précurseurs de
situations de violence, développer des habiletés et
des modes d'intervention sécuritaires lors de
comportements d'agressivité manifestés par un
patient, service à la clientèle, approche par rapport
à la clientèle multiculturelle, etc.).
Référence : Fiche technique ASSTSAS (Annexe 3).
1.2. VIOLENCE DE LA PART DU PERSONNEL, D’UN
MEMBRE DU CMDP OU D’UN MÉDECIN
RÉSIDENT
1.2.1. Communiquer les valeurs et conduites
attendues
Le CHU Sainte-Justine s’est doté d’une politique sur la
non-violence visant à assurer un milieu de travail et de
soins exempt de toute forme de violence sur la base du
respect de la dignité et de l’intégrité physique et
psychologique des personnes. Par conséquent, tout
comportement de violence est strictement interdit et
n’est en aucun cas toléré. Des moyens sont mis en
place pour communiquer cette volonté.
25
Pistes d’actions préventives :

Transmettre les valeurs attendues par l’organisation
en matière de non-violence, notamment lors de
l’orientation générale à l’embauche.

Définir et communiquer des valeurs et des règles de
conduite claires émanant du Code d’éthique.

Conscientiser
les
personnes
oeuvrant
au
CHU Sainte-Justine de leur responsabilité à rendre
leur milieu de travail exempt de violence.
1.2.2. Définir clairement la notion de violence et
illustrer ses manifestations
Le fait de connaître les différentes manifestations de
violence permet une meilleure prise de conscience
devant cette réalité.
Référence : Les différentes manifestations de violence
(Annexe 1).
1.2.3. Former, informer et sensibiliser
L’établissement met en place différentes activités dans
le but d’assurer un milieu de travail exempt de toute
forme de violence.
Pistes d’actions préventives :

Sensibilisation au phénomène de la violence
(ex. : campagnes de sensibilisation, dépliants,
affiches, vidéos, conférences, informations dans
l’Intranet, etc.).

Information et formation visant à prévenir et à
intervenir adéquatement lors de situations
conflictuelles ou de violence (ex. : résolution de
conflits, communication dans l’équipe, information
sur
les
différences
culturelles
et
intergénérationnelles, etc.).
26
Références : Les différentes manifestations de
violence (Annexe 1), Les facteurs de risque de
situations de violence (Annexe 2), Fiche technique
ASSTSAS (Annexe 3).
1.2.4. Assurer une bonne compréhension des
rôles et responsabilités des personnes qui
interagissent dans le cadre de leurs
fonctions
Pistes d’actions préventives :

Déterminer, à l’intérieur des équipes de travail, des
règles de fonctionnement claires où chacun connaît
bien ses rôles et ses responsabilités. Préciser à
chacun les attentes en lien avec les critères
d’évaluation de la contribution individuelle.

Communiquer aux membres des équipes les
principales règles de fonctionnement des autres
équipes ou services, unités ou programmes avec
lesquels ils interagissent, et ce, de façon à assurer
une compréhension mutuelle de leurs rôles et
responsabilités.
1.2.5. Adopter des pratiques de gestion et
d’organisation du travail qui permettent
d’offrir un milieu de travail harmonieux
Pistes d’actions préventives :

Porter une attention spéciale à la qualité des
relations entre les membres d'une équipe de travail.

Encourager le respect, la tolérance et l'ouverture
d'esprit envers les différences entre collègues.
27

Être attentif aux facteurs de risque de situations de
violence dans le milieu de travail (absentéisme,
baisse de motivation et de rendement, tensions
entre les personnes, compétition excessive,
formation de clans, etc.).

Favoriser des échanges et des rencontres au sein
des équipes de travail sur une base régulière. Ces
échanges d'informations peuvent favoriser non
seulement la mobilisation du personnel contre la
violence, mais ils réduisent aussi les risques de
situations de violence en milieu de travail en
permettant de dénouer des tensions et de clarifier
des malentendus.

Favoriser l’adéquation entre les compétences, les
capacités des personnes et les exigences de la
fonction.

Faire preuve de jugement dans l’application des
règles et de procédures sans pour autant créer de
l’iniquité.

Promouvoir une approche clientèle dans les
différents services offerts au personnel, membres
du CMDP et médecins résidents.

Intervenir
rapidement
lorsque
des
signes
précurseurs de violence se manifestent et
consolider au besoin l’équipe de travail. Les
situations de harcèlement et de violence se
développent souvent à partir de conflits non résolus.

Établir des mécanismes permettant la résolution de
conflits et offrir des mesures de soutien externe, au
besoin (ex. : Programme d’aide aux employés).
Références : Les différentes manifestations de
violence (Annexe 1), Les facteurs de risque de
situations de violence (Annexe 2).
28
1.2.6. Aménager des espaces de travail
confortables et en harmonie avec les
activités de travail

Éviter la promiscuité autant que possible.

Fournir des espaces adaptés à la fonction.

Faire un choix judicieux dans le décor de
l’environnement de travail.
29
30
PARTIE 2
INTERVENTIONS LORS
D’UN ÉVÉNEMENT ET
EN POSTÉVÉNEMENT
31
32
2.1. PROCÉDURE DE SÉCURITÉ LORS
SITUATION DE CRISE / VIOLENCE
D’UNE
Dans chaque service, unité et programme, des moyens et des
mécanismes sont mis en place afin de permettre au personnel
d’intervenir de façon sécuritaire lors de situations de
crise/violence.
1re étape
Le personnel intervient en tenant compte des principes
présentés dans la grille du potentiel de dangerosité
prévue à l’Annexe 3. Une personne en autorité
(généralement le gestionnaire sur place) doit être
appelée dès que possible.
2e étape
Lorsque les interventions prévues à la 1re étape n’ont
pas permis de faire cesser le comportement de
violence ou lorsque de telles interventions ne sont pas
possibles compte tenu de la gravité de la situation, le
personnel doit aviser le service de sécurité pour qu’un
gardien puisse se présenter sur les lieux de
l’événement et assurer la sécurité. Lors de l’arrivée du
gardien sur les lieux, le personnel présent doit lui
donner de l’information sur les risques particuliers
d’intervention (ex. : risque de morsure, coup de pied,
etc.).
Référence : Fiche technique ASSTSAS (Annexe 3),
Plan des mesures d’urgence.
33
2.2. APPORTER L’ASSISTANCE NÉCESSAIRE AUX
PERSONNES
Lorsque la personne présumée victime est un membre du
personnel, un membre du CMDP ou un médecin résident :

Amener, selon le cas, la personne victime d’un
comportement de violence en lieu sûr et lui fournir l’aide et le
support nécessaires.

Prévenir les personnes responsables du service.

Des mesures sont prises, selon les circonstances, à l’endroit
de la personne ayant manifesté un comportement de
violence afin d’assurer la sécurité des personnes présentes
dans l’environnement immédiat.

Déterminer, lorsque la situation le permet, si la personne
ayant subi l’agression verbale ou physique est apte à
poursuivre son travail et proposer des mesures de soutien
appropriées selon son état.

