Bulletin du Cluster Santé République Centrafricaine Conflits socio-politiques et intercommunautaires Bulletin annuel des Partenaires Humanitaires du Secteur de la Santé OMS -UNFPA – MSP-DRC -EPS -UNICEF -CMPS -MSF ESPAGNE - MSF FRANCE- MSF HOLLANDE- MSF BELGIQUE- IFRC -OPID -JUPEDEC -AEEG -ADECOM -CARITAS -AHA - IMC -ALIMA -ECHO -OCHA -EMERGENCY - CRCA - INTERSOS - MDM FRANCE- DBS - ONUSIDA - ACAPS - CAP ANAMUR - MENTOR INITIATIVE - SAVE THE CHILDREN - ACF - UNHCR - OIM-CORDAID - USAID-MERCY CORPS -BM- BADCICR -IRC- AIDE MONDIALE-ACMPSI-CRF- MAXI PAUVRE- APEC-MSF FRANCE- CRCA- RFCAPEV- RMCS- SCP-PU/AMI– ASSOMESCA- ACA- ARESDI- COHEB- CONASAN- ACLD- MSPASPGAH-APSD -SOS VILLAGE D’ENFANTS AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT - CONCERN WORLDWIDE– WORLD VISION- KAGA CONSTRUCTION- IPB-ACM/PSI-CMPS-CICR-VITALITE PLUS- YCA, ARND,GEN RCA, LE PEUPLE, MDA 430 000 PDIs (RCA) 2,5 M AFFECTES 426 288 REFUGIES 13 633 TRAUMATISMES PHYSIQUES 64 PARTENAIRES DU CLUSTER SANTÉ 878.000 POPULATION CIBLÉE “ je voudrais au nom du Cluster santé remercier tous ceux qui ont contribué à la réponse santé et à la mobilisation spéciale des ressources, bien que toujours en deçà des énormes besoins en République Centrafricaine. Le contexte de la RCA exige une attention continue et surtout l’appui au relèvement du système de santé national pour permettre l’augmentation de l’offre des services. La présence des humanitaires aux côtés des autorités nationales en 2015 est plus que nécessaire. ” Dr Michel Yao Représentant de l’OMS en République Centrafricaine STRUCUTRES SANITAIRES STRUCTURES DE SANTE ENDOMA27% GEES (HeRAMS) STRUCTURES DE SANTE FONC55% TIONNELLES DONT 80% AVEC L’APPUI DES PARTENAIRES EN 2014(HeRAMS) OFFRE DES SOINS DANS LES ZONES DE CRISE AIGUË (BANGUI, BIMBO, BEGOUA, BAORO, BOUAR, KAGA BANDORO, BAMBARI) 615 572 CONSULTATIONS CURATIVES SOMMAIRE 53 536 CONSULTATIONS PRENATALES Ce bulletin donne un aperçu de la situation humanitaire et 12 218 ACCOUCHEMENTS ASSISTÉS des principales actions de la réponse des partenaires du cluster santé au cours des 12 mois qui ont suivi l’activation du niveau 3 de l’urgence Humanitaire en République centrafricaine le 11 décembre 2013. Il met donc en exergue : Les principaux faits ayant marqué le contexte sociopolitique et sécuritaire, Les conséquences humanitaires et sanitaires majeures de la crise, La réponse du cluster santé , Les perspectives de réponse en 2015. Plus de 1200 DECES 360 CESARIENNES CAS DE VIOLS 891 SYSTEME D’ALERTE PRECOCE SITES DE DEPLACES INTERNES 40 COUVERTS FINANCEMENT (million $US) CHF SOLLICITE FINANCÉ 71 35,5 (50%) OMS SOLLICITE FINANCÉ 16,1 10,7(66.4%) y compris le projet Banque mondiale 1 Principaux faits ayant marqué le Les conséquences majeures contexte SOCIO POLITIQUE. de la crise de Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique) remplace la MISCA RS1 RS2 Intact RS3 0 6,00% RS4 RS5 Partiellement détruit 7,30% 1,50% 3,10% 24,30% 3,30% 72,50% Le 15 septembre 2014, la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle 2,70% 30,30% 23 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités entre les belligérants est signé à Brazzaville après 2 jours de conclave. Cet accord créé des divisions au sein des deux principaux groupes armés (antibalaka et Séléka) et plusieurs factions voient le jour. 1,30% 68,20% Le 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 29,30% 10 janvier 2014, le Président de la République Chef d’Etat de Transition, Michel DJOTODIA démissionne à N'Djamena et le 20 janvier 2014, il est remplacé par Mme Catherine SAMBA PANZA au cours d’une élection par le Conseil National de Transition. 63,40% Le 20,90% 11 décembre 2013, le pays est placé au niveau d’urgence le plus élevé (L3) par le Comité permanent inter agence pour les urgences humanitaires. Vue la persistance de la crise, le niveau d’urgence L3 a dû être prolongé à trois reprises. de santé dans toutes ses composantes. 