OBSERVATOIRE REGIONAL DU FONCIER rapport du groupe de travail FAISABILITÉ D’UN TABLEAU DE BORD Président Vincent RENARD, Directeur de recherche au CNRS Coordination technique et rapporteur Marie-Antoinette BASCIANI-FUNESTRE, Déléguée de l’Etat à l’ORF SOMMAIRE PREAMBULE 4 LES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL 8 LES PROPOSITIONS DU GROUPE DE TRAVAIL 9 I POURQUOI UN TABLEAU DE BORD ? 1. Du rapport Duport en 1999 à la convention foncière Etat/Région de 2000 2. La révision des statuts de l’ORFen 2001 3. la mise en place des diagnostics fonciers des territoires est recommandée par la loi Voynet 10 11 11 II LES CHAMPS POSSIBLES D’UN TABLEAU DE BORD DES MARCHES FONCIERS 13 III ETAT DES LIEUX ET INVENTAIRE DES DONNEES NECESSAIRES A UN TABLEAU DE BORD 14 III. 1. les données qui existent déjà 14 1.1 la base notariale BIEN intérêt limites 14 16 1. 2Descriptif des données détenues par la DGI 1. 2.1 le fichier immobilier de la DGI intérêt limites 17 18 1.2.2 la base de données OEIL intérêt limites 19 20 1.2.3 la base FIDJI intérêt limites 21 21 1.3 L’observation développée à l’AFTRP intérêt limites 22 23 1.4 l’enquête sur les ZAC intérêt limites 23 24 1.5 le suivi des DIA en milieu agricole et naturel intérêt limites 25 26 2 III 2 Faisabilité de la création d’une véritable base de données synthétique à partir de la collecte de données dans les réseaux professionnels 2. 1 enquête sur les charges foncières des promoteurs 31 2.2 enquête sur les charges foncières des bailleurs sociaux 32 2. 3 enquête sur les charges foncières des aménageurs lotisseurs 33 CONCLUSION 35 ANNEXES annexe 1 synthèse des réponses aux enquêtes téléphoniques 37 annexe 2 la base BIEN présentée par la Chambre des notaires de Paris 38 annexe 3 la fiche notaire sur les terrains 43 annexe 4 liste des variables du CD BIEN (extrait d’une étude de la DREIF de 1999) 45 annexe 5 taux de renseignement pour chaque variable du CD BIEN (extrait d’une étude de la DREIF de 1999) 47 annexe 6 observatoires mis en place par l’AFTRP 49 annexe 7 questionnaire de la 12ème enquête sur les ZAC 52 annexe 8 explication des différentes variables de l’enquête sur les ZAC 54 annexe 9 état des lieux et évaluation des contributions de l’IAURIF 55 annexe 10 note de l’IAURIF sur les charges foncières 56 annexe 11 questionnaire sur les charges foncières proposé aux promoteurs 59 annexe 12 les charges foncières pratiquées entre 2000-2002 par les aménageurs lotisseurs 61 3 PREAMBULE L’assemblée générale de novembre 2002 a souhaité que l’ORF engage une réflexion pour la mise en place d’un « tableau de bord du foncier ». En effet, bien que l’association soit désignée sous l’appellation « Observatoire », on peut constater que depuis sa création, malgré des progrès importants, cette observation reste lacunaire. Des travaux importants ont certes été développés et ont notoirement enrichi la connaissance et la compréhension des marchés fonciers et leur articulation avec les marchés immobiliers (suivi régulier depuis 12 ans des ZAC, études régulières sur les zones NA des PLU (POS), nombreuses analyses ponctuelles et sectorielles, éventuellement liées à des questions d' actualité....). Mais on doit aussi considérer que beaucoup reste à faire, en particulier dans ce qui devrait faire la substantifique moelle d’un observatoire, à savoir l’analyse des marchés par la connaissance des prix. En effet, malgré les enjeux économiques et sociaux considérables pour la Région, et bien que les progrès aient été substantiels en matière de connaissance de marchés et politiques du logement, on peut regretter que persiste une certaine opacité sur les marchés fonciers franciliens dans leur ensemble. Les autres agglomérations de province sont parfois mieux armées , disposent d’outils de connaissance qui peuvent être basés sur l’analyse des mutations, et d’établissements publics fonciers pour mettre en oeuvre une stratégie foncière à la dimension des enjeux de leur territoire. L' observation d'autres régions de France, ou d'autres pays voisins, par exemple dans le Nord de l'Europe, pourra utilement stimuler le développement de nos travaux. Le vocable « tableau de bord », souvent utilisé, mérite qu’on en précise les contours. En Septembre 2001, l'Assemblée Générale de l'Observatoire avait procédé à la modification de ses statuts, qui visait, entre autres, à renforcer l'objectif de suivi des marchés fonciers. Cet objectif a été repris et souligné par l' Assemblée qui s'est tenue en Novembre 2002, qui en a précisé les objectifs: Il s’agit d’aller vers la mise en place d’un outil d’aide à la décision en matière de politique foncière et de régulation des marchés par la diffusion large d’informations et par la mise au point d’indicateurs permettant d’évaluer l’impact des décisions, à l’échelle de la région. L'objet est de construire le socle d’un outil pérenne, d'observation permanente, avec des publications régulières, dont la périodicité devra être définie. Ce travail n'est bien sûr pas exclusif de travaux plus spécifiques et ponctuels, mais la nature même de ce tableau de bord est d'établir un système de données permanentes, cohérentes dans le temps, permettant un suivi dans la durée. Un tel outil ne peut donc seulement s'appuyer sur des données "à dire d’experts", sur des segments de marché, des morceaux de territoires ou des catégories d'acteurs. Il nécessite que l’on identifie les données statistiquement pertinentes, que l’on peut recouper et 4 comparer à d’autres territoires soit d’agglomérations françaises soit de métropoles internationales présentant des analogies avec l'Ile de France.. Ce tableau de bord régional, n’a pas vocation à se substituer à une observation fine telle que la pratiquent les aménageurs préalablement à la mise en oeuvre d’opérations d’aménagement. Les échelles d’observation sont complémentaires. Les objectifs auxquels devra satisfaire ce tableau de bord sont ambitieux : Il doit observer les différents marchés fonciers, en prix et en quantité, en statique et en dynamique, en informant dans la mesure du possible sur la nature de la transaction aussi bien que sur la nature du vendeur et de l'acheteur ; Il doit éclairer sur le fonctionnement des différents marchés fonciers et analyser leur articulation avec les marchés immobiliers, de façon à éclairer la notion de charge foncière, c'est-à-dire la part du foncier dans le coût global du logement, du bureau, des activités dans les différentes configurations. Il doit éclairer les politiques d’"offre foncière" et donc en aval les politiques du logement et de localisation des activités, en coordination avec la planification urbaine. Il doit préciser les contours de la question récurrente de la « pénurie foncière » en localisant et qualifiant les zones où l’offre est peu abondante ou trop difficile à mobiliser, en spécifiant cette notion vis à vis de tel ou tel produit (logement libre , logement social, bureaux, commerces, locaux industriels, plate-formes logistiques etc...). Enfin, il doit identifier et analyser la part du foncier dans le coût total des différentes formes de produits immobiliers et leur prix de vente (définition et mesure de la charge foncière). Le constat de cette année de travaux est riche d’enseignements. Les partenaires de l’ORF se sont largement impliqués dans le travail de mise en route de ce tableau de bord. Le travail ainsi engagé témoigne - semble-t-il - de l'importance du sujet pour chacun. Les représentants des chambres syndicales régionales des différentes institutions et professions membres de l’ORF ont ainsi apporté leurs contributions : qu’il s’agisse des promoteurs privés représentés par la chambre régionale de la FNPC, des aménageurs lotisseurs représentés par le G-SNAL Ile de France-Picardie, des notaires représentés par la Chambre interdépartementale des notaires parisiens, des bailleurs sociaux représentés par l’Union Régionale pour le logement social, de la Région Ile de France via l’IAURIF, enfin l’Etat via l’AFTRP et la DREIF. Un certain nombre de données existent déjà dans le réseau des membres de l’ORF. On peut notamment citer : l’enquête annuelle sur la production en ZAC, le système d’information SITADEL sur les permis de construire, l’exploitation des DIA de la SAFER, l’interprétation thématique du Mode d’Occupation des Sols...Leur confrontation permettrait d’amorcer une observation régionale. Elle serait insuffisante pour comprendre 5 et suivre les marchés fonciers mais permettrait de dégager des tendances sur les zones de production et les zones de pression. Des avancées substantielles ont été réalisées sur certains points : • Les membres ont conduit un travail de sensibilisation de leur réseau. Cette action cherchait à inciter les professionnels à partager les informations qu’ils détiennent pour les enrichir par la création d’indicateurs communs permettant la comparabilité des situations. Cette phase de travail permettra de renforcer la crédibilité des analyses sectorielles ; elle implique de surmonter quelques réticences. • Les échanges ont permis de mettre en évidence l'utilité, pour les différentes familles professionnelles, de rapprocher leurs données de façon à en assurer une certaine comparabilité. • Des avancées dans les méthodes de restitution sont attendues d’ici fin 2003 dans la diffusion des données notariales de la base BIEN (diffusion par intranet sécurisé pour les notaires et intranet sécurisé pour les adhérents au CD BIEN via le Bureau Van Dijk). Des difficultés et des limites subsistent : • La première difficulté se trouve à la source même de l'information, au Ministère des Finances, où tant la nature des informations que leur traitement et leur diffusion ne facilitent pas toujours le travail d'observation et d'analyse des marchés. • Les données de la Direction Générales des Impôts (bases OEIL et FIDJI), issues des actes de mutations, sont encore marquées par une certaine tradition de confidentialité et, malgré leur caractère public, leur communication est très circonscrite. OEIL est destiné à l’usage interne du service des domaines. FIDJI est entaché de limites structurelles : les requêtes des usagers ne peuvent être faites qu’à la personne ou à l’immeuble et cette base ne donne pas de renseignements précis sur le descriptif du bien, empêchant tout travail d’analyse statistique des marchés fonciers. • La portée de la base des notaires parisiens BIEN (PERVAL en province) est limitée en ce qui concerne le foncier, car ce dernier est mal renseigné. En effet l’enregistrement des transactions, issu des extraits d’actes de mutations, n’indique pas, systématiquement, la nature du terrain, en particulier s’il s’agit d’un terrain à bâtir au sens du code de l’urbanisme, ni sa constructibilité future mesurée en SHON lorsque celle-ci est définie. • Il n’a pas été possible de trouver une définition commune de la charge foncière. Les postes qui rentrent dans cette définition diffèrent largement selon que l’on soit aménageur, promoteur privé ou bailleur social. • Au sein des réseaux régionaux de la FNPC et du SNAL, la diffusion d'informations relatives à la charge foncière rencontre des réticences, certes liées à la 6 confidentialité des informations requises, mais aussi à la charge de travail que nécessite la collecte et la reconstitution de l’information. • Pour le logement social ces mêmes freins subsistent pour la détermination de la charge foncière, en particulier en ce qui concerne la reconstitution de l' information. Cette difficulté est renforcée dans ce secteur par les spécificités de la production foncière propre aux opérations de logement social. Ce point méritera donc un traitement spécifique qui n'a pas encore été entrepris. • La question de la propriété des données et des conditions de leur diffusion pose un problème qui devra être débattu. L’Observatoire vise à produire des résultats au service de l’intérêt général, pourtant la valeur commerciale potentielle des données concernées aussi bien que les usages qui pourraient en être faits n’incitent pas nécessairement les détenteurs initiaux à une transparence totale et gratuite. Ce point est délicat. 7 Liste des membres du Groupe de Travail Vincent RENARD Marie-Antoinette BASCIANI- FUNESTRE Alain CAEN Agnès CHAROUSSET Catherine DERCOURT Denis LANDART Mathieu LAURENT Luc LEROY Valérie MEURILLON André PÔNE Thérèse-Marie POREYE Carole SERRAND Patrick VIGNEY Directeur de Recherche au CNRS – Président DREIF/DUSD Meunier Développements IAURIF Présidente du GSNAL Ile de France-Picardie AORIF AORIF Chambre interdépartementale des Notaires de Paris AFTRP Chambre interdépartementale des Notaires de Paris DREIF/DUSD DREIF/DUSD Chambre Syndicale des Promoteurs Constructeurs IDF Le contenu de ce rapport repose sur la participation active des personnes mentionnées ci-dessus et des travaux de leurs organismes ; l’ORF les remercie. 8 LES PROPOSITIONS DU GROUPE DE TRAVAIL • Entamer une collaboration avec le Ministère des Finances (Direction Générale des Impôts) portant sur la nature de l' information qui devrait être fournie et sur les modalités de traitement et de diffusion de cette information . • Réfléchir à la conception d’un indice du coût du foncier comme il existe un indice du coût de la construction, de l’immobilier ; le « CAC 40 du foncier » à ventiler par localisation et type de produit... • Poursuivre et affiner l’enquête sur les ZAC, notamment améliorer la remontée d’information sur les prix par une sensibilisation des réseaux des SEM de la Caisse des Dépôts et Consignations et les ZAC gérées par l’AFTRP. • Définir et organiser l’information sur la qualification juridique des terrains, en particulier la constructibilité des terrains pour alimenter la base des notaires pour les différentes filières de construction, et en fonction de la nature de l'acte. • Poursuivre le travail d’enquête et de mesure de la charge foncière auprès des différents acteurs et selon les différents modes de production. • Entamer le tableau de bord du foncier en Ile de France en s’appuyant sur le croisement des sources qui sont d’ores et déjà accessibles (le CD bien pour le suivi des transactions de terrains en diffus, l’enquête sur les ZAC, les DIA pour les zones de pression dans le foncier péri-urbain, le Mode d’Occupation du Sol). Sans perdre de vue l’objectif d’une observation des prix, cela incitera à une montée en régime progressive du système d’observation qui pourra ensuite être enrichi en fonction de l’évolution des contacts avec la DGI et les réseaux professionnels. 9 I POURQUOI UN TABLEAU DE BORD A L’ORF ? 