Bulletin du Cluster Santé - World Health Organization

publicité
Bulletin du Cluster Santé
République Centrafricaine
Conflits socio-politiques
et intercommunautaires
Bulletin annuel des Partenaires Humanitaires
du Secteur de la Santé
OMS -UNFPA – MSP-DRC -EPS -UNICEF -CMPS -MSF ESPAGNE - MSF FRANCE- MSF HOLLANDE- MSF BELGIQUE- IFRC -OPID -JUPEDEC -AEEG -ADECOM -CARITAS -AHA - IMC -ALIMA -ECHO -OCHA -EMERGENCY
- CRCA - INTERSOS - MDM FRANCE- DBS - ONUSIDA - ACAPS - CAP ANAMUR - MENTOR INITIATIVE - SAVE THE CHILDREN - ACF - UNHCR - OIM-CORDAID - USAID-MERCY CORPS -BM- BADCICR -IRC- AIDE
MONDIALE-ACMPSI-CRF- MAXI PAUVRE- APEC-MSF FRANCE- CRCA- RFCAPEV- RMCS- SCP-PU/AMI– ASSOMESCA- ACA- ARESDI- COHEB- CONASAN- ACLD- MSPASPGAH-APSD -SOS VILLAGE D’ENFANTS AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT - CONCERN WORLDWIDE– WORLD VISION- KAGA CONSTRUCTION- IPB-ACM/PSI-CMPS-CICR-VITALITE PLUS- YCA, ARND,GEN RCA, LE PEUPLE, MDA
430 000
PDIs (RCA)
2,5 M
AFFECTES
426 288
REFUGIES
13 633
TRAUMATISMES PHYSIQUES
64 PARTENAIRES DU
CLUSTER SANTÉ
878.000 POPULATION CIBLÉE
“ je
voudrais au nom du Cluster
santé remercier tous ceux qui ont
contribué à la réponse santé et à la
mobilisation spéciale des ressources, bien que toujours en deçà
des énormes besoins en République
Centrafricaine. Le contexte de la
RCA exige une attention continue et surtout l’appui au relèvement du système de santé national pour permettre l’augmentation de l’offre des services. La présence des humanitaires
aux côtés des autorités nationales en 2015 est plus que
nécessaire. ”
Dr Michel Yao
Représentant de l’OMS en
République Centrafricaine
STRUCUTRES SANITAIRES
STRUCTURES DE SANTE ENDOMA27% GEES (HeRAMS)
STRUCTURES DE SANTE FONC55% TIONNELLES DONT 80% AVEC
L’APPUI DES PARTENAIRES EN
2014(HeRAMS)
OFFRE DES SOINS DANS LES ZONES DE CRISE AIGUË
(BANGUI, BIMBO, BEGOUA, BAORO, BOUAR, KAGA BANDORO, BAMBARI)
615 572 CONSULTATIONS CURATIVES
SOMMAIRE
53 536 CONSULTATIONS PRENATALES
Ce bulletin donne un aperçu de la situation humanitaire et
12 218 ACCOUCHEMENTS ASSISTÉS
des principales actions de la réponse des partenaires du cluster santé au cours des 12 mois qui ont suivi l’activation du
niveau 3 de l’urgence Humanitaire en République centrafricaine le 11 décembre 2013. Il met donc en exergue :