27% des structures sanitaires ont été partiellement ou totalement détruites à travers le pays 45% des structures sanitaires ont cessé de fonctionner ou réduit le volume de leurs activités à cause du pillage de leurs médicaments et/ou de leurs équipements, ou du déplacement forcé de leurs personnel à cause de l’insécurité. . Rupture de la chaine d’approvisionnement en médicaments essentiels génériques: l’Unité de Cession des Médicaments (UCM) principale source de ravitaillement des structures de santé publiques a réduit de manière drastique ses activités et n’assure plus les livraisons qu’à Bangui. Rupture de la chaine d’approvisionnement des vaccins, et de transmission des informations sanitaires 73,10% Le La crise Centrafricaine a provoquée l’effondrement du système 22,80% 5 Décembre 2013, la résolution 2127 du conseil de sécurité des Nations Unies donne mandat aux 1600 éléments du contingent Français de l’opération « Sangaris » et à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) d’intervenir en Centrafrique pour désarmer les combattants et protéger les civils. Le Secteur de la Santé, l’un des plus affectés. 77,20% Le Photo 3: Une vue des Personnes déplacées sur le site de l’aéroport de Bangui Mpoko 42,80% 5 décembre 2013, la crise Centrafricaine prend une nouvelle dimension avec l’attaque coordonnée de Bangui par les antibalaka. La violence atteint un niveau sans précédent faisant en deux jours plus de 1200 morts et des milliers de blessés. Très rapidement la bataille entre antibalaka et Séléka avait pris une tournure interconfessionnelle entre les chrétiens et les musulmans. 423 000 Centrafricains sont réfugiés dans les pays voisins 32 000 personnes évacués vers le Nord-Est du Pays 36 276 personnes vivent des enclaves dans le pays. 53,90% Le pays 4,10% réaction aux exactions incessantes des Séléka envers les populations majoritairement non musulmanes, une résistance armée s’est constituée dans le Nord-ouest. Il s’agit des antibalaka, qui vont s’attaquer aux Séléka, aux musulmans et à leur biens d’abord les préfectures de l’Ouest, puis progressivement vers celles du Centre et de l’Est. Au 31/10/2014 430 000 personnes sont encore déplacées à l’intérieure du 93,20% En Près d’un million de personnes déplacées 18,10% crise commence en décembre 2012 lorsque la coalition armée Séléka (Alliance en Sangho), majoritairement composée de musulmans s’est lancée dans la conquête du pays à partir du Nord-Est. Leur progression va aboutir là a prise de la capitale Bangui le 24 mars 2013 et au renversement du régime au pouvoir. L’incapacité des nouvelles autorités à rétablir la sécurité fait progressivement sombrer la quasi-totalité du pays dans le Chaos. 80,50% La RS6 RS7 RCA Totalement détruit Graphique 1: Proportion des Structures sanitaires détruites (Source : Enquête HeRAMS) Le 07 octobre 2014, une nouvelle vague de conflits intercommunautaires et de troubles sociaux qui va durer une dizaine de jours embrasse les 4/5 de la ville de Bangui, un casque bleu est tué et plusieurs blessés, et les biens et personnes des organisations humanitaires sont attaqués. Photo 4: Ci-contre: Centre de santé de Mbrès après le passage d’un groupe armé , Blessés à l’Hôpital de Batangafo 2 Détermination des zones et actions prioritaires. En 2014, le cluster santé a retenu 8 préfectures prioritaires (Ouham, l’Ouham Pendé, Mambéré Kadeï, Nana Mambéré, Nana Gribizi, Ouaka, Ombella Mpoko, Lobaye) et 5 Arrondissements dans la ville de Bangui (3ième, 4ème, 5ième, 6ième et 8ième). Les principales actions prioritaires: Photo 5: Pharmacie de l’Hôpital Régional et Universitaire de Berberati pendant la crise: Un exemple de pénurie chronique en médicament dans les structures de santé La réponse du secteur sante Evaluation des besoins des populations affectées pour mieux organiser la