« …, mais tous étaient frappés »
Les Animaux malades de la peste, Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
Maltraitance des managers et cadres, cela suffit !
Depuis plusieurs semaines, le SNU est informé d’une multiplication de situations de maltraitance de cadres (qu’ils-
elles soient fonctionnel-les ou encadrant-es hiérarchiques, du management de proximi au management
supérieur), en particulier à l’occasion de modifications des organigrammes régionaux, mais aussi à la Direction
Générale.
Nous recensons (noms, dates, circonstances, propos tenus, mails,…) avec effroi ces situations qui finissent par
constituer ce que nous sommes bien obligés d’appeler « le livre noir du management à Pôle emploi », auquel,
le moment venu, nous donnerons toute la publicité requise.
Un rouleau compresseur …
Partout, méthodiquement, des managers et cadres se font « débarquer » sans que rien ne leur soit reproché, ni
même expliqué. Ils/elles subissent cette violence le plus souvent à l’occasion de la diffusion « en off » d’un projet
d’organigramme, voire à l’occasion de la campagne EPA ou, pire encore, en découvrant que leur poste est diffusé.
Du jour au lendemain certain- es ne sont plus dans les listes de diffusion de la ligne managériale, des dossiers leur
sont retirés ; dans le meilleur des cas, la direction leur « propose » d’être, « quand me », au mieux adjoint-e,
parfois expert-e.
Le plus souvent, c’est le « placard » avec la sortie de la filière management, ceci alors que la classification se
profile.
La réduction du taux d’encadrement se fait en dehors de toute transparence, de toute considération du travail
effectué et/ou des compétences existantes, de tout respect des personnes concernées.
Le DG donnant lui-même le ton de la brutalité dans son mode relationnel, d’aucuns en région s’en prévalent voire
s’en inspirent.
Une (dé)classification en marche
La politique gestionnaire de la DG est dorénavant à l’œuvre : en prévision du processus de classification, il
convient de faire des économies en dégraissant la ligne managériale et l’encadrement des fonctions supports.
La direction sait (et en use et abuse) que les cadres sont par nature le plus souvent isolés-es, n’osant pas se
plaindre ou revendiquer, certains-es ayant intégré les comportements normatifs que l’on attend d’eux.
Comme d’autres directions centrales de services publics avant elle, la Direction Générale parie, non pas sur la
confiance (!), mais sur la loi du silence. La dissonance est grande avec les écrits lénifiants de « Pôle emploi
2015 »
Le SNU ne laissera pas se prolonger ce gâchis humain et professionnel ; nous ne pouvons attendre
qu’à l’instar de France Télecom ou de la Poste, la souffrance au travail (et son cortège d’abandons, de
retraits, de désespoirs) ne soit prise en compte que quand elle sera parvenue à émouvoir l’opinion
publique.
Cadres et managers, vous savez que vous avez des devoirs, n’en oubliez pas que
vous avez aussi les mêmes droits que toutes et tous les salarié-es de Pôle emploi.
Ne vous laissez pas faire, ne restez pas seuls-es : envoyez nous vos témoignages :
L’anonymat vous est garanti dans notre communication
Le SNU : plus de sens, pour plus d’humain
Paris, le 26 août 2013
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