revue en collaboration avec Dr Ngodi Chrysostome, Directeur de l’hôpital et la Direction des
Soins Infirmiers. Il a été constaté un faible ratio par rapport au nombre de patients en ce qui
concerne le personnels de santé affectés dans les unités de Néonatologie et de Soins
Intensifs qui composent les services des urgences médicales. Selon le Directeur, « le CPB
manque cruellement de ressources matérielles et humaines. Il manque d'équipements pour
une prise en charge appropriée des patients».
Pour un effectif de 91 lits répartis dans les unités de réanimation, prématurés, kangourous
et soins intensifs (1 à 11 mois et 1 à 4 ans) ; 8 personnels de santé assurent la surveillance et
l’offre des soins, ce qui entraine la présence de seulement deux personnes à chaque rotation
des heures de travail.
Quant aux équipements requis pour ces unités médicales, il a été noté une insuffisance de
matériels appropriés. Les consommables et la plupart des médicaments pour les soins
infirmiers sont quasiment fournis par les patients qui se les procurent sur ordonnance
médicale. La transfusion sanguine est cependant gratuite à partir des poches de sang
sécurisé fournies à partir du Centre National de Transfusion Sanguine supporté par l’OMS. La
chirurgie pédiatrique est également gratuite avec l’appui de l’ONG Emergency.
Les données statistiques collectées en 2014 montre l’afflux important de patient dans centre
de référence national. Le Centre a enregistré 14 400 admissions dont 5 760 admis en
Néonatologie et soins intensifs, soit 480 patients par mois. Les pathologies faisant l’objet des
hospitalisations sont : le paludisme (40%) dont 50% des cas nécessite une transfusion
sanguine, les infections respiratoires aiguës sévères (20%) suivis des septicémies (8%) et la
détresse respiratoire nécessitant l’oxygénothérapie (4%). Du mois de janvier au mois de
mars, le taux de mortalité rapporté par l’hôpital est de 4%. Les causes des décès notifiés sont
résumées dans le graphique ci-dessous.
La mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans admis au Complexe Pédiatrique de Bangui
pourrait se justifie par l’arrivée et la prise en charge tardives des cas référés, ainsi que le
faible effectif du personnel de santé affecté dans les services des urgences médicales. Le
manque des produits pharmaceutiques spécifiques ainsi que le manque d’équipements
appropriés augmentent la probabilité de survenue des décès dans cette formation sanitaire.
La faible disponibilité des ressources financières entrave le fonctionnement adéquat de
l’hôpital. Il est donc difficile d’assurer la gratuité des soins d’urgence de qualité au CPB sans
un appui externe.
Anémie
32%
Paludisme
grave
12%
Prématurité/
hypotrophie
11%
Infection
néonatale
9%
Infection
Respiratoire
aiguë
9%
Intoxication
aux médic.
2%
Maladie
diarrhéique
9%
Drepanocyt.
5%
Souffrance
fœtale
9%
Tétanos
materno-
néonatale
2%
Graphique1 : Cause
de mortalité au CPB
1er trimestre 2015