DE L'ŒIL AU CERVEAU : QUELQUES ASPECTS DE LA VISION Introduction TP dissection de l'œil → Voir schéma I - L'œil : une structure transformant la lumière en message nerveux A - le cristallin : une lentille convergente vivante Le cristallin est l’un des systèmes transparents de l’œil. Il est formé de cellules vivantes qui renouvellent en permanence leur contenu. Les modalités de ce renouvellement sont indispensables à sa transparence. Des anomalies de forme du cristallin expliquent certains défauts de vision (→ myopie, hypermétropie, astigmatisme ...). Avec l’âge sa transparence et sa souplesse peuvent être altérées (→ cataracte). B – la rétine : la transduction du message 1 – la structure de la rétine TP observation de coupe de rétine et de l'œil de grenouille La rétine est une structure complexe qui comprend les récepteurs sensoriels de la vision appelés photorécepteurs. Celle de l’Homme contient les cônes permettant la vision des couleurs (3 types de cônes respectivement sensibles au bleu, au vert et au rouge) et les bâtonnets sensibles à l’intensité lumineuse. Les bâtonnets contiennent un pigment visuel appelé rhodopsine. Chaque type de cône contient un pigment visuel appelé opsine (opsine S, opsine L et opsine M) EXP de Mariotte, détermination du point aveugle � ⧫ Fixez le point d'interrogation avec l'œil droit et rapprocher la feuille jusqu'à ce que le losange disparaisse. 2 – Vision centrale et vision périphérique TP les champs visuels Bâtonnets et cônes sont inégalement répartis sur la rétine, les cônes sont plus nombreux au niveau de la fovéa (= macula) Structure cellulaire de la rétine Répartition des cônes et des batônnets sur la rétine 3 – les photorécepteurs : un produit de l'évolution TP la famille multigénique des pigments visuels des Primates Les gènes des pigments rétiniens constituent une famille multigénique (issue de duplications) dont l’étude permet de placer l’Homme parmi les Primates. Arbre des opsines construit par phylogène Résultat de l’alignement des pigments visuels humains Matrice des distances Opsine S Rhodopsine Opsine L % différences 59 61 4 Opsine M L 56 61 Opsine S 61 Rhodopsine Les gènes des pigments rétiniens constituent une famille multigénique (issue de duplications) dont l’étude permet de placer l’Homme parmi les Primates. Ci-dessous, une histoire hypothétique de la famille multigénique des opsines. (Chaque rectangle noir représente le gène d'un pigment visuel R = rhodopsine, M, S et L les différentes opsines) Des anomalies des pigments rétiniens se traduisent par des perturbations de la vision des couleurs (→ dyschromatopsies : par ex le daltonisme). II - La vision : un phénomène cérébral A - les voies visuelles Analyse documents : Enregistrement de l'activité électrique d'une fibre du nerf optique et Exploration fonctionnelle des voies visuelles Le message nerveux issu de l’œil est acheminé au cerveau par le nerf optique. Le message nerveux est constitué de signaux électriques appelés potentiels d'action dont la fréquence varie en fonction des stimuli lumineux. Compte-tenu du trajet des messages nerveux, chaque hémisphère cérébral perçoit le champ visuel contralatéral des deux yeux. On présente un paysage (figure de gauche) à des personnes ayant subi des lésions accidentelles des voies nerveuses qui conduisent le message nerveux de l'œil au cerveau. Les flèches représentent les relations entre les différentes parties du champ visuel et leur réception sur les rétines (côté nasal et côté temporal). Les patients A, B et C ont un champ visuel total diminué à cause de la lésion (figure de droite). Les lésions A, B et C correspondent aux personnes A, B et C. Modifié d'après http://geobiodidac.free.fr B A C B - les aires visuelles TP IRM et IRM fonctionnelle Plusieurs aires corticales participent à la vision. L’imagerie fonctionnelle du cerveau permet d’observer leur activation lorsque l’on observe des formes, des mouvements. La reconnaissance des formes nécessite une collaboration entre les fonctions visuelles et la mémoire. La mise en place du phénotype fonctionnel du système cérébral impliqué dans la vision repose sur des structures cérébrales innées, issues de l’évolution et sur la plasticité cérébrale au cours de l’histoire personnelle. De même la mémoire nécessaire par exemple à la reconnaissance d’un visage ou d’un mot repose sur la plasticité du cerveau. L’apprentissage repose sur la plasticité cérébrale. Il nécessite la sollicitation répétée des mêmes circuits neuroniques. Remarque : des substances comme le LSD perturbent le fonctionnement des aires cérébrales associées à la vision et provoquent des hallucinations qui peuvent dériver vers des perturbations cérébrales graves et définitives.