Lors d’événements majeurs, la Direction des ressources
humaines (ou la Direction des affaires médicales et
universitaires lorsqu’un médecin est la présumée victime) fait
les démarches nécessaires en vue d’offrir un soutien
psychologique, notamment en postévénement, aux
personnes directement ou indirectement impliquées.

Soutenir le gestionnaire ayant à coordonner une situation de
crise/violence.
Références : Programme d’aide aux employés (PAE), comité
d’entraide du Syndicat national des employés – CSN,
Programme d’aide aux médecins du Québec (PAMQ).
34
Lorsque la personne présumée victime est un patient

S’assurer que le patient ne soit plus exposé à la situation.
Amener, selon le cas, la présumée victime d’un
comportement de violence en lieu sûr et lui fournir ainsi qu’à
ses proches l’aide et le support nécessaires.

Prévenir les personnes responsables du service.

Des mesures sont prises, selon les circonstances, à l’endroit
de la personne ayant manifesté un comportement de
violence afin d’assurer la sécurité des patients.

De concert avec les personnes responsables, convenir des
mesures à prendre. Par exemple :
-
Aviser la famille.
Offrir des mesures de soutien appropriées à l’état du
patient.
Assister l’enfant pour déposer une plainte si cela est
requis.
2.3. RAPPORTS À COMPLÉTER
Offrir l’assistance nécessaire aux personnes victimes de
violence afin qu’elles complètent, s’il y a lieu, les rapports requis
à la suite de l’événement.
Référence : Rapports d’événements à compléter (Annexe 4).
35
2.4. LE RETOUR DE L’INTERVENANT AU TRAVAIL
Différentes mesures de soutien peuvent être mises en place afin
de préparer le retour au travail d’une personne affectée par une
situation conflictuelle ou de violence. Elles comprennent les cinq
principales actions suivantes1 2 :
Garder un contact avec l’employé pendant son absence
Cette démarche peut, selon les circonstances, aider à maintenir
le lien de confiance et le sentiment d’appartenance à
l’organisation. Si l’employé absent se sent soutenu, son
inquiétude en lien avec son milieu de travail peut s’atténuer. Il
faut donc à cet égard que l’employé ne sente pas que l’appel ne
vise qu’à précipiter un retour au travail. Il est recommandé que
ce contact soit établi par le supérieur immédiat, mais il peut
aussi être fait par son adjoint, en fonction notamment du lien de
confiance avec l’employé.
Lors de la rencontre, discuter des éléments entourant les
conditions liées au travail de la personne
Aborder les dimensions liées au travail (tâches à reprendre,
charge de travail à convenir, dossiers ou projets en cours, qui
exécute présentement son travail). Cette discussion autour des
aspects opérationnels est un premier contact avec la réalité du
travail. Également si la rencontre se tient sur les lieux du travail,
il ne faut pas sous-estimer l’impact de ce contact sur la
personne. Il est probable que remettre les pieds dans son milieu
de travail génère une partie de l’anxiété associée à son arrêt de
travail.
Faire émerger les craintes liées au retour au travail
Plusieurs appréhensions ou craintes accompagnent un retour
au travail. Partageant ses appréhensions et sentant votre
écoute authentique, la personne pourra soupeser si ses
appréhensions sont réelles ou non. Bien sûr, il n’est pas
1
LABELLE, Ghislaine. (Page consultée le 24 mai 2011). Santé psychologique :
Réussir un retour au travail après une absence pour maladie psychologique, (En
ligne). Adresse URL : http://www.portailrh.org/expert/fiche.aspx?p=446619.
2
SIGOUIN, Marie-Josée, « Pour un retour au travail sans dérapage… », Effectif,
volume 11, numéro 2, avril/mai 2008.
36
possible d’enrayer toutes les sources de craintes. Si son arrêt
de travail découle d’une relation conflictuelle vécue avec un
collègue de travail, il faudra prévoir les mécanismes pour que le
collègue en question ne soit pas un facteur de rechute, mais un
facteur de réconciliation.
Conclure des ententes sur les modalités de retour
Que le retour au travail se fasse de façon progressive ou non,
les modalités de cette réintégration sont essentielles. Il faut
convenir des conditions physiques, psychologiques et
opérationnelles avec la personne qui revient d’une absence
prolongée. Il est alors important d’éviter la surcharge de travail
et de s’assurer que l’employé puisse s’adresser rapidement à
une personne en cas de problème (supérieur, collègue,
Programme d’aide aux employés, etc.). Le gestionnaire
concerné, en collaboration avec le conseiller en relations de
travail et le service de santé et sécurité du travail, est
responsable de la mise en place de ces mesures. Des
ressources externes pourront être appelées à effectuer des
interventions, selon les circonstances, de façon à soutenir
l’équipe.
Préparer l’équipe au retour au travail du collègue en
absence
Préparer le retour au travail avec l’employé concerné de même
que les autres membres de l’équipe permettra d’augmenter les
chances de succès de la réintégration. Lors d’une rencontre
avec l’équipe, il peut s’avérer, selon les circonstances, pour le
gestionnaire d’annoncer la date ainsi que les conditions liées au
retour au travail du collègue absent. Il devrait faire exprimer les
membres de son équipe sur leurs préoccupations et craintes. Il
faudra également leur rappeler l’importance d’adopter des
règles de respect, d’ouverture et de collaboration.
37
38
PARTIE 3
PROCÉDURE DE
TRAITEMENT DES
PLAINTES
39
40
PRÉAMBULE
Lorsqu’une personne visée par la politique croit subir de la violence,
elle signifie, dans la mesure du possible, à la personne qui a posé
l’acte, parole ou geste reproché que son comportement est
inacceptable et qu’il doit cesser.
Si ce n’est pas possible ou si la situation persiste, la personne qui croit
subir de la violence peut demander à une personne en autorité
d’intervenir auprès de la personne présumée responsable d’un
comportement de violence afin de faire cesser le comportement
reproché. La personne en autorité peut, avec l’accord du plaignant et
de la personne présumée responsable, tenter de régler la situation à
l’amiable. Bien qu’une telle démarche puisse ne pas être pertinente ou
souhaitable, compte tenu de la situation, elle permet dans la plupart
des cas d’améliorer la communication et les relations entre les deux
parties, de minimiser les répercussions psychologiques tout en
réduisant le nombre d’intervenants impliqués.
Si les interventions précédentes demeurent vaines ou ne sont pas
pertinentes compte tenu de la situation, la personne présumée victime
(ou son représentant légal selon le cas) peut déposer une plainte.
DÉPÔT ET TRAITEMENT D’UNE PLAINTE
3.1. VIOLENCE DE LA PART D’UN EMPLOYÉ,
CHERCHEUR, BÉNÉVOLE OU ÉTUDIANT À
L’ENDROIT DE :
3.1.1. Employé, chercheur, bénévole, étudiant,
fournisseur, membre du CMDP et médecin
résident

Le plaignant doit déposer une plainte écrite à la
Direction des ressources humaines (DRH).

