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proclamer l’autonomie des entreprises publiques sans les privatiser, mais l’autonomie en question
demeure difficile à mettre en œuvre car le poids des entreprises publiques reste énorme dans l’économie
algérienne ( 40% de l’emploi, 45% de la production des hydrocarbures, 75% de la valeur ajoutée
industrielle).
Les entreprises publiques sont très endettées, ce qui nécessite leur assainissement auquel s’oppose
fortement une partie des responsables politiques du pays.
Devant le blocage que constitue cette situation, l’Algérie est contrainte d’appliquer en 1994 des mesures
d’ajustement : dévaluation monétaire, libéralisation des échanges, libéralisation des prix, réduction de
déficit du trésor, encadrement de crédits …)
C – La politique économique tunisienne :
Si au cours des années 60, la Tunisie avait mis en place un développement national planifié et dirigé par
l’État (introduction d’exploitation de type socialiste dans le domaine agricole, création de pôles
industriels, contrôle du commerce extérieur et de crédits …), ce n’est plus le cas à partir de 1950 où une
politique libérale est appliquée. Celle-ci repose sur la privatisation et l’appel aux capitaux étrangers.
La promotion des exportations agricoles et industrielles, développement de la sous-traitance, le
développement du tourisme, et le transfert des émigrés.
Le modèle exportateur tunisien est de nos jours nettement affirmé, et la politique économique tunisienne
en fait un vecteur irréversible de la croissance (textile, phosphate, pétrole, huile d’olive, tomates, agrumes
…)
D – L’économie pétrolière libyenne :
La découverte du pétrole (en 1914 par les italiens) et son exploitation pour l’exportation à partir de 1961,
allait changer le visage de la Libye d’un pays traditionnel où la majore partie de la population est nomade,
vers un pays à la recherche de la modérnité et où infrastructures et équipements seront connus grâce à la
rente pétrolière.
Ce sont les compagnies anglo-américaines qui vont les premières bénéficier de la complaisance du Roi
Idriss qui leur accorde le libre contrôle sur le pétrole. La production a connue de ce fait une progression
brutale et devait placer la Libye dans les premiers rangs de la production mondiale au début des années
70.
La législation pétrolière très avantageuse appliquée durant cette période, a débouché sur l’évasion des
richesses et la confection de la rente et par les sphères immédiates de la cours. Après le coup d’État de
1969, le secteur pétrolier sera pris en main par l’État, puisque sa distribution sera nationalisée en 1970 et
sa protection en 1973.
Ainsi les hydrocarbures ont fait naître l’industrie dans les corps exportateurs, la valorisation du pétrole est
réalisée au plan national à travers le raffinage, et se trouve à l’origine du développement de divers
secteurs industriels liés au pétrole : les complexes pétrochimiques (l’ammoniaque). De même l’abondance
d’énergie pétrolière et la présence d’un gisement de minerais de fer très riche sont à l’origine de
l’implantation en 1986 d’un complexe sidérurgique littorale dont la capacité de production peut atteindre
jusqu’à 800 mille tonnes par an.
L’économie pétrolière libyenne évolue dans le cadre d’un socialisme populaire où les entreprises
étatiques jouent un rôle moteur dans leur modernisation et la production du développement du pays. Ces
avantages se ressentent essentiellement en matière :
- Des infrastructures auxquelles la Libye a consacré des investissements absorbant jusqu’à 80% des
revenus pétroliers (constructions d’équipements sociaux, télécommunication, hôpitaux, éducation,
aéroports …)
- De priorités accordées à l’agriculture où des projets ont été réalisés dans la région
méditerranéennes sous forme de firmes dispersées dans des lots de 10 à 25 hectares, et au sud-est
où 100.000 hectares sont irrigués pour la culture du bersim pour l’élevage.