1. Du rapport Duport en 1999 à la convention foncière Etat/Région en Ile-deFrance en 2000. Par lettre du 9 avril 1999, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et le secrétaire d’Etat au logement ont confié à M. Jean-Pierre DUPORT alors préfet de région, préfet de Paris une mission de réflexion sur l’évolution des actions publiques foncières en Ile-de-France. Son rapport sur l’« Evolution des actions foncières publiques en Ile-de-France » a débouché sur des propositions concrètes de mise en œuvre d’une politique foncière renouvelée en Ile-de-France autour de trois axes principaux : une adaptation du cadre législatif et réglementaire, une rénovation des outils d’intervention, la mise en place de structures d’observation. Conformément à la lettre de mission, cette expertise a été réalisée en concertation avec le Conseil régional et les collectivités territoriales dans des groupes de travail associant également les directions des administrations centrales des ministères concernés (directions du budget, du trésor, de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction) ainsi que la D.A.T.A.R et les directions régionales de l’équipement, de l’agriculture et de la forêt. Le rapport soulignait la nécessité d’une action de l’Etat en partenariat avec les autres acteurs publics présents sur le territoire, en particulier, le Conseil Régional qui établissait le même constat de la situation et était prêt à s’engager dans ce domaine dans le contrat de plan (2000/2006). Le rapport soulignait que les marchés fonciers franciliens se caractérisent par leur opacité, qu’une meilleure connaissance était indispensable, à la fois pour la mise en œuvre de la nouvelle politique foncière, comme pour assurer une véritable transparence des marchés. Il concluait sur le besoin évident pour la mise en œuvre de cette action foncière publique d’un dispositif d’observation dans deux lieux d’observation articulés et complémentaires pour évaluer les politiques mises en œuvre de calculer les écarts, de proposer des mesures correctives. Le premier lieu d’observation devait être régional pour participer à la définition et à l’évaluation de la nouvelle politique foncière. Le second observatoire devait être placé à l’échelle du projet. Le contrat de plan Etat-région Ile-de-France 2000-2006 (article 20) a répondu en partie à ces objectifs en créant le partenariat entre la Région et l’Etat. Il a ainsi profondément modifié les interventions foncières des pouvoirs publics en promouvant une logique de projet d'aménagement. Les moyens financiers sont concentrés sur les territoires prioritaires définis à l'article 20 du CPER. Sous le patronage de l'État et de la Région, les collectivités locales sont invitées à y construire un projet de territoire (de type loi Voynet) définissant les grandes orientations à mettre en oeuvre sur le territoire et susceptible de guider l'instruction des projets à subventionner (les « ZAC en difficulté » ne sont pas éligibles à ce dispositif à moins d'avoir été préalablement apurées). A ce jour, 5 projets venant de 2 territoires prioritaires (Seine Amont, Plaine Saint Denis) font l'objet d'un financement et 36 projets susceptibles d'être subventionnés ont été identifiés sur l'ensemble des territoires. On peut dire toutefois qu'il y a un net déficit de projets actuellement en 10 Île de France. Pour mémoire, la région dispose par ailleurs d'un dispositif de bonification d'intérêts permettant une aide aux collectivités locales pour le portage de terrains qui n'entrent pas (encore) dans une opération d'aménagement ainsi que d'un dispositif d'aide à la création de seuls équipements publics. 2. la révision des statuts de l’ORF en 2001 visait à répondre à l’ambition d’un dispositif régional mieux adapté aux enjeux de la politique foncière régionale L’Observatoire Régional du Foncier depuis sa création en 1987 vise à rassembler et diffuser l’information des différents professionnels publics, privés et Elus afin d’assurer comme son nom l’indique l’observation des marches fonciers d’Ile-de-France. En septembre 2001 cet objectif a été rappelé et même renforcé dans l’article 2 des statuts révisés : « Cette association a pour objet de favoriser la connaissance et la diffusion d’informations foncières sur la région d’Ile-de-France et d’ouvrir le débat sur le thème foncier entre tous les partenaires concernés. Ses actions viseront plus particulièrement à : • Observer l’évolution des marchés fonciers, c’est-à-dire, collecter, analyser et diffuser des informations sur l'offre foncière, ses composantes, les usages fonciers, la consommation des terrains urbains et ruraux et les prix fonciers urbains, péri-urbains et agricoles ; • Coordonner et rassembler les différentes initiatives prises dans le domaine de la connaissance foncière ; • Faciliter la diffusion et la présentation de travaux relatifs à la question foncière ; • Organiser des rencontres et des débats entre tous les membres de l’Association, élus, professionnels, administrations ; être à l’écoute des besoins et des problèmes et suggérer les moyens d’y répondre ; • Promouvoir des partenariats ; • Proposer des actions visant à améliorer, dans le cadre d’un aménagement régional cohérent, l’offre foncière en Ile-de-France. » 3. La mise en place de diagnostics fonciers des territoires est recommandée par la loi Voynet. La loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire (25 juin 1999), recommande de concrétiser la stratégie adoptée pour le territoire notamment dans un volet foncier. Le ministère de l’équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer (METLTM/DGUHC) et la délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR) ont élaboré un guide pour élaborer ce volet foncier Le volet foncier est un des rares volets des contrats d’agglomération rendus obligatoires par la loi. En Ile de France, la Région et l’Etat ont décidé de ne pas signer de contrat d’agglomération pour de multiples raisons (choix de concentrer des moyens sur des territoires prioritaires, pertinence des périmètres, etc...). Il n’en demeure pas moins que la démarche de diagnostic impulsée par la 11 loi est une contribution méthodologique et stratégique intéressante car la bonne mise en œuvre du projet de territoire repose à l’évidence sur une politique foncière clairement énoncée. Lors de l’élaboration du projet de territoire, le diagnostic à réaliser doit intégrer une dimension foncière explicite qui devrait mettre en évidence : • • • • un bilan rétrospectif et prospectif de l’occupation spatiale comment fonctionne le marché foncier et quelles sont ses perspectives d’évolution comment s’organise le jeu des acteurs le repérage des réserves et potentialités foncières La conduite du projet foncier ne peut pas se contenter d’un travail de connaissance pendant la seule période de réalisation du diagnostic. Au contraire, l’organisation d’une connaissance foncière « en continu » devrait permettre une adaptation permanente de l’action et une amélioration de son efficacité. L’animation du marché foncier revêt une grande importance et relève de la responsabilité de la collectivité. Elle repose sur la mise en place d’une observation foncière permanente et sur un dispositif d’information adapté. Le dispositif d’information à mettre en place devrait permettre : • de disposer d’informations régulières et fiables sur l’évolution du foncier (transactions, prix, etc.) • d’approfondir certains thèmes en complétant des approches quantitatives par des éléments qualitatifs (par exemple, les problèmes de pollution/dépollution des sols, l’évolution de l’attitude des chefs d’entreprises en matière foncière…). Ce dispositif devait donc se construire sur un programme rigoureux de collecte d’informations et sur l’adoption d’un programme d’études plus thématiques. En dehors de l’Ile de France, même si 9 contrats d’agglomération ont été signés à Bordeaux, Creusot-Monceau, Elbeuf, Dijon, Tarbes, Belfort, et pour le territoire de Seine-Eure, le volet foncier de ces 9 contrats signés étaient pour certains encore en cours de définition au moment de la signature ! En conclusion, au de tous ces éléments, il était tout à fait légitime que l’Assemblée Générale de l’ORF, dans le vote du programme de travail pour l’année 2002-2003, demande qu’un tableau de bord concrétise la mise en œuvre d’une observation foncière francilienne. Pourtant force est de constater qu’entre le souhait et la mise en place d’un système d’observation des marchés fonciers à l’échelle de l’Ile de France le chemin est long et difficile et la situation évolue lentement. 12 II. LES CHAMPS POSSIBLES D’UN TABLEAU DE BORD DES MARCHES FONCIERS les attentes récurrentes exprimées vis à vis de l’ORF Depuis 1987, date de sa création, l’ORF maintient un regard critique sur l’actualité foncière et cherche à développer des modes d’observation adaptés et pérennes. Ainsi, la question foncière est récurrente, mais les questions de politique publique qu' elle soulève sont évolutives. A l’occasion de la révision des statuts l’ORF a réalisé une enquête téléphonique (cf annexe 1) qui a permis de préciser les attentes vis à vis d’un observatoire des marchés fonciers. Le principe de l'adhésion des membres à l'ORF repose sur plusieurs critères, notamment : l'intérêt des champs d'observation, d'expérimentation méthodologique, d'échanges sur des expériences, d'études et de notes conjoncturelles, de débats stratégiques ; l'adaptation permanente à la demande avec le souci de pérenniser des activités ; une expertise (conseils ou action opérationnelle) en ligne ; le réseau d'experts et de décideurs. Les principales questions qui relèvent d’un tableau de bord des marchés fonciers : les gisements fonciers (les biens des grands propriétaires dont l’Etat; où sont-ils situés ? comment favoriser la constructibilité de ces grands sites ? ), les zones de pression, le repérage des friches, occupation du sol, changements d’usage... analyse de l’offre selon les modes de production et qualification de l’offre selon sa localisation les transactions : leur nombre, localisation, type de transaction, nature des vendeurs et acquéreurs, et prix... consommation annuelle du foncier, par affectation, par grand territoire (à définir), en flux en stock. le coût du foncier à bâtir : comment évoluent les prix dans le temps et dans l’espace ? quels prix de terrains selon les différentes affectations (logements privés et sociaux, bureaux, activités commerciales, équipements, activités logistiques) ? quels sont les mécanismes qui déterminent les coûts ? pourquoi des disparités sur une même commune ? comparaison entre la région Ile de France et d’autres grandes agglomérations de province...) évaluation des besoins en foncier à moyen et long termes bilan des dispositifs contractuels (conventions habitat/emploi...) suivi des ZAC, ZAD, zones NA Cette observation des marchés fonciers a bien sûr vocation à éclairer les politiques publiques (urbanisme opérationnel, évaluation des dispositifs législatif, réglementaires, financiers...). 13 III. ETAT DES LIEUX ET INVENTAIRE DES DONNEES NECESSAIRES A UN TABLEAU DE BORD : 1 Les données qui existent déjà : Pour l’ORF, le montage d’un tableau de bord annuel nécessitait au préalable de se poser la question de sa faisabilité, de son contenu et des conditions de sa pérennisation. Le groupe de travail a ciblé ses travaux sur la connaissance de l’évolution des prix et des secteurs de transactions foncières. Le groupe de travail s’est réuni de novembre 2002 à juin 2003. Tout d’abord, il a cherché à recenser les données nécessaires à la connaissance des marchés. Ensuite, il s’est appliqué à distinguer celles qui étaient accessibles, à constater leurs conditions d’accès, mais aussi celles qui s’avéraient indisponibles au moment de l’étude. De plus, le groupe de travail a identifié les avancées techniques attendues (compléments d’information, élargissement des moyens de diffusion par exemple via le réseau internet, ...). Enfin, il a également identifié des points de blocage à la réalisation de ce tableau de bord. Pour les données concernant les prix fonciers et les transactions dans les marchés fonciers deux sources existent, celle développée par les Notaires et celle de la Direction Générale des Impôts. 1.1. la base notariale BIEN (cf annexe n°2) Constituée dans les années 1970 par la profession notariale, dans un souci de transparence des marchés immobiliers, la Base d’Informations Economiques Notariale (BIEN) rassemble aujourd’hui près de 2 millions de références de ventes immobilières, réparties sur les huit départements de l’Ile de France (au niveau de la base primaire). De leur coté, les notaires de province, avec la société PERVAL, ont mis en place un système identique d’enregistrement des observations sur le reste de la France. C’est donc tout le territoire français, et les départements d’outre mer, qui sont maintenant couverts. Ainsi, les bases notariales contiennent-elles, sur les 10 dernières années, plus de 6 millions de références de mutations immobilières. - L’intérêt de la source notariale pour un tableau de bord des marchés fonciers La Base BIEN est la Base d'Informations Economiques Notariales. Elle répertorie l'ensemble des mutations onéreuses (ventes, adjudications, ...) de tous les biens immobiliers (quels qu’ils soient s’ils ont fait l’objet d’un acte authentique par devant un notaire depuis 1990 à Paris et en Petite Couronne (Hauts de Seine, Seine Saint Denis, Val-de-Marne) et depuis 1996 pour les quatre départements de Grande Couronne. La base BIEN est alimentée par environ 90% des 470 études ou offices notariaux franciliens. 14 Au départ, il s’agissait d’enregistrer, sur des fiches papier, quelques références symboliques, limitées à quelques critères (adresse, prix, surface…) transmises par quelques études pilotes, à des fins de points de comparaison pour l’expertise. Ensuite informatisée, avec au départ des moyens rudimentaires, la profession s’est organisée progressivement et a investi depuis des sommes considérables à la constitution de bases dignes de ce nom. Pour ce faire, les étapes ont été nombreuses au cours des vingt dernières années : • Mise en place d’une collecte systématique des actes, des études vers la Chambre des Notaires de Paris. • Mise en place de la codification des informations contenues dans les actes, extraits d’actes et DHN (Document Hypothécaire Normalisé) à partir d’un logiciel de saisie. • Mise en place d’une enquête permanente auprès des 480 études de la Région Ile De France afin de pouvoir redresser les volumes réels de transactions. • Enrichissement des bases par des informations complémentaires ou qualitatives sur la mutation. • Travail statistique avec l’INSEE en vue de la création d’indices statistiques et tendant aujourd’hui, vers la modélisation des prix « hédoniques ». • Signature de conventions de partenariat avec le Bureau Van DIJK, éditeur de logiciels spécialisé dans les bases de données, en vue de restituer et analyser les informations contenues dans la base. Cette base est diffusée, sur CD ROM, dans une version respectant les contraintes liées à la confidentialité. Une codification (cf annexe 3) effectuée par l'association Paris Notaires Services traite l'ensemble des actes notariaux de manière à obtenir une base homogène déclinant les références géographiques (coordonnées Lambert), cadastrales, qualitatives (catégorie socioprofessionnelle des acheteurs et des vendeurs, caractéristiques du bien vendu, ...) et quantitatives (montant de la transaction, nombre de ventes par type de bien et par année ou par mois, ...) des mutations. La Base BIEN compte près d'une centaine de critères géographiques et socio-économiques (cf annexe 4) extraits des actes de vente, toutefois on peut remarquer que la constructibilité n’est généralement pas renseignée ; tous ces paramètres ne sont pas obligatoirement notifiés dans les actes (exemple de la surface qui n'est obligatoire que depuis la loi "CARREZ" de 1996). Les avancées attendues d’ici fin 2003 - La mise en ligne (intranet pour les notaires et internet pour le public et les professionnels) des bases. Ce mouvement sera accompagné d’une accessibilité à une cartographie fine pour la représentativité des informations ou la sélection des critères de recherches. - Il est envisagé, selon de nouvelles procédures (alimentation automatique XML), d’accélérer les délais de transmission, de saisie et de restitution des informations. La chambre parisienne devrait, à terme, éditer des mises à jour de la base tous les mois et non plus tous les trimestres. Il pourrait en être de même pour la publication de certains indices NotairesINSEE. - Le développement de nouveaux indices Notaires-INSEE, à l’occasion du point de conjoncture trimestriel d’avril 2003, puis sur l’ensemble de la Région francilienne dans le courant de l’année. Ces indices seront ensuite, pour la banlieue, déclinés en indices « habitat collectif » et « habitat individuel ». Enfin, à l’horizon fin 2003, il est prévu, en association avec PERVAL, la communication d’indices immobiliers nationaux. 