Les principaux faits ayant marqué le contexte sociopolitique et sécuritaire,

Les conséquences humanitaires et sanitaires majeures de la crise,

La réponse du cluster santé ,

Les perspectives de réponse en 2015.
Plus de 1200
DECES
360 CESARIENNES
CAS DE VIOLS
891
SYSTEME D’ALERTE PRECOCE
SITES DE DEPLACES INTERNES
40 COUVERTS
FINANCEMENT (million $US)
CHF
SOLLICITE
FINANCÉ
71
35,5 (50%)
OMS
SOLLICITE
FINANCÉ
16,1
10,7(66.4%) y compris le projet
Banque mondiale
1
Principaux faits ayant marqué le
Les conséquences majeures
contexte SOCIO POLITIQUE.
de la crise
de Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique) remplace la MISCA
RS1
RS2
Intact
RS3
0
6,00%
RS4
RS5
Partiellement détruit
7,30%
1,50%
3,10%
24,30%
3,30%
72,50%
Le 15 septembre 2014, la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle
2,70%
30,30%
23 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités entre les
belligérants est signé à Brazzaville après 2 jours de conclave.
Cet accord créé des divisions au sein des deux principaux
groupes armés (antibalaka et Séléka) et plusieurs factions
voient le jour.
1,30%
68,20%
Le
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
29,30%
10 janvier 2014, le Président de la République Chef d’Etat de
Transition, Michel DJOTODIA démissionne à N'Djamena et le
20 janvier 2014, il est remplacé par Mme Catherine SAMBA
PANZA au cours d’une élection par le Conseil National de
Transition.
63,40%
Le
20,90%
11 décembre 2013, le pays est placé au niveau d’urgence le
plus élevé (L3) par le Comité permanent inter agence pour les
urgences humanitaires. Vue la persistance de la crise, le niveau d’urgence L3 a dû être prolongé à trois reprises.
de santé dans toutes ses composantes.
27% des structures sanitaires ont été partiellement ou
totalement détruites à travers le pays
45% des structures sanitaires ont cessé de fonctionner ou
réduit le volume de leurs activités à cause du pillage de leurs médicaments et/ou de leurs équipements, ou du déplacement forcé
de leurs personnel à cause de l’insécurité.
 . Rupture de la chaine d’approvisionnement en médicaments
essentiels génériques: l’Unité de Cession des Médicaments
(UCM) principale source de ravitaillement des structures de santé
publiques a réduit de manière drastique ses activités et n’assure
plus les livraisons qu’à Bangui.
Rupture de la chaine d’approvisionnement des vaccins, et
de transmission des informations sanitaires
73,10%
Le
La crise Centrafricaine a provoquée l’effondrement du système
22,80%
5 Décembre 2013, la résolution 2127 du conseil de sécurité
des Nations Unies donne mandat aux 1600 éléments du contingent Français de l’opération « Sangaris » et à la Mission
Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) d’intervenir en Centrafrique pour désarmer les combattants et protéger
les civils.
Le Secteur de la Santé, l’un des plus affectés.
77,20%
Le
Photo 3: Une vue des Personnes déplacées sur le site de
l’aéroport de Bangui Mpoko
42,80%
5 décembre 2013, la crise Centrafricaine prend une nouvelle
dimension avec l’attaque coordonnée de Bangui par les antibalaka. La violence atteint un niveau sans précédent faisant
en deux jours plus de 1200 morts et des milliers de blessés.
Très rapidement la bataille entre antibalaka et Séléka avait
pris une tournure interconfessionnelle entre les chrétiens et les
musulmans.
423 000 Centrafricains sont réfugiés dans les pays voisins
32 000 personnes évacués vers le Nord-Est du Pays
36 276 personnes vivent des enclaves dans le pays.
53,90%
Le
pays
4,10%
réaction aux exactions incessantes des Séléka envers les populations majoritairement non musulmanes, une résistance
armée s’est constituée dans le Nord-ouest. Il s’agit des antibalaka, qui vont s’attaquer aux Séléka, aux musulmans et à leur
biens d’abord les préfectures de l’Ouest, puis progressivement
vers celles du Centre et de l’Est.
Au 31/10/2014
430 000 personnes sont encore déplacées à l’intérieure du
93,20%
En
Près d’un million de personnes déplacées
18,10%
crise commence en décembre 2012 lorsque la coalition armée
Séléka (Alliance en Sangho), majoritairement composée de
musulmans s’est lancée dans la conquête du pays à partir du
Nord-Est. Leur progression va aboutir là a prise de la capitale
Bangui le 24 mars 2013 et au renversement du régime au
pouvoir. L’incapacité des nouvelles autorités à rétablir la sécurité fait progressivement sombrer la quasi-totalité du pays
dans le Chaos.
80,50%
La
RS6
RS7
RCA
Totalement détruit
Graphique 1: Proportion des Structures sanitaires détruites
(Source : Enquête HeRAMS)
Le 07 octobre 2014, une nouvelle vague de conflits intercommunautaires et de troubles sociaux qui va durer une dizaine de
jours embrasse les 4/5 de la ville de Bangui, un casque bleu
est tué et plusieurs blessés, et les biens et personnes des
organisations humanitaires sont attaqués.
Photo 4: Ci-contre: Centre de santé de Mbrès après le passage
d’un groupe armé , Blessés à l’Hôpital de Batangafo
2
Détermination des zones
et actions prioritaires.
En 2014, le cluster santé a retenu 8 préfectures prioritaires
(Ouham, l’Ouham Pendé, Mambéré Kadeï, Nana Mambéré, Nana
Gribizi, Ouaka, Ombella Mpoko, Lobaye) et 5 Arrondissements
dans la ville de Bangui (3ième, 4ème, 5ième, 6ième et 8ième). Les
principales actions prioritaires:

