Evaluations physiologiques de l`aptitude physique anaérobie

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La performance de nombreuses APS dépend du potentiel anaérobie : puissance et capacité
du système anaérobie (lactique et alactique).
Les mécanismes alactiques et lactiques sont souvent abordés de manière séparée.
La frontière entre la sollicitation alactique et lactique est théorique (les 2 voies anaérobies
interviennent pour des efforts de courte durée et de haute intensité).
Les 2 voies lactique et alactique interviennent simultanément, ce qui rend leurs évaluations
difficiles.
Les tests anaérobies sont moins nombreux par rapport aux tests aérobie pour plusieurs
raisons :
- Le délai d’intervention est très court ( difficulté d’évaluation).
- La validité des résultats exige des mesures directes souvent invasives (prélèvements
musculaires, biopsies qui sont douloureuses).
I. EVALUATION DIRECTE DU POTENTIEL ANAEROBIE
A. BIOPSIE
Biopsie = prélèvement du tissu musculaire
On effectue à partir de ce prélèvement une analyse histochimique pour déterminer la
nature des substrats énergétiques présents au niveau du tissu musculaire et par conséquent
la filière sollicitée, ainsi que la nature de la fibre impliquée.
La biopsie permet d’établir une relation directe entre les capacités énergétiques requises
par l’APS et :
- la répartition des fibres
- le substrat énergétique utilisé
- la sollicitation préférentielle d’une filière.
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exs :
- Chez un sujet ayant un fort pourcentage de fibres rapides et une grande
concentration en ATP et CP utilisation dominante de l’anaérobie ; chance de
performance plus importante dans les sports de force et de vitesse.
- Chez un sujet avec un fort pourcentage de fibres lentes et une forte concentration en
glycogène et lipides utilisation dominante de l’aérobie ; chance de performance
plus importante dans les sports d’endurance.
II. EVALUATION INDIRECTE DU POTENTIEL ANAEROBIE
A. EVALUATION DE LA PUISSANCE ANAEROBIE
L’évaluation de la Puissance Anaérobie étant complexe, on se contente d’une estimation
d’une puissance lors d’un exercice explosif.
1. EPREUVE DE MARGARIA KALAMEN
Protocole :
- Course d’élan sur 6 m
- Monter des escaliers 3 par 3, le plus rapidement possible
- On mesure le temps de passage entre la 3e et la 9e marche
Equation : Puissance = Poids (kg) Hauteur entre la 3e et la 9e marche (m)
(kg.m.s-1) Temps entre la 3e et la 9e marche (s)
ex : Chez un sujet de 75kg, avec un temps de test de 0,49 s et une hauteur de marche de
1,05 m : Puissance = (75 1,05 ) / 0,49 = 161 kg.m.s-1
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Figure 3 : Test de puissance de Margaria Kalamen
Tableau 2 : Guide d’interprétation des résultats obtenus proposé par Margaria et
Kalamen
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2. EPREUVE CHARGE VITESSE
Protocole :
- Répétition de sprints maximaux de 6 s sur ergocycle
- Force de freinage croissante par paliers (paliers de 2kg pour les adultes, 1kg pour les
enfants)
- Répétitions entrecoupées de 5 minutes de récupération
- On détermine le pic de vitesse de pédalage à chaque palier
On calcule la puissance atteinte à chaque palier (P = F V)
Figure 5 : Courbe charge vitesse sur bicycle
= relation force/vitesse et vitesse/puissance
Le sommet de la courbe représente la puissance
maximale anaérobie
On peut également mesurer l’indice de vélocité (= vitesse maximale pour une charge nulle
difficile voire impossible à mesurer directement, il faut extrapoler pour la déterminer).
L’indice de vélocité correspond au point où la droite de la relation force/vitesse coupe
l’axe des ordonnées.
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3. EPREUVE DE DETENTE VERTICALE
Protocole en laboratoire :
- Réaliser un saut vertical sur une plate-forme de force (jauges de contraintes)
ou - sur tapis de Bosco (Ergojump)
On mesure :
- le temps d’envol
- les forces de réaction au sol
- la vitesse et la puissance du saut.
Protocole sur le terrain : = Sargent Test
= mesure de la détente lors d’un saut vertical
- Planche graduée placée à 1,5 m du sol
- Bras en extension maximale, talons au sol
l’extrémité du majeur imprime une première marque
- Sans élan, jambes fléchies, sauter le plus haut possible
Le bras en extension imprime une deuxième marque
La détente verticale est la distance entre les 2 marques (différence entre la hauteur
atteinte par un repère corporel à l’apogée du saut et la hauteur atteinte par le même repère
lorsque le sujet est en situation debout).
Schéma du Sargent test :
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