LesEchos.fr 31 janvier 2017 La reconnaissance d'images traque les cancers de la peau Détecté suffisamment tôt, un cancer de la peau se cachant, par exemple, sous un banal bouton se soigne dans 97 % des cas. Repéré trop tard, cette probabilité de guérison tombe à 14 %. D'où l'intérêt des recherches menées par des chercheurs de l'université de Stanford (Californie) afin d'améliorer les possibilités de diagnostic grâce à l'apport de l'informatique, et notamment du « deep learning », la plus récente évolution de l'intelligence artificielle. Le coeur du système, un algorithme de reconnaissance d'images développé par Google, a été amélioré et formé à distinguer les différentes formes de cancer de la peau des affections bénignes. Pour l'entraîner, les scientifiques ont constitué une base de 130.000 photos de cas de cancer de la peau, représentant quelque 2.000 maladies différentes. L'algorithme a progressivement fait la preuve qu'il obtenait un résultat presque aussi bon que la vingtaine de médecins dermatologues mis à contribution. L'objectif des chercheurs est désormais de porter le logiciel sur un smartphone afin de permettre une utilisation par le patient lui-même. Frank Niedercorn