Présenté par : M Hirech Nawel Devant le jury composé de

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID TLEMCEN
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de Magistère en économie
Option : « Analyse des institutions et du développement »
Thème
Présenté par : Melle Hirech Nawel
Devant le jury composé de :
Mme Ghazi Nouria Présidente Maitre de conférence à l’université de Tlemcen
Mr Bounoua chaib Encadreur Professeur à l’université de Tlemcen
Mr Belarbi Abdelkader Examinateur Maitre de conférence à Saida
Mr Bouriche Lahcen Examinateur Maitre de conférence à Saida
Contribution du courant institutionnel à
l’analyse des économies rentières
-Cas de l’Algérie-
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Remerciements
J’exprime tout d’abord mes remerciements à Monsieur le professeur Chaib Bounoua qui a
bien voulu accepter de diriger ce travail et dont les grandes qualités professionnelles et
humaines m’ont aidé à aller au bout de ce travail dans la confiance et la reconnaissance.
Mes vifs remerciements vont également à Monsieur Lahcène Bouriche qui a bien voulu
m’apporter son aide à la réalisation du modèle économétrique.
Je remercie mes parents, mon frère et ma sœur pour leur soutien, mon patron Ghouti pour
sa tolérance et sa compréhension ainsi que mes amies Esma, Hind, Fatima, Samira et Amina
pour leur écoute et leur présence.
Je tiens également à adresser mes remerciements aux examinateurs : le docteur Nouria
Ghazi, le docteur Abdelkader Belarbi et le docteur Lahcène Bouriche pour avoir évalué mon
travail.
Il va sans dire que les erreurs et les insuffisances que cette thèse comporte me sont
entièrement dues.
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Dédicace :
A tous ceux que j’aime
Introduction générale
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Introduction générale:
« La source de toute richesse est dans le travail », cette fameuse pensée du père de
l’économie politique, Adam Smith, n’a pas beaucoup changé depuis le 18ième siècle. A l’heure
actuelle, le terme « secteur productif » remplace celui du travail. En effet, tous les
économistes partagent la même conviction : « Un secteur productif est le seul garant d’une
croissance à long terme et l’unique source de financement pour le développement à long
terme ». Il existe bien évidemment d’autres sources de financement, à savoir, la rente et le
prêt.
La rente tirée des richesses naturelles est celle qui attire le plus d’attention auprès des
économistes. L’histoire des pays richement dotés en ressources naturelles note des effets
divergents de la rente sur la performance économique de ces pays. La Norvège, le Canada,
l’Australie, le Botswana sont des pays riches en ressources naturelles caractérisés d’une forte
croissance. Le Nigéria, l’Arabie saoudite le Venezuelas affichent de faibles performances
économiques malgré leur dotation en ressources naturelles. La littérature de la malédiction des
ressources naturelles (Sachs et Warner 1995, Torvik 2001, Sachs et Warner 2001, Robinson,
Torvik et Verdier 2006….) identifie un effet négatif de la rente sur la santé des économies qui
en bénéficient. La nature des ressources naturelles joue un rôle déterminant dans l’explication
de la divergence des effets de la rente. Effectivement, des études (Isham, M. Woolcock, L.
Pritchett et G. Busby, 2003) concluent à ce que les ressources de nature agricole n’affectent
pas négativement les autres secteurs de l’économie, cependant les ressources de nature
minière peuvent être une malédiction pour l’économie qui en profite (Sachs et Warner 1995).
La rente pétrolière est parmi les rentes les plus sujettes à la malédiction des ressources par
rapport au caractère épuisable de cette ressource et de sa surévaluation sur le marché
international. Le terme de malédiction renvoie au fait que la présence d’une importante rente
entrave le développement d’un secteur productif notamment celui du secteur manufacturier
qui constitue la force motrice d’une économie, en faveur d’une spécialisation dans la
production pétrolière qui n’est ni créatrice d’emploi, ni génératrice de distribution de revenu
et de pouvoir d’achat.
L’économie algérienne incarne parfaitement ces caractéristiques. Avec une production des
hydrocarbures variant entre 30 et 50% du PIB depuis 1990 et un secteur hors hydrocarbures
très faible (moins de 5% de l’exportation), l’économie algérienne demeure massivement
Introduction générale
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dépendante des hydrocarbures en dépit des discours politiques de diversification de
l’économie nationale développés depuis la fin des années 1970 après que les exportations des
hydrocarbures aient atteint 95%. Après plus de 40 ans d’essai, le processus de la relance de la
croissance hors hydrocarbures est toujours au stade des intentions.
Afin de comprendre les raisons de l’élargissement du fossé entre les économies rentières
tel que l’Algérie et les économies des pays industrialisés, le courant institutionnel présente
depuis les années 1990 les institutions comme déterminent structurel de la croissance
économique, mettant ainsi la qualité institutionnelle au cœur des débats tentants d’analyser
l’effet maléfique des ressources naturelles sur l’économie. Effectivement, les résultats macro
économiques ne reflètent pas réellement la situation économique d’un pays. La présence
d’une rente peut complètement fausser ces résultats, il peut apparaitre qu’un pays pétrolier vit
une stabilité économique mais qu’en réalité cette stabilité est due seulement au maintient du
cours du pétrole à un niveau bien élevé. Il est inconcevable de considérer une économie
comme stable alors qu’elle est continuellement affrontée aux fluctuations des prix de la
richesse dont elle dépond. Les effets du contre choc pétrolier de 1986 sur l’économie
algérienne est un exemple parfait de la fragilité d’une économie à croissance singulière.
Le courant institutionnel est un courant pluridisciplinaire. En effet, les institutions peuvent
expliquer des phénomènes, économiques, politiques et sociaux. Pour les institutionnalistes les
« bonnes institutions » sont la clef de voute pour la relance des économies rentières et des
pays en voie de développement d’une manière générale. Cependant certains pays comme la
Chine qui n’est pas richement dotée en ressources naturelles et qui n’a jamais été bonne élève
dans le classement de la qualité institutionnelle politique, est arrivé à produire le deuxième
plus grand produit intérieur brut au monde après les Etas Unis en 2011 et 2012. L’exemple de
la Chine nous montre qu’un déficit institutionnel à caractère politique n’est pas forcément
accompagné d’une faible performance économique. Ce genre d’exemple pose le problème de
causalité dont soufre l’apport des institutions à la compréhension des pays à faible
performance économique. En effet, les pays riches sont toujours en haut des classements en
termes de qualité institutionnelle, tandis que les pays pauvres sont toujours à la traine. Des
questionnements surgissent sur le fait qu’il est possible qu’une économie en bonne santé soit
plus performante dans l’élaboration du cadre institutionnel. Néanmoins, les exemples des
économies le déficit institutionnel est accompagné par une faible croissance sont bien
nombreux et ont fait l’objet de recherche de plusieurs économistes (Rodrick, Subramanian,
Trebbi 2002, Bulte , Damania et Deacon 2004…. ).
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