Downing test le ligament antérieur de la coxo fémorale est constitué par les ligaments ilio-fémoral (BERTIN) et pubofémoral. Le ligament ilio-fémoral est un éventail fibreux qui unit le bord inférieur de l’épine iliaque antéro-inférieure à la ligne intertrochantérienne antérieure. Cet éventail plus mince à sa partie moyenne présente 2 renforcements: le faisceau ilio-prétrochantérien à la partie supérieure, et le faisceau ilio-prétrochantinien à la partie inférieure. Le ligament pubo fémoral, plus horizontal, va de l’éminence ilio-pectinée à la partie antérieure de la fossette prétrochantinienne en dedans du précédent. Le ligament postérieur est le seul ligament ischio fémoral qui va de la partie postérieure du sourcil et du bourrelet cotyloïdien à la face médiale du grand trochanter en avant de la fossette digitale. Allongement de ces ligaments lors des différents mouvements décrits par DOWNING ADDUCTION + ROTATION EXTERNE Il est évident que l’allongement est obtenu essentiellement par le mouvement de rotation externe qui va étirer et mettre en tension le ligament de Bertin en totalité et le ligament pubo fémoral. Dans le même temps le ligament postérieur ischio fémoral se raccourcit et se détend. La tension de ces 2 ligaments antérieurs sollicite l’iliaque « vers le bas et l’avant ». Nous obtenons ainsi l‘antériorisation iliaque et l’allongement fonctionnel de la jambe liée à la descente du cotyle et de la tête fémorale. ABDUCTION + ROTATION INTERNE De la même manière, c’est essentiellement le mouvement rotation interne qui va étirer et mettre en tension le ligament ischio fémoral. Dans le même temps les ligaments antérieurs se raccourcissent et se détendent. La tension de ce ligament ischio fémoral sollicite l’ischion vers l’avant et donc l’aile iliaque « vers le haut et l’arrière ». Nous obtenons ainsi la postériorisation iliaque et le raccourcissement fonctionnel de la jambe liée à l’ascension du cotyle et de la tête fémorale. Nous noterons dans cette manoeuvre comme l’indique C.H. DOWNING l’intervention trés importante des muscles rotateurs externes et notamment de l’obturateur interne et du carré crural. DESCRIPTION Le patient est en décubitus dorsal, confortablement installé. Le praticien veille à ce que le sujet soit allongé en situation parfaitement symétrique. Il relâche les tensions musculaires des membres inférieurs par des petits mouvements de rotation interne et externe des jambes et demande au sujet de décoller ses fesses de la table puis de se laisser retomber séchement. Puis le praticien vérifie la hauteur respective des malléoles internes ce qui lui permet d’apprécier une éventuelle différence de longueur des jambes. Une manoeuvre d’antériorisation à droite et à gauche: Le praticien se place contro latéralement au côté à tester, c’est à dire à droite pour la jambe gauche et vice versa. Il porte passivement la jambe en adduction, puis rotation externe maximum jusqu’à percevoir la résistance au mouvement.(photo 1) Puis le praticien relâche l’adduction en maintenant la rotation externe et relâche la rotation externe au dernier moment juste avant de reposer la jambe en extension.(photo 2). C’est cette rotation externe maximale et maintenue jusqu’à la fin de la manoeuvre qui fait l’efficacité. Le praticien vérifie l’allongement du membre inférieur qui peut être de 5 à 20 mm selon la laxité ligamentaire du sujet. La manoeuvre est faite dans les mêmes conditions de l’autre côté. Si tout est normal après ces 2 manoeuvres les malléoles internes sont dans la même situation qu’au départ. Si l’on note une différence, c’est à dire une malléole plus haute que l’autre (elle ne l’était pas avant le test) on peut conclure à un ilium postérieur, du côté haut, qui présente donc une résistance à l’antériorisation. Une manoeuvre de postériorisation droite et gauche. Cette fois le praticien est du même côté et porte la cuisse en abduction maximun puis en rotation interne jusqu’à sentir la résistance. (Photo 1) Puis, il relâche l’abduction tout en maintenant la rotation interne qui est relâchée juste avant de reposer la jambe en extension; c’est cette rotation interne maximum qui fait l’efficacité de la manoeuvre.(Photo 2). Le praticien vérifie le raccourcissement obtenu (de 5 à 20 mms), fait la manoeuvre de l’autre côté et compare. Si une malléole est plus basse (elle ne l’était pas avant) on peut conclure à un ilium antérieur du côté bas qui a des difficultés à se postérioriser. Certes, ces manoeuvres provoquent (étude radiologique personnelle) une latérale lombaire localisée en L3L4 qui l’allongement et au raccourcissement obtenus. en outre inclinaison participe à fonctionnel Puis le praticien vérifie la hauteur respective des malléoles internes ce qui lui permet d’apprécier une éventuelle différence de longueur des jambes.