Photo 5: Pharmacie de l’Hôpital Régional et Universitaire de Berberati pendant la
crise: Un exemple de pénurie chronique en médicament dans les structures de santé
La réponse du secteur sante
Evaluation des besoins des populations
affectées pour mieux organiser la réponse
Offrir des soins de santé d’urgence dans les zones de crise
humanitaire aiguë
 Renforcer la gestion de l’information pour guider la planification
et la réponse à la crise
 Restaurer les services de santé de base pour améliorer l’accès
aux soins des populations affectées par la crise
 Renforcer la coordination y compris l’appui à la gouvernance
locale dans les zones de crise
 Prévenir et lutter contre les épidémies 
Déploiement des partenaires
En fin décembre 2013, une enquête d’évaluation multisectorielle
opérationnels sur le terrain
rapide (MIRA) avait été conduite dans les zones en crise pour déterminer les besoins prioritaires des populations et évaluer les capacités de réponse locale afin de mieux planifier les actions à mener.
 22
Par la suite, les autres localités ayant connu des crises humanitaires
aiguës ont bénéficié des enquêtes d’évaluation conjointes.
moyenne priorité. Au total 80% (358/447) des structures de santé fonctionnelles en 2014 étaient appuyées par une ONG/
Organisation internationale.
les principaux besoins des populations en matière de santé identi-
ONG et organisations internationales se sont déployées
aussi bien dans les zones de haute priorité que dans celles de
fiés étaient:







la prise en charge des blessés et des maladies courantes,
la relance des activités dans les structures de santé fermées,
le renforcement des stocks de médicaments dans les pharmacies,
le renforcement des activités de vaccination,
la distribution des moustiquaires,
l’équipement des structures de santé pillées,
la construction/réhabilitation des infrastructures.
Elaboration des plans de réponse.
janvier 2014 : Un Plan stratégique de réponse du cluster santé
80% des structures de santé
fonctionnelles appuyées par les
partenaires
pour les 3 premiers mois est élaboré.
mars 2014 : Elaboration des plans Stratégique et opérationnel
couvrant le reste de l’année 2014 pour le secteur santé.
Avril 2014 : Elaboration du Plan d’Action de lutte contre les Diarrhées Aqueuse/Cholera
Le 11 août 2014, les modalités d ‘application de la gratuité des
soins sont publiées à travers une instruction ministérielle.
Le 01 septembre 2014, validation du plan pour la préparation et la
riposte à une éventuelle épidémie de maladie à virus Ebola/Marburg
Le 15 septembre 2014, validation du plan de transition 2015-2016
Graphique 2: Nombre de structures sanitaires appuyées par les ONG/
Organisations internationales
du secteur de la santé avec un volet humanitaire important.
3
La morbidité et la mortalité dans
La Coordination de la réponse
les zones de crise aiguë
sous le leadership de l’OMS, les réunions de coordination du cluster santé se sont tenues régulièrement à Bangui de façon hebdomadaire. Une équipe constituée d’un coordinateur, d’un co-facilitateur
(de Save the Children International) et d’un gestionnaire de l’information est entièrement dédiée à cette activité. Le Ministère de la santé y
est fortement impliqué. Des réunions de la cellule de crise sont tenues en cas de détérioration brusque de la situation humanitaire. Un
groupe de travail a été mis sur pieds pour s’occuper de la problématique de la santé mentale et du soutien psychosocial.
(Bangui, Bégoua, Bimbo, Bouar, Baoro, Bambari
et Kaga Bandoro)
au cours de la première année de réponse à la crise de niveau
3 en RCA (décembre 2013– décembre 2014), 615572 consultations curatives ont été délivrées aux populations affectées de
Bangui, Bégoua, Bimbo, Bouar, Baoro, Bambari et Kaga Bandoro
où le SAP a été établi, parmi lesquelles
fants de moins de 5 ans.
243758
(39.5%) en-
au niveau décentralisé, l’OMS
a assuré le leadership dans la
coordination des clusters santé régionaux à travers les responsables
de ses sous bureaux de Kaga Bandoro, Bambari et Bouar.
Graphique 4: Tendance proportionnelle des maladies à forte morbidité à Bangui,
Bimbo et Bégoua de la Semaine 1 à la Semaine 52 ( 2014)
Avec un total cumulé de 290412 cas, le paludisme est demeuré la première cause de morbidité, suivi des Infections Respiratoires Aigües et de la diarrhée aqueuse avec respectivement