15 Les limites de la base BIEN pour le tableau de bord des marchés fonciers Le nombre total d'observations disponibles dans la Base est inférieur au nombre réel d'actes de vente. Le taux de couverture du secteur foncier atteint au maximum 60 % (dans le domaine de l’habitation, la base BIEN a un taux de couverture d’environ 90% à Paris, et de 80 % environ en banlieue) sur l'ensemble des départements franciliens. Il ne peut atteindre 100 % pour plusieurs raisons : - Il existe des mutations qui ne sont pas effectuées devant un notaire. L'article L.1311-5 du code général des collectivités territoriales stipule que les maires, les présidents de conseils généraux et régionaux ainsi que les présidents d'établissements publics rattachés à une collectivité territoriale ou regroupant ces collectivités (structures de coopérations intercommunales), sont habilités à authentifier des mutations de biens immeubles passés par ces collectivités et établissements publics. De plus les adjudications judiciaires les ventes du domaine de l'Etat ne passent pas devant notaire. L'ensemble de ces mutations seront néanmoins publiées au bureau des Hypothèques de la même façon qu'un acte notarié. Par définition cette catégorie de transactions ne peut se retrouver dans la base des notaires. Le recours aux actes administratifs est très variable d'une commune à l'autre, aussi bien en nombre, qu'en surfaces ou en valeur. Cela laisse supposer que cette pratique n'est pas générale, la plupart des communes n'y ont jamais recours mais quelques unes, lorsqu'elles ont les personnels compétents, se passent du notaire pour certaines de leurs transactions. - il existe un faible nombre (environ une quarantaine soit moins de 10% des études) de petites études qui n’alimentent pas encore la base. Le taux de couverture (c’est à dire le nombre de transactions enregistrées dans la base par rapport à la réalité des transactions réalisées) est faible avant 1993. Le CD-BIEN est remis à jour tous les trimestres. A chaque mise à jour (début de trimestre), les dernières données dont on peut disposer sont celles du trimestre précédent. (Par exemple, on dispose en janvier des données du 3ème trimestre de l'année précédente). Cependant, ces données sont provisoires et ne sont considérées définitives que le trimestre suivant. Le nombre de transactions exprimés dans la base correspond à un nombre de ventes, et non à un nombre de logements ou de terrains vendus. En effet, un seul notaire peut couvrir la totalité d’une opération, sans que le détail des transactions soit toujours précisé. Les études notariales qui alimentent le système fournissent l’usage du bien (constructible habitation/mixte, non constructible, constructible à usage de parking, constructible professionnel), signalent si la parcelle est encombrée ou pas, sa surface, si elle est viabilisée, viabilisable ou pas, mais peu sur la constructibilité des terrains et sur le classement au POS/PLU. De même le montant de la transaction antérieure ne figure pas systématiquement, surtout s’il y a risque de lésion du vendeur. Il n’est ainsi pas possible de croiser le zonage et le prix de départ avec le zonage et le prix d’arrivée du terrain. 1.2 Descriptif des données détenues par la Direction Générale des Impôts Les données fiscales semblent incontournables. En effet, les actes de mutations, dont une copie est détenue par les services fiscaux, détiennent une grande partie de l’information nécessaire au tableau de bord. Toutefois la réalité de l’accès à ces informations est toute autre : les informations 16 ne sont pas toutes saisies dans des bases de données fabriquées par la DGI et le mode de questionnement de ces bases ne permet pas d’obtenir l’information qui nous est nécessaire. Le groupe de travail de l’ORF s’est interrogé sur les données fiscales disponibles qui permettraient d’avoir un outil fiable d’évaluation des biens immobiliers en Ile de France et les possibilités offertes par le fichier immobilier, tenu par les conservations des hypothèques. Ce point devra être une priorité pour la suite des travaux. 1.2.1 le fichier immobilier de la DGI Intérêt du fichier Toutes les ventes immobilières doivent faire l'objet d'un acte authentique. La forme authentique est celle des actes notariés ou administratifs ainsi que celle des décisions judiciaires. Une copie de cet acte de vente doit être obligatoirement envoyée au bureau des Hypothèques du département où est localisé le bien afin d'assurer les formalités de publicité foncière qui rendront la vente opposable aux tiers. Un extrait de chaque acte est ensuite dupliqué et ventilé dans les différents services du Centre Départemental des Impôts Fonciers (Domaines, Cadastre, Impôts fonciers). Ce fichier présente un grand intérêt puisqu'il est a priori exhaustif. Les informations communicables sont strictement limitées à la liste suivante : - Numéro d'identification administrative de l'acte (en vue de vérification éventuelle en cas d'anomalie): date de la publication, volume et numéro figurant dans la mention de publicité ; - références cadastrales du bien ; - date de l'acte ; - nature de la transaction ; - profession de l'acquéreur (ou catégorie de personne morale) ; - année de naissance du vendeur ; - commune de naissance du vendeur ; - profession de l'acquéreur (ou catégorie de personne morale) ; - année de naissance de l'acquéreur ; - nature du bien ; - superficie du terrain ; - année de la précédente mutation ; - montant de la transaction ; - destination du bien (engagements de l'acquéreur déclarés à l'administration fiscale) ; - origine de la propriété. La nature des informations communicables (date de la vente, surface de terrains, prix de la transaction, catégorie d'acheteurs et de vendeurs, etc.) ouvre la possibilité de créer une base de données permettant une analyse des marchés fonciers. Le secret de l'identité des partenaires de la mutation est garanti. 17 Les bureaux des hypothèques centralisent ainsi dans un fichier immobilier, les formalités portant sur les immeubles. Environ 150 000 000 de fiches sont ainsi exploitées sur le territoire. Ce sont des fiches cartonnées, tenues manuellement depuis 1956, classées à la personne et à la parcelle, référencée selon le plan cadastral. Par ailleurs, la Conservation des Hypothèques détient également les actes portant sur les immeubles et transmis par les notaires pour l’enregistrement des formalités soumis à la publicité foncière. Le fichier immobilier est annoté des changements figurant dans les actes communiqués à la conservation des hypothèques par les notaires. Lorsque les formalités relatives à la publicité foncière sont exécutées, la conservation des hypothèques envoie aux services fiscaux l’extrait d’acte qui résume les caractéristiques de la transaction intervenue. Ce document servira aux diverses opérations de contrôle, que ce soit en matière d’impôt sur le revenu, de taxe sur la valeur ajoutée, d’impôt sur la fortune… Ces documents alimenteront, le cas échéant la base ŒIL, (observation des évaluations immobilières locales ) des centres des impôts. Un autre extrait d’acte est également adressé aux services du cadastre et sert à mettre à jour les matrices cadastrales à partir desquelles sont établis les impôts locaux. Les limites du fichier immobilier de la DGI : La législation en matière de communication des actes La communication d'informations sur les mutations est définie par l'article 38 du décret 55-22 du 14 octobre 1955 fondateur du régime actuel de publicité foncière en France. Quiconque, sans avoir à justifier sa demande, peut se faire délivrer une copie des actes de mutation publiés aux Hypothèques mais à la condition de connaître les références de la formalité (date, numéro de volume et de folio). Concrètement une copie d'acte de mutation s'obtient en deux temps. Il faut tout d'abord demander une copie de fiche immeuble qui donne la liste par type de bien de tous les actes avec leurs références de classement. Ensuite, grâce à ces références, au moyen d'un deuxième formulaire on demande une copie de l'acte que l'on veut se faire communiquer. Cette simple condition élimine, dans les faits, le recours à cette source d'information par ce canal, dans un objectif d'analyse du marché foncier et d'exploitation à des fins statistiques à grande échelle, pour des conditions de coût (chaque copie d'acte coûte environ 30 €) et pour des raisons de délais puisque la formalité demande plusieurs mois. Pour pallier cette carence, le législateur, avec la loi n° 85-729 du 18 juillet 1985 dite "loi aménagement", a ouvert la possibilité aux collectivités locales ou aux établissements publics compétents en matière d'urbanisme, d'obtenir auprès des services fiscaux les informations contenues dans les extraits d'actes de mutation. Il s'agit des extraits d'actes notariés transmis de la Conservation des hypothèques aux Centres départementaux des impôts fonciers où ils constituent le fichier des évaluations fiscales et domaniales mis en place en 1975. Cette communication d'information s'effectue sous certaines conditions, précisées par l'article L.135 B du code des procédures fiscales et l'article 378 du code pénal. L'article L. 135B est rédigé comme suit : "Les services de l'Etat, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif peuvent se faire communiquer par l'administration fiscale les éléments d'information que celle-ci détient au sujet des valeurs foncières déclarées à l'occasion des mutations intervenues dans les 5 dernières années et qui sont nécessaires à l'exercice de leurs compétences en matière de politique foncière et d'aménagement. Cette administration ne peut, dans ce cas, se prévaloir de la règle du secret. Ces dispositions ne font pas échec au secret de la défense nationale. […] 18 Les informations transmises […] sont couvertes par le secret professionnel, et soumises aux dispositions de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés." Les modalités pratiques de communication des extraits d'actes sont précisées dans la circulaire ministérielle 87/60 du 7 juillet 1987. Pour que la demande de communication d'informations soit satisfaite, plusieurs conditions doivent être simultanément remplies. Elles sont liées: - au demandeur: Le demandeur, service de l'Etat, collectivité locale ou établissement public à caractère administratif doit avoir compétence en matière de politique foncière et d'aménagement. La communication des actes ne se peut faire qu'à la condition expresse que la mission de service publique du demandeur soit clairement identifiée. Il ne peut donc y avoir aucun commerce sous quelque forme que ce soit des données communiquées par la DGI. - à la personne chargée de recueillir les informations: Elle doit obligatoirement être fonctionnaire du service de l'Etat, agent de la collectivité locale ou membre du personnel qui présente la demande. La personne appelée à prendre connaissance des informations contenues dans les extraits d'actes est soumise au secret professionnel, dans les termes de l'article 378 du code pénal. - à l'engagement de non rediffusion des données unitaires. L'institution chargée de la collecte de l'information doit s'engager à ne pas rediffuser les données unitaires. - à la nature des informations. Selon la circulaire, les informations communicables sont strictement limitées à la liste ci-dessus. 1.2.2 Présentation de la base de données OEIL Intérêt de la base OEIL pour un tableau de bord des marchés fonciers La DGI a mis en place une base de données informatisées OEIL (Observatoire de Evaluations Immobilières Locales) qui recense les mutations d'immeubles publiées à la Conservation des hypothèques. Cette base de données est utilisée par les experts des Domaines pour leur travail d'évaluation. Elle pourrait fournir les informations nécessaires à un programme d'observation foncière. Les données contenues dans cette base informatique sont issues de la base cadastrale MAJIC 2 et des extraits d'actes détenus au bureau des hypothèques. La saisie des informations est effectuée par les agents du service des Domaines de chaque Centre des impôts fonciers. Les informations contenues dans la base ŒIL pour la catégorie "non bâti" sont les suivantes: - adresse du bien (voie et numéro de police) - références cadastrales - références d'enregistrement hypothécaire - type de mutation - date de la mutation (fait générateur) - régime fiscal de la mutation (article du code général des impôts) - surface de terrain - montant (Francs ou €uros HT) - viabilité 19 - zonage au PLU - COS - l'usage futur du terrain Limites de cette base pour un tableau des marchés fonciers La base ŒIL n'est pas disponible dans tous les départements Chaque centre départemental est responsable de la saisie des extraits d'actes sur la base de données, aussi le classement entre "bâti" et "non bâti" peut varier d'un centre à l'autre. A Paris par exemple elle a été établie au fur et à mesure des cas rencontrés par les agents. Les transactions concernent dans la plupart des cas des terrains encombrés d'un immeuble destiné à être démoli et reconstruit. Quelques fois l'interprétation de certaines mutations faite par le service des Domaine diverge de celle faite par le Cadastre. A Paris par exemple, si aucun permis de construire n'a été déposé mais que l'intention de démolir est mentionnée par l'acquéreur sur l'acte, il sera classé par le cadastre en immeuble de rapport (catégorie "Bâti") tandis qu'il sera classé dans ŒIL par le service des Domaines en terrain (catégorie "non bâti"). Des informations littérales peuvent néanmoins être ajoutées dans la fenêtre "commentaires" prévue dans la base OEIL, permettant de préciser la destination du bien muté. Dans le service des Domaines de Paris la nomenclature des différentes catégories terrains est la suivante: − Terrains à Bâtir individuel − Terrains à Bâtir collectif − Terrains à Bâtir lotissements − Terrains à Bâtir industriels, artisanaux − Terrains à Bâtir artisanaux, lotissement − Terrains à Bâtir collectif − Construction à démolir − Façades conservées − Terrains avec droits acquis − Terrains avec droits acquis − Volumes / droits à construire − Terrains nus et libres Il faut noter que OEIL ne comporte aucun renseignement sur le vendeur ou l'acquéreur. ŒIL est avant tout un système d'indexation informatique facilitant le travail de recherche des actes papier. C'est un outil pour mener des évaluations ou effectuer un contrôle fiscal et n'est pas fait pour de l'observation foncière même si un module est prévu pour calculer des agrégats (moyennes, médianes etc). ŒIL est une base de données dont l’usage est réservée aux agents de la DGI. Les informations qu’elle contient ne recensent pas l’intégralité des mutations. Lorsqu’une transaction figure dans la base ŒIL, on peut connaître, par exemple le descriptif du bien et le régime fiscal de la mutation, droits d’enregistrement ou taxe sur la valeur ajoutée. Ces 20 éléments servent à établir des comparaisons de valeur entre biens présentant les mêmes caractéristiques éventuelles et peuvent être utilisés pour fixer la valeur vénale d’un bien à l’occasion de procédures de contrôle ou d’expropriation par exemple. Toutefois, ces informations qui sont indispensables pour opérer des comparaisons pertinentes si l’on veut en tirer des conclusions sur des valeurs de marché, ne sont actuellement pas accessibles aux tiers . La base ŒIL souffre du même handicap que la base BIEN au niveau du renseignement sur la constructibilité réglementaire des parcelles (COS, zones de PLU, etc.). Elle doit elle aussi être enrichie en cas de décision de l'utiliser à des fins d'observation foncière. Enfin, la base ŒIL est muette sur les catégories d'acheteurs et de vendeurs ce qui la rend difficilement apte à servir de source d'information dans le cadre d'un programme d'observation foncière. 