Chapitre 2 : L’ART NOUS DETOURNE-T-IL DU REEL ?
Introduction
L’art est le produit de l’imagination. Or, par définition, l’imaginaire s’oppose au
réel : quelle est la différence entre une expérience lue et une expérience vécue ? elles
s’opposent dans la mesure où l’une à concrètement, effectivement eu lieu, l’autre n’est
que fiction. Donc l’art nous détourne du réel, il nous en éloigne : ne dit-on pas qu’il nous
divertit, qu’il peut servir de refuge, peut nous permettre de fuir le réel, etc...
Mais, l’art, s’il est imaginaire, produit de l’imagination, n’est pas pour autant
moins réel : il appartient au monde des choses qui sont, qui produisent des effets mon
rêve, même si son contenu est imaginaire, est lui bien réel puisqu’il produit des effets sur
moi. Il en va de même pour une œuvre d’art – elle existe, je peux sinon la toucher, du
moins la voir, l’entendre, la lire, etc... ainsi l’opposition imaginaire/réel n’est pas définitive.
L’art appartient donc au réel et en est le produit : peut-il alors le refléter, nous en parler,
voire nous plonger dedans ? En tant que discours, nous éloigne-t-il du réel ou au contraire
nous renseigne-t-il sur lui ?
En effet, l’art est un discours, mais est-ce alors un discours vrai ? aussi prêt qu’il
puisse tenter d’être du réel, ne reste-t-il pas fondamentalement une copie, c’est-à-dire
aussi parfaite soit-elle autre chose que l’original ?
problématique : l’art n’est-il qu’une fiction qui nous éloigne du réel pour nous
plonger dans l’imaginaire, ou, au contraire, le discours qu’il porte ne nous permet-il pas
d’accéder au réel, à l’effectivité des choses et du monde, sous une certaine forme ?
I. L'ART NOUS DETOURNE DU REEL EN TANT QU'OEUVRE DE
L'IMAGINATION.
* IMAGINATION REPRODUCTRICE : copie de qch
de réel, chose qui existe/existait/existera
=>mémoire, anticipation
=> Art imitatif PLATON : LA REPUBLIQUE.
*IMAGINATION CREATRICE : faire qch qui n’a
jamais été fait, faire qch d’inédit, d’original.
Exemple de la création du monde par Dieu =
RIEN /MONDE.
A. Un monde à part.
L'art nous détourne du réel d'abord parce qu'il nous emmène dans un univers
imaginaire qui constitue une entité homogène, cohérente, dotée de sa logique propre.
L’imagination ne produit pas seulement des images mais un imaginaire comme un
ensemble d'images constitué en un tout unifié et cohérent, qui nous écarte, nous éloigne
du réel, de ses lois contraignantes et pesantes, de son ennuyeuse banalité. c'est le
divertissement qui, s'il n'est pas la finalité de l'art, peut en être l'un des effets. l'art fait
diversion par rapport à notre quotidien. Références possibles :
Spinoza, Ethique (l'imaginaire comme ayant une logique propre, les effets de réel),
Rousseau, Nouvelle Héloïse, Pascal, Pensées sur le pouvoir de l'imagination et l'importance
du divertissement.
REALITE
ART
ensembles des choses qui sont, càd qui ont une existence objective
et constatable ; choses telles qu’elles sont en elles même et pas
seulement telles qu’elles nous apparaissent.
- Passerelle vers un univers imaginaire qui constitue une entité
homogène, cohérente, dotée de sa logique propre
- Par conséquent, l’art peut faire diversion par rapport au réel.