La DRH enregistre la plainte. Celle-ci est transmise
à un conseiller en relations de travail dans les 2
jours ouvrables de sa réception.
41

Le conseiller en relations de travail informe du dépôt
et de la nature de la plainte le(s) gestionnaire(s)
concerné(s), c’est-à-dire le gestionnaire du
plaignant et celui de la personne visée par la
plainte.
Évaluation de la recevabilité de la plainte

Le conseiller en relations de travail procède à
l’évaluation de la recevabilité de la plainte dans un
délai de 10 jours ouvrables de sa réception. Il
détermine à cet égard si l’événement allégué
correspond, à sa face même, à la définition de
violence énoncée à la politique sur la non-violence.
Il rencontre le plaignant, selon le cas, afin d’obtenir
sa version des faits.

Si la plainte est considérée comme irrecevable, le
conseiller en avise le plaignant par écrit en lui en
précisant les raisons. Le dossier de plainte est alors
fermé à la DRH. Le(s) gestionnaire(s) concerné(s)
en est (sont) également informé(s) et détermine(nt)
néanmoins si la situation exige une intervention de
sa (leur) part.

Si la plainte est considérée comme recevable, le
conseiller en avise le plaignant par écrit et l’informe
qu’il procédera à l’enquête de la plainte
conjointement
avec
le(s)
gestionnaire(s)
concerné(s) dans les meilleurs délais. Des mesures
provisoires visant à limiter les contacts ou à assurer
que la situation ne s’envenime pas davantage entre
le plaignant et la personne visée par la plainte
peuvent être envisagées dès cette étape.
Enquête relative à la plainte

À moins que le plaignant n’ait déjà été rencontré à
l’étape de l’évaluation de la recevabilité de la
plainte, ce dernier est convoqué par le conseiller en
relations de travail afin d’obtenir sa version des
faits.
42

Le conseiller en relations de travail et le(s)
gestionnaire(s) procèdent à l’enquête de la plainte
dans un délai de 15 jours ouvrables de la rencontre
avec le plaignant, à moins d’être dans l’impossibilité
de le faire. Dans ce cas, ils procèdent à l’enquête
dans les meilleurs délais.

Le conseiller en relations de travail et le(s)
gestionnaire(s) rencontrent la personne visée par la
plainte afin de l’informer de la plainte et d’obtenir sa
version des faits. Ils rencontrent par la suite les
témoins, s’il y a lieu.

Si l’enquête démontre qu’il n’y a pas eu d’acte de
violence, le dossier de plainte est fermé à la DRH et
un avis est transmis au plaignant ainsi qu’à la
personne visée par la plainte. Le(s) gestionnaire(s)
concerné(s) détermine(nt) néanmoins si la situation
exige une intervention de sa (leur) part.

Si l’enquête démontre qu’il y a eu un acte de
violence,
le(s)
gestionnaire(s)
concerné(s)
adopte(nt) les mesures appropriées selon les
circonstances. La plainte est fermée à la DRH et un
avis écrit est transmis au plaignant et à la personne
visée par la plainte.
3.1.2. Gestionnaire

Le plaignant doit déposer une plainte écrite à la
Direction des ressources humaines (DRH).

La DRH enregistre la plainte. La plainte est
transmise au directeur des ressources humaines
(ou la personne qu’il délègue) dans les 2 jours
ouvrables de sa réception.
43

Le directeur des ressources humaines informe du
dépôt et de la nature de la plainte le(s)
gestionnaire(s)
concerné(s),
c’est-à-dire
le
gestionnaire du plaignant et celui de la personne
visée par la plainte.
Évaluation de la recevabilité de la plainte

Le directeur des ressources humaines procède à
l’évaluation de la recevabilité de la plainte dans un
délai de 10 jours ouvrables de sa réception. Il
détermine à cet égard si l’événement allégué
correspond, à sa face même, à la définition de
violence énoncée à la politique sur la non-violence.
Il rencontre le plaignant, selon le cas, afin d’obtenir
sa version des faits.

Si la plainte est considérée comme irrecevable, le
directeur des ressources humaines en avise le
plaignant par écrit en lui en précisant les raisons. Le
dossier de plainte est fermé à la DRH. Le(s)
gestionnaire(s) concerné(s) en est (sont) également
informé(s) et détermine(nt) néanmoins si la situation
exige une intervention de sa (leur) part.

Si la plainte est considérée comme recevable, le
directeur des ressources humaines en avise le
plaignant par écrit et l’informe qu’il procédera à
l’enquête de la plainte conjointement avec le(s)
gestionnaire(s) concerné(s) dans les meilleurs
délais. Des mesures provisoires visant à limiter les
contacts ou à assurer que la situation ne
s’envenime pas davantage entre le plaignant et la
personne visée par la plainte peuvent être
envisagées dès cette étape.
44
Enquête relative à la plainte

À moins que le plaignant n’ait déjà été rencontré à
l’étape de l’évaluation de la recevabilité de la
plainte, ce dernier est convoqué par le directeur des
ressources humaines afin d’obtenir sa version des
faits.

Le directeur des ressources humaines et le(s)
gestionnaire(s) procèdent à l’enquête de la plainte
dans un délai de 15 jours ouvrables de la rencontre
avec le plaignant, à moins d’être dans l’impossibilité
de le faire. Dans ce cas, ils procèdent à l’enquête
dans les meilleurs délais.

Le directeur des ressources humaines rencontre la
personne visée par la plainte afin de l’informer de la
plainte et obtenir sa version des faits. Ils rencontrent
par la suite les témoins, s’il y a lieu.

Si l’enquête démontre qu’il n’y a pas eu d’acte de
violence, le dossier de plainte est fermé à la DRH et
un avis est transmis au plaignant ainsi qu’à la
personne visée par la plainte. Le(s) gestionnaire(s)
concerné(s) détermine(nt) néanmoins si la situation
exige une intervention de sa (leur) part.

Si l’enquête démontre qu’il y a eu un acte de
violence,
le(s)
gestionnaire(s)
concerné(s)
adopte(nt) les mesures appropriées selon les
circonstances. La plainte est fermée à la DRH et un
avis écrit est transmis au plaignant et à la personne
visée par la plainte.
Enquête réalisée par un organisme externe
Le directeur des ressources humaines peut confier le
mandat de réaliser l’enquête relative à la plaine à un
organisme externe, selon le cas.
45

Dans un tel cas, il transmet la plainte à un
organisme externe dans les 10 jours ouvrables
suivant la décision de recevabilité de la plainte. Des
mesures provisoires visant à limiter les contacts ou
à assurer que la situation ne s’envenime pas
davantage entre le plaignant et la personne visée
par la plainte peuvent être envisagées dès cette
étape.

L’organisme externe procède à l’enquête de la
plainte dans un délai de 15 jours ouvrables à partir
du moment où il reçoit la plainte, à moins d’être
dans l’impossibilité de le faire. Dans ce cas, il
procède à l’enquête dans les meilleurs délais.

L’organisme peut s’adjoindre les personnes de son
choix dans le cadre de son enquête.

L’organisme externe transmet les conclusions de
son enquête par écrit au directeur des ressources
humaines.

Si l’enquête démontre qu’il n’y a pas eu d’acte de
violence, le dossier de plainte est fermé à la DRH.
Un avis est alors transmis au plaignant ainsi qu’à la
personne visée par la plainte. Le(s) supérieur(s)
immédiat(s)
des
personnes
concernées
détermine(nt) néanmoins si des interventions visant
à régler la situation conflictuelle ou à prévenir la
répétition de tels événements doivent être faites.

