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Le marché : notions de base
Deux formes : marché « parfait » et marché « imparfait »
et trois cas « limites »
1. Marché « pur et parfait »
2. Monopole, cas limite du marché « imparfait »
3. Marché « imparfait » ordinaire (oligopole)
1
Le marché « parfait »:
Hypothèses :
1. Atomicité des agents
2. Transparence et parfaite information
3. Homogénéité du produit
4. Libre entrée/sortie dans la branche (pour K et L)
5. Libre entrée/sorite sur le marché
6. Pas de coûts de transaction
2
Le marché « parfait » :
Des prix et des quantité, pourquoi ?
Prix
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
3
Le marché « parfait » :
L’offre
Prix
O’0
1000
900
800
700
C
600
500
400
B
O0
300
A
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
A, B, C … : Déplacement « le long de la courbe » ou « sur la courbe »
4
Le marché « parfait » :
Variations de l’offre
Prix
O’-1
1000
O’0
O’1
900
800
700
600
O-1
Diminution
Augmentation
500
400
O0
300
200
20
0
O1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
O-1-O’-1… O1-O’1 : Déplacement « de la courbe » ou variations de l’offre globale
5
Le marché « parfait » :
La demande
D0
Prix
1000
900
A
800
700
600
B
500
400
D’0
C
300
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
A, B, C … : Déplacement « le long de la courbe » ou « sur la courbe »
6
Le marché « parfait » :
La demande
Prix
1000
D-1 D0
D1
900
800
700
600
D’1
500
400
D’0
300
D’-1
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
D-1-D’-1… D1-D’1 : Déplacement « de la courbe » ou variations de la demande globale
7
Le marché « parfait » :
L’équilibre
Prix
1000
D
O’
900
800
Eq
700
600
500
400
300
D’
O
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
A l’équilibre :
• Prix demandé = Prix offert = 600
• Quantité demandée= Quantité offerte = 6,7 environ
8
Le marché « parfait » :
L’équilibre « stable », causes …
Prix
1000
D
Eq
O’
900
800
700
600
500
400
300
D’
O
200
20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
La concurrence fait converger vers l’équilibre
9
Le marché « parfait »:
Stabilité de l’équilibre, conséquences …
10
L’entreprise et le marché en concurrence parfaite
Entreprise
Marché
Cma
1000
1000
Rmo = Rma
900
D
Prix Eq
900
O’
800
800
700
Cmo
PE*600
Eq
700
600
500
500
Profit total
400
OE
400
300
300
200
200
Coût total
20
O
D’
« Point blanc » 20 Prix plancher pour Entreprise
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Quantités
QE*
100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Quantités
En concurrence parfaite : Rmo = Rma = Prix d’équilibre sur le marché
« Point blanc » = Seuil de rentabilité = Départ de l’Offre Entreprise OE
11
Conclusion :
• Ce qui vient d’être exposé correspond au « modèle » d’un
« marché parfait »
• Ce modèle suppose que soient simultanément réalisées
plusieurs hypothèses
• Ces hypothèses ont fait l’objet de très nombreuses discussions
• D’autres modèles ont été proposés pour mieux rendre compte
de la réalité :
• Le monopole (un seul offreur domine toute la
demande) = cas limite de « marché imparfait »
• Le « marché imparfait » ordinaire ou oligopole
(quelques grands offreurs dominent la demande)
• L’étude du marché parfait (ou « concurrence pure et parfaite »)
a pour principal intérêt d’être une introduction à l’étude du
fonctionnement des marchés…
12
Le marché imparfait monopole (-psone)
ou oligopole (-psone)
13
Le cas-limite du monopole de Cournot
Hypothèses :
1. Un seul offreur
2. Demande « atomique »
3. Produit homogène
4. Monnaie toujours « neutre »
5. Asymétrie de l’information
Comme nous le verrons, les monopoles
ont souvent une vie mouvementée mais
ils n’ont jamais une vie éternelle …
14
Le monopole de Cournot
Légende :
1000
PT =
Offre ponctuelle Q*
(cf. Cournot)
Prix
Surprofit
Profit normal
900
Coût total
D
800
Cma
700
600
Cma = Rma  Max Profit
500
Cmo
400
300
200
20
0
Rmo  DD’
Rmo
Rma
100
200
300
400
500
600
700
D’
800
900
1000
Quantités
Q*
15
Le marché imparfait ordinaire ou oligopole
Hypothèses :
1. De deux à X… offreurs
2. Demande « atomique » OU non
3. Produit homogène OU hétérogène
4. Monnaie « neutre » OU non (prix)
5. Symétrie OU asymétrie de l’information
6. Ententes OU rivalités complètes
7. Etc…
Comme nous le verrons, quelles que soient les
« ententes » la concurrence est d’une rare
violence et la situation reste d’une instabilité
chronique ….
