
THEME 3 : CORPS HUMAIN ET SANTE 
THEME 3C : DE L’ŒIL AU CERVEAU, QUELQUES ASPECTS DE LA VISION 
 
ESSENTIEL 5 
- L’œil, un récepteur de la lumière implique dans la vision de l’image - 
  Connaissances 
 
Nous percevons notre environnement grâce aux organes sensoriels. L’œil est un organe sensoriel spécialisé dans la 
vision. Il est sensible aux stimulations lumineuses. 
 Comment l’œil réagit-il aux stimulations lumineuses ? 
 I. Cristallin et rétine : deux structures impliquées dans la réception de la lumière à l’origine des 
problèmes de vision 
  Le cristallin : une lentille «vivante» 
 
Le cristallin est une structure vivante transparente, composée de cellules juxtaposées, dépourvues d’organites dans 
le cytoplasme et qui renouvellent en permanence leur contenu (protéines «cristallines»). C’est un milieu transparent 
dont la fonction est similaire à une lentille convergente. Il permet de dévier les rayons sur la rétine, lieu de formation 
de l’image. 
Le  cristallin  est  élastique,  donc  déformable,  permettant  ainsi  de  voir  des  objets  proches  et  lointains.  C’est 
l’accommodation. Néanmoins, dans certains cas et particulièrement avec l’âge, cette déformation devient de plus en 
plus difficile et des problèmes de vision apparaissent. L’accommodation n’est plus présente.  
  La rétine : le récepteur sensoriel de la vision 
 
La rétine est une structure complexe qui comprend les récepteurs sensoriels de la vision appelés photorécepteurs.  
Les photorécepteurs sont des cellules appartenant à deux groupes :  
- les cônes qui permettent la vision des couleurs (3 types de cônes respectivement sensibles au bleu, au vert 
et au rouge) ;  
- les bâtonnets qui sont sensibles à l’intensité lumineuse.  
L’énergie lumineuse est convertie en énergie électrique transmise au cerveau via le nerf optique.  
 
Chaque cellule de cône produit un pigment, capteur de lumière appelé opsine. Un cône ne produit qu’un seul type 
d’opsine. Chaque type de pigment capte une longueur d’onde précise. La présence des 3 opsines (et donc des 3 
cônes) permet d’absorber la totalité du spectre de la lumière visible. L’Homme est donc trichromate. 
Les différents daltonismes s’expliquent par l’absence d’un ou plusieurs sortes de cônes ou par l’absence de pigment 
au sein d’un cône ou encore par la non fonctionnalité du pigment. 
 
La présence du pigment dans le cône résulte de l’expression du génome. Chaque cône contient l’ensemble des 
gènes permettant de coder le «caractère opsine». Néanmoins, un seul des gènes est activé dans un cône.  
Le daltonisme s’explique donc par une mutation du gène codant l’opsine. Deux possibilités :  
-  soit le gène ne code pas l’opsine, dans ce cas, elle est absente dans le cône ; 
-  soit le gène code une opsine modifiée, anormale, qui ne peut assurer sa fonction.  
     
II.  Les photorécepteurs, un produit de l’évolution  
 
L'étude des gènes codant pour les pigments rétiniens, dans le génome d’une même espèce, montre l’existence de 
fortes similitudes qui sont interprétées comme le résultat d’une ou plusieurs duplications d’un gène ancestral. Les 
différences entre ces gènes s’expliquent par l’accumulation de mutations au cours de l’évolution. 
Les gènes des pigments rétiniens représentent à ce titre une famille multigénique, issue d'une succession de 
duplications. 
 
La comparaison des opsines montre que chez des espèces différentes, on peut rencontrer des séquences  qui 
montrent des ressemblances importantes, ne pouvant être attribuées au hasard. Les espèces possédant ces 
molécules doivent avoir une origine commune. 
Les scientifiques utilisent ces ressemblances moléculaires pour préciser le degré de parenté entre les espèces : des 
espèces sont d’autant plus apparentées que les séquences de leurs molécules sont semblables.  
En appliquant ce raisonnement aux séquences  des molécules d’opsines contenues dans les cônes, on confirme 
d’une part que l’Homme, parmi les Mammifères, fait partie des Primates, et d’autre part qu’au sein des Primates son 
plus proche parent est le Chimpanzé.