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Principaux faits ayant marqué le
contexte SOCIO POLITIQUE.
La crise commence en décembre 2012 lorsque la coalition armée
Séléka (Alliance en Sangho), majoritairement composée de
musulmans s’est lancée dans la conquête du pays à partir du
Nord-Est. Leur progression va aboutir là a prise de la capitale
Bangui le 24 mars 2013 et au renversement du régime au
pouvoir. L’incapacité des nouvelles autorités à rétablir la sécu-
rité fait progressivement sombrer la quasi-totalité du pays
dans le Chaos.
En réaction aux exactions incessantes des Séléka envers les po-
pulations majoritairement non musulmanes, une résistance
armée s’est constituée dans le Nord-ouest. Il s’agit des antiba-
laka, qui vont s’attaquer aux Séléka, aux musulmans et à leur
biens d’abord les préfectures de l’Ouest, puis progressivement
vers celles du Centre et de l’Est.
Le 5 décembre 2013, la crise Centrafricaine prend une nouvelle
dimension avec l’attaque coordonnée de Bangui par les anti-
balaka. La violence atteint un niveau sans précédent faisant
en deux jours plus de 1200 morts et des milliers de blessés.
Très rapidement la bataille entre antibalaka et Séléka avait
pris une tournure interconfessionnelle entre les chrétiens et les
musulmans.
Le 5 Décembre 2013, la résolution 2127 du conseil de sécurité
des Nations Unies donne mandat aux 1600 éléments du con-
tingent Français de l’opération « Sangaris » et à la Mission
Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) d’interve-
nir en Centrafrique pour désarmer les combattants et protéger
les civils.
Le 11 décembre 2013, le pays est placé au niveau d’urgence le
plus élevé (L3) par le Comité permanent inter agence pour les
urgences humanitaires. Vue la persistance de la crise, le ni-
veau d’urgence L3 a dû être prolongé à trois reprises.
Le 10 janvier 2014, le Président de la République Chef d’Etat de
Transition, Michel DJOTODIA démissionne à N'Djamena et le
20 janvier 2014, il est remplacé par Mme Catherine SAMBA
PANZA au cours d’une élection par le Conseil National de
Transition.
Le 23 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités entre les
belligérants est signé à Brazzaville après 2 jours de conclave.
Cet accord créé des divisions au sein des deux principaux
groupes armés (antibalaka et Séléka) et plusieurs factions
voient le jour.
Le 15 septembre 2014, la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle
de Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique) rem-
place la MISCA
Le 07 octobre 2014, une nouvelle vague de conflits intercommu-
nautaires et de troubles sociaux qui va durer une dizaine de
jours embrasse les 4/5 de la ville de Bangui, un casque bleu
est tué et plusieurs blessés, et les biens et personnes des
organisations humanitaires sont attaqués.
Les conséquences majeures
de la crise
Près d’un million de personnes déplacées
Au 31/10/2014
430 000 personnes sont encore déplacées à l’intérieure du
pays
423 000 Centrafricains sont réfugiés dans les pays voisins
32 000 personnes évacués vers le Nord-Est du Pays
36 276 personnes vivent des enclaves dans le pays.
Le Secteur de la Santé, l’un des plus affectés.
La crise Centrafricaine a provoquée l’effondrement du système
de santé dans toutes ses composantes.
27% des structures sanitaires ont été partiellement ou
totalement détruites à travers le pays
45% des structures sanitaires ont cessé de fonctionner ou
réduit le volume de leurs activités à cause du pillage de leurs mé-
dicaments et/ou de leurs équipements, ou du déplacement forcé
de leurs personnel à cause de l’insécurité.
. Rupture de la chaine d’approvisionnement en médicaments
essentiels génériques: l’Unité de Cession des Médicaments
(UCM) principale source de ravitaillement des structures de santé
publiques a réduit de manière drastique ses activités et n’assure
plus les livraisons qu’à Bangui.
Rupture de la chaine d’approvisionnement des vaccins, et
de transmission des informations sanitaires
Photo 3: Une vue des Personnes déplacées sur le site de
l’aéroport de Bangui Mpoko
80,50%
93,20%
53,90%
77,20%
73,10%
63,40%
68,20%
72,50%
18,10%
4,10%
42,80%
22,80%
20,90%
29,30%
30,30%
24,30%
1,30% 2,70% 3,30% 06,00% 7,30% 1,50% 3,10%
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%
80,00%
90,00%
100,00%
RS1 RS2 RS3 RS4 RS5 RS6 RS7 RCA
Intact Partiellement détruit Totalement détruit
Graphique 1: Proportion des Structures sanitaires détruites
(Source : Enquête HeRAMS)
Photo 4: Ci-contre: Centre de santé de Mbrès après le passage
d’un groupe armé , Blessés à l’Hôpital de Batangafo