1.2.3. Présentation de la base FIDJI Intérêt de cette base pour un tableau des marchés fonciers La Direction Générale des Impôts a mis en place progressivement l’application FIDJI (Fichier Informatisé de la Documentation Juridique sur les Immeubles ) qui devrait être achevée fin 2003. Cette application informatique se substituera au fichier tenu manuellement depuis 1956. Les formalités qui datent de la période précédant la mise place de FIDJI continuent de figurer sur les fiches papier. En ce qui concerne le fichier immobilier et FIDJI, les requêtes des usagers peuvent être faites à la personne ou à l’immeuble. Selon la date de la mise en place de FIDJI, les renseignements délivrés seront des copies de fiches, pour la période antérieure à l’informatisation du bureau des hypothèques ou un relevé des formalités publiées depuis la mise en place de FIDJI. Le cas échéant, pour un même immeuble, ces deux types de réponses sont possibles dès lors que les renseignements figurent pour partie sur des fiches papier, à savoir les stocks, et pour partie, sur des supports informatiques, à savoir, les flux . Les renseignements que contient FIDJI sont principalement, outre les références de l’acte, la nature de la formalité, la dénomination des parties, la désignation du bien, son prix ou son évaluation. Limites de la base FIDJI pour un tableau des marchés fonciers La fourniture de renseignements est faite à titre onéreux. Pour information, en 1999, une demande de renseignements sur un immeuble était facturée 12 € En conséquence, s’il est exact que la DGI dispose d’un volume important de renseignements sur les biens immobiliers, ce fichier n’est pas, en l’état, exploitable pour être utilisé à des fins statistiques, notamment en ce qui concerne des valeurs de marché ou des critères de mutabilité. Par ailleurs, les renseignements communiqués semblent trop sommaires pour permettre des comparaisons pertinentes. Seule, la consultation de l’acte permettrait d’avoir des précisions sur la consistance du bien, mais ceci n’autorise que les comparaisons au cas par cas, et non sur des volumes importants de transactions par exemple. 21 En conclusion sur les données de la DGI FIDJI ne donne pas de renseignements précis sur le descriptif du bien, empêchant ainsi tout travail portant sur des valeurs de marché. ŒIL n’est pas un outil disponible pour les personnes extérieures à la DGI. Dans l’hypothèse où il le serait, la circonstance qu’il n’est qu’imparfaitement renseigné serait un obstacle majeur à la constitution d’une base de données exploitable sur un territoire défini. 1.3 l’observation développée à l’AFTRP (cf annexe n°6) Intérêt de cet apport pour le tableau de bord des marchés fonciers L’AFTRP est chargée par l’Etat, des collectivités locales (voire d’autres institutions) de missions d’observation foncière et immobilière sur certains secteurs d’intervention. Cela a été notamment le cas en 1997 en Seine-Amont. Cette observation a permis de définir, par une connaissance fine de ces territoires d'enjeux fonciers particuliers, les conditions urbaines et foncières nécessaires à la requalification de ces secteurs et les éléments de la stratégie de veille foncière à mettre en place. Deux niveaux d’observations ont été définis : - sur les 11 communes constitutives 1 de la Seine-Amont, (« observation large »), basé sur les ventes et les prix relevés dans le CD BIEN de la Chambre des Notaires de Paris. Cette analyse effectuée au niveau communal permet d'observer l'évolution annuelle des marchés. - sur certaines secteurs des communes d'Alfortville, Choisy le Roi, Ivry sur Seine et Vitry sur Seine, représentant 700 ha, (« observation fine »). Cette analyse effectuée par trimestre est basée sur les ventes et les DIA déposées sur ces secteurs auprès des communes. Par ailleurs à la demande de l'Etablissement Public d'Aménagement Plaine de France, l'AFTRP a réalisé en juin 2002 une étude sur les mutations foncières sur l'aire de compétence de cet établissement (30 communes) afin d'esquisser une première vision de la tendance des marchés, rétroactivement sur 5 années et de permettre d'éclairer les problématiques foncières sur ce territoire interdépartemental hétérogène. D'autre part, un observatoire foncier basé sur les Déclarations d’Intention d’Aliéner (DIA) et les mutations effectivement réalisées par la suite, a été préfiguré en 1996 sur le secteur de la Plaine Saint Denis (Saint-Denis, et Aubervilliers), limité au nord par l'autoroute A 86 et au sud par le territoire de la ville de Paris (370 ha). Les analyses des marchés locaux ont conduit à la définition de stratégies foncières, au regard des projets existants (notamment les ZAC), de la programmation liée au développement du site (effet lié au stade de France : arrivée d'une nouvelle ligne de transport en commun, accueil de nouvelles populations, développement du pôle de bureaux), et de l'harmonisation des projets intercommunaux. L’agence est également chargée pour le compte de l’Etat de la gestion de 17 706 ha de ZAD visant à dissuader des intentions spéculatives 1 12ème et 13ème arrondissements de Paris, Alfortville, ,Charenton le Pont, Choisy le Roi, Créteil, Ivry sur Seine, Le Kremlin Bicêtre, Maisons Alfort, Saint Maurice, et Vitry sur Seine. 22 Limites de cet apport L’observation foncière développée à l’AFTRP ne porte pas sur l’ensemble régional mais sur des territoires pour lesquels l’agence est sollicitée pour intervenir. Ces observatoires répondent donc à des objectifs précis, définis préalablement à l’observation. Celle-ci s’appuie sur les données mobilisables sur le secteur (suivi des DIA, suivi des mutations et des prix via le CD BIEN, analyse de terrain, enquête auprès des communes...) et sur la définition d’une unité géographique d’observation (section cadastrale par exemple...). L’agence n’est pas propriétaire des systèmes d’observation mis ainsi en place et ne peut redistribuer à d’autre qu’à ses commanditaires les informations ainsi collectées et analysées sur ces périmètres d’intervention. Ceci renvoie à la question de la propriété des données et de leurs conditions de rediffusion. 1.4 l’enquête sur les ZAC Intérêt de l’enquête pour un tableau de bord des marchés fonciers Réalisée depuis 1988 et jusqu’en 1996 par l’IAURIF, puis par la DREIF avec le concours des DDE, cette enquête vise à apprécier le dynamisme ou les difficultés des ZAC. C'est un moyen de mieux connaître l'implication des communes dans le développement urbain et économique de la région car la procédure ZAC est particulièrement intéressante pour la mise en oeuvre de projets urbains aboutis. A travers les interrogations sur les réalisations dans l'année, c'est un indicateur des tendances du marché du foncier et de l'immobilier de locaux neufs. La méthode de l’enquête est basée sur l'envoi d'un questionnaire (annexe 7) commun à l'ensemble des aménageurs de la région Ile de France. Elle permet ainsi de disposer d'une information uniforme et comparable sur tout le territoire francilien. Ce questionnaire a été adressé en janvier 2002 à tous les aménageurs franciliens en ZAC, quel que soit le régime des opérations dont ils avaient la charge (concession, convention, régie directe par la commune). A la date de l’enquête en janvier 2002, la loi SRU qui supprime le PAZ (programme d'aménagement de la zone) n’avait pas engendré de nouvelles opérations sans PAZ. En conséquence l’enquête porte sur des ZAC qui disposaient encore au regard de l’ancien code de l’urbanisme de programme arrêté. La réalisation d’une ZAC, et donc sa consommation effective, court du moment où son PAZ est lui même approuvé et mis en oeuvre, jusqu'à ce qu'il soit totalement réalisé et qu'il soit à nouveau décidé par la même procédure de délibération du conseil municipal ou par arrêté préfectoral d'achever la ZAC. Ainsi, les dates de création et d'achèvement sont des actes juridiques qui encadrent la vie de la ZAC. Cette étude ne porte que sur une tranche de cette vie juridique de la ZAC : celle de la réalisation des programmes jusqu'à la vente des dernières charges foncières. C’est elle qui intéresse particulièrement les aménageurs et l’économie régionale. Elle décrit (cf annexe 8) les éléments constitutifs du PAZ, le degré de maîtrise foncière et l’état d’avancement du programme ; elle dénombre aussi les permis de construire délivrés dans l’année, ce qui conduit à en déduire les capacités résiduelles de l’opération. Les aménageurs sont également interrogés sur le montant des charges foncières vendues pour le terrain et la SHON. Pour chaque variable, l’étude cherche à exploiter au maximum l'information fournie par les questionnaires : 23 - la taille des programmes à laquelle il est fait ici référence est la SHON prévisionnelle affectée hors équipements publics. l'emprise au sol des opérations exprimée en hectares pour approcher l'ampleur des périmètres concernés et des maîtrises foncières à assurer ; l'âge des ZAC pour regarder les comportements des générations avant et après l'éclatement de la bulle spéculative des années 1990 la répartition géographique ; l'ampleur de la mixité des programmes ; la nature des produits proposés : logements, bureaux, surfaces de commerces et d'activités. Toutefois cette enquête présente des limites au regard des besoins du tableau de bord de l’ORF : Cette enquête ne porte pas sur le mécanisme de production foncière de l’opération. Cette enquête est basée sur le volontariat. Les informations qu’acceptent de donner les aménageurs peut varier d’une année sur l’autre (souvent en fonction des opportunités du marché), ce qui rend difficile la mesure des évolutions entre deux enquêtes successives. La production en ZAC représente environ 1/3 de la production régionale de logements et 1/5 de la production de locaux d’activités. Cette enquête, basée sur le volontariat, si elle n’identifie pas de façon exhaustive la production en ZAC est un indicateur sur les zones de production et celles a contrario atones en matière de vente de charges foncières et de délivrance de permis de construire. Elle permet également d’apprécier des volumes de capacités résiduelles en m² de SHON « juridiquement » consommables si les programmes totaux étaient totalement réalisés. Toutefois il est a noté que les variables du questionnaire, (cf annexe 9) portant sur le degré de maîtrise foncière de l’opérateur et le niveau des prix des transactions des derniers terrains achetés ainsi que le montant des ventes de charges foncières opérées dans l’année d’enquête, sont très peu renseignées et inutilisables pour des statistiques tant à l’échelle de la région que qu’à l’échelle d’un territoire à enjeu de plusieurs communes. Elles sont tout au plus représentatives d’une opération. Enfin les prix indiqués laissent à penser que les réponses apportées par les aménageurs ne se basent pas systématiquement sur la même définition de la charge foncière. Nombre de réponses obtenues sur les ventes de charges foncières en ZAC sur une population de 789 ZAC en cours dont 542 réponses à l’enquête NB : ces chiffres ne s’additionnent en aucun cas nb m² de terrain nb m² de SHON prix/m² de terrain prix/m² de SHON pour le logement* 26 25 14 pour les bureaux* 6 15 5 pour le commerce* 9 14 5 pour les activités et le stockage* 30 11 17 23 6 7 3 Source : DRE et DDE d’Ile-de-France/ORF enq n°12 au 01/01/02 24 1.5 Les pressions foncières en milieu agricole et naturel : il existe un partenariat entre la SAFER et l’IAURIF pour le suivi des DIA : Intérêt de la démarche En Ile-de-France, la péri-urbanisation se traduit par une mutation des terres agricoles qui perdent parfois leur vocation initiale. L'analyse des informations contenues dans les DIA2 permet de mesurer l'ampleur de cette réalité et de localiser les pressions foncières qui s'exercent en Ile-deFrance. L'étude des DIA offre ainsi une information intéressante pour le développement d'une protection foncière des terres agricoles. L’essentiel de l’étude porte sur la grande couronne, c’està-dire, en dehors des communes urbaines de l’agglomération centrale Il existe une convention entre la SAFER et l’IAURIF (cf annexe 9) La SAFER Ile-de-France est chargée de la protection et de la valorisation des espaces ruraux et naturels de l’Ile-de-France. Pour ce faire, elle mène une action foncière opérationnelle notamment en exerçant son droit de préemption. L’IAURIF a pour mission de réaliser des études et recherches sur les questions de l’aménagement et de l’urbanisme en Ile-de-France. Dans ce cadre, l’évolution des espaces agricoles et naturels de la région constitue l’un de ses champs d’investigation. L’Institut contribue à la définition de stratégies publiques, notamment à l’ajustement des politiques foncières. Dans le cadre d’un partenariat conventionné depuis 1994, cette complémentarité a déjà permis aux deux organismes de clarifier, par un bilan annuel, les espaces agricoles et naturels soumis à des pressions foncières. Cette première convention a fait l’objet d’une mise à jour en 2003 qui tient compte de la totalité de l’activité partenariale durable entre les deux organismes. Elle intègre donc les valorisations actuelles et possibles au sein du dispositif Etat-Région inscrit au SDRIF visant au suivi de l’Observation de la Consommation des Espaces Agricoles et Naturels (OCEAN) et de l’ORF pour son tableau de bord. La SAFER, titulaire du droit de préemption, se voit transmettre les DIA qui portent sur les espaces agricoles et naturels des communes. Puis l'IAURIF, en partenariat avec la SAFER, réalise une étude qui consiste à identifier les zones de pressions foncières, en exploitant les informations contenues dans les DIA : − date de la DIA, − localisation (département et commune), − profession du vendeur, − profession de l’acquéreur, − surface du bien (en m2), − prix de la vente (en francs et/ou en €uros), − nature cadastrale (type de culture présente sur le fonds), − destination du fonds, − situation locative (libre ou présence d’un bail), − acquisition par le fermier en place, − présence de bâti, 2 Déclaration d'Intention d'Aliéner 25 − mode de transaction (échange, adjudication, amiable…). L’étude des DIA montre les espaces soumis à pressions foncières et ceux dont la vocation agricole n’est pas mise en cause. La définition de la pression foncière, du point de vue des possibilités offertes par cette base de données, correspond à un critère croisé. Elle se traduit par l’occurrence d’au moins trois paramètres : - la nature de l’acquéreur et son absence de lien professionnel direct à l’activité agricole ; - le montant moyen ramené au m² et son degré d’éloignement au prix moyen de la terre agricole qui se situe entre 5 et 8 F/m² ; - la destination future du sol qui échappe à l’économie agricole. Ces indicateurs croisés sont essentiellement pondérés par la présence de bail, la qualité du vendeur et la nature du fonds aliéné. Pour analyser les phénomènes éventuels de pressions foncières sur les biens fonciers agricoles, le marché a été segmenté selon le schéma de la page suivant : limites de la démarche Les DIA, n'étant que des intentions de vente, elles ne renseignent pas de façon certaine sur le marché des terres agricoles. 