l’exercice. Même si son caractère réellement alactique est actuellement
controversé, les effets qu’il engendre au niveau de la contraction musculaire, dans
les phases initiales d’un effort violent, le distinguent sensiblement de la suite des
efforts anaérobie.
Intensité
Ce processus est capable de fournir une grande quantité d’énergie dans un laps
de temps très court et, par là même, de maintenir le renouvellement de l’ATP avec
une grande intensité. En conséquence, il permet d’effectuer des exercices très
intenses à puissance maximale, ce qui s’avère extrêmement utile dans beaucoup
d’activités sportives (courses de vitesse, exercices de force ou de détente, etc.).
Capacité
À l’inverse, ce processus n’a pas le pouvoir d’entretenir très longtemps la
contraction musculaire. Sollicité à son maximum d’intensité, on doit considérer
qu’il est épuisé au bout d’environ 7 s
, ce qui correspond parfaitement aux
réalités des observations de terrain.
Facteurs limitants
La cause la plus souvent admise pour expliquer cette faible capacité est la baisse
de la substance support de cette réaction au niveau des réserves musculaires.
Outre l’ATP déjà existant, le processus anaérobie alactique utilise également un
autre substrat présent dans les muscles, la créatine phosphate (CP). Or, la CP est
capable de resynthétiser l’ATP avec une grande intensité, mais n’existe qu’en
assez faible quantité au niveau musculaire.
Si l’on ajoute à cela que les réactions chimiques à l’origine de la resynthèse de
l’ATP consomment la créatine phosphate en grande quantité, on comprend que
cette source d’énergie va rapidement se tarir par absence de réserve énergétique.
Il devient évident que l’un des buts de l’entraînement à ce type d’effort sera la
stabilisation, chez l’athlète, d’une concentration supérieure d’ATP et de CP
intramusculaires, et une utilisation plus efficace de l’énergie produite (figure 3).
Effets du processus
Immédiatement enclenché, ce processus ne requiert pas d’oxygène pour
fonctionner (processus anaérobie). Par ailleurs, les produits de dégradation qu’il
crée ne viennent pas perturber la qualité de la contraction musculaire. Enfin, il
Même si elle ne corrobore pas toujours les résultats des recherches effectuées sur ce sujet,
nous insistons sur cette durée : en effet, nous avons constaté qu’elle correspondait toujours à
une baisse de l’intensité dans les activités sportives effectuées à puissance maximale. Elle est
donc un repère essentiel pour l’élaboration des moyens de développement de ce processus.