Si l’enquête démontre qu’il y a eu un acte de
violence, le(s) supérieur(s) immédiat(s) des
personnes concernées adopte(nt) les mesures
appropriées selon les circonstances. La plainte est
fermée à la DRH, et un avis écrit est transmis au
plaignant et à la personne visée.
46
3.1.3. Patient (incluant un membre de sa famille)

La procédure de traitement des plaintes décrite à la
présente section résume les étapes prévues à la Loi
sur les services de santé et les services sociaux.

Un patient ou son représentant légal peut déposer
une plainte écrite ou verbale au commissaire local
aux plaintes et à la qualité des services. Si la plainte
est verbale, celui-ci peut faire les suivis de la plainte
verbalement.

Le commissaire local dispose de 45 jours pour
traiter une plainte dès sa réception. Il fait les suivis
requis à la personne qui s’est plainte tout au long de
l’enquête.

À la réception d’une plainte, le commissaire local
détermine la recevabilité de la plainte et informe la
personne ayant porté plainte de la prise en charge
du dossier.

Dès que le commissaire local débute une enquête, il
informe la direction de l’établissement ou la
direction concernée ou la direction de la ressource
externe visée par la plainte. Il peut s’adjoindre la
DRH.

Aux fins d’enquête, le commissaire local peut
consulter le dossier du patient, les politiques et
procédures de l’établissement, les orientations
régionales ou nationales. Il consulte également les
ressources internes, telles que la Direction des
affaires médicales et universitaires, la Direction des
services cliniques, la Direction des ressources
humaines, le chef du service ou de l’unité de qui
relève le patient, le chef professionnel ou tout expert
externe dont les services permettraient d’éclairer
l’enquête. Dans les situations où une ressource
externe est requise, une autorisation est donnée par
le conseil d’administration.
47
3

Une fois les conclusions de l’enquête déterminées,
le commissaire local les transmet au patient, au
conseil d’administration et, selon le cas, au
gestionnaire responsable de la personne visée par
la plainte. Il informe également la Direction des
ressources humaines s’il considère que des
mesures devraient être prises à l’encontre d’un
membre du personnel.

Si la DRH est saisie d’une situation nécessitant que
des mesures soient prises envers un membre du
personnel, elle s’assure d’en informer le
commissaire local.

Lorsque des mesures disciplinaires sont appliquées
à la suite d’une plainte d’un patient à l’endroit d’un
membre du personnel, membre d’un ordre
professionnel, la direction des soins infirmiers ou le
chef professionnel, selon le cas, doit également en
aviser par écrit cet ordre professionnel. Le
commissaire local doit également en être avisé afin
qu'il en informe par écrit le patient.

Un patient, son parent ou tuteur (s’il est mineur ou
représenté par un régime de protection au mineur
ou au majeur, inapte ou un héritier) qui ne reçoit pas
de suivi dans les 45 jours du dépôt de sa plainte ou
qui est insatisfait des résultats de l’enquête peut
exercer un recours auprès du Protecteur du citoyen.

Le Protecteur du citoyen ou son représentant
nommément désigné s’assure du respect des droits
des patients en matière de santé et de services
sociaux en vertu de la Loi sur le protecteur des
usagers en matière de santé et de services
sociaux 3 .
L.R.Q., chapitre P-31.1
48
3.2. VIOLENCE DE LA PART D’UN GESTIONNAIRE
À L’ENDROIT DE :
3.2.1. Employé, gestionnaire chercheur, bénévole,
étudiant, fournisseur, membre du CMDP ou
médecin résident
Voir la procédure prévue au point 3.1.2.
3.2.2. Patient (incluant un membre de sa famille)
Voir la procédure prévue au point 3.1.3.
3.3. VIOLENCE DE LA PART D’UN FOURNISSEUR À
L’ENDROIT DE :
3.3.1. Employé, chercheur, bénévole, étudiant,
membre du CMDP ou médecin résident

Le plaignant doit déposer une plainte écrite à la
direction des ressources humaines (DRH).

La DRH enregistre la plainte. Celle-ci est transmise
à un conseiller en relations de travail dans les 2
jours ouvrables de sa réception.

Le conseiller en relations de travail avise du dépôt et
de la nature de la plainte les gestionnaires
concernés, c’est-à-dire le gestionnaire du CHU
Sainte-Justine requérant les services du fournisseur
et le supérieur immédiat du fournisseur visé par la
plainte.
49
Évaluation de la recevabilité de la plainte

Le conseiller en relations de travail procède à
l’évaluation de la recevabilité de la plainte dans un
délai de 5 jours ouvrables. Il détermine à cet égard
si l’événement allégué correspond, à sa face même,
à la définition de violence énoncée à la politique sur
la non-violence. Il rencontre le plaignant, selon le
cas, afin d’obtenir sa version des faits.

Si la plainte est considérée comme irrecevable, le
conseiller en avise le plaignant par écrit en lui en
précisant les raisons. Le dossier de plainte est
fermé à la DRH. Les gestionnaires concernés en
sont également informés et déterminent néanmoins
si la situation exige une intervention de leur part.

Si la plainte est considérée comme recevable, le
conseiller en avise le plaignant par écrit et l’informe
qu’il procédera à l’enquête de la plainte
conjointement avec les gestionnaires concernés, et
ce, dans les meilleurs délais. Des mesures
provisoires visant à limiter les contacts ou à assurer
que la situation ne s’envenime pas davantage entre
le plaignant et la personne visée par la plainte
peuvent être envisagées dès cette étape.
Enquête relative à la plainte

À moins que le plaignant n’ait déjà été rencontré à
l’étape de l’évaluation de la recevabilité de la
plainte, ce dernier est convoqué par le conseiller en
relations de travail afin d’obtenir sa version des
faits.

Le conseiller en relations de travail et le
gestionnaire du CHU Sainte-Justine requérant les
services du fournisseur, et ce, en collaboration avec
le supérieur immédiat du fournisseur visé par la
plainte procèdent à l’enquête de la plainte dans un
délai de 15 jours ouvrables de la rencontre avec le
plaignant, à moins d’être dans l’impossibilité de le
50
faire. Dans ce cas, ils procèdent à l’enquête dans
les meilleurs délais.

Le conseiller en relations de travail et le
gestionnaire du CHU Sainte-Justine requérant les
services du fournisseur rencontrent le fournisseur
visé par la plainte afin de l’informer de la plainte et
d’obtenir sa version des faits. Ils rencontrent par la
suite les témoins, s’il y a lieu.

Si l’enquête démontre qu’il n’y a pas eu d’acte de
violence, le dossier de plainte est fermé à la DRH,
et un avis est transmis au plaignant ainsi qu’à la
personne visée par la plainte. Les gestionnaires
concernés déterminent néanmoins si la situation
exige une intervention de leur part.