77577 et 52464
© Photo OMS
Photo 6: Une vue des participants à la réunion Hebdomadaire du cluster santé
La mise en place du
Système d’Alerte Précoce
le système d’alerte précoce (SAP) permettant de surveiller les
maladies et les évènements de santé publique a été mis en place
dans les principales zones de crise : en décembre 2013 dans les
circonscriptions sanitaires de Bangui et les districts de santé Bimbo et
Bégoua; en janvier et février 2014 à Bouar et Baoro (Nana Mambéré),
en février 2014 à Kaga Bandoro (Nana Gribizi ) et en septembre 2014
à Bambari dans la Ouaka.
cas. La tendance proportionnelle des cas de
paludisme était relativement élevée entre la semaine 13 (mars) et
la semaine 44 (octobre), période correspondant à la saison des
pluies. Les enfants de moins de 5 ans représentent 39.2% du total
des cas de paludisme rapportés.

Au total 249 décès ont été notifiés dont 85 (34.1%) attribués
au Paludisme,
37
(14.8%) à l’Infection Respiratoire Aigüe,
36 (14.4%) à la
Diarrhée Aiguë Aqueuse et 24 (9.6%) aux traumatismes physiques.
Quelques actions entreprises face à l’incidence élevée du
En ce qui concerne la ville de Bangui et la périphérie, les taux
de complétudes des rapports se sont stabilisés entre 90 et 100% à
partir de la semaine 26 jusqu’à semaine 51.
Tableau 1: Les trois principales causes de morbidité dans
les sites des Déplacés (Données du SAP)
Paludisme dans les sites des déplacés:
224083 Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à
Longue Durée d’Action (MILDA) distribués par l’UNICEF en partenariat avec la Croix Rouge Centrafricaine et les ONGs Action
Contre la Faim, ACTED et InterSOS.
3000 autres MILDA distribués par l’OMS en partenariat
avec CARITAS pour combler le gap dans le site de déplacés de
Kaga Bandoro,
400 000 cures d’antipaludiques distribués par la FICR
Graphique 3: Complétude des rapports des sites de surveillance
de la semaine 50 (2013) à la semaine 50 (2014).
Données du SAP Bangui, Bimbo et Bégoua
au profit des structures de santé au cours des 60 premiers jours
qui ont suivi le début de la crise.
4
La santé de reproduction
Les consultations prénatales ainsi que les accouchements assistés ont
été assuré de manière permanente durant cette période dans les zones
de crise où le système d’alerte précoce était mis en place (Bangui, Bimbo, Bégoua, Kaga Bandoro, Bouar, Baoro, Bambari)
53536 Consultations prénatales ont été réalisées ainsi que
12578 accouchements assistés dont 360 par césariennes (2,8%).
Graphique 6 : Evolution hebdomadaire des cas de viol à Bangui, Bimbo, Bégoua
et Kaga Bandoro de la semaine 1 à la semaine 52 (Système d’alerte précoce )
Pour assurer une bonne prise en charge médicale de ces cas de
viol, les guides de prise en charge clinique des victimes de viols
ainsi que des kits PEP/antibiotiques pour le traitement des IST ont
été mis à la disposition de certaines formations sanitaires à Bangui, Bouar, Bossangoa, Kaga Bandoro et Bambari et à certains
partenaires du cluster santé par l’OMS et l’UNFPA.
Graphique 5 : Répartition hebdomadaire des CPN, Accouchements normaux
et césarienne (Système d’Alerte Précoce Bangui, Bimbo, Bégoua)
de déc. 2013-déc. 2014
L’UNFPA a apporté un appui aux activités de SR en amorçant le
processus de déploiement du DMU-SR dès le mois de mars 2014 et la
mise à disposition des Kits SR auprès des partenaires opérationnels. 21
formateurs ont été formé au niveau national et qui à leur tour ont formé
100 prestataires en DMU-SR pour couvrir la ville de Bangassou, Bouar,
Bossangoa et Boali.
Santé mentale et soutien psychosocial
294 cas
de troubles mentaux on été enregistrés à Bangui
dans le cadre du système d’alerte précoce. Plusieurs actions ont