réponse Offrir des soins de santé d’urgence dans les zones de crise humanitaire aiguë Renforcer la gestion de l’information pour guider la planification et la réponse à la crise Restaurer les services de santé de base pour améliorer l’accès aux soins des populations affectées par la crise Renforcer la coordination y compris l’appui à la gouvernance locale dans les zones de crise Prévenir et lutter contre les épidémies Déploiement des partenaires En fin décembre 2013, une enquête d’évaluation multisectorielle opérationnels sur le terrain rapide (MIRA) avait été conduite dans les zones en crise pour déterminer les besoins prioritaires des populations et évaluer les capacités de réponse locale afin de mieux planifier les actions à mener. 22 Par la suite, les autres localités ayant connu des crises humanitaires aiguës ont bénéficié des enquêtes d’évaluation conjointes. moyenne priorité. Au total 80% (358/447) des structures de santé fonctionnelles en 2014 étaient appuyées par une ONG/ Organisation internationale. les principaux besoins des populations en matière de santé identi- ONG et organisations internationales se sont déployées aussi bien dans les zones de haute priorité que dans celles de fiés étaient: la prise en charge des blessés et des maladies courantes, la relance des activités dans les structures de santé fermées, le renforcement des stocks de médicaments dans les pharmacies, le renforcement des activités de vaccination, la distribution des moustiquaires, l’équipement des structures de santé pillées, la construction/réhabilitation des infrastructures. Elaboration des plans de réponse. janvier 2014 : Un Plan stratégique de réponse du cluster santé 80% des structures de santé fonctionnelles appuyées par les partenaires pour les 3 premiers mois est élaboré. mars 2014 : Elaboration des plans Stratégique et opérationnel couvrant le reste de l’année 2014 pour le secteur santé. Avril 2014 : Elaboration du Plan d’Action de lutte contre les Diarrhées Aqueuse/Cholera Le 11 août 2014, les modalités d ‘application de la gratuité des soins sont publiées à travers une instruction ministérielle. Le 01 septembre 2014, validation du plan pour la préparation et la riposte à une éventuelle épidémie de maladie à virus Ebola/Marburg Le 15 septembre 2014, validation du plan de transition 2015-2016 Graphique 2: Nombre de structures sanitaires appuyées par les ONG/ Organisations internationales du secteur de la santé avec un volet humanitaire important. 3 La morbidité et la mortalité dans La Coordination de la réponse les zones de crise aiguë sous le leadership de l’OMS, les réunions de coordination du cluster santé se sont tenues régulièrement à Bangui de façon hebdomadaire. Une équipe constituée d’un coordinateur, d’un co-facilitateur (de Save the Children International) et d’un gestionnaire de l’information est entièrement dédiée à cette activité. Le Ministère de la santé y est fortement impliqué. Des réunions de la cellule de crise sont tenues en cas de détérioration brusque de la situation humanitaire. Un groupe de travail a été mis sur pieds pour s’occuper de la problématique de la santé mentale et du soutien psychosocial. (Bangui, Bégoua, Bimbo, Bouar, Baoro, Bambari et Kaga Bandoro) au cours de la première année de réponse à la crise de niveau 3 en RCA (décembre 2013– décembre 2014), 615572 consultations curatives ont été délivrées aux populations affectées de Bangui, Bégoua, Bimbo, Bouar, Baoro, Bambari et Kaga Bandoro où le SAP a été établi, parmi lesquelles fants de moins de 5 ans. 243758 (39.5%) en- au niveau décentralisé, l’OMS a assuré le leadership dans la coordination des clusters santé régionaux à travers les responsables de ses sous bureaux de Kaga Bandoro, Bambari et Bouar. Graphique 4: Tendance proportionnelle des maladies à forte morbidité à Bangui, Bimbo et Bégoua de la Semaine 1 à la Semaine 52 ( 