16
a / Monopole avant l’arrivée de concurrents
Cma
Cmo
Rma
Rmo
Demande de Court Terme = Recette moyenne de
Court terme  D CT= Rmo CT
E CT
P*CT
∏ T Monopoleur
Cmo
Cma
RmoCT
RmaCT
x
Q*CT
QCT,LT
17
b/ Monopole après arrivée de concurrents
A long terme (LT) des concurrents arrivent et
réduisent la part de marché de l’ex-monopole; à LT les
profits du monopoleur deviennent nuls
Cma
Cmo
Rma
Rmo D LT = Rmo
LT
P*C
T
P*LT
E CT
E LT
Cmo inchangé
Rmo
RmaCT
RmoCT
Cma
inchangé
Rma LT
LT
x
Q*LT
Q*CT
QCT,L
T
18
Oligopole à trois :
trois « chasses gardées » … au départ seulement
1000
900
D
S1. Haut de gamme
800
S2. Moyenne gamme
700
600
500
400
300
S3. Bas de gamme
200
20
D’
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
Quantités
Q*
19
Oligopole = Monopole de Cournot à plusieurs ?
Situation de S1 ou S2 ou S3 … au départ
1000
Offre ponctuelle Q*
(cf. Cournot)
Prix
900
D
800
Cma
700
600
Cma = Rma  Max Profit
500
Cmo
400
300
200
20
0
Rmo  DD’
Rmo
Rma
100
200
300
400
500
600
700
D’
800
900
1000
Quantités
Q*
20
Oligopole :
Plus de « chasses gardées » … c’est la guerre !
1000
900
• Ex :  Accord secret S2+S3
contre S1 qui contre-attaque
sur S3, tandis que les attaques
de l’extérieur se multiplient …
• Chacun en subit les effets….
• Cf. Diapo sur le modèle de
Cournot
• Mais il y a nombre d’autres
modèles possibles...
D
800
700
600
500
400
S1.
300
200
S2.
20
S3.
0
100
200
300
400
500
600
700
D’
800
900
1000
Quantités
Q*
21
La concurrence imparfaite : une
discussion d’une grande portée…
• 1838 : A.A. Cournot (1801-1877) analyse les différentes formes de la concurrence en
allant du monopole à la concurrence indéfinie où le nombre d'offreurs est infiniment
grand, en passant par les cas intermédiaires du duopole et de l'oligopole. Il montre que,
à mesure que le nombre de producteurs augmente, le prix d'équilibre diminue et la
quantité totale produite augmente. Lorsque le nombre d'offreurs devient infini, le prix est
égal au coût marginal de production (coût de la dernière unité produite). Il étudiera
ensuite le cas du duopole = deux monopoles mais situés sur des marchés différents.
• Cournot  Ajustement par les quantités
Il pose ainsi les bases de la théorie moderne de la « concurrence
imparfaite »
• 1881-1887 : Critique du modèle de Cournot par F.Y.Edgeworth (Mathematical
Psychics)
• 1883 : J. Bertrand discute l’exemple du duopole de Cournot et lui oppose l’idée que la
baisse du prix en duopole n'a pas de limite et que deux vendeurs suffisent pour que le
prix soit égal au coût marginal (il en faudrait un nombre infini selon Cournot).
• Bertrand  Ajustement par les prix
22
La concurrence imparfaite : une
discussion qui se poursuit…
Puis première étape de la « Révolution de la concurrence imparfaite » …
• 1933 : Edward H. Chamberlin (Theory of Monopolistic Competition) et Joan V.
Robinson (Economics of Imperfect Competition). Le modèle de la concurrence parfaite
est remisé au rang de « cas limite », irréel et inaccessible. Les ajustements classiques
prix/quantités ne sont plus l’essentiel. Pour atteindre leur optimum, les comportements
réels d’offre utilisent massivement les effets liés à la substitution et à la différenciation des
produits, en rapport avec les stratégies de publicité et de marque.
Deuxième étape de la « Révolution de la concurrence imparfaite » …
• 1977 : “Monopolistic Competition and Optimum Product Diversity”, American Economic Review,
article cosigné par Avinash K. Dixit et Joseph E. Stiglitz. Ils y développent un nouveau modèle de la
concurrence imparfaite dans lequel le rôle de « l’information » (information imparfaite ou asymétrique)
est prépondérant.
• Depuis , les recherches et publications sur le sujet se sont multipliées, intégrant largement les
acquis de la Théorie de Jeux qui comme dans toutes les autres branches de la théorie économique
ont profondément renouvelé les méthodes de l’analyse …
• Signalons en particulier l’impact de cette discussion sur la théorie moderne du Commerce
International (Stiglitz, Krugman, etc…)
23
Conclusion …
• Des outils pour comprendre la réalité
• A condition de faire bon usage des « modèles »
• Et de toujours rester attentifs aux faits réels
24
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