été réalisées par l’OMS , l’UNICEF et d’autres partenaires pour
renforcer la prise en charge des cas notamment la formation des
agents sociaux sur les premiers secours psychologiques, la mise
en fonction de 19 centres d’écoute à Bangui et la formation des
Enseignants de certains établissements scolaires de Bangui sur la
détection des cas nécessitant une prise en charge psychosociale
Prise en charge des maladies chroniques
La prise en charge des maladies chroniques a été l’une des
principales préoccupations des partenaires du cluster santé lors
de la réponse. Deux maladies ont fait l’objet de cette préoccupation (Tuberculose et Infection au VIH). La prise en charge des
autres maladies tels que le Diabète et l’Hypertension artérielle a
également été assurée.
 656
cas de tuberculose et 7351 cas d’infection au VIH ont
été pris en charge en 2014 à Bangui, Bimbo, Bégoua, Kaga Bandoro et Bambari.
Les partenaires ont fait en sorte que les traitements des malades
ne pouvant se rendre dans les centres de traitement pour des
raisons de sécurité soient assurés dans les sites.
Photo 7: Remise officielle des kits SR à l’hôpital préfectoral de Kaga Bandoro
par l’équipe de l’UNFPA
Prise en charge des cas de viols
634 cas de viol ont été apportés dans la ville de Bangui et ses
environs (Bimbo et Bégoua), 256 dans la ville de Kaga Bandoro et 1 à
Bambari. Les cas de viol étaient très fréquents en début des crises avec
des pics hebdomadaires de 50 à 99 cas dans la ville de Bangui, et de 30
cas dans la ville de Kaga Bandoro.
Tableau 2: Cas de Tuberculose d’infection au VIH pris en charge à Bangui, Bimbo,
Bégoua, Kaga Bandoro et Bambari
© Photo Emergency
5
renforcement des capacités opérationnelles
L’OMS a renforcé ses capacités
du Centre National de Transfusion Sanguine
L’OMS a appuyé le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS)
de manière à répondre efficacement aux besoins en poches de sang
exprimés par les formations sanitaires de la ville de Bangui pendant la
crise. A cet effet, un ensemble d’équipement de stockage des poches de
sang a mis été mis à la disposition du CNTS, la sécurité transfusionnelle
a été renforcée en assurant de façon permanente les réactifs et différents marqueurs de laboratoire, la gratuité des poches de sang a été
assurée.
Au total 4 Banques de sang au sein de 4 hôpitaux de référence de Bangui ont été rendu opérationnelles. Avec l’appui des ONG EMERGENCY
et VITALITE PLUS et ACABEF, des campagnes de sensibilisation en
faveur du don volontaire de sang ont été intensifiées dans les différents
arrondissements de Bangui entre décembre 2013.
Collectées:
12463
pour mieux répondre à la crise
 55
staffs internationaux ont été déployés par l’OMS en RCA
entre le 25 décembre 2013 et le 25 décembre 2014
 L’effectif du personnel a doublé passant d’une trentaine à 62

Un Représentant avec des compétences en urgences humanitaires et en santé publique est à la tête de l’OMS en RCA depuis
le 29/07/2014.
Acquisition et distribution de plus 106000 tones de
medicaments.

TOTAL DES POCHES DE SANG
Libérées: 9996 (80,2%) Détruites: 2467 (19,8%)
Photo 9: L’OMS a organisé des ponts aériens pour approvisionner l’arrière
-pays en Médicament et matériels médicaux

Graphique 6: Gestion des poches de sang depuis le début de la crise en
déc.2013 jusqu’en déc.2014 (Données du CNTS)
Mobilisation de 11,75 millions de dollars US
Ces ressources ont permis de mener plusieurs activités notamment:

L’appui à l’offre des soins,

La mise en œuvre des enquêtes d’évaluation dont le HeRAMS (Health Resource Availability Mapping System) en
mai 2014

L’appui à l’élaboration des plans de contingence de lutte
contre les épidémies (Choléra, Maladie à virus Ebola, etc.)