- Divertissement n’est pas le but de l’art mais un effet induit par lui
Rousseau : la nouvelle Héloïse (p.78)
- le désir est la souffrance de l’absence de qqch qui n’est pas en ma
possession : caractère désagréable
- pour combler ce manque imagination entre en jeu qui ne subit pas
les limites du réel (si on obtient par la suite l’objet cela peut décevoir
l’individu car l’objet n’est pas à l’espérance attendue)
- « le pays des chimères est en monde le seul digne d’être habité »
(=il vaut mieux vivre dans l’imagination que dans le réel et la
déception)
Spinoza : Ethique
- réflexion sur la logique propre de l’imagination : logique différente
de celle du réel (cette dernière régit par liens de causalité, causes à
effets)
- dénonce les préjugés finalistes (Aristote : Appendice livre I : cause
avant effet dans l’échelle du temps ou le but peut être une cause,
« homme qui se prend une pierre sur la tête et le perçoit comme une
punition » ; théorie des 4 causes : Fiscale, Matérielle, Efficient,
Formelle
Fabriquer des images
Représentation mentale
des choses imaginaire
(immatériel) ≠ réel
(matériel et concret).
B. Une représentation trompeuse.
En nous éloignant ainsi du réel, l'art nous en fournit une représentation qui nous
en détourne au sens où cette représentation déforme, transfigure ou défigure, sublime ou
pervertit la réalité qu'elle représente. La copie du réel que propose l'art est une copie
déformée et c'est en cela qu'il nous éloigne aussi du réel. Références possibles : Platon, La
république, X (l’imitation come copie de copie), Aristote, La Poétique (la catharsis, le
cadavre, voir « Une charogne » de Baudelaire), voir les courants réalistes en littérature par
exemple (dont la représentation de la réalité n’est jamais absolument conforme).
- art ne représente pas réalité telle quel
- œuvre est une création donc une vision subjective du monde tel que l’artiste le
perçoit (transfiguration de la réalité : sublimation/perversion)
Proust le temps retrouvé
- « le style pour l’écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une
question non de technique, mais de vision » (=l’art n’est pas une technique
(maîtrise des outils) mais la vision)
- expression dans l’art est vision /perception du monde réel propre à chaque H
mais dont seul l’artiste a su s’écarte des conventions quotidiennes aveuglantes
- Déformation :
art = reconstruction de la réalité ≠ réali(naturalisme, réalisme réalité)
- Sublimation :
Kant : Critique de la faculté de juger « production de belle représentations et
pas représentation de choses belles » (=seul résultat importe et non l’objet)
Aristote Poétique : Mimesis : transformation en beau catharsis : Processus
de purification (théatre : représentation passions mauvaises de l’H qui permet
d’évité au spectateur de les vivres réellement)
épuration du réel et de sa laideur physique/morale
- Déformation : tromperie création pervertie et dénature : conotation
négative qui inspire méfiance
Platon République
- réel est un monde intelligible/idéé (caractérisé par sa permanence, absolue et
universelle) qui donne sa forme au monde sensible (matière), le monde est en
totalité ordonné et donc harmonieuse et non un chaos qui tombe
perpétuellement en ruine
- artiste montre son habileté en imitant aspects singulier de la réalité par
exemple l’artisan, qui suscite admiration des autres hommes. Mais ce n’est
qu’une pâle copie de la réalité (représentation ne perçoit pas tous les aspects
de la réalité) artiste devient celui qui trompe et encourage les H à prendre du
plaisir dans les apparences (ex lit : lit idéal = idée de lit, lit artisanat (copie lit
idéal), lit artiste (copie artisan)
C. Art et imitation de la nature.
Si l’art nous détourne du réel et ne nous le représente imparfaitement, de
manière déformée, c’est que là n’est pas son but : la finalité première de l’art n’est pas la
pure et simple imitation du réel, de la nature. Références possibles : Hegel, Esthétique,
Baudelaire, Curiosités esthétiques.
