Bulletin de Santé du Végétal

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Bulletin de Santé du
Végétal
Grandes Cultures édition - LORRAINE
BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Colza
Charançon de la tige : Malgré l’avancée des colzas, restez vigilants à l’activité du charançon
de la tige : le vol n’est pas généralisé mais très localisé sur certains secteurs.
Méligèthes : Pression faible pour le moment.
Céréales
Montaison lente des céréales. Des indices climatiques piétin verse supérieurs à ceux de
l’année précédente mais une observation rare en parcelle. Surveiller les variétés d’orge
sensibles à la rhynchosporiose.
*
*
*
Colza
Stade de la culture
Les stades du colza s’étalent cette semaine du stade C2
au stade E.
Plus d’1/3 des parcelles ont désormais atteint le stade
E (boutons séparés, allongement des pédoncules
floraux).
Les premières fleurs sont visibles dans les parcelles
présentant des plantes pièges ou dans les parcelles les
plus précoces du réseau. Dans ces situations et durant
toute la floraison du colza, il est important de respecter
la « règlementation abeilles » (voir encadré ci-après).
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BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Charançon de la tige du colza
Colonisation des parcelles :
Les conditions météorologiques de cette semaine ont été moins favorables au vol des insectes.
38% des pièges ont été actifs ces derniers jours avec en moyenne 5.5 insectes capturés par
piège actif.
Le vol n’est toujours pas généralisé à la
région Lorraine.
La colonisation des parcelles, débutée il y
a désormais 2 semaines, reste très
localisée sur les secteurs aux conditions
climatiques plus clémentes (parcelles
abritées du vent, températures plus
élevées).
Ainsi des captures plus importantes
ont été relevées dans les Vosges et le
sud de la Meurthe-Et-Moselle avec un
maximum
de
45
captures
à
Remoncourt (88).
Relevé des captures du charançon de la tige du colza (Du 23/03/2016
Activité de ponte :
au 30/03/2016)
Les observations spécifiques de la Fredon Lorraine sur 12 témoins non traités ont montré que la
maturation ovarienne est engagée chez les femelles charançons et que seules 10% d’entres elles
sont actuellement aptes à pondre.
L’outil de mise en alerte proPlant Expert indique des conditions modérées pour la ponte d’ici la fin
de semaine (Consultation au 30/03/2016 sur www.terresinovia.fr).
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BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL EDITION LORRAINE – GRANDES CULTURES
BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Analyse de risque :
Les conditions météorologiques ont été jusqu’alors défavorables à une généralisation du vol du
charançon de la tige du colza. Toutefois, l’envahissement des parcelles est en cours depuis 15
jours sur les secteurs considérés (secteurs abrités du vent, températures plus chaudes,). Et le net
réchauffement annoncé pour cette fin de semaine pourrait relancer l’activité du ravageur
(colonisation des parcelles et ponte)
La ponte n’a pas encore eu lieu et les femelles ne sont actuellement pas aptes à pondre mais elles
pourront l’être dans les prochains jours.
-Dans les parcelles où la présence de l’insecte est anecdotique ou nulle, le risque est
pour le moment faible. Il pourra évoluer prochainement avec le retour de conditions
climatiques printanières ;
-Dans les parcelles où la présence de l’insecte est avérée, le risque est pour l’instant
modéré dans les parcelles en bon état ; Il pourra également évolué dans les prochains
jours. Le risque est moyen à fort sur les colzas les moins développés ou affaiblis (faible
biomasse, présence ou dégâts de larves de ravageurs d’automne). Rappelons que la
nuisibilité du charançon de la tige dépend également de conditions climatiques
postérieures à la prise de décision concernant le risque encouru (parcours de croissance,
alimentation hydrique).
Compléter la surveillance des pièges en
végétation par des observations de piqûres de
ponte et de piqûres de nutrition sur plantes,
traces de l’activité du ravageur dans la parcelle.
Rappelons que sur les parcelles présentant des
colzas en fleurs, si une maîtrise du risque se
justifie,
celle-ci
doit
respecter
la
« réglementation abeilles » (voir encadré).
Méligèthes :
Charançon de la tige du colza : Piqûres de ponte -Photo :
Terres Inovia
L’observation des méligèthes sur les boutons floraux est relevée dans 30% des parcelles du
réseau d’épidémiosurveillance. Néanmoins, la pression exercée pour le moment par les
méligèthes est faible (en moyenne 0.95 méligèthes par plante dans les parcelles concernées).