26 Ensemble des notifications (1999) Marché atypique MARCHÉ AMIABLE échanges, adjudications (92% des DIA) (7% des DIA) Acquéreur agricole P. Physique P. Morale Biens préemptés par la SAFER (1% des DIA) Acquéreur non-agricole P. Physique P. Morale Influence du Bail à fermage Influence de la nature des terres BIENS COMPRENANT Marché des terres agricoles UN BÂTI Habitation Inférieur à 3 ha Mixte Supérieur à 3 ha - 5 F/m2 - 0,75 €/m2 Inférieur à 0,5 ha + 5 F/m2 + 0,75 €/m2 Entre 0,5 et 10 ha Supérieur à 10 ha 27 III 2 Faisabilité de la création d’une véritable base de données synthétique à partir de la collecte de données dans les réseaux professionnels : Compte tenu de la difficulté de mener une observation des prix et des transactions sur les marchés fonciers, il est apparu évident pour le groupe de travail, que l’analyse des charges foncières pourrait révéler la situation et l’évolution des marchés… : le montant des charges foncières vendues, leur localisation et caractérisation juridique, la destination de la charge foncière (pour le logement social et libre, individuel et collectif, pour les activités...). Dès lors le groupe de travail a tenté de mobiliser les ressources et les compétences, a priori nombreuses, des membres de l’ORF. La première question a porté sur la définition de la charge foncière : On peut définir la charge foncière comme l’ensemble des dépenses qui doivent être engagées sur un terrain pour mener à terme une opération immobilière et qui sont particulières à ce terrain. Elle est distincte du coût de construction qui ne dépend pas du terrain choisi. La charge foncière comprend les postes suivants : Terrain Le prix d'un terrain dépend de plusieurs facteurs, principalement la qualité de la localisation (proximité du centre d'une agglomération ou périphérie, proximité des moyens de transport et des commerces, etc…), de la rareté de l'emplacement et de la constructibilité, et bien entendu de la loi du marché (offre/demande). La constructibilité d'un terrain est mesurée par le coefficient d'occupation des sols (C.O.S.). Ce coefficient exprime le nombre de m² maximum de plancher hors œuvre (c'est-à-dire la surface réelle des planchers des différents niveaux plus l'épaisseur des murs, hors parkings en sous-sols, balcons, toiture, terrasses, caves et combles), susceptibles d'être construits par m² de sol. Ce coefficient figure parmi de nombreuses règles de construction, dans le Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.) de la commune concernée; il varie suivant les secteurs, selon la nature des locaux construits, bureaux, activités, hôtels, logements, etc… Le prix d'un terrain est également exprimé par le ratio : "prix hors taxe/m2 H.O.". Ce ratio varie de manière très importante suivant la localisation. Frais de notaire Le mode de calcul est le suivant : L'assiette est constituée par le prix du terrain, T.V.A. comprise, auquel il convient d'ajouter d'éventuelles charges complémentaires au prix d'achat à verser au vendeur. ■Honoraires H.T. : (assiette x 0.825%) + x € ■Frais divers : ■Salaire conservateur : assiette x 0.10% Prévoir T.V.A. à 20.6% sur la partie honoraires. Le montant global de ces frais varie entre 0.90% et 1.50% du prix d'acquisition du terrain T.T.C. Commission sur apport de terrain Ces commissions peuvent représenter entre 1% et 5% H.T. du prix du terrain et rémunèrent l'intermédiaire par lequel l'opportunité a pu être connue. Les terrains peuvent être proposés au Maître d'ouvrage : 28 ■d'une manière directe :par des Etablissements Publics d'Aménagement, des municipalités, par concours ou appel d'offres, ■d'une manière indirecte : par les agents immobiliers, architectes, notaires, intermédiaires, etc… Evictions Il s'agit du montant des évictions (avec éventuellement relogement des occupants) qui ont été ou seront à négocier avec les anciens occupants du terrain qui peuvent représenter des montants très importants voire, dans certains cas, doubler la charge foncière. Taxes Si le prix du terrain constitue l'élément principal de la charge foncière, il doit cependant être pris en compte un certain nombre d'autres postes, notamment des taxes qui peuvent majorer sensiblement son prix : ● Taxe du Plafond Légal de Densité (P.L.D.) Le Plafond Légal de Densité est la limite de construction au-dessus de laquelle une redevance est demandée pour dépassement de ce plafond. ● Taxe de surdensité La taxe de surdensité a pour but de pénaliser les constructions autorisées au-dessus du C.O.S. En dehors de la taxe de surdensité, de la taxe du P.L.D., d'autres taxes viennent majorer le prix de revient de la charge foncière : ● Taxe locale d'équipement La taxe locale d'équipement est calculée en fonction d'un taux variant de 1% à 6% suivant les communes, d'une assiette égale à 1 960 F H.T./m² H.O. + 10% en région parisienne, soit au total 2 156 F/m² H.O. et fonction de la surface construite en m² H.O. ● Taxe départementale d'espaces verts, etc… Les modalités de calcul de cette taxe sont voisines de celles de la taxe locale d'équipement. Travaux préliminaires Cette rubrique peut regrouper différents frais annexes antérieurs à la construction proprement dite : ■les frais de géomètre, de sondages de la nature du sol (éventuellement diagnostic archéologique, fondations spéciales par exemple si le sous sol est défectueux), et coût des démolitions très variable suivant la nature de construction et des matériaux récupérables dans ces constructions, des coûts de dépollution éventuellement, des coûts de raccordement aux réseaux (voirie, eau, assainissement, électricité), et la viabilisation interne éventuelle notamment si le terrain est vaste. Conclusions sur les postes de la charge foncière : L'ensemble des postes ci-dessus représente en général environ 25% à 40% du prix de vente d'une opération. Cette notion de charge foncière recouvre différentes acceptions en fonction des pratiques et des types d’opérateurs : 29 Pour un opérateur foncier : La charge foncière = prix d’acquisition du terrain + éviction +frais de notaire + commission d’apport d’affaire ( si il a lieu)+ archéologie Pour un promoteur : La charge foncière = En cas d’achat à un aménageur : prix de revient de l’aménageur soit : foncier+frais +participations+ viabilisation+ honoraires+ marge En cas d’achat direct :prix d’acquisition + évictions + archéologie + sondages + dépollution + commissions + frais Par ailleurs, pour la détermination du prix admissible du foncier dans le cadre de l’opération, le calcul se fait plutôt en fonction du : Prix de vente possible, nombre de logements ou droits à construire + participations coût des travaux , frais généraux = détermination du coût d’acquisition possible Pour le promoteur c’est le montant total des charges qui importe. Si deux terrains voisins de même constructibilité ont des coûts de libération différents, le prix payé au propriétaire par le promoteur pourra donc être plus élevé pour le terrain nu que pour le terrain occupé (cf méthode du compte à rebours). La charge foncière s’exprime non par rapport à la surface du terrain mais par rapport à la surface de plancher constructible. L’élément d’ajustement de la charge foncière est le niveau maximum auquel le promoteur peut l’acheter (compte à rebours par rapport au prix de vente final cf annexe n° 10). Bilan Aménageur Dépenses Foncier VRD Contribution aux équipements publics Frais d’étude, de commercialisation Frais financiers Marge Bilan Promoteur Recettes Dépenses Charge foncière Construction Charge foncière Subvention d’équilibre Frais d’étude, de commercialisation Recettes Prix de vente Frais financiers Marge Compte à rebours Dans la charge foncière, intervient le mécanisme du surcoût foncier : lorsque le prix du terrain est trop élevé, c’est la résultante d’une inadéquation entre le marché des charges foncières et le prix d’acquisition du foncier. C’est notamment le cas pour le logement social. Le bailleur social : La charge foncière est très sensible aux fluctuations du marché immobilier. Elle révèle les relations que le programme entretient avec son environnement : situation urbaine, offre concurrente, évolution de la demande et du marché. 30 Les montants et la localisation des ventes de charges pour le logement libre, collectif ou individuel, et l’immobilier d’entreprise ont été recherchés à travers les différents réseaux professionnels par le moyen de questionnaires d’enquête. Les démarches d’enquête ont été légèrement différentes selon que l’on s’adressait aux bailleurs sociaux, aux promoteurs, aux aménageurs lotisseurs : 2.1 Enquête sur les charges foncières des promoteurs en Ile-de-France Finalité et contexte du projet de suivre les charges foncières La question de la lisibilité des marchés fonciers est récurrente. Pour des raisons institutionnelles (accès à l’information), l’observation des prix fonciers franciliens est inopérante. De ce fait, les professionnels s’accordent à dire que le suivi des charges foncières reste un indicateur des plus pertinents. L’information existe chez les aménageurs, les bailleurs et les promoteurs. Compte tenu de leur multiplicité, cette information est éparpillée et n’est pas organisée pour être traduite en termes de lecture régionale des marchés fonciers. La FNPC et l’AORIF ont accepté, avec l’appui technique de l’IAURIF, d’évaluer et de mettre en place les conditions de faisabilité de ce projet. Périmètre du projet L’enquête devait porter sur les charges foncières réelles et non issues des budgets prévisionnels. L’approche se veut strictement économique, pour comprendre le marché des droits à bâtir. Par ailleurs le questionnaire devait être commun, pour permettre l’uniformisation, le traitement et l’analyse des charges foncières, puis la diffusion de tableaux de bord synthétiques dans le cadre du projet de l’ORF. Une charge foncière renvoie à la quantité de m² de SHON à construire. C’est une valeur d’ajustement du marché, très sensible aux fluctuations de l’immobilier. Elle est donc, à ce titre, un bon indicateur économique et géographique. Toutefois, sa définition a fait l’objet d’un travail spécifique. Concrètement, ce projet a été initié sur la base d’une enquête auprès des promoteurs et bailleurs franciliens, avec ensuite un travail spécifique de traitement statistique. Il s’agit de: - réaliser une étude de faisabilité sur l’observation des charges foncières, - donner les conditions optimum pour l’adhésion des fournisseurs de données qui chercheront, notamment, le retour sur investissement, - de réaliser une enquête-test préalable à la mise en place robuste de cette observation. Contraintes et limites du projet Ce projet a pour but de produire une information économique qui soit à la fois utile au travail de l’ORF et qui améliore également l’information des réseaux fournisseurs de données. Deux points sont à noter : - répondre à ce questionnaire (cf en annexe n° 11) pose une question de charge de travail à absorber (500 à 800 fiches par an si l’on veut être exhaustif en terme d’observation) ; - répondre à ce questionnaire peut signifier pour certains se dessaisir d’une expertise exclusive locale qui reste pourtant la prérogative d’un métier de négociateur et prospecteur foncier/immobilier. Tout le problème de l’adhésion repose sur ces deux points. 31 Pourtant, le risque qu’il y aurait à renoncer à cette démarche serait de ne pas apporter de solution au manque de « transparence » des marchés fonciers. Modalités de travail entre les partenaires Pour s’assurer de la faisabilité du dispositif qui devait s’appuyer sur une prestation légère et ciblée de l’IAURIF, plusieurs partenaires se sont organisés : - - La Chambre Syndicale d’Ile de France de la FNPC qui, avec le CAPEM, dispose d’une banque de données susceptible d’informer sur la situation des terrains, a étudié les aspects juridiques (transmission et utilisation des données) et financiers (coût de fourniture des données). IAURIF, pour la préparation et le traitement du questionnaire L’ORF, reste le commanditaire. Une segmentation géographique a été recherchée (cf annexe 11) pour une meilleure lisibilité, la représentation une carte sous forme « patatoïdale » était proposée. Après une année de travail, ce dispositif d’enquête auprès des promoteurs a permis d’expliquer l’intérêt collectif qu’il y aurait à mieux connaître les marchés fonciers. Toutefois cette sensibilisation des professionnels n’a pas encore abouti à la mise en commun de données sur le montant des charges foncières pratiquées. Il s’agit de données jugées très sensibles et confidentielles. 2.2. Enquête sur les charges foncières en Ile-de-France les bailleurs sociaux Sur la base du même questionnaire que celui de la FNPC et l'Union Sociale pour l'Habitat d'Ile-de-France (AORIF) a adressé un questionnaire à l'attention de ses adhérents afin de collecter les coûts des charges foncières sur les opérations des 3 dernières années. L'Union Sociale pour l'Habitat a envoyé un courrier à l'ensemble de ses adhérents afin de récolter leurs données: Elle a reçu en retour environ 70 réponses concernant une vingtaine d'organismes. Cependant, suite aux échanges téléphoniques et à la lecture des réponses reçues, plusieurs difficultés sont apparues : - La grande diversité et le nombre des opérations, ainsi que la dispersion de leur activité, rendent la remontée de cette enquête complexe. - La valeur de la charge foncière des opérations de construction de logement social est très complexe à analyser: baux emphytéotiques, coût des terrains incertains, spécificité du régime juridique et financier des opérations. - La répartition géographique des opérations a également rendu impossible un traitement géographique fin des fiches retournées. - Enfin, il semble que le questionnaire était trop complexe et demandait trop de travail ce qui ne permettait pas de connaître clairement les conditions de réalisation des logements. En résumé, les adhérents de l’Union Sociale pour l’Habitat ont tenté de répondre mais n'ont pas bien perçu l'intérêt d'une telle démarche ainsi que la pertinence d'une telle analyse. 32 Il est vrai, par ailleurs, que la production de logements sociaux en 2001 et 2002 s'est faite à plus de 50% (environ 7000 des 14 000 logements) par des acquisitions, avec ou sans amélioration, en Ile-de-France et plus de 90% à Paris intra-muros. Dans ces conditions, il est particulièrement difficile de faire un suivi spatio-temporel de l'évolution des charges foncières, en conservant aux données un caractère anonyme bien légitime dans le cadre de la concurrence foncière. Cependant, l'Union Sociale pour l'Habitat d'Ile-de-France va continuer à étudier la possibilité de compléter les données générales qui pourraient se constituer de la part des promoteurs privés avec les données qu'elle aurait recueillies. Ce travail nécessitera d’analyser les biais qui apparaissent généralement dans ce type d’opérations. 2.3 L’enquête auprès des aménageurs lotisseurs La démarche a été différente de celles des promoteurs et des bailleurs. La chambre régionale des aménageurs d’Ile de France Picardie regroupe une trentaine d’adhérents dont l’un représente la moitié des charges foncières vendues et des terrains à bâtir. Ils interviennent essentiellement en 2ème couronne, et ils produisent environ 600 lots en Ile de France en habitat individuels groupés et diffus mais aussi quelques zones d’activités. La Présidente de la chambre régionale a proposé à son réseau d’adhérents un questionnaire interrogeant sur les prix de revient des terrains, de la période 2000-2002 et premiers mois de 2003, sur des secteurs de marché cohérents, de périmètres supérieurs à l’entité communale, et en distinguant les terrains acquis en zone NA/AU (stricte) et en zone U. Ces prix intègrent les évictions (car il s’agit en partie de terres agricoles) et les coûts des participations, en numéraire et en travaux, mais ils n’intègrent pas les coûts de dépollution et de diagnostic archéologique préventif. Un tiers des adhérents ont répondu et vous trouverez ci après les résultats de cette enquête. Les adhérents s’avèrent plus intéressés par la connaissance de la production physique que par les prix eux-mêmes. d’autres informations avaient été requises, mais ils ne souhaitent pas tous communiquer : sur les types de terrains achetés, la taille des terrains et des opérations en SHON, la nature du montage juridique (lotissement, ZAC)... Toutefois quelques informations ont été fournies et cartographiées en annexe n° 12. La première observation qui vient à l’esprit est que le marché foncier de l’aménagement et du lotissement des deuxième et troisième couronne d’Ile de France n’est pas homogène. Il existe, en matière de logements, de nombreux micro-marchés avec des variations de prix importantes ; la distance par rapport aux dessertes routières et /ou ferroviaires ne constituant pas un critère systématique. On constate également une très forte pression foncière, notamment sur les zones à règlement des POS/PLU : zone U ou NA à règlement dans la mesure où les fonciers sont directement opérationnels. Les aménageurs-lotisseurs de la chambre IDF du SNAL ont relevé depuis quelques temps une concurrence nouvelle avec d’autres opérateurs privés constitués par des promoteurs qui explorent aujourd’hui des communes traditionnellement « réservées » aux opérations de lots , mais aussi des occasionnels qui offrent des prix d’acquisition beaucoup plus élevés. En terme de stratégie foncière, on peut relever un changement de comportement : 33 - de certains opérateurs qui n’hésitent pas à pratiquer la politique du « coucou »2 sur des opérations importantes, pensant par là pouvoir négocier avec l’aménageur des droits à construire en échange des prises de position sur le périmètre de zone ; des communes puisque certaines d’entre elles n‘hésitent pas à faire jouer leur droit de préemption plutôt que de se voir imposer un opérateur. En terme de conclusion à cette démarche des aménageurs il convient de constater, que contrairement aux autres professionnels du logement libre ou du logement social, ils ont pu fournir une information sur leurs zones de prix fonciers, même si cette information est encore très succincte. Il y a lieu de noter toutefois que les organismes interrogés n’envisagent pas de répondre annuellement à ce type d’enquête qui nécessite de leur part un investissement en temps non négligeable. 