- but premier de l’art n’est pas d’imité le réel, la nature (même dans le cas de
l’art imitatif)
- la nature, comme création de Dieu, suscite admiration chez l’Homme ; elle peut
symboliser la liberté (représentation très importante dans histoire de l’art)
- il y a une différence entre prendre la nature pour objet et chercher à
copier/égaler la nature ; on peut se démarquer avec un objet trivial (nature
morte) grâce notre (style, son originalité)
Hegel : Esthétique
- copie : n’est jamais fidèle (forcément un échec) car il n’est pas la nature et
copie nature est inutile car déjà présente tout autour de nous ce n’est pas le
but de l’art
- exemple chant du rossignol :
« champ du rossignol » spontané, pas
réfléchit ni travaillé: Nature
imitation très proche par l’H (art) de
la nature
- Q : Pourquoi sommes-nous déçu quand on apprend le simulacre ?
R : imitation : impression de tromperie par simple prouesse technique.
- Nature < Art : « ce qui nous réjouit donc ici c’est l’imitation de l’humain par la
nature » : Paradoxe : il n’y a aucune réflexion dans la nature ≠ Art
Platon :
- Art < Nature : le leurre est l’art :
prouesse technique sui se fait passé pour réali
nature est l’originale qui produit sans effort ce que l’homme a beaucoup de
mal à faire
Conclusion (I) : L’art se définit autrement que comme art imitatif ce qui nous
permet de le distinguer.
Dans l’art, la création et la manifestation d’une pensée d’un esprit qui ne se
réduit pas à recopier le réel.
C’est pourquoi même les œuvres réalistes, naturalistes, ne constituent pas une
copie conforme de la réalité ainsi, l’art nous détourne du réel en nous emmenant
dans un univers imaginaire.
Transition : Même si elle est le produit de l’imagination, l’œuvre d’art est un objet
bien réel. Dès lors elle appartient à une société, une époque, s’inscrit dans une
histoire. Dès lors ne peut-on pas y retrouver le réel, ne nous ramène elle pas à la
réalité tout simplement parce qu’elle y appartient.
II. EN TANT QUOBJET TECHNIQUE, LART APPARTIENT AU REEL
A. L’art imite la nature.
L’œuvre d’art est un objet technique, produit selon un processus matériel similaire à toutes
les productions techniques. Elle appartient au réel et donc ne nous y détourne pas
puisqu’au contraire elle nous y maintient. Référence possible : Aristote, La Physique, les
quatre causes, Nietzsche, Humain trop humain, l’idée de génie est une idée fallacieuse qui
ignore la quantité de travail qu’il faut fournir pour créer.
- L’œuvre d’art est un objet technique
- l’art et l’artisanat sont des activités similaires. Ces activités sont même
similaires en tant que matière informé (qui a une forme) et modelé
Aristote La physique
- théorie des 4 causes :
efficiente (efficace,
produit)
matérielle
(matière)
finale
(but)
Art et artisanat
sont produits
Nature autop.
identique à l’art et la
nature
« la nature ne fait rien en
vain »
art (se sert à rien)
artisanat : utilité
- art et artisanat : objectif technique la difficulté à distinguer art et technique.
- L’art est le résultat d’un travail donc matériel qui appartient au réel
Nietzche Humain trop humain
- notion de génie : talent inexplicable, source de chef d’œuvre capacité,
spécifique à certains Hommes.
- « culte du génie par vanité » (= spectateurs affirme que artiste à un don car ils
n’acceptent pas leur incapacité à faire de même)
- le génie est l’Homme qui a développé sa capacité à se concentrer sur une
dimension unique du monde (1 point de vue) cette sensibilité et obstrué par les
besoin d’utilité quotidien.
- l’art nous ramène au réel car il représente un objet bien concret par le travail
sur le réel (la matière).
Kant Critique de la raison pure
- la création est un don de la nature
B. L’art comme réalité historique.
En tant qu’objet technique, l’art appartient à l’histoire et est d’abord la
manifestation de l’évolution de l’histoire, et d’ailleurs un objet essentiel au travail de
l’historien qui, la plupart du temps, ne peut pas observer les objets qu’il étudie. Référence
possible : Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire, l’art est un moment de l’esprit d’un
peuple.