L’appui à l’élaboration du plan de Transition 2015-2016 du
secteur santé

L’appui à l’élaboration des plans stratégiques et d’actions
du cluster santé, du groupe de travail santé mentale et du
sous-cluster Violences basées sur le genre,

L’appui à l’élaboration du plan de renforcement des activités de l’Initiative d’Eradication de la Poliomyélite,

L’appui au renforcement du système de surveillance épidémiologique y compris le système d’ alerte précoce,

L’appui à l’organisation des campagnes de vaccination
contre la rougeole et la poliomyélite.
autres actions menées pour
améliorer l’accès aux soins
© Photo Emergency
Photo 8: Supervision de la banque de sang du CNTS par
une équipe de EMERGENCY .
Les partenaires du secteur santé ont donné un appui majeur
pour améliorer l’accès aux soins dans les zones affectées par la
crise:, notamment;
 La mise en œuvre de la gratuité des soins dans 243 structures
de santé dont certaines situées dans les sites de déplacés. Parmi
ces structures 5 ont été appuyées directement par l’OMS et 2 par
l’UNICEF.
6

La mise en place d’un numéro vert et d’un réseau d’ambulance pour
faciliter la référence des malades pendant les pics de crise avec l’appui
de l’OMS, MSF France, Médecins du Monde et MSF Belgique. Plus de
4000 personnes ont bénéficié de cette stratégie à Bangui en 2014.
 La dotation de certaines structures de santé ou ONGs en kits médicaux d’urgences (OMS, UNICEF) ou en kits de santé de la reproduction
(UNFPA).
 L’organisation des campagnes de vaccination (VAR, AVI, SAV, Polio) ou de distribution des MILDA
Des journées locales de vaccination ont été organisées en
janvier 2014 dans 71 sites des déplacés de Bangui à l’occasion
desquelles le VAR , le VPO , la vitamine A ont été administrés à
plus de 143755 enfants de 6 mois à 14ans (couverture de
92%) et 201753 enfants de 0 à 59 mois (couverture de 86%)
prévention et réponse
aux épidémies
risques accrus de survenue des épidémies liées aux
maladies cibles du PEV
Photos 10: Equipe de Save the Children International appuyant les activités
de la Semaine Africaine de Vaccination à Kaga Bandoro
Le plan de renforcement des activités de l’Initiative d’Eradi-
Graphique 7: Performances du PEV de routine
*Janvier à septembre 2014
cation de la Poliomyélite en RCA en 2015 a été élaboré,
Une enquête d’évaluation de risque d’importation et de circulation du Poliovirus sauvage (PVS) a été réalisées en aout 2014
dans la Préfecture de la Mambéré-Kadeï à la suite de la détection
de 2 cas de PVS isolés chez 2 réfugiés Centrafricains au site de
LOLO du coté Camerounais. et une cartographie des zones à
risque est disponible,
La vaccination contre la rougeole
et coqueluche
188 717
enfants de 6 mois à 14 ans ont été vaccinés
contre la rougeole dans les sites de déplacés de Bangui, Bimbo,
Bégoua, Batangafo, Kabo, Moyenne Sido, Kaga Bandoro et Bambari dans le cadre des campagnes préventives.
46 475
enfants de 6 à 59 mois vaccinés contre la rougeole
dans le cadre des campagnes de riposte contre les épidémies de
rougeole survenues à Berberati, Nola, Carnot, Paoua et Bria.
Ces campagnes ont été réalisées avec l’appui de l’OMS, l’UNICEF, IMC, MSF France, MSF Espagne, CICR, Caritas et MSF
Suisse.
Graphique 8: Nombre d’enfants non atteint entre 2011 et 2014
(Plan de renforcement de l’Initiative Mondiale de l’Eradication
de la Polio 2014-2015)
Elles ont permis d’atteindre chaque fois plus de 85% de la cible
sauf à Berberati.
527
Prévenir le pays contre une éventuelle
épidémie de Poliomyélite
de
Janvier à Octobre 2014, l’OMS, l’UNICEF et les autres partenaires du cluster santé ont appuyé plus de 8 activités de vaccination lors
desquelles du VPO a été administré : 2 Activités de Vaccination Intensives (AVI), 1 activité multi-antigène lors de la Semaine Africaine de
Vaccination (SAV) et 5 Activités de Vaccination Supplémentaires (AVS)
polio.
enfants de 6 semaines à 59 mois ont reçu une dose de
vaccin pentavalent (DTC HepB Hi) dans le cadre du 1er tour de la
riposte contre l’épidémie de coqueluche dans la commune de
Grévaï (Kaga Bandoro). Au cours de cette campagne, 465
enfants de 9 -59 mois (100% de la cible) ont été vaccinés contre la
rougeole
7