2014) Avec un total cumulé de 290412 cas, le paludisme est demeuré la première cause de morbidité, suivi des Infections Respiratoires Aigües et de la diarrhée aqueuse avec respectivement 77577 et 52464 © Photo OMS Photo 6: Une vue des participants à la réunion Hebdomadaire du cluster santé La mise en place du Système d’Alerte Précoce le système d’alerte précoce (SAP) permettant de surveiller les maladies et les évènements de santé publique a été mis en place dans les principales zones de crise : en décembre 2013 dans les circonscriptions sanitaires de Bangui et les districts de santé Bimbo et Bégoua; en janvier et février 2014 à Bouar et Baoro (Nana Mambéré), en février 2014 à Kaga Bandoro (Nana Gribizi ) et en septembre 2014 à Bambari dans la Ouaka. cas. La tendance proportionnelle des cas de paludisme était relativement élevée entre la semaine 13 (mars) et la semaine 44 (octobre), période correspondant à la saison des pluies. Les enfants de moins de 5 ans représentent 39.2% du total des cas de paludisme rapportés. Au total 249 décès ont été notifiés dont 85 (34.1%) attribués au Paludisme, 37 (14.8%) à l’Infection Respiratoire Aigüe, 36 (14.4%) à la Diarrhée Aiguë Aqueuse et 24 (9.6%) aux traumatismes physiques. Quelques actions entreprises face à l’incidence élevée du En ce qui concerne la ville de Bangui et la périphérie, les taux de complétudes des rapports se sont stabilisés entre 90 et 100% à partir de la semaine 26 jusqu’à semaine 51. Tableau 1: Les trois principales causes de morbidité dans les sites des Déplacés (Données du SAP) Paludisme dans les sites des déplacés: 224083 Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA) distribués par l’UNICEF en partenariat avec la Croix Rouge Centrafricaine et les ONGs Action Contre la Faim, ACTED et InterSOS. 3000 autres MILDA distribués par l’OMS en partenariat avec CARITAS pour combler le gap dans le site de déplacés de Kaga Bandoro, 400 000 cures d’antipaludiques distribués par la FICR Graphique 3: Complétude des rapports des sites de surveillance de la semaine 50 (2013) à la semaine 50 (2014). Données du SAP Bangui, Bimbo et Bégoua au profit des structures de santé au cours des 60 premiers jours qui ont suivi le début de la crise. 4 La santé de reproduction Les consultations prénatales ainsi que les accouchements assistés ont été assuré de manière permanente durant cette période dans les zones de crise où le système d’alerte précoce était mis en place (Bangui, Bimbo, Bégoua, Kaga Bandoro, Bouar, Baoro, Bambari) 53536 Consultations prénatales ont été réalisées ainsi que 12578 accouchements assistés dont 360 par césariennes (2,8%). Graphique 6 : Evolution hebdomadaire des cas de viol à Bangui, Bimbo, Bégoua et Kaga Bandoro de la semaine 1 à la semaine 52 (Système d’alerte précoce ) Pour assurer une bonne prise en charge médicale de ces cas de viol, les guides de prise en charge clinique des victimes de viols ainsi que des kits PEP/antibiotiques pour le traitement des IST ont été mis à la disposition de certaines formations sanitaires à Bangui, Bouar, Bossangoa, Kaga Bandoro et Bambari et à certains partenaires du cluster santé par l’OMS et l’UNFPA. Graphique 5 : Répartition hebdomadaire des CPN, Accouchements normaux et césarienne (Système d’Alerte Précoce Bangui, Bimbo, Bégoua) de déc. 2013-déc. 2014 L’UNFPA a apporté un appui aux activités de SR en amorçant le processus de déploiement du DMU-SR dès le mois de mars 2014 et la mise à disposition des Kits SR auprès des partenaires opérationnels. 