Le niveau d’infestation reste inférieur aux seuils de risque considérés (Tableau ci-dessous) :
Etat du colza
Stade boutons accolés (D1)
Stade boutons séparés (E)
Sain et vigoureux
3 méligèthes par plante
6 à 9 méligèthes par plante
Colza handicapé, peu
vigoureux, conditions peu
favorables aux compensations
1 méligèthe par plante
2 - 3 méligèthes par plante
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
L’analyse de risque à l’égard des méligèthes doit être réalisée à la parcelle et prendre en compte :
- Le niveau d’infestation en dénombrant le nombre de méligèthes par plante ;
- La capacité de compensation des colzas (vigueur et biomasse de la plante, intensité des
attaques larvaires d’hiver…) ;
- La présence de fleurs aussi bien en plaine que dans les parcelles (colzas précoces, plantes
pièges) qui participent à diminuer fortement la pression des méligèthes sur colzas ;
Ainsi, même si la présence du coléoptère est signalée depuis 2 semaines dans les parcelles du
réseau, le niveau d’infestation reste mineur et le risque à l’égard des méligèthes est faible pour
le moment.
Rappelons que sur les parcelles présentant des colzas en fleurs, si une maîtrise du risque
se justifie, celle-ci doit respecter la « réglementation abeilles » (voir encadré).
RAPPEL : Pour évaluer correctement l’infestation moyenne, dénombrer les insectes sur 5X5
plantes consécutives sans se focaliser sur les plantes les plus hautes et en excluant les plantes
pièges.
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Les abeilles butinent, protégeons les !
L’arrêté ≪ Abeilles ≫ de 2003 qui règlemente les conditions d’application des
insecticides et acaricides est susceptible d’être modifié. Tenez-vous informés de
l’évolution de la règlementation avant d’effectuer vos traitements.
1.
Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de
production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille »,
autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et
intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans
la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles,
ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2.
Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricidene signifie pas que le
produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué
dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste
potentiellement dangereux.
3.
Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si
elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures
d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4.
N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les
conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure
technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.
5.
Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles
de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués
sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour
les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la
présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale
BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet
partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-Institut de
l’abeille, et soumise à la relecture du CNE.
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Céréales
Stade de la culture
Les céréales d’hiver sont au stade épi 1 cm dépassé sans toutefois avoir atteint le stade 1er nœud.
La progression des températures et les pluies récentes devraient permettre une accélération de
leur croissance.
Le réseau d’orge de
progressivement en place.
printemps
Répartition géographique
30/03/2016 :
des
[Tapez un texte]
se
parcelles
met
au
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Maladies des blés
Piétin verse : peu observé aux champs
Le risque estimé par modélisation n’est pas négligeable en cette sortie d’hiver. Pour autant
les observations directes de piétin verse aux champs restent rares, le risque de l’année est
donc à moduler à la baisse.
Rappel de la grille de risque agronomique piétin verse : l’estimation du risque piétin verse est
largement liée aux conditions agronomiques de chaque parcelle.
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Interprétation de la grille :
Note inférieure à 6 : risque faible, l’observation visuelle des symptômes n’est pas prioritaire.
Note entre 6 et 7 : risque moyen, l’observation visuelle des symptômes va permettre d’affiner le
diagnostic.
Note supérieure à 7 : risque fort, l’observation visuelle des symptômes est fortement conseillée.
Observation visuelle des symptômes : rappel des seuils de risque
- Si moins de 10 % des tiges sont atteintes, le risque est faible et une intervention ne se justifie
pas.
- Entre 10 et 35 % de tiges atteintes, le risque est moyen et la rentabilité d’une intervention est
incertaine.
- Si 35 % ou plus des tiges sont atteintes, le risque est élevé.
Climat 2015/2016 : Tableau des indices TOP au stade épi 1 cm
Ces indices sont déterminés grâce au modèle TOP basé sur la température moyenne et la
pluviométrie journalière.
Simulations sur variété sensible au piétin verse (note GEVES 2) :
Semis du 20/09/2015
Semis du 01/10/2015
Semis du 20/10/2015
localisation code postal Note TOP au Indice de risque Note TOP au Indice de risque Note TOP au Indice de risque
30/03/16
au 30/03/16
30/03/16
au 30/03/16
30/03/16
au 30/03/16
St Hilaire
55160
1
45.9
ernéville
55500
0
41.9
0
41.9
0
35.1
mouzay
55700
1
45.9
longwyon
54260
0
41.9
tomblaine
54510
0
39.2
goin
57420
0
42.1
0
40.3
0
37.2
rodalbe
57340
0
39.2
rollainville
88300
0
41.9
dogneville
88000
-1
29.7
Des indices de risque légèrement supérieurs à ceux de l’année précédente :
2000-2001 : année de référence risque élevé
1995-1996 : année de référence risque faible
Simulations sur variété sensible au piétin (note GEVES 2)
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Etat sanitaire vis à vis du piétin verse des blés d’hiver tous stades confondus au 30/03/16 :
fréquence de tiges atteintes en % et en nombre de parcelles
Les observations réalisées cette semaine aux champs permettent cependant le moduler le
risque piétin verse. Sur 36 observations il n’est observé qu’à 2 reprises et à des seuils qui restent
très faibles (8% de pieds atteints à Nubécourt-55 et 3% seulement à Revigny sur ornain-55) sur
deux variétés LEAR et SCOR plutôt sensibles.
