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es propos alarmistes rapportés par Laurie Barclay sur le site de « mescape derma-
tology » (*) concernant les effets secondaires graves induits par les injections de toxine
botulique de type A et B (dont un certain nombre de décès) et la position prise par la FDA
devant ce problème ont retenu mon attention.
Les principes de précautions sont, comme vous le savez, devenus depuis
quelques années une règle pour les autorités sanitaires françaises.
L’influence croissante des médias et des associations diverses a abouti à une
exploitation abusive de ce type d’information sans véritable volonté de
vérifications des sources ou d’analyse approfondie des faits rapportés. Ceci
a pour corollaire la perspective de difficultés énormes pour un justiciable
de pouvoir s’expliquer sereinement devant une autorité juridictionnelle en
cas de survenue d’un problème.
Dans le cas de la toxine botulique, sa large utilisation en médecine
esthétique et dans certaines indications dermatologiques en fait une
cible potentielle particulièrement vulnérable en cas d’incidents graves et
il ne faudrait s’attendre à aucune rationalité de la part des médias dans
la relation des faits et l’information du public.
De plus, la part de plus en plus importante prise par internet dans le
quotidien des Français est également à prendre en considération dans
l’aggravation d’une situation. Il suffit de suivre l’actualité pour s’en
convaincre.
Il deviendrait impossible d’affirmer l’ignorance du risque, car ce
qui a été écrit devient une référence absolue.
Cet article de « mescape dermatology » n’est donc pas anodin, car
exploitable par tout journaliste à la recherche d’un scoop. Il doit inciter
dorénavant les utilisateurs de « Botox » à redoubler de vigilance tant dans
l’information des patients que dans leur suivi.
Les « Botox party », telles qu’elles ont été décrites lors de la mise sur le
marché du produit et pour lesquelles nous avions manifesté notre désappro-
bation, avaient banalisé l’acte médical et sécurisé faussement les patients.
Il faut absolument prendre en compte les risques potentiels de
ce médicament afin que les injections ne soient jamais considérées
comme une routine de complément au programme de cosmétologie
choisi par les consommateurs.
Il vaut mieux anticiper et prévoir la tempête plutôt que de la subir
passivement, les dégâts ne seront pas les mêmes.
REF Medscape Alerts :
- « Respiratory Compromise, Death May Be Linked to Botulinum Toxin »
- « An ongoing FDA safety review of Botox, Botox Cosmetic (botulinum toxin type
A), and Myobloc (botulinum toxin type B) has shown systemic adverse reac-
tions resembling botulism ».
(*) Medscape Medical News 2008
http://www.medscape.com
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GRAMME
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04 <
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La FDA ne conclut pas pour l’instant à une relation directe de cause à effet et de ce
fait ne prend pas dans l’immédiat de mesures d’interdiction des produits.
Elle préconise un complément d’enquête
et édicte un certain nombre de recommandations destinées aux médecins et
aux patients.
Une telle publication peut-elle avoir une incidence sur le comportement des utilisateurs en
Europe et plus particulièrement en France ?
Jean-Claude ALLART
billet
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d’humeur
d’humeur
(… Ph BEAULIEU suite)
responsabilité de chaque association.Ces groupes sont animés
par des animateurs formés par la FFFCEDV. Selon les premiers
retours, les réunions sont conviviales et efficaces.
■ Enfin, et c’est une grande nouveauté, nous avons obtenu,
fin décembre 2007, suite à un appel d’offres géré par
l’Organisme Gestionnaire Conventionnel, des fonds pour
l’organisation de GAPDL sur la thématique « dermato-
scopie ».Cette enveloppe, quoique limitée, permettra aux
associations d’organiser des réunions EPP dont les frais seront
pris en charge. Rappelons que les laboratoires ne peuvent
financer l’EPP. Si au sein de votre association vous êtes
intéressé(e), veuillez m’adresser votre
demande.
Ce financement est exceptionnel de la part de l’Organisme
Gestionnaire Conventionnel et ne sera probablement pas
renouvelé dans les années suivantes.
Comme vous pouvez le constater, la FFFCEDV s’est considé-
rablement mobilisée ces trois dernières années pour permettre
aux dermatologues d’avoir accès à une formation associant
convivialité et pluralité tout en bénéficiant des avantages des
structures publiques mises à disposition des médecins depuis
la signature de la convention médicale. Nous espérons faire
encore mieux pour l’année 2009.
Je tenais à remercier l’ensemble des membres de mon bureau,
auxquels je demande beaucoup afin de pouvoir répondre à
ces différents appels d’offres.
A bientôt à Paris, en septembre 2008 à l’EADV.
Nous serons heureux de vous retrouver pendant ce congrès.
Ph B