21 formateurs ont été formé au niveau national et qui à leur tour ont formé 100 prestataires en DMU-SR pour couvrir la ville de Bangassou, Bouar, Bossangoa et Boali. Santé mentale et soutien psychosocial 294 cas de troubles mentaux on été enregistrés à Bangui dans le cadre du système d’alerte précoce. Plusieurs actions ont été réalisées par l’OMS , l’UNICEF et d’autres partenaires pour renforcer la prise en charge des cas notamment la formation des agents sociaux sur les premiers secours psychologiques, la mise en fonction de 19 centres d’écoute à Bangui et la formation des Enseignants de certains établissements scolaires de Bangui sur la détection des cas nécessitant une prise en charge psychosociale Prise en charge des maladies chroniques La prise en charge des maladies chroniques a été l’une des principales préoccupations des partenaires du cluster santé lors de la réponse. Deux maladies ont fait l’objet de cette préoccupation (Tuberculose et Infection au VIH). La prise en charge des autres maladies tels que le Diabète et l’Hypertension artérielle a également été assurée. 656 cas de tuberculose et 7351 cas d’infection au VIH ont été pris en charge en 2014 à Bangui, Bimbo, Bégoua, Kaga Bandoro et Bambari. Les partenaires ont fait en sorte que les traitements des malades ne pouvant se rendre dans les centres de traitement pour des raisons de sécurité soient assurés dans les sites. Photo 7: Remise officielle des kits SR à l’hôpital préfectoral de Kaga Bandoro par l’équipe de l’UNFPA Prise en charge des cas de viols 634 cas de viol ont été apportés dans la ville de Bangui et ses environs (Bimbo et Bégoua), 256 dans la ville de Kaga Bandoro et 1 à Bambari. Les cas de viol étaient très fréquents en début des crises avec des pics hebdomadaires de 50 à 99 cas dans la ville de Bangui, et de 30 cas dans la ville de Kaga Bandoro. Tableau 2: Cas de Tuberculose d’infection au VIH pris en charge à Bangui, Bimbo, Bégoua, Kaga Bandoro et Bambari © Photo Emergency 5 renforcement des capacités opérationnelles L’OMS a renforcé ses capacités du Centre National de Transfusion Sanguine L’OMS a appuyé le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de manière à répondre efficacement aux besoins en poches de sang exprimés par les formations sanitaires de la ville de Bangui pendant la crise. A cet effet, un ensemble d’équipement de stockage des poches de sang a mis été mis à la disposition du CNTS, la sécurité transfusionnelle a été renforcée en assurant de façon permanente les réactifs et différents marqueurs de laboratoire, la gratuité des poches de sang a été assurée. Au total 4 Banques de sang au sein de 4 hôpitaux de référence de Bangui ont été rendu opérationnelles. Avec l’appui des ONG EMERGENCY et VITALITE PLUS et ACABEF, des campagnes de sensibilisation en faveur du don volontaire de sang ont été intensifiées dans les différents arrondissements de Bangui entre décembre 2013. Collectées: 12463 pour mieux répondre à la crise 55 staffs internationaux ont été déployés par l’OMS en RCA entre le 25 décembre 2013 et le 25 décembre 2014 L’effectif du personnel a doublé passant d’une trentaine à 62 Un Représentant avec des compétences en urgences humanitaires et en santé publique est à la tête de l’OMS en RCA depuis le 29/07/2014. Acquisition et distribution de plus 106000 tones de medicaments. TOTAL DES POCHES DE SANG Libérées: 9996 (80,2%) Détruites: 2467 (19,8%) Photo 9: L’OMS a organisé des ponts aériens pour approvisionner l’arrière -pays en Médicament et matériels médicaux Graphique 6: Gestion des poches de sang depuis le début de la crise en déc.2013 jusqu’en déc.2014 (Données du CNTS) Mobilisation de 11,75 millions de dollars US Ces ressources ont permis de mener plusieurs activités notamment: L’appui à l’offre des soins, La mise en œuvre des enquêtes d’évaluation dont le HeRAMS (Health Resource Availability Mapping System) en mai 2014 L’appui à l’élaboration des plans de contingence de lutte contre les épidémies (Choléra, Maladie à virus Ebola, etc.) L’appui à l’élaboration du plan de Transition 2015-2016 du secteur santé L’appui à l’élaboration des plans stratégiques et d’actions du cluster santé, du groupe de travail santé mentale et du sous-cluster Violences basées sur