A noter que la tolérance variétale au piétin verse (cf BSV 15/03/16) est un levier agronomique
fort. En effet les variétés les plus résistantes (note > 5) possèdent presque toutes un gène
spécifique de résistance « pch1 » particulièrement robuste ; il est extrêmement rare que le seuil de
35% de tiges atteintes soit observé.
Le piétin verse est à observer jusqu’au stade 1er nœud.
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Oidium : toujours discret
L’oidium reste discret en ce début de cycle avec seulement 3 signalements de faible fréquence
(Liocourt-57 ; Courcelles-Chaussy-57 ; Euville-55) sur 34 observations cette semaine. Son
évolution, pour être rapide, a besoin d’une forte hygrométrie nocturne et de temps chaud et sec le
jour.
Photo : début de développement d’oidium sur blé au stade épi 1 cm (source Vincent CORFDIREplefpa Metz Courcelles-Chaussy).
Septoriose : à surveiller à partir du stade 2ème nœud
La septoriose est signalée de manière précoce sur feuilles basses. On peut actuellement observer
des pycnides noirs qui sont les 1ers maillons de la chaîne de contamination. A la faveur de
l’humidité ambiante ou de pluies, ces pycnides se gorgent d’eau, gonflent, et les spores sont
expulsées sous forme de gelée sporifère transparente appelée « cirrhe ». Celles-ci sont alors
disséminées vers les feuilles supérieures via les éclaboussures de pluie. La progression de la
maladie se fait donc de la base vers le haut de la plante, les pluies étant le moteur de l’épidémie.
Il est encore trop tôt pour raisonner un risque maladie car même si aujourd’hui l’inoculum
est présent, la fréquence et l’intensité des pluies en montaison seront déterminantes.
Photo : symptômes avancés de septoriose sur feuille sénescente (source Vincent CORFDIREplefpa Metz Courcelles-Chaussy). Présence de petits points noirs = pycnides
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BULLETIN N°20 – EDITION DU 31 MARS 2016
Maladies orges
Rhynchosporiose : climat actuel favorable
Le risque rhynchosporiose est fonction de la fréquence des pluies (en régularité plutôt qu’en
quantité) pendant la montaison et de la sensibilité variétale (cf BSV précédent).
Elle se caractérise par des taches irrégulières, à
centre clair et à périphérie brun foncé, sur feuille et
ligule :
Etat sanitaire vis à vis de la rhynchosporiose des orges d’hiver tous stades confondus au
30/03/16 : note de présence sur feuille en % et en nombre de parcelles
Cette maladie profite des
températures fraîches pour se
développer sur feuilles basses,
le retour de la pluie lui est
également favorable.
ETINCEL, ISOCEL, CASINO y
étant sensibles, elles sont à
surveiller dans les jours à
venir.
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive
en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr
Ce bulletin est disponible sur le site internet de la CRAL www.cra-lorraine.fr et le site de la DRAAF ACAL
http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/
Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018
Bulletin rédigé par Arvalis, Terres Inovia et la Fredon et édité sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture
ACAL, avec la participation de Arvalis Institut du végétal, Avenir Agro, l’Alpa, Alter Agro, Terres Inovia, la Chambre
d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle, la Chambre d’Agriculture de la Meuse, la Chambre d’Agriculture de Moselle, la
Chambre d’Agriculture des Vosges, la Coopérative Agricole Lorraine, Emc2, EstAgri, la Fredon Lorraine, Gpb DieuzeMorhange, Hexagrain, Lorca, Sodipa Agri, Soufflet Agriculture, le Sral ACAL (DRAAF), Vivescia.
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne
une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La
Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace-Champagne-Ardenne - Lorraine dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Pour tous renseignements, contacter : François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Filières - 03.83.96.85.02
Chambre Régionale d’Agriculture ACAL – bâtiment i – 9, rue de la vologne – 54520 LAXOU
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