- art appartient aussi à une époque : résultat d’une histoire/culture
- la culture (productions propres à un peuple/époque/lieu) réalité fondamental
de l’Histoire (technique : évolue dans temps : identifier époque grâce œuvres)
- art appartient culture (varie selon 4 facteurs : outil, religion, pouvoir poli,
société) art : réalité historique : apprendre sur une époque
Hegel Leçons sur la philosophie historique
- histoire : succession d’étape qui a une direction/but
- Culture : image ou représentation d’un peuple de lui-même (particularités-
rapport au réel qui lui est propre) :
langage
technique
religion
art
philosophie
production qui se manifeste
dans le rapport à la nature
manière dont un peuple produit une image de
lui même
C. L’art comme réalité sociale.
En tant qu’objet technique, l’art appartient à l’évolution des sociétés, ce qui en
fait aussi une réalité sociale, politique, qui est la manifestation de l’état d’une société. Il
nous ramène au réel aussi donc dans la mesure où il nous apprend à connaître les sociétés
dont il émane. Références possibles : Marx/Engels, L’idéologie allemande, Bourdieu, La
distinction.
- art est le reflet de la société(époque, moment précis, rapport de force classes
sociales, art : forme appartenance/dissémination sociale) dont il émane
Marx/Engels : L’idéologie allemande (p198)
- “ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la
conscience”
- rapport entre la conscience et la vie : » = influe sur)
la conscience
la vie
connaissance qu’a l’homme de ses
pensées, sentiments et actes (morale,
métaphysique, parole, droit, art …)
niveau concret et matériel d’existence
(le travail, …)
la réalité pour l’Idéalisme est la
conscience
la réalité pour le matérialisme est la
vie
- il y a donc dans l’art le reflet de la vie selon Marx
Bourdieu : la distinction
les individus sont déterminés selon leur appartenance sociale : (2 enquêtes)
classe supérieur
classe moyenne
classe
populaire
capital (tout ce que l’on peut accumuler et
transmettre : éco, culture, salaire …)
aspiration à
ressembler aux
classes
supérieures
caractérisé
par leur
dépouillem
ent
musique classique (caract. discriminant à
cause du coup du matériel sport)
photo : objet triviaux (capacité à sublimer)
photo mariage, beau paysage
rapport éco détermine le gout : richesse
dégage toute préoccupation
matérielle
- spontanément on pense que le gout (1 des 5 sens ; faculté à juger l’esthétique)
est inné (Paradoxe : si le gout relève du sensible il devrait être déconnecté de
toute connaissance)
- Bourdieu : gout marqueur social : la richesse détermine le gout donc il n’y a pas
« un bon gout » ; le gout est socialement construit (construction pas explicite
car supposé naturelle)
Kant : Critique de la faculté de juger
- le gout et le jugement :
aimer une œuvre d’art
apprécier une œuvre d’art
= éprouver un sentiment
(Un sentiment est
immédiat, non maîtrisé,
spontané)
jugement individuelle
= évaluer/estimer l’œuvre
jugement outrepasse limites de sa subjectivité :
jugement partager par l’ensemble des H./société :
sens commun (forme d’empathie)
« l’agréable »
« est beau ce qui plait universellement sans concept
« (connaissance particulière permet pas de créer
une œuvre)
r
Conclusion (II) : L’art ne nous détourne pas du réel parce que même si son
contenu est imaginaire (fictif), l’œuvre d’art en tant qu’objet appartient à la
réalité. Donc c’est une réalité historique, sociale qui peut être utilisé pour
connaitre la réalité. Mais alors nie-t-on pas la spécificité de l’œuvre d’art en la
considérant comme un objet technique comme les autres ? Certes l’œuvre d’art
est similaire à un objet technique mais ne faut-il pas les distinguer ?