le genre, L’appui à l’élaboration du plan de renforcement des activités de l’Initiative d’Eradication de la Poliomyélite, L’appui au renforcement du système de surveillance épidémiologique y compris le système d’ alerte précoce, L’appui à l’organisation des campagnes de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite. autres actions menées pour améliorer l’accès aux soins © Photo Emergency Photo 8: Supervision de la banque de sang du CNTS par une équipe de EMERGENCY . Les partenaires du secteur santé ont donné un appui majeur pour améliorer l’accès aux soins dans les zones affectées par la crise:, notamment; La mise en œuvre de la gratuité des soins dans 243 structures de santé dont certaines situées dans les sites de déplacés. Parmi ces structures 5 ont été appuyées directement par l’OMS et 2 par l’UNICEF. 6 La mise en place d’un numéro vert et d’un réseau d’ambulance pour faciliter la référence des malades pendant les pics de crise avec l’appui de l’OMS, MSF France, Médecins du Monde et MSF Belgique. Plus de 4000 personnes ont bénéficié de cette stratégie à Bangui en 2014. La dotation de certaines structures de santé ou ONGs en kits médicaux d’urgences (OMS, UNICEF) ou en kits de santé de la reproduction (UNFPA). L’organisation des campagnes de vaccination (VAR, AVI, SAV, Polio) ou de distribution des MILDA Des journées locales de vaccination ont été organisées en janvier 2014 dans 71 sites des déplacés de Bangui à l’occasion desquelles le VAR , le VPO , la vitamine A ont été administrés à plus de 143755 enfants de 6 mois à 14ans (couverture de 92%) et 201753 enfants de 0 à 59 mois (couverture de 86%) prévention et réponse aux épidémies risques accrus de survenue des épidémies liées aux maladies cibles du PEV Photos 10: Equipe de Save the Children International appuyant les activités de la Semaine Africaine de Vaccination à Kaga Bandoro Le plan de renforcement des activités de l’Initiative d’Eradi- Graphique 7: Performances du PEV de routine *Janvier à septembre 2014 cation de la Poliomyélite en RCA en 2015 a été élaboré, Une enquête d’évaluation de risque d’importation et de circulation du Poliovirus sauvage (PVS) a été réalisées en aout 2014 dans la Préfecture de la Mambéré-Kadeï à la suite de la détection de 2 cas de PVS isolés chez 2 réfugiés Centrafricains au site de LOLO du coté Camerounais. et une cartographie des zones à risque est disponible, La vaccination contre la rougeole et coqueluche 188 717 enfants de 6 mois à 14 ans ont été vaccinés contre la rougeole dans les sites de déplacés de Bangui, Bimbo, Bégoua, Batangafo, Kabo, Moyenne Sido, Kaga Bandoro et Bambari dans le cadre des campagnes préventives. 46 475 enfants de 6 à 59 mois vaccinés contre la rougeole dans le cadre des campagnes de riposte contre les épidémies de rougeole survenues à Berberati, Nola, Carnot, Paoua et Bria. Ces campagnes ont été réalisées avec l’appui de l’OMS, l’UNICEF, IMC, MSF France, MSF Espagne, CICR, Caritas et MSF Suisse. Graphique 8: Nombre d’enfants non atteint entre 2011 et 2014 (Plan de renforcement de l’Initiative Mondiale de l’Eradication de la Polio 2014-2015) Elles ont permis d’atteindre chaque fois plus de 85% de la cible sauf à Berberati. 527 Prévenir le pays contre une éventuelle épidémie de Poliomyélite de Janvier à Octobre 2014, l’OMS, l’UNICEF et les autres partenaires du cluster santé ont appuyé plus de 8 activités de vaccination lors desquelles du VPO a été administré : 2 Activités de Vaccination Intensives (AVI), 1 activité multi-antigène lors de la Semaine Africaine de Vaccination (SAV) et 5 Activités de Vaccination Supplémentaires (AVS) polio. enfants de 6 semaines à 59 mois ont reçu une dose de vaccin pentavalent (DTC HepB Hi) dans le cadre du 1er tour de la riposte contre l’épidémie de coqueluche dans la commune de Grévaï (Kaga Bandoro). Au cours de cette campagne, 465 enfants de 9 -59 mois (100% de la cible) ont été vaccinés contre la rougeole 7 6 sites de surveillance Ebola rendus opérationnels au niveau de l’Aéroport International de Bangui Mpoko et le long de l’Oubangui à Bangui Un site d’isolement et de traitement est déjà construit à Bangui, Quelques kits de protection individuelle et d’isolement sont pré positionnés.Remise par l’OMS au Ministère de la Santé de 14 kits Basiques et 30 thermomètres à infrarouge dans le cadre du renforcement dispositif de surveillance au niveau des postes de contrôle fluviaux et routiers. Carte 1: Zones couvertes par les campagnes préventives et de riposte contre la rougeole et la coqueluche La préparation à la riposte contre la Maladie à Virus Ebola (MVE) S’assurer que le pays est prêt à détecter, investiguer, et prendre en charge en toute sécurité les éventuels cas de MVE: tel était l’objectif de la mission internationale d’appui aux pays non affectés par la MVE conduite par l’OMS en République Centrafricaine du 2 au 08 décembre 2014. A l’issue de cette mission des actions prioritaires ont été planifiées afin de renforcer le dispositif en cours dans les 30, 60 et 90 prochains jours. Photo 11: Le Chargé de Bureau de l’OMS, Mme La Ministre de la Santé et la chef de mission aucun cas de Maladie à Virus Ebola n’a été notifié dans le Pays. Le Ministère de la santé et de la population avec l’appui de ses partenaires (OMS, UNICEF, MSF Belgique, Institut Pasteurs, PU-AMI, FICR et autres) a déjà réalisé des avancées significatives dans la mise en place du dispositif de préparation et de réponse à la MVE, notamment: L’élaboration du plan de contingence validé le 1er septembre 2014, La mise en place de Quatre (4) sous-comités avec des plans opérationnels, La formation des équipes d’intervention rapides et de prise en charge, © Photos: N.N Photo 12 : Séance de simulation au centre de traitement pour les malades Ebola conduite par un expert de l’OMS et le Directeur de l’Institut Pasteur L’appui de l’OMS dans la mobilisation contre la MVE en milieu scolaire Photo 13: Intervention du représentant de l’OMS face aux 200 élèves de l’école Centrafricano-Turque dans le cadre de la mobilisation contre la MVE en © Photo milieuOMS/Dr scolaire Massamba La préparation à la riposte contre le choléra Elaboration du Plan d’Action de lutte contre les Diarrhées Aqueuse/Cholera, Pré positionnement de kits (médicaux et non médicaux) contre les maladies diarrhéiques pré-positionnés à Bocaranga, Ngaoundaye, Ndim, Cantonnier et Obo, Mission conjointe MSP-OMS-UNICEF d’évaluation de risque et de formation des cadres et agents de santé de la NanaMambéré, de l’Ouham-Péndé, du Haut Mbomou et Bangui sur la prévention et le contrôle du choléra/diarrhéiques aqueuses aiguës, 8 Sensibilisation des leaders communautaires sur les mesures de prévention de la diarrhée aqueuse/cholera dans l’Ouham- Péndé et le Haut Mbomou. financement: Le faible financement des projets du secteur santé réduisant les capacités de réponse des partenaires du secteur santé. Perspectives pour 2015 Le plan stratégique de réponse du secteur santé en 2015, les partenaires du secteur santé se sont fixé trois objectifs stratégiques: ©Photo: OMS Offrir les soins de santé d’urgence (curatifs, préventifs et promotionnels) aux populations affectées par une crise humanitaire aiguë, y compris la prise en charge des maladies chroniques, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence, et des blessés Renforcer l’accès aux services de santé de base des populations affectées par la crise et/ou en situation de déplacement prolongé, y compris les familles d’accueil Prévenir les risques de survenue des épidémies dans les zones à risque. Photo 14: Participants à la formation sur la prévention et le contrôle du Choléra à Bouar difficultés rencontrées et GAPS A LA REPONSE Contraintes Les principales contraintes à la mise en