Si l’enquête démontre qu’il y a eu un acte de
violence, les gestionnaires concernés adoptent les
mesures
appropriées,
et
ce,
selon
les
circonstances. La plainte est fermée à la DRH, et un
avis écrit est transmis au plaignant et à la personne
visée par la plainte.
3.3.2. Gestionnaire
Voir la procédure prévue au point 3.3.1, toutefois la
plainte est traitée par le directeur des ressources
humaines (ou la personne qu’il délègue).
3.3.3. Fournisseur

Le plaignant doit déposer une plainte écrite à la
Direction des ressources humaines.

La plainte est transmise au(x) gestionnaire(s) du
CHU Sainte-Justine requérant(s) les services
du(des) fournisseur(s) concerné(s). Celui(ceux)-ci
transmet(tent) à leur tour cette plainte au(x)
supérieur(s) immédiat(s) du(des) fournisseur(s)
51
concerné(s) afin que celui(ceux)-ci procède(nt) à
l’enquête et prenne(nt), s’il y a lieu, les mesures
appropriées selon les circonstances.

La Direction des ressources financières et des
partenariats économiques est informée du dépôt de
la plainte. Elle peut être appelée à collaborer dans
le traitement de l’enquête selon le cas. Elle doit en
outre être informée des conclusions de l’enquête.
3.3.4. Patient (incluant un membre de sa famille)
Voir la procédure prévue au point 3.1.3.
3.4. VIOLENCE DE LA PART D’UN MEMBRE DU
CMDP OU D’UN MÉDECIN RÉSIDENT :
La procédure de traitement des plaintes décrite à la présente
section résume les étapes prévues à la Loi sur les services de
santé et les services sociaux.

Le conseil d’administration désigne sur recommandation du
conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), un
médecin examinateur chargé d’enquêter les plaintes visant
un médecin, un pharmacien, un dentiste ou un médecin
résident. Le conseil d’administration prend les mesures
nécessaires pour préserver en tout temps l’indépendance du
médecin examinateur.

Toute plainte de violence formulée contre un médecin, d’un
pharmacien, d’un dentiste ou d’un médecin résident est
remise au commissaire local aux plaintes et à la qualité des
services. Cette plainte doit être écrite. Cette plainte peut
toutefois être écrite ou verbale lorsqu’il s’agit d’une plainte
d’un patient ou de son représentant légal.
52

Le commissaire local transfère la plainte au médecin
examinateur. Ce dernier en informe le plaignant. Le médecin
examinateur dispose de 45 jours pour traiter la plainte du
moment de son transfert.

À toute instance du processus, un médecin, un pharmacien,
un dentiste ou un médecin résident peut obtenir copie de la
plainte qui le vise et accéder au dossier du patient s’il le juge
à propos.

Selon la nature des faits et des conséquences qui en
découlent, le médecin examinateur dispose de 5
alternatives. Il peut :
o Examiner la plainte.
o Lorsque la plainte concerne un médecin, un dentiste ou
un pharmacien, acheminer la plainte vers le CMDP pour
étude à des fins disciplinaires et en transmettre une
copie au professionnel qui en fait l'objet.
o Le médecin examinateur peut également décider de
référer la plainte au CMDP pour étude disciplinaire en
cours d'examen de la plainte.
o S’il s’agit d’une plainte visant un résident et qu’une
procédure disciplinaire doit être amorcée, l’acheminer à
l’autorité compétente.
o Rejeter toute plainte qu'il juge frivole, vexatoire ou faite
de mauvaise foi.

Une fois ses conclusions déterminées, le médecin
examinateur transmet ses conclusions au plaignant, au
professionnel concerné par la plainte et au commissaire
local.
53

À l’expiration des 45 jours dévolus pour étudier la plainte ou
si la décision du médecin examinateur ne satisfait pas le
plaignant, un plaignant insatisfait peut demander que son
dossier soit révisé par le comité de révision. Le plaignant
dispose d’un délai de 60 jours pour demander sa révision.

Un comité de révision est composé de trois membres
nommés par le conseil d’administration. Seuls les médecins
exerçant leur profession au sein de l’établissement peuvent
être nommés membres du comité de révision. Ces
nominations sont faites sur recommandation du CMDP.

Le comité de révision a pour fonction de réviser le travail du
médecin examinateur. Il ne peut se substituer au CMDP si la
plainte lui a été acheminée pour la détermination d’une
sanction disciplinaire. Les limites de ses pouvoirs sont :
o Confirmer les conclusions du médecin examinateur.
o Requérir du médecin examinateur un complément
d’enquête.
o Acheminer le dossier au CMDP afin qu’une sanction
disciplinaire soit déterminée.
o Lorsque la plainte concerne un résident, acheminer le
dossier à l’organisme concerné afin que les sanctions
disciplinaires soient déterminées.
o Recommander au médecin examinateur ou aux parties,
elles-mêmes, toute mesure de nature à les réconcilier.

La conclusion retenue par le comité de révision de l’instance
locale est finale.

Lorsque le dossier est acheminé pour la détermination d’une
sanction disciplinaire, le CMDP ou l’organisme déterminé
pour traiter des sanctions disciplinaires des résidents doit
informer le médecin examinateur (s’il lui a acheminé le
dossier) ou le comité de révision (si le dossier provient de
54
cette instance) de la décision prise. Qu’il y ait une sanction
disciplinaire ou non, le plaignant en est informé.

Lorsque des mesures disciplinaires sont imposées par le
conseil d’administration à un médecin, un dentiste ou un
pharmacien, son ordre professionnel en est informé. Dans
ces cas, le médecin examinateur en informe par écrit le
plaignant et le commissaire local aux plaintes et à la qualité
des services.
3.5. VIOLENCE DE LA PART D’UN PATIENT
(INCLUANT UN MEMBRE DE SA FAMILLE) À
L’ENDROIT DE :
3.5.1 Employé, chercheur, bénévole, étudiant,
gestionnaire, fournisseur, membre du CMDP
et médecin résident
L’employeur doit assurer la santé et la sécurité du
personnel, et ce, même envers les tiers, soit les
patients ou leurs parents (art. 2087 du Code civil du
Québec).

Le plaignant doit déposer une plainte écrite à son
supérieur immédiat ou à son remplaçant, selon le
cas. Si le patient ou le parent ayant manifesté un
comportement de violence relève d’une autre unité
(ou service) que celle du plaignant, la plainte est
acheminée au gestionnaire responsable de cette
autre unité (ou service). Cette personne sera, le cas
échéant, responsable de traiter la plainte.

Le gestionnaire responsable du traitement de la
plainte doit transmette copie de cette plainte à la
Direction des ressources humaines (service des
relations de travail) et à sa Direction.

Le gestionnaire responsable du traitement de la
plainte dispose de 45 jours pour traiter une plainte
dès sa réception.
55
Évaluation de la recevabilité de la plainte

Le gestionnaire responsable du traitement de la
plainte, en collaboration avec le conseiller en
relations de travail attitré à son secteur, procède à
l’évaluation de la recevabilité de la plainte dans un
délai de 10 jours ouvrables de sa réception. Il
détermine à cet égard si l’événement allégué
correspond, à sa face même, à la définition de
violence énoncée à la politique sur la non-violence.
Il rencontre le plaignant, selon le cas, afin d’obtenir
sa version des faits.

