B. La consommation d’énergie dans le monde.
La consommation d’énergie primaire se concentre dans les PDEM, dans les grands pays
émergents (exemple de la Chine ou de l’Inde) et dans les pays producteurs d’hydrocarbures (Arabie
Saoudite, Iran,…). Cette consommation d’énergie est indispensable à l’économie (l’industrie notamment)
et aux ménages dont la consommation varie en fonction du taux d’équipement (véhicules,
chauffage/climatisation, appareils électroménagers, appareils électroniques). A l’échelle mondiale, selon
L’AIE (Agence internationale de l’énergie) l’industrie consomme 29% des énergies primaires, le
transport 27% et le résidentiel 23 %. Ainsi plus un pays est développé plus il consomme d’énergies
Les Etats en fonction du niveau de développement, de ressources disponibles et de politiques
énergétiques consomment différents types d’énergies : on parle de Mix énergétique ou de bouquet
énergétique qui définit la répartition des différentes sources d’énergie primaire dans la consommation
énergétique finale d’une zone géographique donnée.
C. Production et acheminement.
Classement en
2015 (AIE)
Pétrole brut Gaz Charbon Electricité nucléaire
1 Arabie Saoudite (13.2%) Etats-Unis (21.4%) Chine (45.8%) Etats-Unis (32.8%)
2 Etats-Unis (13.1%) Russie (17.8 %) Etats-Unis (10.5%) France (17.2%)
3 Russie (12.3%) Iran (5.1%) Inde (9%) Russie (7.1%)
4 Canada (5.1%) Qatar (4.6%) Australie (6.6%) Corée du Sud (6.2%)
5 Chine (5%) Canada (4.6%) Indonésie (6.1%) Chine (5.2%)
Le classement des productions ne correspond pas toujours au classement des réserves estimées :
les Etats-Unis sont parmi les grands producteurs d’énergies primaires mais leurs réserves sont très faibles
en comparaison de celles des pays du Moyen-Orient.
Les lieux de production d’énergie ne correspondent pas toujours aux lieux de consommation.
S’organise donc à différentes échelles un commerce qui nécessite l’acheminement de ces
ressources. Deux types de moyens de transport sont utilisés : les tubes ou pipelines (oléoducs et
gazoducs) et les navires spécialisés (pétroliers/tankers et méthaniers).
L’exploitation des ressources énergétiques est plus ou moins difficile et donc plus ou moins chère
(l’extraction d’hydrocarbures en mer avec des plates-formes offshore coûtent plus chère que l’extraction
classique). La prospection et l’extraction des hydrocarbures et leur transformation nécessitent également
des investissements gigantesques qui se chiffrent en milliards de dollars ainsi que la maîtrise de
technologies de pointe (exemple des forages en eaux profondes et des gaz de schistes). C’est pour cette
raison que ce sont des firmes transnationales (FTN) des pays développés qui dominent le secteur des
hydrocarbures ; on parle de majors dont les principales sont Royal Dutch/Shell, Exxon Mobil, BP,
Chevron et Total.
II. Les énergies : un enjeu géopolitique majeur.
Les approvisionnements en énergie sont vitaux pour l’économie mondiale et l’accès aux ressources
énergétiques constitue un intérêt géostratégique majeur notamment pour les hydrocarbures (le pétrole,
l’ « or noir »). La dissociation entre les lieux de consommation et les lieux de production induit des
tensions liées à la possession de gisements et aux flux. De très nombreux conflits dans le monde ont
un rapport direct ou indirect avec les sources d’énergie.
A. Le contrôle des gisements.
La possession de gisements constitue pour les Etats des richesses considérables : c’est le cas par
exemple des monarchies du Moyen-orient qualifiée de pétromonarchies et qui investissent dans le
monde entier avec leurs pétrodollars. Mais ces gisements attirent les convoitises. Un des conflits les plus
importants de la fin du XXe siècle est la 1
ère
guerre du Golfe en 1990-1991 dont le déclenchement est la
volonté de l’Irak de contrôler les puits de pétrole de son voisin koweïtien. Le contrôle du pétrole irakien est
aujourd’hui un enjeu majeur dans les tensions qui agitent le Moyen-Orient.
Ces tensions liées au pétrole se retrouvent en Afrique notamment dans le golfe de Guinée, au
Soudan, en République centre africaine ou encore en RDC… Ce ne sont pas toujours des conflits entre
Etats mais souvent des guerres civiles dans lesquelles des groupes armés tentent de s’emparer de
gisements très lucratifs comme en Libye par exemple.
Les ressources sous-marines sont de plus en plus convoitées et sont sources de conflits : les Etats
ont le droit d’exploiter leurs ressources sous-marines dans leur ZEE (Zone économique exclusive) mais