Stimulation par les champignons endomycorhiziens de la synthèse de composés nutraceutiques
et aromatiques dans les fruits et légumes
Jacques-André Rioux1, Martin Trépanier1, Marie-Pierre Lamy1, Frédéric Simard1
809192 Durée : 07/2009-02/2013
FAITS SAILLANTS
Les champignons mycorhiziens arbusculaires sont des champignons du sol qui établissent une étroite
association symbiotique avec plus de 80 % des végétaux terrestres. Lors de l’établissement d’une
symbiose mycorhizienne à arbuscules, un large éventail de paramètres chimiques et biologiques sont
affectés dans la plante, particulièrement la synthèse des composés secondaires. Des accumulations de
flavonoïdes, d’apocaroténoïdes, de phytoalexines, de composés phénoliques, de terpénoïdes et de
glucosinolates dans les plantes colonisées par ces champignons ont été rapportées.
Ce projet a permis d’explorer les voies de synthèse de composés d’intérêt nutraceutique chez des
plantes cultivées pour leur racine ou organe souterrain (carotte, oignon), leur feuillage (basilic, menthe,
origan) ou pour leurs fruits (tomate, fraise).
OBJECTIF ET MÉTHODOLOGIE
L’objectif premier de ce projet a été d’améliorer les qualités nutraceutiques et gustatives des fruits et
légumes en incorporant dans la régie de culture un organisme naturel, un champignon endomycorhizien
arbusculaire, bien connu pour stimuler les réactions de défense de la plante et pour modifier son
métabolisme secondaire. Ces molécules induites du métabolisme secondaire sont pratiquement les
mêmes que celles reliées aux qualités nutraceutiques des aliments.
Des dispositifs expérimentaux ont été constitués afin d’étudier l’effet des quatre traitements suivants : 1.
témoin, 2. supplément de phosphore (superphosphate triple, 0-46-0), 3. supplément d’un inoculant
mycorhizien (Glomus irregulare (intraradices)) et 4. supplément de phosphore et de l’inoculant
mycorhizien. L’effet de ces traitements a été évalué sur le rendement et la production de composés
nutraceutiques chez la carotte, le basilic, l’oignon, la menthe verte, l’origan, la fraise et la tomate cerise.
Tous les essais ont été réalisés en contenants en serre, à l’exception de celui de l’oignon réalisé à
l’extérieur. L’analyse chimique de composés d’intérêt, comme les caroténoïdes totaux, la lutéine, le
β-carotène, le lycopène (tomate), les sulfoxydes (oignon), les phénols totaux, les terpènes totaux et la
capacité antioxydante (valeur ORAC), a été réalisée en fonction de leur présence habituelle dans la
plante à l’essai.
RÉSULTATS SIGNIFICATIFS POUR L’INDUSTRIE
Au cours de ces trois années d’expérimentation, les bienfaits des champignons endomycorhiziens sur les
rendements et l’assimilation des éléments minéraux par les plantes ont été démontrés, ce qui renforce
davantage les références à ce sujet. Toutefois, il n’a pas été permis de démontrer que les champignons
1 Centre de recherche en horticulture, Université Laval, Québec