Nous sommes un groupe de jeunes, âgés de 14 à 17 ans, venant
d’Europe et du Canada. Nous sommes tous impliqués dans
des projets scolaires sur l’environnement.
Les ressources naturelles ou la mise en place d’énergies
renouvelables sont des sujets qui nous intéressent, c’est pourquoi
nous avons rejoint le projet Éco-Parlement des jeunes.
Nous vous écrivons en tant que représentants de la commission
Organisations internationales, qui est l’une des sept commissions
participant à ce grand programme.
L’Éco-Parlement est un projet qui réunit 3 600 élèves dans
un effort collectif visant à promouvoir le développement durable
et les aménagements qui peuvent y contribuer. C’est un projet
de haut niveau qui offre aux jeunes la possibilité de débattre
de questions environnementales et de participer à un congrès
international cet automne à Paris.
Faire de l’environnement une priorité
Lorsque nous regardons le résultat des enquêtes menées
localement, en classe et dans nos quartiers, nous constatons
différentes choses :
il y a un manque d’éducation à l’environnement. Le système
éducatif est défi cient, la majorité des individus est soit ignorante,
soit mal informée, peu sensibilisée à la question de la rareté
de l’eau par exemple ;
la pollution et les déchets sont partout. Et même si tout le monde
s’accorde pour trouver cela négatif, il y a peu de réactions : l’écologie
n’est pas intégrée comme une solution ni comme une alternative ;
la communication sur l’environnement n’est pas adaptée.
L’industrie et l’agriculture génèrent des déchets et de la pollution,
mais les mauvaises habitudes de chacun d’entre nous également.
Prenez l’eau : là encore, de multiples atteintes à l’environnement,
et en particulier la pollution des eaux urbaines, tiennent
simplement à l’absence de prise de conscience de la population.
De nombreux points restent à éclaircir. Pourquoi les énergies
renouvelables ne sont-elles pas compétitives par rapport aux
sources d’énergie conventionnelles ? Ne pourrions-nous pas
faire mieux pour les transports publics ? Il n’y a pas assez
de fi nancement, ou alors trop peu de mesures effi caces ?
Quelques petites mesures sont adoptées pour protéger
l’environnement, mais, de façon générale, la société, l’industrie
et les gouvernements n’ont pas adopté le développement durable
comme une priorité.
Les essentiels
Nos projets locaux étant très variés, la commission Organisations
internationales a discuté de différents points, et nous avons
sélectionné les plus importants. Voici ceux qui nécessitent
un soutien au niveau local :
1. Arrêtons de considérer l’eau
comme une chose acquise
La population doit être consciente de la rareté de cette ressource.
Pourquoi ne pas couper l’eau pendant une journée ? Ou bien créer
une « escouade de l’eau », c’est-à-dire un groupe de personnes
chargé de résoudre les problèmes dans une zone donnée ?
2. Davantage d’espaces verts
Il faudrait promouvoir la plantation d’arbres et la création d’espaces
verts dans les zones urbaines. Pourquoi ne pas développer plus
de toitures plantées de végétaux ?
3. De nouveaux transports
Il est également nécessaire de diversifi er les modes de transports
publics, défi nir des horaires faciles à comprendre, créer plus
de voies de bus, et étendre les services le soir et les dimanches.
La réduction du gaspillage et de la pollution passe certainement
par la création de zones sans voiture.
4. Des énergies alternatives
Il est nécessaire de pousser les gouvernements à investir dans
la recherche et le développement des énergies renouvelables.
Les établissements publics (écoles, mairies, hôpitaux) devraient être
construits en utilisant des technologies qui utilisent peu d’énergie.
Lettre ouverte aux responsables
d’organisations internationales
PRENEZ SOIN DE NOTRE PLANÈTE !
Chers membres des organisations internationales,
ÉCO-PARLEMENT DES JEUNES® 2006
2006
.../...
Des débuts de réponses
Faire la morale aux élèves ne suffi t pas. Nous avons besoin
d’un programme éducatif qui offre à la fois des connaissances
théoriques et des approches pratiques sur les ressources naturelles
et les économies d’énergie.
Tout le monde s’accorde à considérer la gestion de l’eau douce comme
le meilleur moyen de concilier l’offre et la demande. Il faut absolument
développer ce type d’approche : la « gestion intégrée » des ressources
naturelles est un bon moyen d’initier des actions positives, quels que
soient les pays et leur niveau de développement.
Par ailleurs, les organisations internationales pourraient instaurer
des principes de subvention pour les établissements qui suivent
des programmes de recyclage, de compostage, d’installation
de technologies solaires, éoliennes... Vous pourriez même imposer
aux constructeurs une série de critères environnementaux pour
la construction d’établissements scolaires. Les technologies
durables sont peut-être chères au départ, mais elles permettent,
à terme, d’économiser de l’argent.
Pour un partenariat durable
Nous apprécions le travail et l’implication de l’Unesco qui a mis
en place la Décennie des Nations-Unies pour l’éducation en vue
du développement durable, et du PNUE qui s’implique déjà dans
les établissements scolaires avec des programmes adaptés.
Cependant, leur action aurait plus d’impact si ces organisations avaient
plus de pouvoir. La création d’une agence de l’environnement, ou
d’un organisme équivalent, devrait être discutée de façon sérieuse
(comme le suggère l’Union européenne). Les institutions fi nancières
internationales pourraient également jouer un rôle en travaillant plus
étroitement avec les institutions environnementales...
Le développement durable doit devenir une préoccupation majeure
de la population. Le public et les jeunes en particulier, font face
à des questions sans réponse qui empêchent de progresser
ensemble. Les organisations internationales doivent donner
des informations fédératrices.
Des actions durables
Pour résumer, il faudrait envisager des mesures globales de
communication et d’éducation à l’environnement ; la création de
programmes de recyclage et de compostage ; la limitation de la
consommation ou la généralisation des énergies renouvelables.
Cela nous tient à cœur, et nous espérons que vous intégrerez
pleinement ces préoccupations dans vos actions.
La sauvegarde de notre planète est avant tout une question de prise
de conscience : le principe de développement durable peut être
stimulé par des programmes éducatifs visant le public et
des incitations aux entreprises. Ce type de mesures est nécessaire
pour réduire notre « empreinte écologique ». Il est de votre
responsabilité, en tant qu’organisations internationales, de jouer
un rôle actif afi n de faciliter la prise de conscience environnementale
et les actions durables. C’est seulement avec votre aide
qu’un changement important et radical pourra avoir lieu !
Bien cordialement.
Les jeunes Éco-Parlementaires
de la commission Organisations internationales
Année scolaire 2005/2006
Pour plus d’information : www.eyep.info
Email : contact@eyep.info
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