2 la technique du « coucou » consiste pour un opérateur à aller dans une commune où un confrère est déjà passé faire une offre de service et à faire une offre supérieure, au risque de mettre la commune dans la difficulté de choisir, entre une offre raisonnable et une plus alléchante, mais moins raisonnable pour l’équilibre financier de l’opération. Cela a notamment pour conséquence de faire artificiellement augmenter le coût des terrains. 34 CONCLUSION : Au terme de cette année de travail on peut essayer de tirer un bilan global de la faisabilité d’un tableau de bord, par l’ORF, des marchés fonciers en Ile de France. Des points positifs existent : • Il y a globalement convergence sur le besoin d’information sur le fonctionnement des marchés fonciers. • La question de l’échelle régionale a été posée comme préalable. C’est celle du fonctionnement systémique des marchés fonciers franciliens. Elle ne se substitue pas à une observation plus fine au niveau des secteurs d’intervention opérationnelle, elle s’y ajoute. • Elle a vocation à éclairer et à évaluer les politiques publiques, elle n’a pas vocation à éclairer sur la mise en oeuvre d’une opération d’aménagement local. • Les différentes corporations, membres du groupe de travail ont tenté de répondre à partir des informations détenues par leurs propres réseaux. • Il existe en particulier un certain nombre de sources permettant d’initier l’observation de l’offre foncière, en terme de gisement et de consommation, (enquête ZAC, Mode d’Occupation du Sol, suivi des zones NA des POS/PLU), des zones de pression périurbaine (DIA de la SAFER). Limites de l’exercice : Par contre malgré la bonne volonté des membres, force est de constater que l’analyse des transactions et du coût du foncier, par type d’usage et selon sa localisation pose un véritable problème d’accessibilité aux données que seule semblerait pouvoir résoudre efficacement une coopération étroite avec les services fiscaux. 35 ANNEXES 36 ANNEXE 1 synthèse des réponses aux enquêtes téléphoniques de l’ORF DOMAINES Enquête ZAC les prix fonciers SOURCES nécessaires PRODUCTEUR CONDITIONS D’ACCES fichiers des DDE et enquête annuelle auprès des aménageurs (base statistique et graphique) DREIF et DDE convention avec la DRE ZAE Disponibilités foncières demander à SAFER DIA SAFER (données traitées par IAURIF) CD BIEN Van Dijk Notaires actes de mutations DGI être une collectivité publique, ce que n’est pas l’ORF dans les faits la DGI ne diffuse pas fichiers IMO DGI très peu coûteux prix dominants/pdts les foncières les ventes CONTRAINTES moyens, coûts, limites enquête très lourde en charge de travail (6 mois plein temps pour 1 agent de la DRE) pour les abonnement annuel cher une clause interdit la publication régulière d’indicateurs charges commercialisateurs commercialisateurs à voir avec eux à voir avec eux convention Enquête sur la DRE Commercialisation des Logements Neufs (ECLN) convention ? enquête IAURIF et quelques DDE publication annuelle données soumises au secret statistique SDRIF agréments POS DREIF DREIF DDE convention MOS pollution des sols friches Demandes des comercialisateurs de bureaux d’entrepôts logements privés bailleurs sociaux IAURIF IAURIF IAURIF commercialisateurs de bureaux convention convention convention convention d’entrepôts promoteurs, lotisseurs bailleurs sociaux convention convention convention convention convention 37 ANNEXE 2 « L’organisation, en France, des données relatives au marché immobilier et leur accès. La Base B.I.E.N. » Cette note reflète la richesse des bases notariales et les avancées technologiques (notamment sa mise sur internet en 2003) dont elle a régulièrement profité depuis sa création. Il faut toutefois constater qu’elle est axée essentiellement sur le logement. « La bataille de la transparence : les banques de données et les indices des notaires, une expérience pilote en Europe » 1. Historique des bases des notaires Constituée dans les années 1970 par la profession notariale, dans un souci de transparence des marchés immobiliers, la Base d’Informations Economiques Notariale (BIEN) rassemble aujourd’hui prés de 2 millions de références de ventes immobilières, réparties sur les huit départements de l’Ile de France (au niveau de la base primaire). De leur coté, les notaires de province, avec la société PERVAL, ont mis en place un système identique d’enregistrement des observations sur le reste de la France. C’est donc tout le territoire français, et les départements d’outre mer, qui sont maintenant couverts. Ainsi, les bases notariales contiennent-elles, sur les 10 dernières années, plus de 6 millions de références de mutations immobilières. Au départ, il s’agissait d’enregistrer, sur des fiches papier, quelques références symboliques, limitées à quelques critères (adresse, prix, surface…) transmises par quelques études pilotes, à des fins de points de comparaison pour l’expertise. Ensuite informatisée, avec au départ des moyens extrêmement rudimentaires, la profession s’est organisée progressivement et a investi depuis des sommes considérables à la constitution de bases dignes de ce nom. Pour ce faire, les étapes ont été nombreuses au cours des vingt dernières années : - Mise en place d’une collecte systématique des actes, des études vers la Chambre des Notaires de Paris, - Mise en place de la codification des informations contenues dans les actes, extraits d’actes et DHN (Document Hypothécaire Normalisé) à partir d’un logiciel de saisie, - Mise en place d’une enquête permanente au près des 480 études de la Région Ile De France afin de pouvoir redresser les volumes réels de transactions, - Enrichissement de nos bases par des « papillons » qui contiennent des informations complémentaires ou qualitatives sur la mutation, - Travail statistique avec l’INSEE en vue de la création d’indices agréés, mathématiques dans un premier temps puis économétriques ou « hédoniques » aujourd’hui, 38 - Signature de conventions de partenariat avec le Bureau Van DIJK, éditeur de logiciels spécialisé dans les bases de données, en vue de restituer et analyser les informations contenues dans la base. 2. Les chiffres de la base BIEN - De fait, la base BIEN est devenue progressivement un outil incontournable et reconnu, pour l’exploration, le suivi et l’analyse des marchés immobiliers de Paris, de la Première Couronne et maintenant de l’Ile de France toute entière. Le CD-BIEN, cédérom édité par le Bureau Van DIJK, contient à ce jour près de 1.300.000 références, sur la période 1990 - 2002, pour les huit départements qui composent la Région francilienne. En l’an 2000, année record pour l’activité de nos professions, c’est plus de 200.000 actes qui ont été saisis par les équipes de la Base BIEN. Il faut savoir que chaque mutation peut être renseignée sur plus d’une centaine de critères différents, ce qui donne une richesse incomparable à notre base. Ces critères concernent : La localisation du bien (commune, quartier, rue…), Les références cadastrales et les coordonnées LAMBERT, Ses caractéristiques (usage, taille, étage, époque de construction…), Les caractéristiques de la vente (type de mutation, état d’occupation, neuf ou ancien, montant, crédit, fiscalité…) Les profils socio-économiques des vendeurs et acquéreurs (qualité, âge, origine géographique, catégorie socio-professionnelles…) 3. La représentativité de la base BIEN Enviée, et utilisée par de nombreux professionnels d’horizons très différents, la Base BIEN est unique en Europe, et sans doute dans le Monde. Ceci, en parti, grâce à l’acte authentique notarié, spécificité du droit romano-germanique dont on ne trouve pas l’équivalent dans les pays anglo-saxons. Ainsi, on ne peut pas comparer ce dispositif à ceux mis en place au USA ou au Canada qui sont eux constitués par des intérêts privés (réaltors). Fiable, faisant l’objet de contrôles réguliers, la base BIEN a un taux de couverture d’environ 90% à Paris, et de 80 % environ en banlieue, dans le domaine de l’habitation. C’est d’ailleurs ce taux de couverture exceptionnel qui a permis à la Chambre, en collaboration avec l’INSEE, de développer de nouveaux indices économétriques. Sous représentée dans le domaine de l’immobilier d’entreprise pour des raisons évidentes liées au caractère de la mutation (jusqu’à l’an 2000 : cession de parts de sociétés), la tendance est aujourd’hui en train de s’inverser. De sorte que la profession notariale ne désespére pas d’avoir, dans les années à venir, une base relativement performante pour ce type de biens. 4. Les indices Notaires/INSEE L’INDICE DU PRIX DES APPARTEMENTS ANCIENS A PARIS Les indices de prix immobiliers sont utiles non seulement à tous les professionnels concernés (banquiers, assureurs, experts, agents immobiliers, notaires,...) mais aussi aux statisticiens et aux économistes, pour les comptes de la Nation et les comparaisons européennes, et aux particuliers, notamment pour des raisons fiscales (impôt sur la fortune, successions, plus-values,... ). 39 Ils peuvent aussi servir à diverses indexations de nature réglementaire ou contractuelle. Ils constituent enfin un élément de transparence des marchés indispensable pour la prise de décision des investisseurs. Pour calculer des indices fiables, il est nécessaire de disposer d’une base de données décrivant un nombre important de transactions, ce qui est le cas de la base de données immobilières des Notaires. Il faut de surcroît que le mode de calcul respecte les “règles de l’art ”. C’est pourquoi le Notariat a consulté les experts de l’I.N.S.E.E. pour mettre au point la méthodologie des indices. INDICE DE PRIX ET ÉVOLUTION DU PRIX MOYEN L’évolution d’une année à l’autre des prix moyens des logements vendus rend compte de l’évolution de la dépense des acquéreurs, mais pas de celle des prix pour des biens strictement identiques dans le temps. En effet, les logements vendus varient au cours du temps quant à leur localisation, leur taille et leur qualité : selon les périodes, la demande peut se porter sur tel quartier plutôt que sur tel autre ou telle catégorie de biens (petits logements, logements familiaux, logements de standing,...) plutôt que sur telle autre. L’évolution du prix moyen traduit ainsi non seulement l’effet de l’évolution des prix, mais également une variation imputable au changement de comportement des acquéreurs (ou des vendeurs) que l’on peut illustrer par un exemple très simple : Imaginons une ville où les prix seraient parfaitement stables et les logements identiques, mais avec un quartier cher (3.000 €/m²) et un quartier bon marché (2.000 €/m²). Si, une année, il y a autant de transactions dans chaque quartier, le prix moyen pour la ville sera 2.500 €/m². Si, l’année suivante, il y a 60% de ventes dans le quartier cher et 40% dans l’autre, le prix moyen de la ville passera à : (3.000 * 0,6) + (2.000 * 0,4) = 2.600 €/m². Le prix moyen augmente donc de 4% alors que, par hypothèse, l’effet “prix” est nul ; c’est l’effet “de structure” qui vaut 4%. C’est pourquoi le calcul des indices fait appel à des méthodes économétriques. CHAMP COUVERT PAR L’INDICE Logements neufs et logements anciens, appartements et maisons individuelles ne peuvent pas être traités de la même façon. C’est pourquoi les premiers indices calculés par le Notariat en Ile de France ne portent que sur les appartements anciens (au sens fiscal, c’est à dire de plus de 5 ans ou connaissant une deuxième mutation). De plus, on ne retient que les biens : - libres d’occupation au moment de la vente (ou occupés par le vendeur), - acquis en pleine propriété par une vente de gré à gré, - destinés à un usage strict d’habitation. Afin d’éviter les transactions atypiques, on rejette d’une part les biens non standard tels que les chambres, lofts ou ateliers et d’autre part les acquisitions effectuées par des professionnels de l’immobilier. En termes géographiques, les indices des arrondissements de Paris permettent le calcul d’un indice agrégé de la capitale. De la même façon, des indices ont été produit en petite couronne et le principe est actuellement étendu à la Grande Couronne afin de déterminer des indices pour l’Ile de France et pour la France, en liaison avec les indices calculés par la société Perval pour les Notaires de Province. 40 Des indices seront prochainement créés pour les maisons individuelles. Il est également envisagé de produire, à terme, l’ensemble de ces indices avec une fréquence mensuelle. PÉRIODICITÉ DE L’INDICE Bien qu’un nouvel indice soit établi chaque trimestre, celui-ci est calculé à partir de l’ensemble des transactions réalisées au cours du semestre écoulé. En outre, il est nécessaire de tenir compte des délais d’alimentation de la base. Ce sont donc deux indices qui sont calculés chaque trimestre : un indice provisoire et un indice définitif. Ainsi, par exemple, en avril 2003 sont disponibles : - d’une part, l’indice définitif du 3ème trimestre 2002, établi à partir des transactions ayant eu lieu entre avril 2002 & septembre 2002, - d’autre part, l’indice provisoire du 4ème trimestre 2002, établi à partir des transactions du second semestre de 2002. CONVENTION AVEC L’I.N.S.E.E. La méthode de calcul a été mise au point en collaboration avec les services de l’I.N.S.E.E.. L’I.N.S.E.E. et le Notariat ont constitué “ un conseil scientifique des indices de prix des logements en Ile de France ” qui est chargé de veiller à la mise en œuvre de la méthodologie et à son suivi. UN INDICE ÉCONOMÉTRIQUE Quelques définitions Indice = valeur d' un parc de log ements de référence valeur de ce parc à la période de base période de base : premier semestre 1994 parc de logements de référence : ensemble des transactions enregistrées de 1992 à 1996. Ces transactions vont servir de “ panier de la ménagère ”. bien standard : Appartement de 3 pièces. Le calcul de l’indice se déroule en trois étapes : Première étape : estimation du modèle de base sur le parc de référence. Au sein de chaque quartier, on estime, à partir du parc de référence, un modèle économétrique. Il exprime la valeur au mètre carré des logements, en fonction : de l’année (1994 à 1996), du trimestre, du 41 quartier, de la surface par pièce, du nombre de pièces, du nombre de salle de bains, du nombre de parkings, de l’étage, de la présence d’un ascenseur, de l’ancienneté. Chacune des caractéristiques d’un bien a donc une valeur établie par comparaison avec le bien standard. Deuxième étape : estimation du prix du bien standard à la période courante. A partir des transactions de la période courante, on estime le prix du bien standard comme moyenne géométrique des valeurs déflatées du prix des caractéristiques des biens vendus. On fait de même, une fois pour toute, pour la période de base, le premier semestre 1994. Troisième étape : reconstitution de la valeur du parc de référence à la période courante. A partir du prix du bien standard calculé à l’étape précédente, on calcule la valeur du parc de référence à la période courante. L’indice s’en déduit à l’aide de la formule ci-dessus : on divise cette valeur par celle de la période de base. On obtient ainsi un indice par quartier et pour l’ensemble de la capitale. 