Si la plainte est considérée comme irrecevable, le
gestionnaire en avise le plaignant en lui en
précisant les raisons. Le dossier de plainte est alors
fermé. Le gestionnaire détermine néanmoins si la
situation exige une intervention de sa part auprès
du patient en question.

Si la plainte est considérée comme recevable, le
gestionnaire en avise le plaignant et l’informe qu’il
procédera à l’enquête de la plainte. Le gestionnaire
doit mettre en place en collaboration avec la ou les
personne(s) ressource(s) appropriée(s), selon les
circonstances (conseiller en relations de travail,
médecin traitant, Bureau des affaires juridiques,
etc.) des mesures immédiates afin de faire cesser
les comportements de violence d’un patient ou un
membre de sa famille. Des mesures provisoires
visant par exemple à limiter les contacts ou à
assurer que la situation ne s’envenime pas
davantage entre le plaignant et le patient peuvent
être envisagées dès cette étape.

Dans le cas où le plaignant ne relève pas de la
même unité (ou service) que le patient, le
gestionnaire responsable du traitement de la plainte
informe le supérieur immédiat du plaignant de la
recevabilité ou non de la plainte.
56
Enquête relative à la plainte

Le gestionnaire responsable du traitement de la
plainte enquête sur la nature de l’incident ayant
donné lieu à la plainte et peut demander, selon les
circonstances, la collaboration du conseiller en
relations de travail.

Le gestionnaire implique, selon le cas, le médecin
traitant dans l’enquête et le plan d’intervention.

Dans un souci de transparence, le plaignant et le
patient doivent être parties prenantes de chaque
étape de l’enquête.

Si l’enquête démontre qu’il n’y a pas eu d’acte de
violence, le dossier de plainte est fermé. Le
plaignant ainsi que la personne visée par la plainte
en sont avisés. Le gestionnaire détermine
néanmoins si la situation exige une intervention de
sa part.

Si l’enquête démontre qu’il y a eu un acte de
violence, le gestionnaire met en place des moyens
visant à prévenir la répétition d’un tel incident. En
cas de faits graves ou de récidives, les mesures
suivantes, notamment, pourront être envisagées : le
recours aux services policiers, l’expulsion du parent
violent, l’encadrement ou la limitation des droits de
visite du parent violent, le transfert du patient violent
vers un autre établissement si possible, une plainte
au criminel en cas de violence ou de harcèlement
criminel. Le gestionnaire responsable du traitement
de la plainte, un représentant de sa Direction ou la
personne
en
autorité
concernée
pourra
communiquer avec le Bureau des affaires juridiques
pour la mise en oeuvre de telles mesures.

Le dossier de plainte est ensuite fermé. Un avis
écrit est transmis au plaignant ainsi qu’au patient
visé par la plainte.
57

Le gestionnaire dépose au dossier du patient copie
de l’avis transmis au patient ou à son parent et,
selon le cas, un document résumant les actions
mises ou à mettre en place afin de faire cesser les
comportements de violence.

Dans le cas où le plaignant ne relève pas de la
même unité (ou service) que le patient, le
gestionnaire responsable du traitement de la plainte
avise également le supérieur immédiat du plaignant
des conclusions de son enquête.
3.5.2 Patient (incluant un membre de sa famille)
Voir la procédure prévue au point 3.1.3.
3.6. DROITS ET RESPONSABILITÉS DES PERSONNES
CONCERNÉES

La personne ayant déposé une plainte doit être informée de
la procédure de traitement de plaintes et savoir qu’elle peut
y mettre fin en tout temps.

Au cours de la procédure de traitement de la plainte, si les
faits le justifient, une mesure intérimaire peut être prise par
l’instance appropriée.

La confidentialité dans le traitement d’une plainte est
assurée, cependant la divulgation des noms peut être
nécessaire à la conduite d’une enquête ou à l’établissement
de mesures correctives.

Les personnes impliquées ou témoins lors d’une situation de
violence ont la responsabilité de collaborer à l’enquête.

Dans le traitement d’une plainte, la personne présumée
victime ne doit, en aucun cas, subir de préjudices ou de
représailles.
58

La personne visée par la plainte est avisée de toutes les
allégations qui la concernent. Elle peut être accompagnée
lors des rencontres auxquelles elle est convoquée. Toutefois
lorsqu’il s’agit d’un employé, celui-ci ne peut être
accompagné que par son représentant syndical.

Le traitement d’une plainte s’effectue dans les plus brefs
délais afin d’intervenir rapidement pour que cesse la
situation de violence et d’éviter une détérioration du climat
dans le milieu de travail ou de soins.

Le dépôt d’une plainte ne prive pas le plaignant de quelque
autre recours.

La personne ayant déposé la plainte et la personne visée
par celle-ci sont informées du résultat de l’enquête, à savoir
si la plainte est considérée fondée ou non.

Toute personne jugée fautive s’expose à des mesures
administratives ou disciplinaires.

Si la plainte est frivole ou est faite de mauvaise foi, le
plaignant pourra faire l’objet de mesures appropriées.

L’organisme externe, chargé de traiter certaines plaintes
dans le cadre de la présente procédure, est sélectionné en
fonction des critères suivants : son expertise, sa diligence
dans les enquêtes et son impartialité.
59
60
ANNEXES
La présente section vise à répertorier des outils permettant de faciliter
l’application du Cadre de référence en matière de non-violence.
61
62
ANNEXE 1 – LES DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS
DE VIOLENCE
Le harcèlement psychologique est assimilé à de la violence en vertu de la
politique sur la non-violence.
La violence, c’est…

Empêcher la personne de s’exprimer ou l’isoler : l’interrompre
sans cesse, la priver de toute possibilité de s’exprimer, refuser le
contact avec elle, ignorer sa présence en s’adressant uniquement
aux autres, la mettre à l’écart, l’isoler ou la déconsidérer auprès de
son entourage.

Discréditer le travail d’une personne : ne pas lui transmettre les
informations utiles à la réalisation d’une tâche ou lui donner des
consignes contradictoires, la mettre en situation d’échec en lui
imposant des délais d’exécution irréalisables, contrôler de manière
excessive son travail, critiquer son travail injustement ou
exagérément, lui attribuer systématiquement des tâches inférieures
ou supérieures à ses compétences, lui retirer ses outils de travail.

Déconsidérer la personne : répandre des rumeurs à son sujet, lui
attribuer des intentions qu’elle n’a pas ou des fautes qu’elle n’a pas
commises, utiliser envers elle des gestes de mépris (soupirs,
regards méprisants, haussements d’épaules, etc.), lui faire des
commentaires, des allusions, des plaisanteries ou des insultes
persistantes à caractère sexuel ou en raison de son origine, de la
couleur de sa peau, de sa religion, de sa culture, de son
appartenance ethnique, etc.

Déstabiliser la personne : se moquer de ses convictions, de ses
goûts, de ses choix politiques, de ses points faibles, faire des
allusions désobligeantes sans jamais les expliciter, mettre en doute
ses capacités de jugement et de décision.