œuvre de la réponse sont: les principaux axes stratégiques seront: Amélioration de l’accès aux soins dans les zones de crise humanitaire aiguë à travers les cliniques mobiles, les postes de santé temporaires et l’appui à la gratuité totale des soins Amélioration de l’accès aux soins dans les zones de crise humanitaire chronique à travers la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires et l’appui à la gratuité ciblée des soins Renforcement de la gestion de l’information sanitaire Renforcement de la coordination à travers la décentralisation et une meilleure collaboration avec les secteurs associés à la santé Renforcement des capacités des prestataires de soins Appui à la mise en œuvre des activités de préparation et de lutte contre les épidémies. L’insécurité et le mauvais état des routes qui limitent l’accès dans certaines zones de crise L’absence de la partie nationale (démobilisation des membres des équipes cadre préfectorales ou régionales) dans certaines localités, ce qui affecte la planification, la coordination et le suivi des activités de santé publique, La faible capacité de réponse de la plupart d’ONGs. L’insuffisance des partenaires opérationnels nationaux et internationaux pour mettre à l’échelle les services de santé, Gaps Des lacunes existent dans les domaines de la coordination, de l’offre des soins, de la gestion de l’information et du financement du secteur santé: coordination: L’insuffisance d’échange d’informations entre le cluster santé et le sous-cluster Violences Basées sur le Genre, Le faible alignement de certains partenaires du secteur santé aux stratégies du cluster, Faible participation des personnes clés des organisations (ayant un pouvoir décisionnel) aux réunions de du cluster offre des soins: Le plan de transition 2015-2016 du secteur santé les principaux domaines d’intervention et actions prioritaires prévus dans le cadre du plan de transition sont: Le renforcement du ministère de la Santé dans ses fonctions de gouvernance, La mise à disposition d’un paquet minimum d’activités de qualité, gestion de l’information: L’amélioration de la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant, L’amélioration de la gestion des urgences et catastrophes, L’amélioration de la lutte contre les maladies, L’insuffisance de mise en œuvre des activités de santé mentale, La faible intégration de la vaccination de routine dans le paquet d’activités appuyé par les ONG dans les structures de santé. L’insuffisance des données sur les activités des ONGs dans les provinces, L’absence de données dans certaines régions du pays en raison de l’insécurité, L’’insuffisance du personnel et des moyens de communication 9 Cartographie des zones prioritaires en 2015 Carte 2 : Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones prioritaires Carte 3: Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones prioritaires Carte 3: Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones non prioritaires 10 Chers partenaires du Cluster Santé, Recevez nos remerciements les plus sincères pour les efforts déployés en 2014 et qui ont permis de soulager les souffrances et sauver les vies de nos frères et sœurs Centrafricains. Que l’Année 2015 soit pour chacun de nous, pleine de bonnes grâces, d’amour, de succès et de paix. Vivement que la paix revienne en Centrafrique pour le Bonheur de son peuple et la réalisation de nos devoirs. Nos meilleurs vœux pour l’Année 2015 Contacts: Dr YAO N’da Konan Michel Dr Thomas KOYAZEGBE Dr Richard FOTSING Dr Jerry Jonas MBASHA Dr Péguy Martial MASSAMBA E-mail: [email protected] : Représentant de l’OMS en République Centrafricaine. : Directeur Général de santé publique, Point focal du Ministère de la santé au cluster santé : Coordonnateur du Cluster Santé : Co-facilitateur du cluster santé (Save the children international) : Chargé de l’Information du cluster santé. 11