5. Une base pour qui ? pour quoi ? - Constituées de données publiques (rendues anonymes), les informations contenues dans la base BIEN sont accessibles à tout le monde (particuliers, par l’intermédiaire de leur notaire, et professionnels), Les statistiques produites, outre les indices Notaires-INSEE et leurs déclinaisons, permettent de procéder à l’analyse conjoncturelle des marchés immobiliers. Un point trimestriel est réalisé, à l’intention de la Presse et des analystes financiers, qui reprend largement les informations extraites de la base. Il peut être consulté : Sur le site internet www.paris.notaires.fr, A notre centre d’information « Paris Notaires Info », 1 boulevard de Sébastopol à Paris 1er, Les informations contenues dans la base permettent de réaliser l’évaluation immobilière (ISF, redressements fiscaux, successions, expertise…) ou des études de marchés dans les domaines de la promotion immobilière, de l’arbitrage ou de « l’Asset Management ». En dernier lieu, il est prévu l’utilisation de certains indices, agréés par l’INSEE, comme sousjacent à des produits financiers. De fait, certaines banques mènent actuellement une réflexion avancée pour l’utilisation de ces indices dans le cadre de produits de couverture des risques immobiliers. 6. L’évolution des bases notariales, les projets L’année 2003 devrait nous permettre de garder la longueur d’avance que nous avons toujours eue dans le domaine de l’observation des marchés et contribuer ainsi à encore plus de transparence. Les projets sont nombreux, certains sont ambitieux. Nous citerons : - - La mise en ligne (intranet pour notre profession et internet pour le public et les professionnels) de nos bases. Ce mouvement sera accompagné d’une accessibilité à une cartographie fine pour la représentativité des informations ou la sélection des critères de recherches. Il est envisagé, selon de nouvelles procédures (alimentation automatique XML), d’accélérer les délais de transmission, de saisie et de restitution des informations. Nous devrions, à terme, éditer des mises à jour de la base tous les mois et non plus tous les trimestres. Il pourrait en être de même pour la publication de certains indices Notaires-INSEE. Le développement de nouveaux indices Notaires-INSEE, à l’occasion de notre point de conjoncture trimestriel d’avril 2003, puis sur l’ensemble de la Région francilienne dans le courant de l’année. Ces indices seront ensuite, pour la banlieue, déclinés en indices « habitat collectif » et « habitat individuel ». Enfin, à l’horizon fin 2003, nous prévoyons, en association avec PERVAL, la communication d’indices immobiliers nationaux. 42 ANNEXE 3 FICHE NOTAIRE SUR LES TERRAINS N° CRPCEN du notaire rédacteur Nature de l’acte Date de l’acte 1ER VENDEUR Particulier Date de naissance Profession Situation matrimoniale Commune domicile Pays (si étranger) Nationalité Société Forme : Autre 1ER ACQUEREUR Particulier Date de naissance Profession Situation matrimoniale Commune domicile Pays (si étranger) Nationalité Société Forme : Autre DESIGNATION DU BIEN Toute Propriété Autre Désignation générale TERRAIN A BATIR Destination : Habitation Collective Individuelle Professionnel / Activité / Commerce 43 Mixte Parking collectif SHON Encombré M² Oui Non TERRAIN NON CONSTRUCTIBLE Non agricole, jardins, loisirs, etc… Viabilisé Encombré Viabilisable Oui Oui Non Non EFFET RELATIF PRIX ET MODALITES DE PAIEMENT Monnaie Montant hors droit, hors meubles, Hors commission d’agence Montant T.T.C. Payé : - Comptant Francs Francs - à terme - au moyen d’un ou de plusieurs prêts Monnaie Montant total des prêts Francs REGIME FISCAL TVA Droit d’enregistrement 44 ANNEXE 4 Ce tableau est extrait de l’étude réalisée en régie par la DREIF, en 1999, qui visait à évaluer l’apport du CD BIEN des notaires au regard d’autres sources disponibles à la DREIF, notamment les enquêtes sur la commercialisation de logements neufs (ECLN) et sur les transactions dans l’ancien (EXISTANT) et son intérêt pour une observation récurrente des marchés fonciers franciliens. Variables Appart chambre maison garage immeuble terrain locaux d'activité Référence des actes de vente Localisation géographique parité du numéro dans la voie type de voie libellé de la voie complément d'adresse numéro d'arrondissement numéro de quartier numéro de commune INSEE numéro de département Références cadastrales référence cadastrale : numéro de section référence cadastrale : numéro de plan Description (variables communes) type de bien nombre de pièces nombre de chambres nombre de places nombre de bâtiments présence d'annexes époque de construction année de construction surface habitable surface du terrain surface totale numéro d'étage desserte par ascenseur (oui/non) chauffage collectif nombre de salle de bains et salle d'eau présence de jardin privatif présence de piscine présence de tennis coefficient d'occupation du sol nombre de niveaux (en étage) Description (par type de bien) type d'appartement présence de terrain (oui/non) type de garage niveau de l'emplacement du garage catégorie S.D.H.O.P surface totale bâtie niveaux d'élévation du bâtiment principal niveaux de sous-sol du bâtiment principal niveaux d'élévation du bâtiment secondaire niveaux de sous-sol du bâtiment secondaire surface du local principal, en m² surface des locaux annexes, en m² type de maison présence de dépendances (oui/non) zonage du plan d'occupation des sols nature viabilisation encombrement du terrain (oui/non) situation du terrain largeur de façade, en mètres 45 Variables Appart chambre maison garage immeuble terrain locaux d'activité Variables de marché type de mutation type de propriété usage du bien occupation neuf, récent ou ancien mutation précédente : type Variables économiques période de mutation durée de la propriété montant de la transaction en fr., hors taxe prix au m² (surface déclarée) prix au m² (d'après la surface totale) prix à la pièce prix à la chambre prix à la place plus ou moins value Mutation précédente période de la mutation précédente montant en fr. de la mutation précédente Fiscalité régime fiscal montant de la Taxe de Publicité Foncière montant de la TVA montant de la Taxe Régionale (TADE) montant de la Taxe Départementale (TADE) montant de la Taxe Communale (TACO) Crédit bancaire présence de prêt pour acquisition (oui/non) montant total du crédit, en fr. code banque n°1 code banque n°2 code banque n°3 Variables pour un viager montant du bouquet, en fr. rente annuelle, en fr. nombre de têtes âge de la tête n°1 âge de la tête n°2 âge de la tête n°3 Variables socio-économiques du vendeur qualité CSP âge sexe situation matrimoniale région nationalité indivision Variables socio-économiques de l'acquéreur qualité CSP âge sexe situation matrimoniale région nationalité indivision Source : Chambre des Notaires de Paris Réal. : bureau Van Dijk, Editions Electroniques 46 ANNEXE 5 Tableau récapitulatif des variables relatives au secteur foncier dans le CD BIEN (extrait d’une étude de la DREIF de 1999) Les pourcentages sont calculés sur la base du nombre de ventes (chiffres redressés) effectuées à Paris et en Petite Couronne (hors Essonne) sur la période 1990-1998, soit 19 640 ventes. LEGENDE La fréquence de la variable est effectuée selon un ordre décroissant. n.c. = non communiqué (en dessous 0,2 %) " 1990 = 97 % " = année au cours de laquelle le taux de "non renseignement" atteint son maximum " 1998 = 66 %" = année au cours de laquelle le taux de "non renseignement" est à son minimum Variable Description du bien Viabilité Zonage POS Encombrement Variables du marché Type de mutation Type de propriété Usage du bien Occupation Qualité de l'acquéreur * Qualité du vendeur * Pourcentage de mutations selon la fréquence de la variable - viabilisé : 22 % - viabilisable : 2 % - non viabilisable : 0,4 % - zonage urbain : 8 % - richesses naturelles : n.c. - naturelle, ordinaire : n.c. - naturelle, urbanisation future : n.c. - zone de risque et nuisance : n.c. - non : 25 % - oui : 20 % - vente de gré à gré : 99 % - expropriation : 0,5 % - adjudication judiciaire : 0,1 % - adjudication notariale : 0,1% - viager : n.c. - pleine propriété : 98 % - propriété en volume : 0,4 % - propriété partielle : 0,25 % - nue propriété : n.c. - bail emphytéotique : n.c. - crédit bail : n.c. - bail à construire : n.c. - spatio-temporelle / multi-temporelle : n.c. - constructible, à usage d'habitation et usage mixte : plus de 60 % - non constructible : 10 % - constructible, à usage professionnel : 8 % - constructible, à usage de parking : 0,4 % - bien libre : 95 % - occupation par un tiers : 2,5 % - occupation par l'acquéreur : 0,7% - occupation partielle : 0,75% - particulier : 38 % - entreprise : 30 % - secteur public : 10 % - marchands de biens : 8 % - SCI : 6 % - secteur social : 1,5 % - SAFER : n.c. - particulier : 39 % - entreprise : 13 % - secteur public : 9 % - marchands de biens : 9 % - SCI : 2,5 % - secteur social : 0,4 % - SAFER : n.c. Taux de "non renseignement" 75 % 1990 = 97 % 1998 = 66 % 92 % 1990 = 99 % 1998 = 89 % 55 % 1990 = 97 % 1998 = 34 % 0,1% pourcentage constant 0,7 % 1992 = 3 % 19 % 1995 = 25 % 1990 = 7 % 0,7 % 1991 = 2,65 % 7,5 % 1992 et 1994 = 12% 28 % 1990 = 97 % 1997 = 8 % Région de l'acquéreur Région du vendeur Origine de la propriété - Seine-Saint-Denis : 23 % - Val de Marne : 18 % - Hauts-de-Seine : 13 % - Paris : 11 % - Grande Couronne : 3,5 % - Province : 2 % - Etranger : 0,2 % - DOM-TOM : n.c. - Seine-Saint-Denis : 18 % - Val de Marne : 14 % - Hauts-de-Seine : 13 % - Paris : 13 % - Province : 7 % - Grande Couronne : 5 % - Etranger : 0,5 % - DOM-TOM : n.c. - acquisition : 39 % - succession : 15 % - partage : 2 % - donation, legs : 2 % - échange : 0,8 % - remembrement : n.c. - dissolution : n.c. 30 % 1990 = 97 % 1997 = 9 % 30 % 1990 = 97 % 1997 = 10 % 42 % 1990 = 98 % 1997 = 20 % Variable Taux de "non renseignement" Caractéristiques de la mutation précédente 30 % Durée de la propriété 1990 = 98 % 1994 = 8 % 91.8 % Plus ou moins value 1990 = 100 % 1996 = 86.1 % Fiscalité 41.8 % Régime fiscal 1990 = 98.9 % 1998 = 13.3 % Crédit hypothécaire 40.9 % Crédit 1990 = 99.6 % 1996 = 8 % 45.2 % Banque 1990 = 99.7 % 1996 = 8.6 % Viager environ 100 % Bouquet Bail environ 100 % Type de bail Autres variables 1.7 % surface du terrain 1995 = 3.1 % 1997 = 1 % 94.5 % COS 1990 = 99.7 % 1996 = 90.7 % 66 % Situation du terrain 1990 = 97.8 % 1996 = 47.8 % 91.8 % largeur de la façade 1990 = 98.9 % 1996 = 88.4 % 48 ANNEXE 6 DIRECTION DE L’INGENIERIE FONCIERE ET IMMOBILIERE Affaire suivie par V. MEURILLON : 01 40 04 65 59 Paris, le 18 juin 2003 Cette note liste les types d’intervention mis en oeuvre par l’AFTRP dans leur différentes missions , nécessitant des outils d’observation à l’échelle des opérations à traiter • Observatoires fonciers mis en place par l'AFTRP : principes - L'observation foncière et immobilière en Seine-Amont nord En 1997, l'Etat a confié à l'AFTRP une mission relative, d'une part à l'observation et à la veille foncières selon deux niveaux d’approches (une observation large sur 5 000 ha et 11 communes, et une observation fine sur 272 ha dits mutables situés sur 4 communes dans « l’entre-deux ferroviaire »), et d'autre part à l'analyse des mutations urbaines sur le site de la Seine-Amont Nord, préalablement à la mise en oeuvre d’acquisitions foncières stratégiques. Cette observation a permis de définir, par une connaissance fine de ces territoires d'enjeux fonciers particuliers, les conditions urbaines et foncières nécessaires à la requalification de ces secteurs et les éléments de la stratégie de veille foncière à mettre en place. Parmi les actions stratégiques préconisées, cette démarche s’est notamment concrétisée : - par la mise en place d’une veille foncière dans le but de suivre la progression des prix et des volumes de ventes et également de recréer des niveaux de prix facilitant le démarrage des projets d'aménagement, par des acquisitions foncières stratégiques . - par l’installation d’un observatoire foncier et immobilier dont le fonctionnement est assuré par l’AFTRP, permettant de suivre l’évolution des marchés et des valeurs, par types de biens depuis 1990 sur ces secteurs de la Seine Amont Nord et de mettre en évidence les problèmes fonciers à traiter. A cet effet deux niveaux d’observations ont été définis : - sur les 11 communes constitutives 3 de la Seine-Amont, dit observation large, basé sur les ventes et les prix relevés dans le CD BIEN de la Chambre des Notaires de Paris. Cette analyse effectuée au niveau communal permet d'observer l'évolution annuelle des marchés. - sur certaines secteurs des communes d'Alfortville, Choisy le Roi, Ivry sur Seine et Vitry sur Seine, représentant 700 ha, dit observation fine. Cette analyse effectuée par trimestre est basée sur les ventes et les DIA déposées sur ces secteurs auprès des 3 12ème et 13ème arrondissements de Paris, Alfortville, ,Charenton le Pont, Choisy le Roi, Créteil, Ivry sur Seine, Le Kremlin Bicêtre, Maisons Alfort, Saint Maurice, et Vitry sur Seine. 49 communes. Cette observation fine a pour objectif de définir les conditions urbaines et foncières susceptibles de permettre la transposition à ces secteurs des marchés et valeurs foncières de référence définis lors de l'observation foncière communale. - L'observation foncière sur le périmètre de l'EPA Plaine de France A la demande de l'Etablissement Public d'Aménagement Plaine de France, l'AFTRP a réalisé en juin 2002 une étude sur les mutations foncières sur l'aire de compétence de cet établissement (30 communes) afin d'esquisser une première vision de la tendance des marchés, rétroactivement sur 5 années et de permettre d'éclairer les problématiques foncières sur ce territoire interdépartemental hétérogène. D'autre part, un observatoire foncier basé sur les DIA et les mutations effectivement réalisées par la suite, a été préfiguré en 1996 sur le secteur de la Plaine Saint Denis (Saint-Denis, et Aubervilliers), limité au nord par l'autoroute A 86 et au sud par le territoire de la ville de Paris (370 ha). Les analyses des marchés locaux ont conduit à la définition de stratégies foncières, au regard des projets existants (notamment les ZAC), de la programmation liée au développement du site (effet lié au stade de France : arrivée d'une nouvelle ligne de transport en commun, accueil de nouvelles populations, développement du pôle de bureaux), et de l'harmonisation des projets intercommunaux. • les conditions de mise en place des observations foncières - Les données disponibles : La première condition à la constitution d'un observatoire est de finaliser l'observation : observer pour quoi faire?. Elle est aussi d'avoir matière à observer. Dans un premier temps, il est nécessaire de connaître les données disponibles et mobilisables sur un secteur ou une commune. L'absence du droit de préemption peut limiter l'enrichissement de l'observatoire Plaine de France sur un certain nombre de communes faute de DIA. Des précautions d'usage sont également à formuler lors de l'utilisation comparative de plusieurs bases de données, par exemple concernant l'observation fine menée en Seine Amont où ventes et DIA sont associées pour constituer une image plus précise des marchés. - Couverture de l'observation : Préalablement à l'établissement des observatoires, une connaissance très fine des territoires est nécessaire. L'implication des communes est en cela indispensable (de même que pour la transmission des DIA évoquées ci dessus). Il s'agit de définir des secteurs où les pressions foncières peuvent compromettre les conditions du renouvellement urbain et des secteurs atones mais susceptibles de subir un phénomène spéculatif suite à l'annonce d'un projet urbain. Enfin, il est également nécessaire de définir une unité géographique d'observation. Par exemple, l'unité de l'observation fine élaborée en Seine Amont est la section cadastrale. - Précautions à prendre : 50 L'écueil des observatoires fonciers est la constitution "d'usines à gaz" qui engendrent rapidement des problèmes de saisies de données, de vérification des données, de mises à jour périodiques (tous les 3 mois pour l'observation fine Seine Amont)… Les modalités de mise en place ou de mise à jour doivent être simples (utilisation d'un logiciel traditionnel de bureautique type Excel, Acces à privilégier), et pouvoir être effectuées par un plus grand nombre afin que le système ne tombe pas en désuétude. Enfin, au delà des difficultés à recueillir et à organiser les données, il est nécessaire d'anticiper les questions liées à la confidentialité des informations recueillies. A noter, les demandes de plus en plus fréquentes en matière de SIG (Système d'Informations Géographiques) ou de représentations cartographiques des données qui peuvent s'avérer souvent très onéreuses. • Autres données mobilisables à l'AFTRP - Les DIA en ZAD : Au 31 décembre 2002, l'AFTRP gérait pour le compte de l'Etat 91 ZAD pour une superficie de 17 706 ha. Au cours de l'année 2002, 418 DIA ont été instruites portant sur 357 ha, et 28 ont été suivies d'acquisition. ZAD Etat gérées par l'AFTRP, décembre 2001 Les préemptions sont destinées dans la quasi totalité de cas, à dissuader des intentions spéculatives. 