Menacer, intimider, agresser la personne : injurier une personne
en utilisant des termes dégradants, crier après elle, la bousculer,
endommager ses biens, utiliser la force pour intimider et
contraindre une personne.
63

Nuire à une personne : Utiliser son autorité de façon abusive et
arbitraire, lui faire des promesses de récompenses ou des
menaces de représailles, implicites ou explicites, liées à
l’acceptation ou au refus d’une demande.
La violence ce n’est pas…

L’exercice des activités de gestion
L’exercice des activités de gestion par les représentants de
l’employeur ne constitue pas de la violence psychologique
(harcèlement). La gestion courante de la discipline, du rendement
au travail ou de l’absentéisme, l’attribution des tâches, l’application
de la gradation des sanctions et même le congédiement constituent
l’exercice légitime du droit de gestion. Ces actions ne constituent
pas de la violence psychologique (harcèlement) dans la mesure où
l’exercice de ces droits de gestion ne se fait pas de façon abusive
ou discriminatoire.
Dans le cadre des activités académiques, l'évaluation des
connaissances et des compétences révélant la présence de lacunes
ou de difficultés à l’égard des exigences normatives établies, de
même que l’imposition de corrections de ces lacunes, ne constituent
pas de la violence psychologique (harcèlement) dans la mesure où
cela ne se fait pas de façon abusive ou discriminatoire.

Les conflits de travail
Un conflit de travail ne constitue en soi pas du harcèlement
psychologique. Les conflits au travail, s'ils font l'objet d'une saine
gestion, peuvent amener la clarification des responsabilités et
l'évolution des relations au sein du personnel. À l'inverse, s'ils sont
mal gérés ou non résolus, les conflits peuvent être des incubateurs
de la violence psychologique (harcèlement), voire des
circonstances à risque.

Le stress relié au travail
Le stress relié au travail ne constitue généralement pas de la
violence psychologique (harcèlement). Toutefois, l'accumulation de
facteurs de stress peut constituer une circonstance à risque.
64

Les conditions de travail et contraintes professionnelles difficiles
Les conditions de travail et les contraintes professionnelles
difficiles, les changements organisationnels, lorsqu'ils sont
justifiables sur le plan économique ou technologique et lorsqu'ils
affectent le personnel de façon non arbitraire, ne constituent pas de
la violence psychologique (harcèlement).
Référence : Commission des normes du travail
65
66
ANNEXE 2 – LES FACTEURS DE RISQUE DE
SITUATIONS DE VIOLENCE
Quelques exemples de facteurs de risque de situations de
violence au travail










Le manque de respect entre les personnes
Les conflits mal gérés ou non gérés
L’envie, la jalousie ou la rivalité
L’absence de communication entre l’employeur et les employés
ainsi qu’entre les employés
La compétition excessive
L’ambiguïté ou l’imprécision quant aux tâches à réaliser
L’iniquité dans la répartition de la charge de travail
Le manque de formation ou d’accompagnement lors d’un
changement technologique
Des outils de travail non adaptés à l’exécution des tâches
Le déni de l’existence possible de violence psychologique
(harcèlement)
Quelques moyens pour détecter des facteurs de risque






Être à l’écoute de son milieu de travail (changement dans la
conduite des individus, absentéisme, baisse de motivation, etc.)
Être attentif aux tensions existantes entre les personnes, à la
formation de clans, etc.
Tenir des rencontres individuelles
Consulter le personnel
Discuter avec un employé qui quitte l’organisation afin de connaître
les raisons de son départ
Documenter les événements de violence et les situations de travail
à risque (ex. : rapport des plaintes de violence, statistiques
relatives aux motifs de consultation au Programme d’aide aux
employés, etc.)
67
Des mesures pour éviter que des situations à risque ne
conduisent à des situations de violence










La valorisation du respect des personnes au travail
La communication ouverte entre l’employeur et les employés ainsi
qu’entre les employés
La distribution équitable du travail
La promotion de la collaboration
La clarification des attentes et des malentendus
L’adéquation entre les compétences, les capacités du salarié et les
exigences de la fonction
Les rôles et les tâches clairement définis
La gestion précoce et appropriée des conflits
La consultation auprès du personnel, notamment sur les méthodes
de travail
La formation pour développer des connaissances et des habiletés
nécessaires à l’exercice de l’emploi
Référence : Commission des normes du travail
68
ANNEXE 3 – FICHE TECHNIQUE
(CRISE DE VIOLENCE)
ASSTSAS
Référence : Association paritaire pour la santé et sécurité du travail du
secteur des affaires sociales (ASSTSAS).
69
70
71
72
73
74
75
ANNEXE 4 –
PROCÉDURE D’INTERVENTION DE CRISE SUITE À UN
ÉVÉNEMENT DE VIOLENCE
76
ANNEXE 5 – RAPPORTS
COMPLÉTER
D’ÉVÉNEMENTS
Qui doit
compléter le
rapport?
À
Nom du rapport
Quand doit-il être
complété?
Service
responsable
Rapport d’accident
mineur
Le plus tôt possible
après un accident
du travail
L’employé ayant
subi l’accident du
travail
Le Service de
santé et sécurité du
travail
Plainte concernant
un acte de violence
Lors du dépôt
d’une plainte de
violence
L’employé victime
d’un comportement
de violence
Selon le cas
(voir l’Annexe 6)
Rapport
d’événement du
service de sécurité
Le plus tôt possible
après un
événement
significatif ayant
demandé
l’intervention d’un
gardien
Le(s) gardien(s)
étant intervenu(s)
Le Service de
sécurité
Rapport
d’incident/accident
(AH-223)
Le plus tôt possible
après avoir
constaté une
situation non
souhaitée,
redoutée ou
indésirable qui a
nui ou aurait pu
nuire à la santé des
patients ou de tiers.
Toute personne qui
dispense des
services aux
patients
au sein de
l’établissement
La Direction de la
qualité et des
risques
77
78
ANNEXE 6 – SCHÉMA DU TRAITEMENT DES
PLAINTES DE VIOLENCE AU CHU SAINTEJUSTINE
Plainte
Visant
Déposée par :
Employé,
chercheur,
bénévole
étudiant
et
DRH (3.1.1)
DRH
(Directeur)
(3.1.2)
Gestionnaire
Fournisseur
Membre
CMDP
Employé,
Gestionnaire
chercheur,
bénévole et
étudiant
DRH (3.1.1)
du
Patient(incluant
un membre de
sa famille)
DRH
(Directeur)
(3.2.1)
Fournisseur
DRH
(3.3.1)
DRH
(Directeur)
(3.2.1)
DRH (3.3.2)
DRH
(Directeur)
(3.2.1)
Le
gestionnaire
responsable
réfère les
fournisseurs
entre eux
(3.3.3)
DRH (3.1.1)
DRH
(Directeur)
(3.2.1)
DRH (3.3.1)
Commissaire
local aux
plaintes
(3.1.3)
Commissaire
local aux
plaintes
(3.2.2)
Commissaire
local aux
plaintes
(3.3.4)
Membre du
CMDP
Commissaire
local aux
plaintes
(réfère au
médecin
examinateur)
(3.4)
Commissaire
local aux
plaintes
(réfère au
médecin
examinateur)
(3.4)
Commissaire
local aux
plaintes
(réfère au
médecin
examinateur)
(3.4)
Commissaire
local aux
plaintes
(réfère au
médecin
examinateur)
(3.4)
Commissaire
local aux
plaintes
(réfère au
médecin
examinateur)
(3.4)
Patient
(incluant un
membre de
sa famille)
Gestionnaire
de l’unité (ou
service)
duquel relève
le patient
(3.5.1)
Gestionnaire
de l’unité (ou
service)
duquel relève
le patient
(3.5.1)
Gestionnaire
de l’unité (ou
service)
duquel relève
le patient
(3.5.1)
Gestionnaire
de l’unité (ou
service)
duquel relève
le patient
(3.5.1)
Commissaire
local aux
plaintes
(3.5.2)
79
80
ANNEXE 7 – GRILLE DE RECEVABILITÉ D’UNE
PLAINTE TRAITÉE PAR LA DIRECTION DES
RESSOURCES HUMAINES
Critères d’évaluation de la recevabilité d’une plainte
traitée par la direction des ressources humaines

