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d’un observateur ». Puis ils mettent l’accent sur l’engagement externe, qui les intéresse plus
particulièrement.
Ils en donnent ainsi une définition plus précise page 60 : « l’engagement correspond aux
conditions de réalisation d’un acte qui, dans une situation donnée, permettent à un
attributeur [défini par l’auteur comme acteur et/ou observateur] d’opposer cet acte à
l’individu qui l’a réalisé ». En se référant à plusieurs expériences, les auteurs mettent l’accent
sur des variables de l’engagement comme la visibilité de l’acte et l’importance de l’acte. Page
64 il est écrit : « un acte est d’autant plus engageant qu’il est socialement visible ».
Concernant la variable de la visibilité de l’acte, ils insistent sur l’importance du caractère
public, clair, définitif et répétitif de l’acte. A ce sujet, page 64 il est développé : « le caractère
public (par opposition à anonyme), le caractère explicite (par opposition à ambiguë),
l’irrévocabilité et la répétition de l’acte ». Sur l’importance de l’acte, ils précisent également
l’importance des conséquences de l’acte et le coût de l’acte comme facteurs du degré de
l’engagement. Il est précisé page 68 : « Il en ressort que l’engagement augmente avec le coût
de l’acte ».
Puis les auteurs décrivent les raisons qui peuvent amener une personne à commettre un acte et
s’engager. Des raisons d’ordre externes, comme par exemple les récompenses et les punitions,
dont il est dit, page 69 : « … plus elles sont importantes, plus elles désengagent ». A contrario,
les raisons d’ordre interne et réalisé dans un contexte de liberté, engagent la personne.
Dans la seconde partie de ce chapitre il est décrit les effets de l’engagement, en portant
l’attention sur les effets dans les actes non problématiques, définis page 73 comme des actes
qui: « ne vont pas à l’encontre d’aucune de vos attitudes ou motivations » et dans les actes
problématiques, définis sur cette même page comme des actes: «qui vont à l’encontre de vos
convictions ou vos motivations ». Pour les effets de l’engagement concernant des actes
problématiques les auteurs, en s’appuyant sur des expériences fort intéressantes, nous
expliquent comment sur la base de situations qui sont en lien avec nos idées il est assez
courant d’obtenir l’engagement d’une personne. Il est indiqué page 80 : « …il est finalement
aisé de créer des circonstances qui engagent les gens dans les actes conformes à leurs
convictions, c’est-à-dire dans des actes non problématiques ». Pour les effets de l’engagement
dans un acte problématique ils expliquent, sur la base d’expériences menées, que dans
certaines conditions il est possible d’obtenir l’engagement d’une personne avec une condition
nécessaire voire primordiale ; qu’il ait été laissé à la personne la liberté de faire ou de ne pas
faire. Page 83, il est écrit : « Pour peu que son acceptation ait été obtenue dans un contexte
de liberté - d’engagement donc – il en vient à trouver son labeur intéressant». Dans cette
même idée les auteurs parlent page 85 du processus de rationalisation : « comme d’un
processus par lequel une personne ajuste à postériori ce qu’elle pense (ses attitudes) ou ce
qu’elle ressent (ses motivations) ».
Enfin dans le derniere partie ; indentification de l’action et engagement, il est mis en avant
l’importance que l’acte, sur lequel il est demandé à une personne de s’engager, soit bien
identifiable au sens qu’il soit bien inscrit dans une réalité. Il est écrit page 93 : « … les gens
préfèrent identifier leurs actes à des niveaux élevés, à des niveaux donc n’allant pas sans
incertitude ». Identification : processus qui consiste pour un individu à décider à quelle
catégorie d'actes il va rattacher un acte particulier. Coller des affiches contre la pollution
atmosphérique peut se rattacher à un positionnement écologiste, à un acte militant plus
général ou bien à un service rendu à quelqu'un qui nous l'a demandé. Cf. p. 91
Dans le quatrième chapitre intitulé ; Economie d’Energie, les auteurs s’appuient sur une
recherche action menée dans un hôpital avec pour but de réduire l’économie d’énergie.
Sur la bases de procédures propre à la théorie de l’engagement, telles que définies dans le
chapitre 2, ils nous expliquent, au travers des étapes de l’expérience, comment il est possible