51 ANNEXE 7 questionnaire de l’enquête ZAC adressé chaque année aux aménageurs 52 53 ANNEXE 8 Explication des différentes variables de l’enquête ZAC Les différentes variables du questionnaire (voir en annexe) sont définies de la manière suivante : - En matière de logements aidés on distingue : Locatif social : cette catégorie correspond aux PLA.. Locatif intermédiaire : cette catégorie regroupe les PLI, PLS. Accession sociale : cette catégorie regroupe les PC, PAP et programmes ciblés sur des accédants bénéficiant du prêt à 0 %. - Les logements non aidés correspondent aux logements locatifs ou destinés à l’accession à la propriété du secteur libre - Les logements non ordinaires : cette catégorie recense les structures d’hébergement spécifique et d’habitat communautaire (résidences pour personnes âgées, résidences pour étudiants, foyers) - Les surfaces industrielles et commerciales : - Le foncier : ces variables n’ont encore jamais été exploitées Pourcentage maîtrisé : pourcentage total des surfaces qui sont maîtrisées par l’aménageur (comprend les surfaces éventuellement mises à disposition par un propriétaire public notamment la SNCF, le Port Autonome…). dont le pourcentage acquis : pourcentage des surfaces qui ont réellement été acquises . Prix fonciers : le coût moyen d’acquisition foncière ( bâti ou non bâti ) encore demandé pour cette enquête en Fcs/m² de terrain et/ou de SHON. - Les ventes de charges foncières réalisées dans l’année 2001 non exploitées car très peu renseignées : m² terrains (pour les industries et stockage) m² SHON Prix m² terrain (pour les industries et stockage) Prix m² SHON Surfaces qui ont été commercialisées et prix de cette commercialisation. Informations de la dernière année d’enquête (2001). - Etat d’avancement : Cumulé dans l’année, c’est-à-dire les réalisations opérées depuis le début de l’opération Autorisés : total des permis de construire autorisés depuis le début de l’opération. Commencés : total des déclarations d’ouverture de chantier enregistrées depuis le début de l’opération. En principe pour être signalé « commencé » un permis de construire doit d’abord avoir été « autorisé ». A contrario un chantier « autorisé » n’est pas systématiquement « commencé » ultérieurement. Il peut ainsi exister une différence entre les 2 chiffres, liée au décalage des procédures et à l’abandon de certaines autorisations. - réalisations au cours de l’année 2001 : Autorisés : permis de construire autorisés dans l’année 2001. Commencés : déclarations d’ouverture de chantier enregistrées dans l’année 2001. - les capacités résiduelles sont ici définies comme toutes surfaces prévues dans le PAZ (Programme d’Aménagement de Zone) en vigueur et qui n’ont pas encore été réalisées. Ce sont donc les surfaces prévues auxquelles sont soustraites les surfaces ayant fait l’objet d’une déclaration d’ouverture de chantier. 54 ANNEXE 9 ETAT DES LIEUX ET ÉVALUATION DE CONTRIBUTIONS DE L’IAURIF AU TB DE L’ORF - DOCUMENT DE TRAVAIL ⇒ Les éléments dont l’ORF peut d’ores et déjà disposer pour son TB (observation pérenne) Il s’agit de réaliser un traitement macro pour un tableau de bord qui reposera sur des principes communs à toutes les contributions (forme du document TB, agrégations… cartographie). Source Objet MOS IAURIF ZAE IAURIF DIA SAFER SAFER Convention avec IAURIF Occupation de l’espace en 110 postes Foncier destiné aux activités Aliénation potentielle foncière sur les espaces agricoles et naturels (90 % de couverture effective) Base Couverture géographique Mise à jour Traitement actuel Ile-de-France 3 à 5 ans Ile-de-France annuelle Ile-de-France, grande couronne annuelle 3 à 5 ans depuis 1982 annuel depuis 1986 tous les deux ans depuis 1994 La BD MOS permet de visualiser l’évolution des espaces urbains et ruraux, la consommation des espaces ruraux pour des usages urbains et les mutations du tissu urbain. Des documents de synthèse et des cartes sont régulièrement produits et un macro traitement synthétique spécifique au TBORF est totalement envisageable. La BD ZAE permet de suivre l’évolution de la commercialisation des ZAE et leur consommation selon les filières économiques. Une note de 4 pages a été remise au groupe de travail à titre d’illustration, ces notes régulières peuvent être diffusées au sein de l’ORF, voire ajustées pour les besoins de TBORF. La BD des DIA SAFER permet de suivre les pressions foncières en milieu agricole et naturel, les mécanismes de mutations du fonds agricole et naturel et les pressions relatives au fait urbain. Une note de 4 pages a été remise au groupe de travail à titre d’illustration le 22 novembre 2002. Avec l’accord de la SAFER, les éléments macro-économiques et les cartes de synthèse peuvent être développés pour les besoins de TBORF. ⇒ Les éléments dont l’ORF pourrait disposer (structuration de l’observation, validation et test en cours de réalisation) Dans le cadre des travaux du TBORF, l’IAURIF a proposé une prestation de services pour les charges foncières…Deux notes ont été produites pour le groupe de travail « TBORF » : faisabilité d’un suivi des CF du 4 mars 2003, questionnaires remis en séances des 4 mars et 23 avril 2003 et note de travail du 22 novembre 2002. Elles rendaient compte des travaux d’un sous-groupe charges foncières composé de la FNPC, de l’AORIF et de l’IAURIF. Par ailleurs, des contributions existent et des test ou enquêtes sont en cours (FNPC, AORIF, SNAL, DREIF, AFTRP). ⇒ Les avancées à long terme qui restent à approfondir (demande sous-tendue par le Conseil d’administration de l’ORF) Suite à la demande du Conseil d’administration de l’ORF, une brève note d’opportunité a été produite le 22 novembre 2002 sur les différences et intérêts respectifs d’un système d’Information Géographique (SIG) et d’un Système d’Observation Dédié (SOD). 55 ANNEXE 10 LES CHARGES FONCIERES Note de travail de l’IAURIF pour l’ORF Cette note reflète les travaux engagés avec les partenaires de la promotion privée et des bailleurs sociaux pour réussir à convaincre les opérateurs de ces secteurs de l’intérêt de répondre à un questionnaire sur les charges foncières, tout en respectant la confidentialité des informations de chacun I - DÉFINITION ET FONCTIONNEMENT DE LA CHARGE FONCIÈRE La charge foncière correspond au montant des droits à construire que l’aménageur vend au promoteur. La charge foncière est la résultante des dépenses totales de l’aménageur et oriente de ce fait, un niveau de prix sur le marché. C’est un droit à bâtir (m² de shon). La charge foncière qui figure en « recettes » au bilan d’opération de l’aménageur, figurera en « dépenses » au bilan du promoteur. L’autre élément d’ajustement de la charge foncière est le niveau maximum auquel le promoteur peut l’acheter (compte à rebours par rapport au prix de vente final). Bilan Aménageur Dépenses Foncier VRD Contribution aux équipements publics Frais d’étude, de commercialisation Frais financiers Marge Bilan Promoteur Recettes Dépenses Charge foncière Construction Charge foncière Subvention d’équilibre Frais d’étude, de commercialisation Recettes Prix de vente Frais financiers Marge Compte à rebours Dans la charge foncière, intervient le mécanisme du surcoût foncier : lorsque le prix du terrain est trop élevé, c’est la résultante d’une inadéquation entre le marché des charges foncières et le prix d’acquisition du foncier. Soit le prix du terrain est élevé au départ et rend la sortie de l’opération difficile, soit il y a eu un retournement de marché entre le moment de l’acquisition foncière et celui de la vente des charges foncières. Le portage foncier se définit selon une corrélation coût-temps. Le marché foncier que caractérise la charge foncière porte sur des m² virtuels et non sur du terrain. La charge foncière est très sensible aux fluctuations du marché immobilier. Elle révèle les relations que le programme entretient avec son environnement : situation urbaine, offre concurrente, évolution de la demande et du marché. 56 II – Enquête sur les charges foncières Objet : On s’intéresserait aux charges foncières réelles et non issues des budgets prévisionnels de ZAC. L’approche des charges foncières se veut strictement économique, pour comprendre le marché foncier. Il s’agit du marché des droits à bâtir. Source : promoteurs (via la CAPEM) et organismes HLM. Méthode : enquête auprès des promoteurs et des organismes HLM Mode : le questionnaire doit être commun pour permettre l’uniformisation, le traitement et l’analyse des charges foncières, puis la diffusion de tableaux de bord synthétiques dans le cadre du projet ORF. Contenu possible du questionnaire : • Situation : département, ville, opération, contexte urbain de l’opération (centre ville, périphérie résidentielle ou industrielle, espace vacant rural…). • Date de la commercialisation de la charge foncière. • - Programme immobilier Programme par type d’immobilier (droits à construire vendus en m² SHON correspondant aux charges foncières). Montant de la charge foncière (par type d’immobilier, c’est-à-dire résidentielle, en décomposant le secteur social, et d’activités). - Par exemple en simplifiant : Type d’immobilier Logements libres… Logements aidés… Bureaux Entrepôts … Nombre de m² Charge foncière en € / m² La question des items à questionner reste à débattre, car nombre de sous questions et de nuances doivent être discutées et leur prise en compte débattues. La faisabilité de l’enquête devrait également être testée. III - Etudes de référence sur la charge foncière Etude La composition des charges foncières en ZAC ORF / IAURIF 1993 Périmètre IdF Objectif Méthode et source Appréhender la La méthode repose sur le composition dépouillement des charges foncières et les de 72 dossiers de réalisation grands ZAC créées équilibres entre 1985 et internes aux 1991. Elles ZAC avaient été Conclusions Cette étude démontre que la composition de la charge foncière est variable selon que l’on se situe en zone urbaine ou en extension urbaine. Dans le 57 premier cas, le poste foncier est important, dans le deuxième cas, c’est souvent le poste aménagement. L’étude montrait également la pertinence qu’il y avait à observer les CF, indicateur conjoncturel. L’échantillon de L’aide au Examiner des opérations PLA base sélectionné financement devait permettre repose sur le financées par de réaliser des le FARIF5 dans fichier des logements décisions de les années sociaux, hors financement des 1992 et 1994 (concentration années 92 à 94 marché, là où les terrains sont les (DREIF) et sur les plus chers. comprend 25 opérations Depuis le opérations coûteuses) retournement des chères PLA CDC de plus de marchés, un problème 250 000 F par logement sur le apparaît : il semblerait que 92 et 17 sur c’est la Paris subvention qui Il est apparu maintient un nécessaire de niveau élevé de réaliser des prix. recoupements de validation avec d’autres sources. conçues dans la période faste de l’immobilier. Les charges foncières en PLA GERU4 1997 IDF 4 Groupe d’étude et de recherche en urbanisme – Ministère de l’Equipement 5 Confronté à une baisse inquiétante des opérations de logements sociaux engagés à la fin des années 1980, le gouvernement Rocard avait donné des moyens supplémentaires à un compte d’affectation spécial, le FARIF, alimenté par une taxe sur les bureaux. Ce fonds devait contribuer au financement des charges foncières là où le prix du terrain était le plus élevé. 58 ANNEXE 11 Questionnaire Charges foncières auprès des promoteurs OBJET Donner une vision à dire d’expert des Charges foncières et de leur évolution en Ile-deFrance… Programme Promoteur : Localisation - marché de l'opération : par rapport à la segmentation géographique retenue par les professionnels (en cours) Origine/Vendeur : aménageur autres, préciser : Date Année d’acquisition : promesse : acte authentique : Année de dépôt du permis de construire : Année de début des travaux : Année de début de la commercialisation ou de mise en service : Charges Foncières La "charge foncière par m2" est le rapport entre le du terrain ou des droits à construire (a) et le nombre de mètres carrés de SHON en élévation (b) en ZAC hors ZAC terrain occupé terrain « nu » logements Individuel s groupés (m² de SHON) bureaux autres collectifs (m² de SHON) (m² de SHON) (m² de SHON) € HT/m² (prix indiqué à l’acte notarié, montant HT) € HT/m² (autres éléments du bilan – ci dessous) volume total 59 Autres éléments du bilan qui affecte la Charge Foncière : nombre d’emplacements de parkings : équipement public participations aménagements complémentaires / VRD honoraires d’intermédiation éviction démolition / désamiantage dépollution / terrassement fondations spéciales (carrières…) archéologie ANNEXE AU QUESTIONNAIRE ESSAI DE SEGMENTATION GÉOGRAPHIQUE DU MARCHÉ Paris - Proche couronne • • • • • • • Paris ouest – La Défense Sud des Hauts de Seine Hauts de Seine « Arc de Seine» Boucle de Gennevilliers – Plaine St Denis Seine St Denis axe Nord Est Axe Paris Marne la Vallée Val de Marne – Seine Amont • Franges de l’agglomération - Grande couronne Villes Nouvelles • Petites agglomérations franciliennes (Mantes, Meaux, Etampes, Provins…) • Roissy 60 ANNEXE 12 contribution du G-SNAL IDF-Picardie prix moyens du foncier (hors frais, hors éviction) pour les opérations d’aménagement (ZAC ou lotissements) localisation zones à règlement en euros/m² sud de l’Oise/ limite Val d’Oise Val d’Oise<RN16 Val d’Oise > RN16 S&Marne N/RN3/D405 S&Marne E/>RN104/RN3/RN34 S&Marne NE/<RN104 S&Marne centre >RN 104/SRN4 S&Marne S Essonne A6/RN 104 Essonne <RN104/la Ferté Essonne Sud Yvelines<RN186 Yvelines RN 186/RN12 Sud Yvelines 18 à 30 12,20 à 18,30 30,50 à 99 38 pas de référence 38 32 10 à 30 30 à 38 38 pas de référence 333 40 à 127 5 à 37,5 zone NA en euros /m² 23 10 10 11 à 23 61 Prix moyen du foncier acquis (hors frais , hors éviction) pour les opérations d’aménagement (ZAC ou lotissements) charges foncières pour les lots à bâtir pratiquées entre 2000 et 2003 10 à 30 €/m² 18 à 30 €/m² 30 à 40 €/mé > 40 €/m² (32) (33) (86) (98) source:G-SNAL IDF-Picardie 62