(tous les éléments doivent être présents pour procéder à l’enquête)
1. Le plaignant et la personne visée par la plainte doivent
être assujettis à la politique sur la non-violence, c’est-àdire être l’une des personnes suivantes :
-
Employé, gestionnaire, chercheur, bénévole, étudiant,
fournisseur, médecin, dentiste, pharmacien, médecin
résident.
2. La conduite répréhensible doit être visée par la politique
sur la non-violence.
-
La conduite reprochée doit rencontrer la définition de
violence ou de harcèlement psychologique, tel que
prévu à la politique sur la non-violence.
3. La conduite doit avoir été suffisamment sérieuse pour
enclencher un processus de traitement de plainte.
-
La gravité de la conduite répréhensible doit être prise
en compte dans la décision d’enquêter ou non une
plainte de violence. Malgré la très faible gravité d’une
conduite, des interventions pourront néanmoins
s’avérer nécessaires pour les faire cesser.
4. Les règles et procédures prévues dans le Cadre de
référence en matière de non-violence (section Procédure
de traitement des plaintes) doivent avoir été respectées?
Selon le cas :
-
La plainte doit être faite de façon écrite ou verbale.
Des délais entre la date de l’événement et du dépôt
de la plainte peuvent s’appliquer.
81
82
ANNEXE 8 – SERVICES D’AIDE
PROGRAMME D’AIDE AUX EMPLOYÉS (PAE)
514-345-4931 poste 4888
Mode d’accès
Téléphoner et laisser un message en indiquant :



Votre nom
Un numéro où vous rejoindre
Si vous possédez un répondeur, mentionner si la personne
peut vous laisser un message lors de son retour d’appel
ALCOOLIQUE ANONYME
http://aa-quebec.org
CANCER
1 888 939-3333
http://www.cancer.ca
Services


Ligne d’écoute et de soutien
Orientation pour les services d’aide
Clientèles


Personne atteinte d’un cancer
Entourage d’une personne atteinte d’un cancer
CLSC
CLSC de votre région



Travailleurs sociaux
Psychologues
Médecins
Mode d’accès
Téléphoner et prendre les renseignements.
DÉPENDANT AFFECTIF ANONYME
1-877-621-4744
http://www.daa-quebec.org/
83
DÉPENDANT À LA DROGUE, ALCOOL ET OU MÉDICAMENT
1-800-265-2626
Services


Intervention téléphonique accessible 24 heures sur 24, gratuite et confidentielle
Service de référence
DÉPENDANT AUX JEUX
1 866 SOS-JEUX (1 866 767-5389)
Services


Intervention téléphonique accessible 24 heures sur 24, gratuite et confidentielle
Service de référence
GAM-ANON (Groupe de soutien pour les familles de joueurs compulsifs)
(514) 484-6666
Services

Groupe de soutien pour les familles des joueurs
MAISON MONBOURQUETTE (GESTION DE DEUIL)
1-888-533-3845
http://www.maisonmonbourquette.com/
Services



Ligne d’écoute (laisser un message si non disponible)
Rencontre individuelle d’accompagnement dans le deuil
Rencontre de groupe (5$ par rencontre)
SUICIDE ACTION MONTRÉAL (SAM)
2345, rue Bélanger
Montréal (QC) H2G 1C9
Téléphone : 514-723-4000
Services





Intervention téléphonique accessible 24 heures sur 24, gratuite et confidentielle
Soirée d’information
Support, groupe de soutien
Accompagnement individuel
Formation sur mesure, intervention en milieu travail
Clientèle



Personne suicidaire et leur entourage
Personnes endeuillées par le suicide
Intervenants et population en général
84
Mode d’accès

Communiquer d’abord par téléphone
TEL ÉCOUTE
514-493-4484
Services



Écoute téléphonique
Service d’information et d’orientation
Intervention en gestion de crise
VIOLENCE CONJUGALE
1 800 363-9010 (24h/24)
http://www.sosviolenceconjugale.ca/
Services



Ligne d’écoute
Orientation des ressources disponibles
Renseignement et orientation sur les maisons d’hébergement pour les victimes
de violence
VICTIMES D’AGRESSION SEXUELLE
1 888 933-9007
http://www.agressionssexuelles.gouv.qc.ca
URGENCE PSYCHOSOCIALE-JUSTICE (UPS-J) – CSSS JEANNE-MANCE
514 527-9565 poste 3630
Services
L'UPS-J intervient auprès d’adultes qui présentent un problème de
santé mentale et qui ont agi ou sont sur le point d'agir de façon
délictueuse. L'UPS-J tente d'éviter la judiciarisation et l'incarcération
des personnes présentant des problèmes de santé mentale sévères et
persistants, en leur donnant accès à des services psychosociaux ou
médicaux appropriés.
Référence : Service de santé
85
86
BIBLIOGRAPHIE

Loi sur les normes du travail (L.R.Q., c. N-1.1)

Code civil du Québec (L.Q., 1991, c. 64)

Code criminel (L.R., 1985, ch. C-46)

Code du travail (L.R.Q., ch. C-27)

Loi sur le protecteur des usagers en matière de santé et de
services sociaux (L.R.Q., ch. P-31.1)

LABELLE, Ghislaine. (Page consultée le 24 mai 2011).
Santé psychologique : Réussir un retour au travail après
une absence pour maladie psychologique, (En ligne).
Adresse URL :
http://www.portailrh.org/expert/fiche.aspx?p=446619.

SIGOUIN, Marie-Josée, « Pour un retour au travail sans
dérapage… », Effectif, volume 11, numéro 2, avril/mai 2008.

SIGOUIN, Marie-Josée et Linda BERNIER, Comment traiter
une plainte de harcèlement psychologique, Le Corre en bref
volume 2, Les Éditions Yvon Blais, Les avocats Le Corre &
associés, 2007, 135 p.

Commission des normes du travail. (Page consultée le 15
juin 2010), Harcèlement psychologique, (En ligne). Adresse
URL :
http://www.cnt.gouv.qc.ca/en-cas-de/harcelementpsychologique/index.html

Hôpital Louis-H. Lafontaine, Programme de prévention et
d’intervention en matière de violence et de harcèlement,
2004.

Hôpital Rivière-des-Prairies, Prévenir et contrer toute forme
de violence et de harcèlement, 2004.
2011-06-10
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