A la découverte de L’Histoire
Cours d’histoire 2011/2012. G. Durand
- Sunnites : (de sunna / ligne de conduite de Mahomet) courant majoritaire
musulman ; Coran (livre révélé par Dieu au prophète de l’Islam) comme
source du droit musulman. Conception souple de la religion.
o Sous divisé : malikisme (imam Malik ibn Anas 711-795) ; hanafisme
(imam Abu Hanifa 699-767 => Turcs / Ottomans) ; chaféisme (Al-
Châfii 767-820) ; hanbalisme (imam Ahmed bin Hanbal 780-855).
- Chiites (duodécimains) : (Irak - Iran / perse) : Partisans d’Ali, gendre de
Mahomet (époux de Fatima).
o Suivent après 765, Mûsâ al-Kâzim, frère cadet d’Ismail.
o Le 12e successeur de Mahomet al-Mahdi disparaît en 874 : c’est
l’occultation. Met un terme au lien entre temporel et spirituel.
- Ismaéliens : courant minoritaire de l’Islam chiite. Apparaît après 765 avec la
mort de Ja’far as-Sadiq. L’aîné, Ismail, est désigné pour lui succéder.
(autres Kharidjisme ou ibadisme, clan rebelle qui refuse l’arbitrage d’Ali et
Mu’awiya de 657)
- Fatimides (ismaéliens) et seldjoukides (sunnites) se combattent
farouchement.
Politiquement le monde musulman est divisé en trois califats, Cordoue, Le Caire et
Bagdad dans lesquels vivent des minorités chrétiennes, mozarabes, arméniennes,
syriaques, coptes souvent mal cernées par l’Occident latin. En outre, un nouveau
peuple apparaît au 11e siècle au Proche-Orient, les Turcs Seldjoukides (d’Alp
Arslan), venus d’Asie centrale et récemment convertis à l’Islam sunnite, qui
conservent leurs mœurs ancestrales, accordant une grande place à la valeur
guerrière mise au service de la guerre sainte. C’est leur victoire sur les Byzantins de
Romain Diogène à Manzikert en 1071, qui rompt le fragile équilibre politique de la
région, multipliant, entre autres, pour les pèlerins chrétiens, les difficultés d’accès
aux Lieux Saints de Palestine. La progression inexorable des Turcs en Anatolie et
leurs victoires répétées sur les Byzantins auraient conduit l’empereur Alexis Ier
Comnène à adresser, vers 1088-1089, une lettre au Pape réclamant à l’Occident des
mercenaires.
LES CROISADES EN TANT QUE CONFLIT :
La réponse fut d’une toute autre nature qui ne laissa pas d’étonner les témoins
contemporains : c’est la Première Croisade, véritable migration de peuples, avec,
outre les armées officielles, son cortège d’exaltés, de fanatiques et de pauvres gens.
Longeant le Danube, traversant les Balkans, s’inquiétant en vue de chaque ville
d’importance de savoir si on arrivait enfin à Jérusalem, les pèlerins pillent et
massacrent, notamment les communautés juives d’Europe centrale. Désireux de se
débarrasser rapidement de ces encombrants alliés, l’empereur byzantin leur fait
traverser le Bosphore, les livrant aux Turcs qui exterminent les premiers
contingents populaires mal armés avant d’être eux-mêmes vaincus par le croisade
mieux organisée des Barons, qui aboutira à la prise d’Antioche en 1098 puis à la