6 sites de surveillance Ebola rendus opérationnels au niveau
de l’Aéroport International de Bangui Mpoko et le long de
l’Oubangui à Bangui
Un site d’isolement et de traitement est déjà construit à Bangui,
Quelques kits de protection individuelle et d’isolement sont
pré positionnés.Remise par l’OMS au Ministère de la Santé
de 14 kits Basiques et 30 thermomètres à infrarouge dans le
cadre du renforcement dispositif de surveillance au niveau
des postes de contrôle fluviaux et routiers.
Carte 1: Zones couvertes par les campagnes préventives et de riposte contre
la rougeole et la coqueluche
La préparation à la riposte contre la Maladie

à Virus Ebola (MVE)
S’assurer que le pays est prêt à
détecter, investiguer,
et prendre en charge en toute sécurité les éventuels cas
de MVE:
tel
était l’objectif de la mission internationale d’appui aux pays non
affectés par la MVE conduite par l’OMS en République Centrafricaine du
2 au 08 décembre 2014.
A l’issue de cette mission des actions prioritaires ont été planifiées afin
de renforcer le dispositif en cours dans les 30, 60 et 90 prochains jours.
Photo 11: Le Chargé de Bureau de l’OMS, Mme La Ministre de la
Santé et la chef de mission
aucun cas de Maladie à Virus Ebola n’a été notifié dans le Pays. Le
Ministère de la santé et de la population avec l’appui de ses partenaires
(OMS, UNICEF, MSF Belgique, Institut Pasteurs, PU-AMI, FICR et
autres) a déjà réalisé des avancées significatives dans la mise en place
du dispositif de préparation et de réponse à la MVE, notamment:



L’élaboration du plan de contingence validé le 1er septembre 2014,
La mise en place de Quatre (4) sous-comités avec des plans opérationnels,
La formation des équipes d’intervention rapides et de prise en
charge,
© Photos: N.N
Photo 12 : Séance de simulation au centre de traitement pour les malades Ebola
conduite par un expert de l’OMS et le Directeur de l’Institut Pasteur

L’appui de l’OMS dans la mobilisation contre la MVE en
milieu scolaire
Photo 13: Intervention du représentant de l’OMS face aux 200 élèves de
l’école Centrafricano-Turque dans le cadre de la mobilisation contre la MVE en
© Photo
milieuOMS/Dr
scolaire Massamba
La préparation à la riposte
contre le choléra
 Elaboration du Plan d’Action de lutte contre les Diarrhées
Aqueuse/Cholera,
 Pré positionnement de kits (médicaux et non médicaux)
contre les maladies diarrhéiques pré-positionnés à Bocaranga, Ngaoundaye, Ndim, Cantonnier et Obo,
 Mission conjointe MSP-OMS-UNICEF d’évaluation de risque
et de formation des cadres et agents de santé de la NanaMambéré, de l’Ouham-Péndé, du Haut Mbomou et Bangui sur
la prévention et le contrôle du choléra/diarrhéiques aqueuses
aiguës,
8
 Sensibilisation des leaders communautaires sur les mesures de
prévention de la diarrhée aqueuse/cholera dans l’Ouham- Péndé et
le Haut Mbomou.
financement:

Le faible financement des projets du secteur santé réduisant les capacités de réponse des partenaires du secteur
santé.
Perspectives pour 2015
Le plan stratégique de réponse
du secteur santé
en 2015, les partenaires du secteur santé se sont fixé trois objectifs stratégiques:
©Photo: OMS

Offrir les soins de santé d’urgence (curatifs, préventifs et
promotionnels) aux populations affectées par une crise
humanitaire aiguë, y compris la prise en charge des maladies chroniques, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence, et des blessés