Transition : On reconnait une œuvre d’art à son inutilité. C’est justement cette
inutilité qui fait de l’art un révélateur du réel !
III. ART COMME REVELATEUR DE LA REALITE.
A. L’art est un objet technique inutile.
Si l’œuvre d’art est un objet technique, il faut quand même les distinguer. Alors
que l’objet technique est objet d’usage qui a une fonction particulière, l’œuvre d’art est
caractérisée par son inutilité. L’œuvre d’art est ainsi un objet dont la durée de vie est
particulièrement importante : il constitue, produit le réel. Référence possible : Arendt, La
crise de la culture.
- un objet technique est un objet caractérisé par son utilité : Art objet technique
inutile (ne recherche pas à satisfaire besoins) son utilité participe à sa
conservation dans le temps : art prend de l’importance
- animal ne fait rien inutilement : art permet de placer H au-dessus de l’animal
Hannah Arendt : la crise de la culture
- la culture subit des modifications à cause du loisir de masse:
objet de consommation
objet d’usage
objet culturel
consommation raide : durée de vie
limité : alimentation de la vie
(travail, nourriture, récupération,
loisir …)
durée plus longue :
limité par
usage/usure
(vêtements, pc, tv, …)
permanence
(art et œuvres
d’art en
général)
- Homme est entouré d’une nature immortelle (cycle infini de dégénérescence et
de renaissance : pas de préoccupation de la mort) alors que lui est mortel
malaise : homme ne se reconnaît pas dans la nature pour perdurer l’homme
créer Art (contrairement pensée spontanée : art est beau parce qu’il perdure)
- perversion de la culture :
transformation objet culturel en objet de
consommation
transformation objet culturel en
objet d’usage
caractéristique d’une société de
divertissement de masse (livres/films :
histoires revisitées)
transformation en quelque chose de facile
destruction culturelle ( culture de
masse)
loisir (nécessaire à la vie) : temps vide dédié
(relâchement nerveux) temps libre :
temps culturelle qui demande un effort
XIX-XX philistin : ne s’intéresse
qu’aux choses utiles
philistin cultivé :
art comme
marqueur social
(art objet d’usage :
se cultiver objet
historique
philistin
ordinaire :
désintéres
sement
total art
B. L’art comme moyen d’expression.
C’est justement cette gratuité qui permet à l’art de constituer un langage plus
adapté pour parler du monde réel, car en se détournant du réel quotidien, trivial,
préoccupé par l’intérêt et l’utile, l’art nous permet d’être au plus près du réel sensible,
singulier. Référence possible : Bergson, La pensée et le mouvant, Proust, Le temps
retrouvé. Robert Antelme, Lespèce humaine.
- art n’est pas prisonnier de préoccupations utilitaires (éco)
- nous nous limitons souvent dans notre recherche de l’amélioration (souci de
survie/efficacité) de notre existence à ne voir que ce qui nous intéresse
(regard désintéressé)
- caractère inutile de l’art permet de nous libérer de ces préoccupations : regard
subjectif, montre la chose pour elle-même (sans sensibilité)
Proust : le temps retrouvé
- art : dévoile une subjectivité :
œuvre d’art comme
manifestation
d’expression
éducation : faire grandir sa subjectivité
en confrontant à celle de l’auteur
(apprendre à aimer une œuvre)
usage : au
cœur du
réel
- message que le langage n’est pas capable de transmettre.
Einstein :
- aucun discours n’a une représentation parfaite
- art est un outil de représentation et donc de dévoilement/manière de la vérité
(vérité modélisation du réel : science, religions, …)
- art ne peut pas se substitué à la science, par exemple, mais la complété : « ils
se complètent et se conditionnent mutuellement » (= les discours de la science
et de la religion ne se confronte pas mais se complètent)
Sujet possible :
le réel et l’art (réel : ce qu’on subit ; art : nous permet de nous
extirper du réel par son caractère fictif et inutile
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