Renforcer l’accès aux services de santé de base des populations affectées par la crise et/ou en situation de déplacement prolongé, y compris les familles d’accueil

Prévenir les risques de survenue des épidémies dans les
zones à risque.
Photo 14: Participants à la formation sur la prévention et le contrôle
du Choléra à Bouar
difficultés rencontrées et
GAPS A LA REPONSE
Contraintes
Les principales contraintes à la mise en œuvre de la réponse sont:
les principaux axes stratégiques seront:


Amélioration de l’accès aux soins dans les zones de crise
humanitaire aiguë à travers les cliniques mobiles, les
postes de santé temporaires et l’appui à la gratuité totale
des soins

Amélioration de l’accès aux soins dans les zones de crise
humanitaire chronique à travers la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires et l’appui à la gratuité
ciblée des soins

Renforcement de la gestion de l’information sanitaire

Renforcement de la coordination à travers la décentralisation et une meilleure collaboration avec les secteurs associés à la santé

Renforcement des capacités des prestataires de soins

Appui à la mise en œuvre des activités de préparation et
de lutte contre les épidémies.



L’insécurité et le mauvais état des routes qui limitent l’accès
dans certaines zones de crise
L’absence de la partie nationale (démobilisation des membres
des équipes cadre préfectorales ou régionales) dans certaines
localités, ce qui affecte la planification, la coordination et le suivi
des activités de santé publique,
La faible capacité de réponse de la plupart d’ONGs.
L’insuffisance des partenaires opérationnels nationaux et internationaux pour mettre à l’échelle les services de santé,
 Gaps
Des lacunes existent dans les domaines de la coordination, de l’offre
des soins, de la gestion de l’information et du financement du secteur
santé:
coordination:



L’insuffisance d’échange d’informations entre le cluster santé et
le sous-cluster Violences Basées sur le Genre,
Le faible alignement de certains partenaires du secteur santé
aux stratégies du cluster,
Faible participation des personnes clés des organisations (ayant
un pouvoir décisionnel) aux réunions de du cluster
offre des soins:
Le plan de transition 2015-2016
du secteur santé
les principaux domaines d’intervention et actions prioritaires
prévus dans le cadre du plan de transition sont:

Le renforcement du ministère de la Santé dans ses fonctions de gouvernance,

La mise à disposition d’un paquet minimum d’activités de
qualité,

gestion de l’information:
L’amélioration de la prise en charge de la santé de la mère
et de l’enfant,

L’amélioration de la gestion des urgences et catastrophes,


L’amélioration de la lutte contre les maladies,




L’insuffisance de mise en œuvre des activités de santé mentale,
La faible intégration de la vaccination de routine dans le paquet
d’activités appuyé par les ONG dans les structures de santé.
L’insuffisance des données sur les activités des ONGs dans les
provinces,
L’absence de données dans certaines régions du pays en raison
de l’insécurité,
L’’insuffisance du personnel et des moyens de communication
9
Cartographie des zones prioritaires en 2015
Carte 2 : Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones prioritaires
Carte 3: Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones prioritaires
Carte 3: Déploiement des partenaires opérationnels du cluster santé dans les zones non prioritaires
10
Chers partenaires du Cluster Santé,
Recevez nos remerciements les plus sincères pour les efforts
déployés en 2014 et qui ont permis de soulager les
souffrances et sauver les vies de nos frères et sœurs
Centrafricains.
Que l’Année 2015 soit pour chacun de nous, pleine de bonnes
grâces, d’amour, de succès et de paix. Vivement que la paix revienne en Centrafrique pour le Bonheur de son peuple et la réalisation de nos devoirs.
Nos meilleurs vœux pour l’Année 2015
Contacts:
Dr YAO N’da Konan Michel
Dr Thomas KOYAZEGBE
Dr Richard FOTSING
Dr Jerry Jonas MBASHA
Dr Péguy Martial MASSAMBA
E-mail: [email protected]
: Représentant de l’OMS en République Centrafricaine.
: Directeur Général de santé publique, Point focal du Ministère de la santé au cluster santé
: Coordonnateur du Cluster Santé
: Co-facilitateur du cluster santé (Save the children international)
: Chargé de l’Information du cluster santé.
11
Téléchargement